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22 - Mission 100 - Passé

Elle alla s'asseoir à côté du père de son futur enfant et lui prit la main. Naru serra un peu la sienne, lui intimant qu'il était là, qu'ils écoutaient.

- Mon père est mort quand j'étais enfant. Pourtant, je me suis toujours dit que mes deux parents étaient morts en même temps. Ce n'est que plus tard que j'ai compris que non, en voyant les dates, sur leurs tombes... Et j'ai également compris pourquoi je pensais cela en commençant à travailler à la SPR. Ma mère aussi, était médium. Une médium comme Masako, elle les voyait, les ressentait. Mon père était plus comme Naru, il arrivait à déplacer des objets, à voyager dans les rêves. Je me souviens que chaque nuit, il me promettait de me protéger des cauchemars. J'étais comme eux, mais incapable d'utiliser ce que je savais faire, j'étais bien trop jeune... se souvint-elle. Quand ma mère est morte, on m'a emmené ici. A l'époque, et peut-être encore aujourd'hui, c'était un orphelinat assez côté. On me disait que j'avais eu de la chance d'avoir une place en dernière minute. Je n'étais pas sûre de cette chance, après tout, je venais de perdre mes parents, enfin, ma mère et on m'emmenait quelque part que je ne connaissais pas, loin de ma maison. On m'a montré ma chambre, mais il y avait déjà quelqu'un, un petit garçon. Je savais qu'il n'était pas comme moi, mais je n'avais pas encore de mots pour décrire les esprits. C'était sa chambre. J'avais eu sa chambre. Il était mort de maladie, il avait eu une pneumonie.

Mai s'arrêta et observa les membres de la SPR l'écouter. Lin enregistrait ce qu'elle disait tout en notant sur son ordinateur.

- Il voulait juste avoir des amis. A cause de sa santé, il n'avait pas pu quitter son lit pendant des mois, et personne n'avait le droit de le voir, alors je lui ai dit que je pourrais devenir son amie.

- Est-ce lui que tu as vu plus tôt, dans la chambre, avec Lin ? demanda Eugène.

- Oui. Il m'en veut. J'ai dû arrêter de le voir. Je faisais peur à tout le monde alors je me suis détourné de lui, je n'ai plus joué avec lui, alors il s'est mis en colère. Tous les enfants avec qui je jouais finissaient par être blessé et il s'arrangeait pour que je passe pour la coupable alors que je n'avais rien fait. Il me possédait souvent et me faisait faire des bêtises. On m'a puni dans ma chambre, mais même isolée, je refusais de le voir, j'avais tellement de colère... je fermais les yeux en pleurant, je bouchais mes oreilles, je voyais trop de personnes, car il n'était pas seul, il y a tant de parents coincés ici qui ont suivis leurs enfants...

- Oui, acquiesça Masako, en prenant sa main. Je les sens.

- Et il y a également tes parents, comprit Eugène.

- C'est ton père qui a essayé de posséder Lin, dit Bou-san.

- Oui... acquiesça-t-elle. Ils sont restés avec moi. Mais eux aussi, je les ai ignorés... Ils ont essayé de me protéger de Kyo, le petit garçon, mais il s'est mis encore plus en colère. J'étais son amie, et je devais le rester pour toujours.

Lin sursauta et il prit une pochette que leur avait apporté la gouvernante. Ils avaient demandé la liste des prénoms des enfants qui étaient tombés malades, ceux qui avaient été blessé, et elle lui avait que ça remontait à quelques années.

- Tu es la première qui est tombé malade, après Kyo, dit-il en observant le nom de la jeune femme sur la deuxième ligne.

- Oui. On m'a conduite à l'hôpital et j'y suis resté presqu'un mois. Quand je fus guérie, j'ai refusé de retourner aux pensionnats. J'avais trop peur de le revoir. Mon discours était illogique et les médecins se sont inquiétés pour ma santé mentale. Ils m'ont placé ailleurs, dans un orphelinat spécialisé, où il y avait des médecins, pour eux, je n'arrivais pas à faire le deuil, à accepter la mort de mes parents. Ils n'avaient pas tort. J'ai fermé mon esprit et j'ai repris ma vie, en oubliant. Je... Pendant quelques années, j'ai comme fait un blackout. Je ne me souvenais pas de tout. C'est... C'est quand vous êtes rentrés en Angleterre que tout m'est revenu, avoua-t-elle en baissant son visage vers le sol.

Naru ferma ses yeux. C'était pire que ce qu'il pensait !

- Pourquoi tu n'as rien dit ? demanda-t-il tendrement en passant un bras autour de ses épaules.

- Je ne sais pas... haussa-t-elle ses épaules en cachant son visage dans son cou. J'avais honte, je pense... J'ai honte d'avoir laissé mes parents...

- Ils ne t'en veulent pas, lui assura Lin, surprenant le groupe. Quand ton père est entré en moi, je n'ai ressenti que de l'amour pour toi, énormément d'amour. Ils ne t'en veulent pas, j'en suis persuadé.

- Merci, Lin, hoqueta-t-elle doucement en se blottissant encore plus contre leur patron.

Ce dernier embrassa son front et la garda contre lui. Elle devait rester au calme.

- Je vais faire du thé... dit-elle en se dégageant.

- Non, on en a déjà fait, lui dit-il en lui montrant la théière. Reste avec nous.

Sentant la supplique dans sa voix, elle se réinstalla contre lui en fermant ses yeux. Le sommeil la gagnait déjà, et elle savait que ce n'était pas un sommeil « normal ». Elle eut tout juste le temps de tirer son beau-frère psychiquement avec elle. Elle ne voulait pas y faire face seule.

Eugène ouvrit ses yeux, surpris. Il observait la petite Mai pleurer dans son lit, à l'orphelinat, ses parents essayaient de lui parler, sans succès. Elle continuait de pleurer en gardant son oreiller sur sa tête. Il faisait vraiment froid dans cette pièce.

La porte de la chambre s'ouvrit, la directrice entra.

- Ça ne va pas ma petite Mai ? demanda-t-elle en s'inquiétant. Que se passe-t-il ?

- Ils ne veulent pas me laisser tranquille ! répondit-elle, en larmes. Je me fais tout le temps gronder à cause d'eux, mais promis, ce n'est pas ma faute !

- De quoi tu parles ? s'inquiéta la femme en la prenant dans ses bras.

- Papa et maman, ils sont tout le temps-là, ils me parlent, mais si je leur réponds, je me fais disputer, je veux plus me faire disputer ! Mais il y a aussi Kyo ! Il m'embête tout le temps ! Ce n'est pas moi qui ai poussé Ali et Yû ! C'est Kyo !

- Où as-tu entendu parler de Kyo ?

- Il vient tout le temps, promis, je ne mens pas ! Il a dit qu'il voulait jouer, j'ai dit que je voulais être son amie mais maintenant, il ne veut plus me laisser ! Et il a dit, que bientôt, j'allais le rejoindre !

Elle éclata encore plus en sanglot avant de se mettre à tousser bruyamment.

- Je commençais tout juste à être malade, fit la voix de son amie, juste à côté de lui, observant elle aussi la scène.

Eugène la prit dans ses bras, la soutenant, elle devait rester forte.

- Que s'est-il passé ensuite ?

- La directrice a commencé à me croire. Elle a fait venir un prêtre pour bénir ma chambre et empêcher les esprits d'entrer. La gouvernante de l'époque trouvait ça ridicule mais Mme Kerida répondait que ça me rassurait et que, dans mon état, c'était important. Plus personne ne me dérangeait, j'étais trop mal pour les voir, j'entendais tellement de voix, toutes les voix, je n'arrivais plus à faire le tri et ça me donnait très mal à la tête, ce qui empirait mon état. Il n'y avait que les voix de mes parents que je n'entendais pas, et pourtant, je ne voulais entendre qu'eux. Je pense qu'ils savaient ce que j'endurais et qu'ils avaient peur de parler pour ne pas aggraver mon cas.

- J'en suis sûr, sourit Eugène. Ils t'aimaient vraiment beaucoup.

- J'étais leur fille unique, sourit-elle tendrement alors que la vision changeait. Je passais beaucoup de temps avec eux. Mon père aimait dire que j'étais le plus beau joyau du monde.

- Naru confirmerait.

- Ça dépend, rit tendrement la jeune femme en pensant à l'élu de son cœur. Devant toi, jamais.

- Tu n'as pas tort.

Ils rirent doucement et arrivèrent dans le hall de la bâtisse. Eugène put voir l'enfant pousser un autre enfant dans les escaliers, de la balançoire, faire des croches pattes ou faire tomber sur eux des objets, ou même des meubles...

- Il veut des amis, c'est tout ce qui compte. Il est resté seul pendant des mois, malade.

- C'est ce qui fait de lui un danger, répliqua Eugène en sentant la douceur dans sa voix. Il peut tuer.

- Il a déjà tué, dit une voix derrière eux.

Mai sursauta et observa l'enfant face à elle. Elle la connaissait vaguement.

- Ali ? demanda Mai.

- Tu es grande maintenant, dit l'enfant en l'observant.

- Oui, beaucoup d'années sont passées, sourit-elle tendrement en s'agenouillant face à elle.

- C'est qui lui ? pointa-t-elle du doigt Eugène.

- Mon ami, Eugène, il est gentil, tu n'as rien à craindre. Il est là pour vous aider.

- Aider à quoi ?

- A partir d'ici.

- Pourquoi faire ? Je suis bien, en plus, j'ai retrouvé mon papa et ma maman !

- Vous irez dans un endroit encore mieux, lui dit Eugène.

- Mais on ne peut pas partir, sinon, Kyo sera en colère, et quand il est en colère, il est méchant ! Oh, je dois partir ! C'est bientôt à moi de jouer avec lui !

Elle disparut avant que Mai ait pu lui demander autre chose. Les deux se réveillèrent en même temps. D'un coup d'œil, Eugène lui indiqua qu'il allait raconter ce qu'ils avaient vu ensemble. Mai en profita pour prendre une douche, elle en avait besoin.

A la fin, elle s'habilla et elle essuya la buée dans le miroir pour se coiffer avant de sursauter.

- Tu es magnifique, ma chérie, dit tendrement sa mère ne l'observant.

- Merci... hoqueta la jeune femme en l'observant dans le reflet.

- Tu as tellement grandi... Tu as retrouvé la vue.

- Grâce à eux, oui. Je suis tellement, désolée...

- Nous ne t'en voulons pas. C'était une situation difficile pour une petite fille. Les autres ne pouvaient comprendre.

Mai acquiesça, en larmes.

- Fais attention à toi mon enfant, nous veillerons sur toi, sur toi, et ton bébé.

- Merci... hoqueta le jeune femme.

Sa mère disparut.

Mai se hâta de sortir de la pièce et fonça sur Naru. Le jeune homme était surpris par ses larmes.

- Que se passe-t-il ? s'inquiéta-t-il.

- Ma... Ma mère est venue...

Il lui sourit tendrement, comprenant que ce n'était que des larmes de joie.

- Elle a dit qu'elle veillerait sur nous, avec mon père.

Naru sourit encore plus, les autres pensaient que le nous était pour eux tous, mais il savait que le nous incluait leur bébé.


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