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~2~ Le colocataire

Comme le cegep se trouve à plus d'une heure de la maison de ma mère, j'ai réussi à la convaincre de me laisser vivre en résidence. Dans les films, les plus belles histoires se déroulent en ces lieux. J'avais espoir de me dégoter un colocataire sexy, le genre charismatique avec lequel je pourrais développer une relation passionnelle. Ensemble, nous aurions pu vivre une comédie romantique digne Shakespeare, sans double suicide à la fin.

Ma chambre attitrée est petite, mais sympathique. Il y a deux lits, un dans chaque extrémité et comme je suis arrivé le premier, j'ai pus choisi mon côté que j'ai aménagé à mon goût. Malgré ma crainte de déplaire à mon colocataire, j'ai collé une affiche de Code Geass sur le mur, puis j'ai dispersé mes figurines pop sur ma commode. Malgré la simplicité de ces objets, certaines valent aujourd'hui une fortune alors que je les ai payés une bouchée de pain. Si quelqu'un osait abimer l'une de mes précieuses boites, il subirait mon courroux.

La première nuit, celle avant la rentrée, mon colocataire n'a pas pointé le bout de son nez, me laissant seul dans ce milieu étranger. Ce n'est qu'en arrivant dans ma chambre après mon intégration que je l'ai enfin rencontré.

Allongé sur son lit, le grand blond costaud n'a pas daigné lever les yeux de son téléphone. Des écouteurs sans file dans les oreilles, il bouge le pied au rythme de la musique alors que je me place au pied de son matelas, impatient de me présenter. Il n'a pas le physique que j'aurais espéré. Séduisant, certes, je ne suis pas friand des hommes plus musclés. Son visage carré est celui d'un sportif, frôlant le cliché.

Comme il ne me remarque pas, je tousse pour attirer son attention. Rien. Il ne bouge pas d'un poil, concentré sur son écran sur laquelle il pianote avec rapidité. Je tousse à nouveau, bien plus fort, mais voyant que rien n'y fait, je me résigne à toucher son pied.

Mon colocataire lève les yeux avec dédain, retirant de son oreille un écouteur. Mon geste n'a pas semblé lui plaire, car son visage est crispé. Je regrette déjà d'avoir envahit son espace privé, mais je continue de sourire avec courtoisie.

-Tu me veux quoi? crache-t-il.

-Je m'appelle Eren et je suis ton colocataire. Enchanté. J'espère que nous allons bien nous entendre.

Aucune phrase plus quétaine n'aurait pus sortir de mes lèvres. Je meurs d'envie de me jeter par la fenêtre pour punir mon erreur. Si je désir repousser ce type, c'est le bon chemin à emprunter.

Le blond me fixe, comme si j'étais une bête de foire. Le jugement est lisible dans ses yeux étroits. Il finit par à nouveau porter son attention sur son téléphone.

-Reiner, finit-il par déclarer. Tu sais, même si on est colocs, ce n'est pas une raison pour être copains-copains.

-C'est mieux de bien s'entendre. Tu ne crois pas?

-Peu importe.

Et voilà, c'est ce qui conclus cette désagréable rencontre. J'ignore dans quel programme il étudie et il n'a pas envie de parler davantage. Mes espoirs s'envolent en fumée, comme les rêves des gamins. Pourquoi la vie ne peut-elle pas être plus romanesque? Pourquoi les films nous mentent-ils? Dans un soupire, je retourne m'allonger sur mon lit. La vie est cruelle.

Le lendemain, j'ai deux cours le matin avant de pouvoir aller manger. Les élèves semblent tous déjà se connaitre, provenant probablement d'écoles communes. Je suis le seul à sortir du lot, incapable de discuter avec qui que ce soit. D'ailleurs, personne n'essaie d'entamer la conversation avec moi. Être sociable sans condition préalable, ce n'est pas une tâche aisée. Que suis-je censé dire à mon voisin de table? Qu'il a un beau crayon?

C'est avec désespoir que je quitte mon cours d'histoire de l'art, hésitant entre manger mon lunch à la cafétéria en solitaire ou m'enfermer dans ma voiture. La deuxième option est tentante, mais c'est le meilleur choix pour finir seul.

-Eren?

Perdu dans mes pensées, je suis surpris lorsqu'on m'appelle par mon prénom. Je balaye des yeux les gens qui m'entourent avant de repérer Livai qui me salut timidement, son sac d'ordinateur portable sous le bras. Il a dû se dépêcher pour me rejoindre. D'ailleurs, comment a-t-il réussi à me trouver dans cette grande bâtisse?

-Armin m'a fait remarquer que j'ai été un peu vache avec toi, avoue-t-il sans oser croiser mon regard. Je veux donc m'excuser. Tu comprends, mon club vas se faire fermer par des cons qui ne connaissent rien et ça me met en rogne.

Je ne m'attendais pas à recevoir des excuses de ce garçon. Livai ne semble pas être le genre de personne qui fait des efforts pour plaire à autrui.

-Je comprends. Ce n'est pas grave.

-Je préfèrerais qu'on oublie cet incident et qu'on reparte à zéro... Armin et moi, on voulait t'offrir de manger avec nous, ce midi. Si tu n'as pas trouvé des gens plus sympathiques, bien sûr.

Je souris à cette proposition, heureux de constater que je ne me retrouverai finalement pas seul. Avec un peu de chance, je pourrai apprendre à connaitre les membres de mon cinéclub et développer une amitié.

Peu d'élèves mangent dans la cafétéria. À cause des horaires variés, les gens n'ont pas leurs pauses au même moment et la majorité préfèrent manger chez eux ou au resautant. C'est la raison pour laquelle je me retrouve seul avec Livai et Armin, sans aucun autre membre du ciné-club pour nous tenir compagnie.

-Personne ne vient manger avec vous? m'informé-je. On ne doit pas être les seuls en pause.

-Tout le monde préfère éviter le vampire, rigole Armin en désignant son ami. Je suis le seul à supporter son sale caractère. Je te souhaite la bienvenue dans le monde des rejets!

Livai lance un regard noir à Armin, mais ce dernier l'ignore. Il n'y a aucune honte à avoir un cercle d'amis très restreint. Je n'ai même pas gardé le contact avec mes amis superficiels du secondaire, peu intéressé à les revoir dans ma nouvelle vie. Ils ne valaient rien pour moi.

-Dans ce cas, c'est avec plaisir que je vais me joindre à vous, gloussé-je. Les meilleurs groupe d'amis sont les trios. Le cinéma le prouve.

-Je ne suis pas si détestable, grogne Livai en jouant avec son repas.

-Oh que si, réplique Armin. Tout le monde nous a quittés! J'attends désespérément que tu aies la visite de trois fantômes qui vont te faire devenir un homme honorable et que par gentillesse tu me lègues à moi, ton meilleur ami qui t'aime énormément, toute ta collection de figurines Star-Wars. Même celle de Jar Jar Binks.

Livai retrousse son nez pointu.

-Même si je devenais, comme tu le dis, super gentil et généreux, jamais je ne te donnerais ma collection. Elle vaut une petite fortune. Continue de rêver.

Je souris en écoutant la conversation, heureux de côtoyer des gens qui partagent mes références. C'est alors qu'une fille vient se placer près de Livai, les bras croisés sur son torse. Cheveux de jais et courts, l'inconnue a de beaux yeux aux traits asiatiques.

-Lili, file-moi les clés de la voiture, ordonne-t-elle froidement.

Lili? Je pense d'abord qu'il s'agit de sa petite amie, mais cette idée est vite effacée en voyant le regard dédaigneux qu'il lui porte.

-Ne m'appelle pas comme ça, grogne-t-il. Quand vas-tu te décider à te payer ta propre voiture? Je ne suis pas obligé de tout partager avec toi. Trouve-toi un petit boulot.

-Je n'ai pas de conseils à recevoir d'un type qui dépense tout son argent en choses aussi inutiles que des figurines. Papa et maman t'ont aidé à la payer, donc tu dois la partager. Ils l'ont dit.

-Pourquoi tu en as soudainement besoin?

-Comme si c'était de tes affaires.

-Pas de réponse, pas de voiture.

Cette fille doit être la petite sœur de Livai. Ce dernier semble éprouver un énorme plaisir à lui refuser ce qu'elle lui demande. L'étrangère hésite, puis elle répond à la question :

-Les filles et moi, nous n'avons pas de cours pour les deux prochaines heures, donc ont pensait sortir faire les magasins.

-C'est tellement inutile. Tu crois vraiment que je vais te prêter ma voiture pour ça? Il en est hors de question.

-Moi, j'encourage ce genre de chose, se mêle Armin.

Le blond sort de sa poche un trousseau de clés qu'il lance à la fille. Elle l'attrape avec un grand sourire sous le regard assassin de Livai. S'il pouvait tuer avec ses yeux, Armin serait déjà mort trois fois.

-C'est la Tercel verte près de la voiture à ton frère. Faites-y attention et n'oublie pas de dire à tes amies que c'est moi votre héros. Surtout à Annie.

-Merci beaucoup, Armin.

Sur ce, la fille retourne auprès de ses amis sans se soucier de ma présence. Peut-être que je deviens tranquillement invisible aux yeux du commun des mortels? Face à moi, Armin regarde les fesses de l'étrangère pendant qu'elle marche, très peu subtile. Ce petit blond au visage angélique est bien moins blanc qu'il le laisse paraitre.

-En tout cas, Livai, on voit qui a eu la beauté dans ta famille, déclare Armin. Et ce n'est pas toi.

Livai le regarde de travers.

-Je t'interdis strictement de flirter avec Mikasa, sinon je te castre de mes propres mains.

-Je ne flirte pas, je mate. C'est très différent. Admets que cette menace serait uniquement un prétexte pour me tripoter, petit pervers.

Une fois le repas terminé, les garçons proposent de me faire visiter l'établissement. Comme j'ai seulement eu l'occasion de voir les pièces importantes avec les gens de mon programme, la veille, c'est avec bonheur que j'accepte de les suivre. Livai commente sans gentillesse tous les clubs qu'il croise. Il ne semble pas apprécier beaucoup d'élèves autre que Armin. À l'entendre, ce sont tous des connards.

Nous arrivons près d'un escalier étroit et peu utilisé, là où la foule ne semble pas s'étendre. Dans les marches, un grand blond est assis, des écouteurs toujours dans ses oreilles. Je tire la manche de Armin en le pointant de la tête.

-C'est mon colocataire, chuchoté-je. Il n'est pas très sympathique.

Armin regarde curieusement en direction de Reiner, puis il siffle :

-Pas mal. T'as de la chance de partager ta chambre avec un gars sexy. Moi, ma mère a refusé que j'aille en résidence. En même temps, je vis à dix minutes de marche. Ce serait une perte d'argent.

-Il n'a pas très envie de discuter avec moi. Je ne crois pas m'en faire un ami.

-Pauvre de toi.

Le petit blond tapote mon dos d'un geste réconfortant alors que Livai reste muet, se contentant de fixer mon colocataire avec dédain. Peut-être voue-t-il une colère à tous ceux qui sont plus grands que lui? Cela inclus la majorité de l'école.

-Tiens, bonjour, Armin, le salut une voix masculine. Et Lili.

Je fronce les sourcils en me tournant vers celui qui a parlé. Un grand châtain nous observe. Doté d'un très long visage aux yeux noisette, il nous sourit d'un air qui empeste l'arrogance. À ses côtés se tient un brun au visage couvert de taches de rousseur. Ce dernier sourit chaleureusement.

-Tiens, une face de cheval, soupire Armin. Moi qui espérais ne pas te croiser pendant ma dernière année de cegep. Je dois être malchanceux.

-Qu'est-ce que tu nous veux encore, Jean? crache Livai.

Le dénommé Jean ouvre la bouche, mais il la referme en m'apercevant. Son regard croise le mien, puis son expression s'adoucit.

-Salut, on se connait? s'enquiert-il. Tu dois être une première année... Pourquoi passes-tu ton temps avec des ringards comme eux?

Je pince les lèvres en l'écoutant parler, fâché qu'il qualifie mes nouveaux amis de ringards. Ayant le sang chaud, je m'apprête à répliquer, mais Armin intervient à ma place :

-Tu veux quoi, au juste? Si c'est la bagarre que tu cherches, je préfère attendre une heure après avoir mangé. Sinon, ça va me donner mal au ventre.

-En fait, je venais simplement vous transmettre une nouvelle. J'ai discuté avec le directeur et je l'ai convaincu qu'offrir votre local au club de lecture, c'était idiot. Ils ont déjà la bibliothèque, pour ça.

Je me détends en l'écoutant parler. À première vue, ce type a fait son entrée à la manière d'un antagoniste. Que ce soit le ton de sa voix ou sa démarche, il m'a aussitôt inspiré la haine. Serait-ce possible que je me sois trompé? J'ai toujours eu le flaire pour sentir les mauvaises intentions.

-Donc il ne va pas leur donner le local? s'étonne Livai.

-Nope. À la place, votre local va devenir l'entrepôt pour l'équipe de football.

-T'ES UN ENFOIRÉ! tonne Livai en serrant les poings.

J'aurais dû rester sur ma première impression. Armin met par réflexe son bras devant son ami au cas où il décide de sauter sur Jean. À voir son regard, le petit blond semble avoir la même envie. S'il y avait une bagarre, je devrais surement intervenir pour éviter que mes deux amis se fassent mettre au tapis. Il suffit de les regarder pour comprendre que je suis plus fort qu'eux.

-Donc je vous dis à la prochaine, les copains, les saluts Jean dans un rire arrogant.

Le garçon tourne les talons pour s'éloigner en compagnie de son ami. Une fois hors de notre champ de vision, je sursaute en entendant Livai frapper dans un casier.

-Je vais tuer ce petit salopard, je vous le dis! menace-t-il.

-Si tu es pour le tuer, essaie de ne pas le crier trop fort, se mêle quelqu'un. La subtilité est la base d'un bon meurtre. D'ailleurs, ne fais pas des promesses que tu ne peux tenir.

Livai rougit de honte en s'apercevant que celui qui vient de parler est Reiner. Assis dans son coin, il a dû assister à toute la scène.

-Je suis désolé d'avoir parlé fort, marmonne le président.

Reiner hausse les épaules.

-En fait, je ne l'aime pas tant que ça, ce Jean. Je n'aime pas les types comme lui. Tu peux le tuer si ça t'enchante, ce n'est pas mon problème.

Sur ce, le garçon remet ses écouteurs. Même s'il est bizarre, je ne peux m'empêcher d'éprouver une certaine admiration à son égard. Son côté nonchalant doit rendre sa vie beaucoup plus facile. Reiner vie dans sa bulle, loin des problèmes et de l'avis des gens.

-Pour ton meurtre, Livai, tu devrais prendre le costume de Gostface, affirme Armin. Comme ça, tu serais un tueur original ou un copieur dépendant de ta façon de voir les choses.

Gostface... Ce simple mot me frappe tel un éclair de génie. Je sais comment sauver le ciné-club!

-Bien sûr, Armin! Tu es un génie! m'exclamé-je. La solution, c'est Sceam!

-Tu parles encore de comment tuer Jean? s'étonne le blond.

-Non, de comment sauver le cinéclub!

-On sauve le cinéclub en tuant Jean?

Armin parait ne rien comprendre, mais c'est normal. Un sourire satisfait se dessine mes lèvres alors que j'explique le plan qui vient de germer dans ma tête :

-Livai, tu as dit que l'école ne voulait plus te verser d'argent pour faire marcher le club et c'est pour ça qu'ils veulent le fermer. Donc, si tu veux qu'il reste ouvert, tu dois verser de l'argent de ta poche, c'est bien ça?

-Oui, mais je n'ai pas les moyens.

-Donc on fait une soirée collecte de fond!

-Mais où est le rapport avec Scream? se mêle Armin. Je suis totalement perdu.

-Dans Scream 4, le ciné-club organise un gros party dans une grange pour faire un marathon de tous les Stabs. Moi, ce que je propose, c'est qu'on fasse pareil! Cependant, au lieu d'être Stabs, ce serait un classique du cinéma. Il faudrait payer pour rentrer et être costumé. Après la représentation, il y aurait une discothèque.

Les garçons se regardent en souriant, impressionnés par mon idée. C'est surprenant qu'ils n'aient pas pensé à quelque chose du même genre, puisqu'une collecte de fonds est l'unique alternative pacifique à notre problème.

-C'est une idée qui pourrait fonctionner, remarque Livai. Ça me plait. Demain, j'en parle aux membres du club.

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