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~8~ Armin

Je n'ai parlé à personne du baiser de Floch, pas même au concerné qui m'a salué avec nonchalance dans les couloirs du cegep. Peut-être qu'à ses yeux, ce geste ne voulait rien signifier? C'est moi qui suis idiot de ressasser cette action banale. Je ne suis plus au secondaire pour m'en faire avec si peu! Je suis un adulte.

Comme promis au téléphone, Armin et Livai m'ont invité au cinéma pour se faire pardonner de m'avoir lâchement abandonné samedi passé. Un film à suspens dont tout le monde parle est actuellement à l'affiche, donc nous nous sommes donné rendez-vous en ce vendredi soir. Une sortie entre amis du ciné-club me fera le plus grand bien et c'est eux qui passent me chercher pour économiser de l'essence.

-Dis? s'enquiert Reiner alors que je me coiffe devant le miroir. Est-ce que tu as un petit ami? J'ai l'impression que tu sors chaque semaine avec un mec différent.

Bertholdt, qui lui tient compagnie, lui frappe les côtes pour le faire taire. Il n'a pas tout à fait tort. Ce n'est pas sans raison que je me sens dans un jeu de drague! Si au secondaire, j'étais incapable de me faire un petit ami, cette fois, j'ai l'impression d'avoir l'embarras du choix. Peut-être est-ce que je me fais des idées, mais si je le voulais, j'ai l'impression que je pourrais être avec n'importe quel garçon de mon entourage, hormis mon colocataire. Même Jean vient fréquemment me parler depuis notre rencontre improbable au camping. Bien sûr, il se pointe seulement lorsque mes amis sont absents.

-Je ne sors avec personne, répliqué-je. Ce ne sont que des sorties amicales. Ce soir, je vais au cinéma avec Armin et Livai.

-Ah, les mecs de ton ciné-club? Je vois. Annie, une amie à moi, m'a dit qu'Armin est un peu dragueur. Il a pourtant l'air tellement innocent.

-Il ne faut pas se fier aux apparences, se mêle Bertholdt. On ne connait jamais vraiment quelqu'un.

Maintenant qu'il en parle, il est vrai qu'Armin fait souvent des commentaires de dragueur, mais je ne l'ai jamais vu avec quelqu'un. Depuis mon arrivée à l'école, il a la langue bien pendue sans prouver qu'il est réellement un Don Juan. Peut-être est-ce seulement une image qu'il se donne, mais qu'au fond, il est très sage? Je l'imagine mal sauter la clôture avec tout ce qui bouge. Au fond, ce n'est pas son genre.

J'ai à peine fini de me préparer que quelqu'un cogne à la porte. Joyeusement, je cours ouvrir à mes amis, mais je fronce les sourcils en tombant seulement face à Armin. Ce dernier me salut de la main.

-Hey! sourit-il. Désolé, mais Livai ne pourra pas venir. Son oncle est arrivé chez lui comme un cheveu sur la soupe et même s'il ne l'aime pas beaucoup, ses parents tiennent à ce qu'il soit là... tu devras donc être seul à endurer mes blagues douteuses et faire semblant de rire pour flatter mon égo. 

-C'est dommage pour lui, mais ne t'en fais pas, je vais faire de gros efforts pour que tu penses que je te trouve drôle.

-Oh, mais quelle délicatesse. Ça me touche beaucoup.

Le petit blond place la main sur son cœur d'un geste théâtrale, puis je salut les garçons dans la chambre avant de suivre mon ami vers sa voiture. C'est dommage que Livai ne puisse pas être présent, mais je suis convaincu que je vais pouvoir passer un excellent moment malgré tout. Armin est loin d'être une personne gênante. Au contraire, il est aisé de discuter avec lui sans craindre un faux mouvement. Même si je mettais un cône de circulation sur ma tête, il ne jugerait pas et au contraire, il en prendrait un second pour m'imiter.

La Toyota Tercel verte d'Armin est un tas de ferraille rouillé. Le bas de la carrosserie semble sur le point de rendre l'âme alors qu'une fissure traverse son pare-brise. Le pare-chocs est bossé, vestige d'un pauvre chevreuil qui a croisée sa route au mauvais moment. Comment peut-elle encore roulée?

-Je vois le jugement dans tes yeux! se plaint Armin. J'adore ma Tercel! C'est très économique et j'ai une grande valise.

-Je n'ai rien dis! Tu peux bien rouler avec ce que tu veux... ma voiture n'est pas beaucoup plus belle que la tienne. Je ne payerais jamais un véhicule neuf, même si ma mère me l'a proposée.

-Hum. S'il n'y avait pas eu ce chevreuil, elle serait comme neuve... Floch m'a promis de m'aider à la réparer, mais il n'a jamais le temps. Tant que le problème n'est que la carrosserie, j'essaie de ne pas m'en faire. Au fond, cette rouille n'est qu'un surplus de charisme pour la rendre unique.

Comme neuve... Je doute que le chevreuil soit la cause de toute cette rouille, mais j'évite de l'obstiner. L'intérieur est impeccable, sans papier qui traine ou autre déchet. J'ignore si Armin est la cause de cette propreté ou si Livai est passé par là, mais j'apprécie les véhicules où il ne faut pas se frayer un chemin pour s'assoir. 

-Quand je vais avoir assez d'argent, j'aimerais bien investir dans une voiture ancienne pour me promener l'été, avoue Armin. Je rêve d'une corvette Stingray des années 70... Tu vois le genre? Je pourrais rouler les cheveux dans le vent sur un air des Bee Gees.

-Je ne te savais pas passionné de voiture.

-Oh, mais j'ai de nombreuses passions! J'aime les vieilles voitures, mais côté mécanique, c'est zéro. Floch a pourtant déjà essayé de m'apprendre les bases puisque son père est mécanicien et qu'il s'occupe lui-même de ses réguines, mais c'est comme apprendre à un phoque à jouer de l'harmonica.

Je ris en imaginant Armin essayer de mettre de l'huile dans le trou pour l'antigel, le visage noircit alors qu'il n'aurait encore pratiquement rien fait et Floch à ses côtés qui s'arrache les cheveux de la tête. Apprendre des anecdotes sur ce petit blond me fait sentir un peu plus proche de lui.

***

Le film est excellent, comme les critiques l'avaient promis.

Assis près d'Armin dans la salle bondée, nous partageons un immense popcorn pour économiser quelques sous. Le blond est silencieux lors de la représentation, ne faisant aucun commentaire et se concentrant sur l'histoire. C'est ce que j'aime. Rien n'est plus désagréable qu'être accompagné par une pipelette qui n'a rien compris au scénario et qui pose un million de questions sur les personnages.

À la fin, nous nous rendons au Tim Horton du coin où nous nous installons pour siroter un breuvage glacé. Les capuccinos glacés, c'est un bonheur en bouche, une création divine dont je ne me lasserai jamais.

-Donc si tu devais aller dans un univers d'anime, lequel choisirais-tu entre My Hero Academia, Dragon Ball, Demon Slayer ou Code Geass?

Depuis que nous sommes assis, les questions ridicules s'enchainent et il faut y répondre avec le plus grand des sérieux. Tout ce qui efflore notre tête en sort pour créer un amusant débat. Apprendre à se connaitre par le biais d'absurdités, c'est génial.

Armin réfléchit sérieusement à ce dilemme en tourant la paille dans son verre.

-J'irais dans Dragon Ball rouler une pelle à C18, finit-il par conclure. Quand j'étais jeune, j'étais un grand fan de Dragon Ball et elle a été ma première waifu. À voir la tête son mari, elle ne semble pas très difficile de toute façon. 

-Tu oublies que c'est un monde dangereux où il faut savoir se battre. Les humains sont tous morts un grand nombre de fois! Bon, c'est temporaire, mais quand même... Moi, j'irais dans My Hero Academia découvrir mon alter et j'irais voir le groupe de Tomura. Sinon, si je peux détenir le geass, je choisi Code Geass et je m'occupe de la révolution à la place de Lelouch.

-Je serais peut-être nul pour me battre, mais au moins, je pourrais ressusciter aussi souvent que Krilin! Ah? Donc tu aimes les méchants? Intéressant.

-Lelouch n'est pas un méchant! Il a simplement mis un terme à la discrimination!

Nous rions ensemble avant d'arrêter lorsque nos regards se croisent. Je ne peux m'empêcher de détailler ses magnifiques yeux qui me rappellent l'océan où je passais chaque an mes vacances avec mes parents. Ils sont hypnotiques. 

C'est finalement Armin qui rompt l'agréable contact visuel :

-Lève-toi, nous allons ailleurs.

J'ignore où il souhaite aller, mais je m'empresse de terminer mon breuvage pour le suivre à l'extérieur. Je me dirige vers la voiture d'Armin, mais ce dernier m'arrête en agrippant ma main. Un étrange frisson parcourt mon corps et ce n'est pas seulement à cause du froid.

-C'est assez près pour y aller à pied, explique-t-il. De toute façon, je préfère marcher.

La neige a fini par couvrir le sol de son manteau glacial, mais la température reste acceptable dans mes vêtements épais. C'est pourquoi je ne me plains pas alors que je lui enjambe le pas, laissant Armin me guider dans cette ville encore étrangère alors qu'il ne lâche pas ma main. Est-ce étrange que des amis marchent dans de tels conditions? Mes yeux se posent sur nos doigts enlacés et je ne peux me résoudre à le lâcher. Sa main est si petite à côté de la mienne, rappelant celle d'une poupée de porcelaine que je pourrais briser par mégarde.

-Nous n'avons toujours pas terminé le jeu, remarque Armin.

-C'est vrai. J'ai posé la dernière question donc c'est à ton tour.

Il réfléchit un instant.

- Avais-tu une petite amie quand tu étais au secondaire?

Depuis que je côtois mes amis du ciné-club, c'est la première fois que le sujet est posé sur la table. Si pendant la première semaine, j'aurais craint d'être jugé en avouant la vérité, cette fois, je suis complètement à l'aise.

-J'ai déjà fréquenté une fille quand j'avais 14 ans, avoué-je. C'est elle qui m'avait dragué et j'avais décidé d'essayer... Sauf que je ne me sentais pas comme je l'aurais dû. C'est dans cette période que j'ai compris mon manque d'intérêt pour les femmes et plus tard, j'ai trouvé le courage de faire mon coming out. J'ai déjà embrassé un gars, mais nous ne sommes jamais sortis ensemble. Ce n'était pas simple d'être gay dans ma petite polyvalente de campagne.

J'en ai même embrassé deux, si je compte le baiser rapide de Floch. De toute façon, je n'ai jamais été amoureux d'un homme. Celui que j'avais embrassé au secondaire me plaisait, mais il a choisi de rester dans son placard plutôt qu'assumer l'attirance que nous partagions. J'étais blessé à l'époque, mais aujourd'hui, je réalise que c'était pour le mieux. Je n'aurais pas été heureux avec quelqu'un qui désir se cacher. Je veux une relation normale, comme celle des couples hétérosexuels qui peuvent s'afficher sans craindre le jugement.

Étonnamment, Armin ne semble pas surpris. Il sourit avec douceur :

-Livai et moi, nous l'avions deviné.

-Hein? Tout le monde me dit toujours que c'est étonnant. Même ma mère ne s'en doutait pas.

-J'imagine qu'on a l'instinct? C'est moi qui l'ai deviné en premier, en fait. Tu sais ce qui nous as rapproché Livai, Floch, Jean et moi du temps où nous étions encore au secondaire? Autre que notre passion pour le cinéma, c'est notre différence. Livai est sorti un an avec un mec plus âgé, Jean se dit pan, Floch est accro aux beaux mecs et moi, je suis ouvert d'esprit, même si je ne suis jamais sortie avec un garçon. J'en ai déjà embrassé un, mais pas plus.

Je me doutais un peu de son annonce, mais l'entendre en parler ouvertement m'étonne. C'est agréable de rencontrer des gens qui peuvent me comprendre. D'ailleurs, le plus surprenant est que Livai ait déjà été en couple! J'aimerais en apprendre davantage à ce sujet, mais ce n'est pas à Armin de vendre la mèche.

-Je vois, soufflé-je. Merci de me faire confiance.

-Il n'y a pas de gêne à avoir. Je suis sûr que Livai te l'aurait dit un jour ou l'autre.

J'aimerais aussi savoir s'il a déjà été en couple, mais la question reste bloquée dans ma gorge alors que je me souviens de la discussion avec mon colocataire. Est-il réellement un coureur de jupons? Je n'ai pas vraiment envie de le savoir.

Nous arrivons dans un parc où se trouvent plusieurs modules de jeux pour enfants qui sont déserts à cette heure tardive. J'ai encore un cœur de gamin et si le blond m'a amené ici, c'est surement qu'il en a un aussi. Le silence qui règne dans cet endroit est réconfortant, me rappelant agréablement la maison de campagne dans laquelle je vivais avant mon déménagement.

-Qu'est-ce qu'on vient faire ici? m'enquis-je.

Armin se tourne vers moi, un sourire sur ses fines lèvres. Qu'est-ce qu'il fait...? Mon cœur fait un agréable bond quand il lève la tête vers la mienne. Nous sommes très près. Cependant, au dernier moment, il touche mon bras et il court vers les jeux. Je l'observe avec confusion.

-C'est toi le chat, hurle-t-il une fois au sommet du grand module en plastique.

Quand je comprends qu'il s'agit d'un jeu, je me lance à sa poursuite. Armin est déjà le plus haut qu'il peut monter, prêt à se jeter dans le toboggan si je parviens à l'approcher. Pour y monter, je dois escalader un mur de cordes. Je n'ai pas fait ça depuis des années, mais c'est amusant!

-TRICHEUR! Tu n'arriveras pas à t'enfuir!

Dès que mon pied se pose sur la plateforme, le blond se laisse glisser dans le toboggan. Il me faut au moins dix minutes pour enfin le toucher, à bout souffle. Armin n'en a pas l'air, mais il a un très bon cardio. C'est surement grâce à sa petite taille qui lui permet de se faufiler dans le module. Moi, je dois faire de gros efforts pour passer partout sans me cogner.

Lorsque c'est mon tour de fuir, je me cache sous le module dans l'espoir de me reposer un peu. Je n'aperçois mon ami nulle part, jusqu'à ce que je sente deux mains me plaquer contre l'un des piliers de la plateforme.

-Je t'ai eu, s'exclame-t-il en me tenant contre le poteau de métal.

Il est si près de moi... Sa respiration est saccadée suite à l'effort physique qu'il vient de faire et collé comme il est, je sens son cœur battre à un rythme accéléré. Délicatement, ses mains quittent mes poignets pour glisser jusqu'à mes hanches sans détourner le regard du mien. Cette position est étrange puisqu'Armin est plus petit que moi, mais ce n'est pas désagréable. J'aimerais lui voler un baiser.

Ses beaux yeux bleus baissent vers ma bouche. Il en a envie aussi, c'est évident, même si j'en ignore la signification. Nos têtes semblent aimantées alors qu'elles avancent doucement l'une vers l'autre. Mon cœur bat si vite...

Juste avant que nos bouches se touchent, Armin me lâche, puis il s'éloigne, les joues rouges.

-Je devrais te reconduire chez toi. Il est tard.

Que vient-il de se passer? Lui qui vient d'avouer être ouvert d'esprit, mon sexe ne doit pas le déranger, donc il doit avoir réalisé que je ne lui plais pas. De toute façon, nous ne sommes que des amis. Il n'est pas normal de s'embrasser entre simples camarades. Ça aurait été une grave erreur.

Sans explications, Armin retourne vers sa voiture sans me tenir la main, cette fois. Un silence gênant nous enveloppe, ce que je déteste. La soirée a été magique au point de me faire oublier tout le reste un court instant, mais il est temps de revenir sur Terre. J'ignore avec qui j'aimerais entretenir une relation. 

***

Armin n'écrit pas sur notre groupe Messenger le reste du week-end alors qu'habituellement, il passe son temps à envoyer des images comiques qui me donnent envie de mettre l'application en sourdine. J'espère qu'à l'école, il n'y aura aucun malaise, car perdre son amitié me ferait l'effet d'un coup de poignard. Il est déjà très important à mes yeux.

Pendant mon temps libre, j'en profite pour lire un roman pour mon cours de français et je texte avec Jean. Depuis qu'il m'a demandé mon Snapchat, il m'écrit chaque jour et nous avons déjà des feux. Dire qu'avant, je trouvais cette application ringarde et que j'étais sur le point de la désinstaller.

Le lundi, c'est avec appréhension que je rejoins le local du ciné-club, angoissé à l'idée d'affronter un malaise étouffant. Et si Armin n'agissait plus jamais comme avant? S'il ne voulait plus que je passe du temps avec Livai et lui? Néanmoins, mes craintes sont balayées lorsque je les retrouve assis à un bureau de la pièce et que le blond me salut joyeusement de la main.

-Alors, ce film? s'informe Livai. Est-ce qu'il en valait la peine?

-Il était très bon, répondis-je. Vraiment, j'adore les histoires où le personnage principal s'avère être l'antagoniste. Ils ont bien sus développer sa psychologie.

-Et vous avez fait quoi, ensuite? J'aurais vraiment aimé être là...

Pour ça, je préfère ne pas répondre et laisser Armin prendre la parole :

-Ne t'en fais pas. On t'a pleuré un bon moment, mais on a vite fait le deuil de ton absence. On a ensuite été au Tim, puis nous avons pris une marche.

Livai fronce les sourcils, puis il nous dévisage à tour de rôle, me donnant envie de me cacher sous le bureau. Son regard perçant semble lire dans mes pensées. Il finit par baisser les yeux.

-Donc vous vous êtes bien amusés, résume-t-il.

-Ouais!

-Génial.

Sa bonne humeur semble partie au vol, déçu que puissions passer du bon temps en son absence. Bien que cette réaction soit égoïste, c'est ce comportement à la fois enfantin et mignon qui fait de lui une personne intéressante. J'apprécie ce caractère difficile à cerner.

-Je dois aller voir le prof de math, affirme-t-il soudainement. J'ai un problème avec un exercice... On se voit ce midi.

Avant de partir d'un pas pressé, le président de club jette un regard désapprobateur à Armin. J'ai l'impression qu'il se passe un truc, mais que je ne suis pas dans la confidence. C'est déplaisant de se sentir mis de côté. Ai-je fait quelque chose de mal?

Une fois Livai hors de vue, le blond laisse tomber sa tête entre ses mains dans un grognement. Il doit regretter de se retrouver seul avec moi.

-Pourquoi faut-il que Livai soit si... Livai, grogne-t-il.

-Qu'est-ce qui s'est passé avec Livai? demandé-je.

Armin lève ses magnifiques yeux vers moi.

-Je ne peux vraiment rien te dire pour le moment, Eren... Au fait, je suis extrêmement désolé pour la façon dont la soirée de samedi s'est terminée. J'aurais voulu que ce soit autrement.

-Je comprends, ne t'en fais pas... On n'aurait pas dû aller au parc, c'était stupide. Je sais que c'était seulement une sortie entre amis et que tu as dû trouver que j'ai dépassé la limite.

Armin se redresse et ouvre la bouche. Il semble chercher ses mots. Comme aucun son ne sort, il se lève de sa chaise. Va-t-il partir? Au contraire, il contourne le bureau pour s'assoir près de moi. Ses doigts chauds effleurent agréablement ma main.

-Ce n'est pas ce que j'ai dit, souffle-t-il. Bref, je veux dire que je regrette de m'être comporté bizarrement à la fin. J'aurais vraiment aimé pouvoir t'embrasser.

-Pouvoir? Tu n'es pas célibataire?

-Quoi? Non, ce n'est pas ce que je dis! Je suis mauvais pour parler de mes sentiments... Non, c'est autre chose. Je ne peux pas t'en parler.

-Essaie de t'expliquer, au moins!

Cette discussion vas trop loin compte tenu de mes propres doutes concernant mes sentiments. J'ai peur de me mettre les pieds dans les plats si elle continue, me fourvoyant avant même d'avoir compris les déboires de mon cœur déchiré. Peut-être est-il dans la même situation que moi, aux prises avec une vie qui ressemble à Stardew Valley? Il a aussi donné un bouquet de fleurs à trop de gens et il craint l'animation de groupe qui fera de lui le paria du village.

Armin soupire :

-Écoute, tant que ce problème n'est pas réglé, il vaut mieux que nous soyons de simples amis.

Au moins, avec lui,les cartes sont sur la table. Friendzone.

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