Hermione dormait tranquillement jusqu'à ce qu'un bruit la réveille. Quelque chose frappait à sa fenêtre. Trop mal réveillée et n'aillant pas le courage de se lever, elle prit sa couverture et la mit par dessus sa tête. Cependant le bruit ne voulait pas cesser. Elle se leva alors paresseusement, se traînant jusqu'à sa fenêtre, les yeux à peine ouverts. Elle tira les rideaux d'un coup sec, la lumière du jour l'aveugla quelques secondes.

Puis petit à petit, elle vit que, la cause du dérangement, était un hibou qui frappait frénétiquement la fenêtre de son bec. Elle voyait qu'il tenait une lettre dans son bec, elle lui prit donc et l'oiseau s'envola.

S'asseyant sur le rebord de son lit, elle l'ouvrit, encore légèrement dans les nuages. Elle en sortit plusieurs feuilles qui, à sa grande surprise, étaient complètement vierges. Elle examina alors de plus prés l'enveloppe. La lettre ne lui était pas destinée, le hibou avait sûrement dû se tromper de fenêtre car la seule chose qui était marquée était « Malefoy Drago ».

Elle se sentit alors très gênée, elle avait ouvert son courrier. Qu'est-ce-qu'il allait penser d'elle maintenant qu'elle l'espionnait ?! De plus, la lettre étant rempli de feuilles blanches, sans la moindre indication de l'expéditeur, à part un sot qui la fermait. Tout ça lui paraissait bien étrange. La lettre avait éveillé sa curiosité et elle était bien décidé à recevoir des explications, bien qu'elle n'aurait jamais dû ouvrir son courrier.

Elle sortit de sa chambre et chercha Malefoy. Il n'avait pas l'air d'être encore levé, elle frappa donc à la porte de celui-ci, timidement. Elle l'entendit l'inviter à entrer. Elle poussa doucement sa porte et le vit, fouillant dans son armoire, il portait un jeans, son torse était nu. Il se tourna vers elle, après avoir fermé son armoire et en avoir sorti une chemise.

Elle le dévorait littéralement des yeux, aillant oublier momentanément ce pour quoi elle était venue. Son torse parfaitement musclé mais pas trop, juste ce qu'il faut pour la troubler. Comment pouvait-il être aussi attirant et aussi énervant ? Il s'était rendu compte qu'il ne lui était pas indifférent. Il ne put s'empêcher de sourire.

Il posa la chemise sur son lit et lui demanda.

-Alors qu'est-ce-qu'il y a ?

-Hein ? Quoi ? AH..euh..et bien...tu as reçu du courrier.

Après être sortie de sa rêverie, elle lui tendit la lettre. Il la prit, lui lançant un regard soupçonneux, retourna l'enveloppe et s'aperçut qu'elle avait déjà été ouverte. Il la regarda alors avec colère.

-Tu l'as ouverte.

Elle baissa les yeux, scrutant le sol.

-Hum..oui.

-De quel droit tu te permets de lire mon courrier ?

-Je suis vraiment désolée. Je n'étais pas réveillée et le hibou est venu à ma fenêtre. Il m'a donné la lettre. Je l'ai ouverte sans réfléchir. Je suis vraiment vraiment désolée.

Il se calma un peu, voyant que le mal était fait, il n'avait plus de raison de lui en vouloir.

-Je suppose que tu as trouvé cela étrange ?

-Oui.

-Alors dis-le.

-Quoi donc ? demanda-t-elle en faisant semblant de ne pas comprendre.

-Ce que tu meurs d'envie de me demander.

Au bout de quelques minutes, elle demanda.

-Pourquoi les feuilles sont-elles vierges ? Pourquoi il n'y a aucune adresse et aucun nom d'expéditeur ?

Il resta songeur un petit moment et finit par se décider.

-Écoute, ce que je vais te dévoiler ne doit jamais être répété. Personne ne doit savoir. Tu as compris ? Personne.

Il n'avait pas l'intention de lui faire peur, il avait plutôt une intense envie de se confier, de pouvoir partager son secret qu'il gardait dangereusement, depuis plus d'un mois maintenant.

-Ne t'en fais pas, je ne dirais rien. C'est promis.

Il savait très bien qu'elle tiendrait parole. Il s'assit donc sur son lit et commença ses explications.

-Tu te souviens que le premier jour, je n'étais pas dans le PoudlardExpress ?

-Oui, je m'en souviens.

-Je n'y étais pas parce que je suis arrivé à Poudlard un jour avant. En fait, je suis venu m'y réfugier.

Elle l'écouta attentivement, maintenant assise près de lui.

-T'y réfugier ? Comment ça ?

-Tu dois savoir que mes vacances n'ont pas été très joyeuses contrairement à une grande partie des élèves. J'ai subi, pendant ses deux mois, une préparation intensive pour être Mangemort. Bien sûr, on m'y prépare depuis mon plus jeune âge. Mais là, c'était censé m'en faire devenir un pour de bon. Seulement moi, je ne le voyais pas de cet œil. Quand mon père m'a mené devant le Seigneur des Ténèbres pour faire de moi un Mangemort, j'ai refusé. Je ne voulais pas qu'il pose sur moi cette marque, qui aurait fait de moi l'un des leurs. Le Seigneur s'est alors mis dans une colère tellement noire qu'il s'apprêtait à me tuer mais....

-Tu peux t'arrêter si tu veux.

-Non je dois le dire, j'ai besoin que quelqu'un d'autre que Dumbledore sache ce qui m'est arrivé. Lorsqu'il a levé sa baguette vers moi pour me donner la mort, mon père s'est interposé, il a reçu le sort à ma place et...il...il est mort. dit-il en tremblant. Je ne savais pas quoi faire mais une chose était sûr, si je restais ça aurait été mon tour de mourir. J'ai donc transplané (le sort de transplanage) chez moi. J'ai préparé quelques affaires en vitesse, transplané une fois de plus au plus près de Poudlard et finit le chemin sur mon balai. Dumbledore m'a accueilli et protégé.

Il s'arrêta quelques secondes pour reprendre son souffle puis reprit la parole.

-Ma mère, une fois découvert ce qu'il s'était passé, m'envoya une lettre me reprochant la mort de son chère Lucius et me disant qu'elle se vengerait en me tuant ou en faisant de moi un Mangemort. Depuis ce jour, je suis sous la protection de Dumbledore qui vérifie tous les courriers extérieurs pouvant donner des explications sur ma famille dont certains parents voudraient informer leurs enfants présents à Poudlard. Il y en a plus que tu le crois qui ont des parents Mangemort.

Dumbledore m'a donc fait Préfet pour m'isoler le plus possible des autres qui sont, malgré tout, un danger potentiel.

-Mais pourquoi tu me dis tout ça ? Je ne vois toujours pas le rapport avec la lettre ?!

- Attend tu vas comprendre. Donc pour le moment, personne ne s'est rendu compte de rien. Je dois donc faire semblant de recevoir régulièrement des lettres de mes parents pour ne pas éveiller les soupçons. Voilà, maintenant tu sais tout.

-Je...je ne sais pas quoi dire. Je ne pensais pas que tu avais vécu tant de chose. Je suis désolé pour ton père.

-Ne le sois pas, même s'il m'a sauvé, je ne lui pardonnerais jamais tout ce qu'il m'a fait. Il a gâché ma vie. Depuis qu'il n'est plus là, je suis enfin libre, je peut faire mes propres choix.

Elle le regarda et sourit.

-Tu as changé Malefoy.

-J'essaie d'être enfin moi-même. Malgré tout, je dois encore garder le rôle du Malefoy que je suis depuis toutes ses années à Poudlard. C'est dur de se sentir changer, mais de ne pas pouvoir le montrer.

-Je comprend. Ne t'en fais pas, je ne dirais jamais rien.

-Je sais. J'ai entièrement confiance en toi sinon, je ne t'aurais rien dit.

Il lui sourit, se leva et enfila sa chemise. Le cœur d'Hermione s'était mis à battre à une vitesse folle. Il lui avait confié quelque chose que personne d'autre ne savait. Pourquoi à elle ? Ils étaient pourtant ennemis il n'y a pas si longtemps ! C'était étrange d'essayer de le voir autrement qu'un ennemi. Elle le laissa, se prépara à son tour et descendit dans la grande salle pour rejoindre ses amis, la tête pleine de questions.

Drago vient d'avouer à Hermione son grand secret ! Que va-t-il se passer par la suite ? 

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