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Chapitre 4

Un nouvel élément s'ajoutait à la douloureuse réalité : ses chères copines les règles. Ces choses du diable, non régulières qui lui broyaient les entrailles. Comme si elle ne souffrait pas déjà assez. Étant tête en l'air, elle ne notait jamais la date de ses menstruations, elles débarquaient toujours par surprise. En plus, depuis qu'elle se transformait en super héroïne, c'était une véritable catastrophe. Elle était complètement déréglée, son utérus n'en faisait qu'à sa tête.

C'est pourquoi elle ne s'était jamais questionnée sur un retard quelconque de ses règles. Marinette était devenue une habituée de ce système de hasard qui la prévenait qu'elle n'était pas enceinte. Sauf que là, elle aurait croisé les doigts, prié tous les dieux pour que ces horreurs de Satan viennent dans sa vie et détruisent son pauvre utérus.

Elle s'était rappelée du cadeau mensuel de Dame Nature lorsqu'elle était tombée en glissant sur son tapis. Son regard s'était posé au loin sous le bureau, où se trouvait un maudit paquet caché : son stock de serviettes hygiéniques et de tampons.

L'étudiante était enfin en week-end et la soirée d'Alix était le soir même. Il ne lui restait donc moins de deux semaines pour prendre une décision quant à un potentiel avortement. Marinette se pinça l'arête du nez en pestant. Elle s'était levée en trombe, sa maladresse était revenue au galop, et la voilà à tourner en rond, en cogitant sans savoir quoi faire. Elle était une super-héroïne, trouver une solution n'était pas compliquée !

Devenir styliste imposait de passer par de longues études. Marinette ne pouvait se permettre d'avoir un enfant sur les bras. En plus, elle était trop jeune. Dix-sept ans, bientôt dix-huit, ce n'était pas un âge adéquat pour avoir un bébé. La folie de sa jeunesse serait jetée au placard et elle n'aurait plus jamais la chance de s'amuser. Elle ne détestait pas les enfants, elle était tout de même baby-sitter. Mais la jeune fille préférait largement les enfants des autres qu'elle gardait quelques heures, qu'un enfant à elle toutes les heures, tous les jours, toutes les semaines et ce, pendant au moins dix-huit ans !

L'avortement était son seul choix pour remettre de l'ordre dans sa vie. Elle avait commis une erreur, elle devait la réparer. Et sans le dire à Luka bien sûr.

Elle ne voulait pas être un poids pour son compagnon, ils avaient tous les deux une grande carrière devant eux. Un enfant ne serait qu'un poids, voir l'élément destructeur de leur rêves. La brunette avait les larmes aux yeux, faisant les cent pas de longs en larges. Penser ainsi d'un nouveau-né était affreux, mais c'était l'horrible vérité. Elle se maudissait de penser comme cela, de réfléchir froidement à une solution qui amènerait à la mort. Mais on ne pouvait pas lui imposer un tel fardeau, elle voulait être libre de ses décisions. Donc, Luka ne devait pas être courant, voire jamais, le connaissant, il s'en voudrait. Elle ne souhaitait surtout pas que son bébé soit un poids pour le père, ou que le père soit malheureux pour le bébé. Dans tous les cas, cela se résumait à une fin douloureuse.

Elle était déterminée, l'avortement était sa solution. Son kwami, avec qui l'ambiance était particulièrement tendue depuis cette affaire, s'avança en voletant vers elle, inquiète devant l'air soucieux de sa porteuse.

- Marinette ? Tu penses à quoi ?

Marinette se pinça les lèvres, ce choix n'était pas une mince affaire.

- Au mini alien. Tikki je pense que... Non : je vais avorter.

Le souffle de la coccinelle se coupa tant elle était horrifiée.

- C'est la seule solution que j'ai Tikki, je ne peux pas me permettre un écart comme ça !

La mini déesse de la Création avait fait des recherches pour sa maitresse, voulant l'aider. L'avortement était un mot qu'elle avait lu sur l'internet une centaine de fois. Sa porteuse essuya d'un revers de la main des perles au coin de ces yeux lagons. Tikki ne pouvait pas la laisser faire ça, c'était contre la nature du kwami. Elle symbolisait la Création, avoir une porteuse qui détruit la vie était pour elle un blasphème, une erreur monumentale qui allait engendrée souffrance et malheur. Elle ne comprenait définitivement plus les humains, elle les connaissait bienveillants ou meurtriers, mais la petite créature ne pensait pas que sa porteuse irait jusque là. Elle ne comprenait plus.

- Marinette pourquoi ? C'est une vie ! Pourquoi ? Tu es censé protéger la vie, je suis la Coccinelle de la Création et tu es ma porteuse, celle qui détient ce pouvoir !

Une dispute allait inévitablement éclater. La pièce possédait une atmosphère glaciale et emplie de colère.

- Je n'ai jamais demandé ça Tikki ! Comment je peux construire un avenir avec un enfant sur les bras ? Je ne pense pas qu'à moi, que fera Luka ? Ou mes parents ? Ce n'est pas juste !

- Ce qui n'est pas juste est de tuer un bébé innocent. Tu ne l'as pas demandé Marinette, oui, mais tu as encore le choix. Peut-être que c'était une faute, mais avorter sera comme rajouter une erreur !

Deux points de vue s'opposaient, leurs yeux s'envoyaient des décharges électriques. Aucune des deux n'avaient tort ni n'avaient raison.

Sabine appela sa fille pour manger, coupant court à la guerre que se livrait les deux amies.

En plein milieu du repas, la sonnette retentit. Tom se leva pour aller ouvrir. Les parents de Marinette étaient heureux de cette intervention inattendue, car malgré de nombreux efforts de leur part pour maintenir une conversation détendue, ils n'y parvenaient pas. Il manquait quelque chose manquait : leur fille était aussi silencieuse qu'une tombe. Elle semblait être en pleine réflexion et ne parlait que pour grommeler dans sa barbe ou assassiner avec son couteau le pauvre cordon bleu dans son assiette.

Une tête brune aux pointes bleus fut accueillie avec empressement et une joie non dissimulée. Le père de famille plaça son beau-fils à côté de sa fille, discutant du bonheur de l'arrivée du jeune homme dans la famille. Dépassant le stade de la gêne et du surplus de respect pour ses beaux-parents, Luka parlait avec eux comme s'il parlait à de vieux amis, souriant souvent et leur faisant la bise au moment de partir.

Il embrassa sa copine, qui jusque-là n'avait fait que pâlir à vue d'œil. Personne ne s'en formalisa, ils avaient tous l'habitude du teint blanchâtre ou rouge tomate de Marinette lorsque ses parents et son copain était dans la même pièce.

Bien que les trois personnes les plus importantes de sa vie aient pris l'habitude de se voir, elle non. Peut-être le souvenir de son père débarquant au mauvais moment lorsqu'elle s'était montrée dominatrice avec un Luka ravi, avait bloqué son esprit sur ce genre de rencontre.

Luka était simplement passé dire bonjour, comme il était libre l'après-midi. En fin de journée, il rentra chez lui, le sourire fané. Il reviendrait chercher sa belle pour la soirée d'Alix, c'était un fait, mais du temps où ils ont été réunis, la brunette paraissait rêveuse. Elle ne l'avait pas touché, pas un baiser, pas un seul câlin, juste leurs mains entrelacées.

Marinette soupira, son petit ami allait revenir la chercher, elle devait donc se préparer pour aller chez Alix. Lasse, le regard dans le vide, elle s'habilla mécaniquement d'un pantalon noir avec un haut. Nerveuse, Tikki restait dans son coin, se remémorant la dispute qu'elle allait bientôt remettre sur le tapis. Elle ne pouvait plus mentir à sa porteuse. Trois jours qu'elle croulait sous la culpabilité, il ne restait plus qu'un jour, et l'erreur pouvait être rattrapée. Soudainement agitée, elle voleta en rond. Les doutes l'envahirent, et les larmes coulèrent d'elles-mêmes.

Même fâchée contre sa coccinelle, la future styliste s'en voulut de voir autant de détresse chez sa partenaire. Après tout Tikki était d'une autre époque, et en sommeil depuis des années, il était donc normal qu'elle ne comprenne pas que la société avait changé, notamment en ce qui concerne le droit des femmes à avorter.

- Tikki ? Je m'excuse pour ce matin... Je me suis emportée, mais tu dois comprendre mon avis.

Seul un immense silence devenu gênant lui répondu.

- Je t'emmène des cookies pour ce soir ? On y va dans dix minutes, j'en prends six ?

- C'est à moi de me faire pardonner Marinette. Je comprendrais durement le principe d'enlever la création mais je ferais un effort si ça devait arriver.

Marinette hocha simplement de la tête, compréhensive. Elle s'était faite à l'idée que son kwami ne pouvait comprendre son choix. Mais c'était la vie de Marinette. Tikki ne pouvait qu'essayer de comprendre et de digérer cet avis.

- Merci. Je me maquille et on y-

- Je n'ai malheureusement pas fini...

Curieuse, la franco-chinoise prit place sur sa chaise de bureau attendant ce que son kwami avait à dire. Cela devait être d'une grande importance car la coccinelle ne cessait de trembler et d'essuyer ces yeux avec ces petites pattes. Sa voix aiguë était chargée de chagrin et de regret.

- Tu as relu le papier ?

LE papier, ce fameux papier. Cette lettre maudite qu'elle avait abandonné dans un de ses tiroirs sous une pile de soutiens-gorges. La brune hocha négativement de la tête, soudainement pris d'une impression d'urgence et de douleur.

- Je ne pouvais pas te laisser faire ça Marinette ! Tu as toujours su réparer tes erreurs, mais pas cette fois-ci. Tombé enceinte n'est pas une erreur selon moi. J'ai pensé qu'agir ainsi allait... Non j'ai voulu t'aider ! C'était sûrement un mauvais choix, mais c'est une mauvaise situation au départ qui n'a créé que de la douleur alors je- J'ai fait ce qui me semblait juste ! Je te demande pardon ! J'y ai réfléchi des jours, mais saches qu'il était de toute façon trop tard ! Mon menson-

- Qu'as-tu fais Tikki ? Vas droit au but.

Colère et tristesse, Marinette était assise les bras croisés, impatiente et grimaçant sur les affabulations non concrètes de son kwami. L'atmosphère était tout bonnement angoissante, le stress agitait nerveusement les deux prétendues amies.

- Je t'ai menti je suis désolée Marinette, il restait que quatre jours pour que tu puisses avorter et non deux semaines comme je te l'ai dit. Maintenant...

Les dents de Marinette grincèrent, ses poings se serraient. La brune irradiait de colère quand elle se leva. Elle se tourna vers Tikki et haussa le ton en s'adressant à elle.

- Un seul jour ?! Tu m'avais dit deux semaines ! J'avais confiance en toi Tikki ! Même après notre dispute j'avais confiance... Tu m'as trahi, je t'aurai confié ma vie entre mes mains et-

- M-Moi aussi Marin-

- Tu as bafoué cette confiance ! TU n'as suivi que TON avis ! Tu n'as pris en compte que ton devoir et non ton amitié ! Tu es égoïste. Tu m'as enfermée dans ton choix. Je vais subir par ta faute ce que tu réclamais de "juste". Faire souffrir ta porteuse est juste ?!

Elle pleurait de rage, elle était dans une colère noire. Par le mensonge de son kwami, elle n'avait plus aucune décision, un jour restant était trop mince pour faire quoique ce soit. L'apprentie styliste ne s'abaissa pas à frapper son kwami. Elle tapa du poing alors le bureau, dans une détresse sans nom. Elle abattit ces mains sur le bureau et balança tout par terre, brisant au passage sa machine à coudre et son rêve. Tout ça, jeté à la poubelle. Elle essuya rageusement ces larmes du revers de ces mains. Elle grogna et hurla parfois sur un objet quelconque, défoulant son impuissance.

Tikki ne pouvait qu'admirer le carnage, le cœur serré et le souffle coupé. Elle ne s'attendait pas à être pardonnée dans l'immédiat. Cependant, elle ne s'attendait pas du tout au regard noir que lui lança sa porteuse et encore moins à l'apparition d'un akuma dans la chambre. Elle voulut prévenir Marinette, mais l'étudiante la devança.

- Je ne veux plus t'entendre Tikki.

Le ton était impartial. Les porteurs avaient toujours eu certains pouvoirs en plus sur les faits et gestes de leur kwami, mais il était rare qu'ils coupent une part de liberté à leurs petits êtres volant. Clouée sur place, Tikki se tut sagement, attendant silencieusement.

Marinette observait amèrement l'akuma. Acerbe, elle fit une remarque à l'attention de son kwami pour que cette dernière cesse de la fixer avec pitié.

- C'est bien ma veine. Mais tu dois être rassurer non ? Le Papillon ne s'attaque jamais aux femmes enceintes, grand bien me fasse ! Je devrais te remercier ou remercier l'autre cinglé pour ça ?

Le papillon remplit de noirceur, s'envola ailleurs approuvant les dires de la porteuse du miraculous de la Coccinelle. En soi, Marinette ne gardait jamais longtemps de colère en elle, Lila et Papillon étaient des exceptions. Elle était simplement déçue, triste et désespérée. Elle ressentait la trahison jusque dans sa chair, la marquant au fer rouge. Quelque chose s'était brisé en elle, le peu de confiance en soi qu'elle avait ? La confiance envers les autres ? Elle avait perdu une part de sa personne. Son sourire se dessina à l'envers, son regard vide se fixa sur des aiguilles à coudre.

Sabine l'appela joyeusement, en bas des escaliers.

- Ma chérie ! Descends Luka est là ! Pas trop de bêtises et sortez couverts !

S'ils savaient... La fête ne venait que de commencer.

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