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Chapitre 13 - Calm before the storm [Réécrit]

Apartment's Erin

Erin's point of view

Un filet de lumière passa sur mon visage et je m'eveillai doucement. Mes yeux s'ouvrirent lentement. Je me sentais bien, emmitouflée dans mon lit. Soudain, les souvenirs de cette nuit me revinrent. Était-ce la réalité ou un simple rêve ?

J'en avais tellement rêvé, que mon subconscient pouvait très bien me jouer des tours. Je n'osais bouger ou tourner la tête, de peur de découvrir le vide. Après tout, Tony Stark n'était qu'un personnage célèbre, de nombreuses femmes voulaient finir dans son lit. Qui voudrait d'une jeune femme comme moi, simple et hypersensible ?

Je sursautai quand une main se posa contre mon dos. Je me tournai, tentant de ne pas l'écraser. Aussitôt, mon corps frissonna violemment, mon coeur réalisa un bond de plusieurs mètres. Tony se trouvait allongé dans mon lit, à mes côtés, sa main reposait à deux pas de mon ventre.

Je n'avais donc pas rêvé, nous avions dormis ensemble. Je soulevai le drap doucement et le rabaissai vite, les joues écarlate. Nous avions couché ensemble. J'étais partagée entre la peur et l'excitation. J'en avais toujours rêvé alors pourquoi avais-je peur ?

Je n'eus plus de temps pour réfléchir que l'homme a mes côtés bougea et se réveilla. Paniquée, je me tournai et fis semblant de dormir. Je l'entendis s'étirer bruyamment puis plus rien. Je me détendis légèrement avant de sentir des mains chaudes se poser sur ma peau nue. Je frissonnai.

- Erin ? Es-tu réveillé ? Demanda-t-il tout doucement.

Je ne répondis pas tout de suite mais me positionnai sur le dos, inclinant la tête sur le côté pour le regarder.

- Salut ! Lâchai-je, doucement.

Il sourit et se pencha au-dessus de moi avant de m'embrasser tendrement. Je me laissai faire, répondant doucement, le cœur battant la chamade.

- Tu es belle ce matin. Annonça-t-il, en se rallongeant, déposant une main sur mon avant-bras pour le caresser.

- Je dois avoir les cheveux en bataille surtout. Riai-je doucement.

- Tu l'es tout autant. Reprit-il, d'un sourire.

- Et si on allait manger ? J'ai faim. Suggerai-je, en me redressant.

- Avec plaisir, pour une fois que je vais manger. Je passe mon temps dans mon atelier d'ordinaire, j'oublie de manger.

- Ce n'est pas bien pour les vieilles personnes, vous avez besoin de manger, sinon vous allez devenir de vieux fossiles tout décrépis. Posai-je, amusée.

- D'abord c'est pas moi le fossile, j'ai pas quatre vingt-dix berges, j'ai même pas soixante ans encore. S'offusqua-t-il. Je suis sûr que tu dois avoir quelques rides ou cheveux blancs, ça arrive à vos âges aussi. Viens la pour voir, je vais peut être en trouver ! Viens la ! Railla-t-il avant de prendre mon visage entre ses mains.

Je m'en dégageai et courrai jusqu'à la cuisine, esquivant ses tentatives. Riant de bon cœur, j'ouvrai le réfrigérateur pour en sortir tout le nécessaire. Mais à peine avais-je posé les affaires sur la table que je me retrouvai plaquer contre le plan de travail. Il emprisonna mon visage de ses mains et m'étudia sous tous les angles.

- Tony, c'est bon j'ai compris ! Pouffai-je, en tentant de me libérer.

- Tu n'as même pas de rides, ni de cheveux blancs. Grommela-t-il.

- Sympa ! Ironisai-je, d'un éclat de rire.

- Pardonne-moi ! Je vais te préparer le petit déjeuner. Dit-il avant de réaliser quelques toasts de confitures.

- Je vais faire des œufs brouillés avec du bacon.

Je sortis les ustensiles de cuisine et préparai tout cela. Ensuite, nous nous installâmes à table pour déguster le tout.

- Je travaille aujourd'hui. Et toi ? Declarai-je.

- Je vais bricoler, comme d'habitude. Je ne bosse que quand le monde a besoin de moi et de nous.

Le silence s'installa, nous continuâmes de manger.

- Tony, par rapport à nous, je suppose que... Tu ne vas pas vouloir t'afficher... Hesitai-je.

- Erin, je suis habitué aux médias et être affiché. C'est plutôt pour toi, je ferais comme tu le souhaites. Me rassura-t-il.

- Je ne sais pas trop... Je n'ai pas trop envie que la terre entière sache que je sorte avec Tony Stark. Oh, peut-être que si en fait... Je sais pas en fait, mais... J'ai tellement espèré que... Qu'un jour cela arrive... Maintenant que... J'ai peur que ma vie change.

Je marquai une pause.

- Je t'ai toujours aimé, mais maintenant j'ai peur. De ce qu'il va se passer. Tu es un Avenger, tu prends des risques tous les jours, au péril de ta vie. J'ai peur aussi, que tu te lasses de moi, la petite cuisinière de pizza. La petite fille hypersensible.

- Ne dis pas n'importe quoi ! Oui, je suis un Avenger, mais ça ne changera pas  que je tiens à toi. Et quoi qu'il arrive je serais toujours là.

J'affichai un petit sourire.

- C'est pour ça que pour ta sécurité, j'aimerais que tu viennes avec moi. J'ai une villa à New York.

Je levai les yeux vers lui, surprise.

- Personne ne sait encore qui tu es et c'est mieux ainsi. Seulement, n'importe quel ennemi peut débarquer, parfois ça se retourne contre ceux que j'aime. Alors, pour te protéger, j'aimerais que tu viennes vivre avec moi.

- Avec plaisir ! Répondis-je d'un sourire. En attendant je vais être en retard au travail, il faut que...

- Laisse, je t'emmène en voiture. Insista-t-il.

- Tu es sûr ? Je peux...

- Oui, aller on pars maintenant.

Ni une ni deux, habillés, lavés, prêts à partir, je fermai mon appartement pour le suivre jusqu'en bas. Je partais pour une nouvelle journée.

* * *

Le soir-même, Tony vint me chercher sur mon lieu de travail. Il ne parlait plus de notre dernière conversation quant à changer de travail. Il me l'avait dit tellement de fois : cela devait venir de moi, ne pas me forcer.

Nous rentrâmes vers vingt-et-une heures, j'étais crevée, Tony prit tout en main. Cependant, ne voulant faire à manger, il commanda, avec mon accord, deux grands woks.

Cela faisait très longtemps que je n'avais pas mangé ce type de nourriture. Le plus énervant était les baguettes : comment les asiatiques arrivaient à manger avec ces trucs ?

- Je te propose d'aller prendre ta douche, je m'occupe du reste.

- Tu vas pas avoir grand chose à faire, cela dit, j'accepte la douche. Dis-je mollement, avant d'aller chercher le strict nécessaire pour la salle de bain. Je me sens toute ankylosée.

- Ah oui justement, je suis bête, j'ai parlé de la douche mais en fait, j'ai deux salle de bains. Et je t'ai préparé celle à l'étage, avec la baignoire. Reprit-il, se préparant un verre d'eau.

- Ne me dis pas que tu as fait coulé un bain chaud avec... M'extasiai-je.

- Si, en arrivant, tu ne t'en ai pas rendue compte mais j'ai demandé à Friday de le préparer. Avec du savon relaxant des îles du Caraïbes.

- Tony, tu es un dieu ! M'écriai-je, m'approchant de lui.

Je lui collai un rapide baiser sur la joue, non sans rougir de timidité. Puis je montai à l'étage, extasiée à l'idée de me plonger dans une baignoire...

En arrivant face à la porte, je la trouvai entrouverte. Curieuse, je l'ouvrai complètement, restant subjuguée par ce que mes yeux m'offraient. Elle était grande, spacieuse, lumineuse et très belle. Les murs étaient parsemés de mosaïques aux motifs abstraits de ci et géométriques de là.

Un vasque de quelques soixante centimètres était collé au mur, un gigantesque miroir au dessus. Une baignoire luxueuse de l'autre de la pièce bordait le mur opposé. Ainsi plusieurs dessins et tableaux habillaient l'espace restant de la grande pièce. Le tout de multiples couleurs.

Je fus happée en avant par une odeur somptueuse qui ravit mes sinus : ce fameux parfum des îles. Je sautillai de joie, bientôt rattrapée par mes douleurs musculaires de la journée.

Je laissai de côté mes maigres affaires de toilettes et de vêtements propres avant d'entrer directement dans l'eau. Je poussai un soupir d'extase en m'allongeant doucement dans la baignoire. Que c'était divin !

Je restai ainsi trente minutes. Puis je pris le temps de me laver rapidement, mes membres détendus. Tony m'appela : la commande devait être arrivée, d'ailleurs mon estomac cria famine.

Je m'extirpai de la baignoire et attrapai une serviette pour me sécher afin de me vêtir de mon pyjama. Ma mâchoire craqua par un baillement horrible avant de ramener mes affaires avec moi jusqu'en bas.

- Ah te voilà, alors... Dit-il en se tournant. Oh ! (En effet, il venait de poser son regard sur moi, portant mon pyjama bleu avec des petits chatons partout et au milieu écrit : "Caturday") c'est mignon ça !

Je baissai les yeux et mes joues se tintèrent de rougeurs : je savais avoir amené celui-là mais avec la fatigue ça m'était sorti de la tête.

- Tu es mignonne comme ça, ça te va bien. Assura-t-il, en s'asseyant, disposant les deux grands bols sur la table du salon, les baguettes dedans. Tiens, assis-toi !

- Merci, c'est gentil, je meurs de faim. (Je m'assis et deviai mon regard vers la télévision encrée dans le mur) Soirée télé ?

- Ça te va comme... S'inquiéta-t-il en me voyant toute pâle.

-  C'est parfait, Tony, tout va bien, je suis juste fatiguée. Le rassurai-je. Viens plutôt avec moi manger !

Le brun s'assit à mes côtés et pris entre ses mains son bol.

-  Que veux-tu regarder ? Demanda-t-il  avant d'enfourner sa première bouchée de pâtes asiatiques.

-  Tout sauf un film d'horreur. Répondis-je avec un rire nerveux.

-  Dans ce cas, que dirais-tu de Star Wars ? Proposa-t-il.

-  Oh oui, Les Derniers Jedi ?

-  Friday, c'est parti, éteins les lumières, mets les enceintes ! Ordonna Tony, enthousiasmé.

*  *  *

Alors que le générique défilait à l'écran, je me battai avec mes baguettes pour tenter de manger.

-  Doucement, ça ne sert à rien d'aller vite ! Me dit-il. Regarde moi ! (Il me montra avec ses baguettes) vas-y !

Je n'y parvins évidemment jamais. Je soupirai, balançant presque le tout sur la table. Heureusement, il m'arrêta à temps d'une main.

-  Je peux pas utiliser plutôt de vrais couverts ? J'y serais encore demain. Soufflai-je.

La fatigue me rendait parfois désagréable à vivre.

-  Si tu veux, mais c'est dommage.

*  *  *

L'histoire avança en même temps que ma capacité à suivre diminuait, mon plat vite finit comme j'étais morte de faim.

Je m'endormai quand les dernières notes de la musique du générique de fin sonnèrent. Je sombrai petit à petit dans un sommeil second, entendant les bruits alentours qu'à moitié.

Une sensation de chaleur m'envahit quand je fus soulevée par je ne sais quoi. J'ouvris les yeux un tout petit peu et trouvai le visage de Tony à quelques centimètres du mien. Encore dans l'état second de la fatigue, je me laissai faire. Il me borda et s'allongea à mes côtés.

Je ne pus tenir longtemps et tombai dans les bras de Morphée en deux secondes. Quelques mots me furent adressés par le brun mais ils ne m'atteignirent guère.

*  *  *

Tony's point of view

Deux heures étaient passées depuis la fin du film. Deux heures que j'avais amené Erin avec moi jusqu'à ma chambre. Deux heures que je l'observai dormir à quelques centimètres de moi, sous les draps.

Je ne parvenais pas à dormir, trop encré dans mes réflexions. Pouvais-je m'attacher à elle alors qu'à cause de moi, elle risquait tous les jours sa vie ? Avais-je le droit d'aimer à nouveau après tout ce que j'avais fait ? À Pepper, à mes amis, à la Terre ? Après toutes les erreurs que j'avais commises ?

Elle m'aimait depuis bien longtemps, elle avait tant souffert. Je ne parvenais toujours pas à la cerner. Timide un jour, audacieuse un autre, elle semblait prise entre plusieurs émotions. Hypersensible et attentive, elle restait néanmoins une jeune femme belle et intelligente.

Tout ce temps passé en sa compagnie m'a sorti de mon atelier, cela m'était nécessaire. Avec Pepper, cela devenait difficile. Elle souhaitait, même si elle ne l'abordait plus, que je laisse de côté mon armure. Elle a toujours fait parti de moi, elle m'a changé pour le bien.

Erin m'a permit aussi de ne pas être seul à certains moments. J'ai sauvé la Terre deux fois, malgré mes erreurs qui lui aurait coûté si nous n'avions pas travaillé en équipe.

Durant de nombreuses heures, j'avais réfléchis à ma relation avec Pepper et celle avec Erin. Je m'étais rapproché d'elle très vite et éloigné de Pepper. J'avais dû faire un choix. Je ne voulais pas les blesser, encore moins Pepper. Seulement, chaque jour que je passais avec Erin, m'attirait vers elle un peu plus, me faisant mentir à Pepper. Je ne pouvais aimer deux femmes, ça m'aurait détruit et les aurait détruites aussi.

Pepper avait encore du mal à accepter que j'utilise mon armure pour sauver le monde mais aussi prendre le risque de ne jamais revenir, chaque jour. Je le savais mais cela faisait parti de moi.

Mes yeux se fermèrent d'eux-mêmes par la fatigue accumulée. Je devais cessé de réfléchir et vivre le moment présent. Ma vie n'était pas un long fleuve tranquille. Une menace pouvait s'abattre sur la Terre n'importe quand.

Sur cette pensée je m'approchai davantage de ma compagne et l'entourai de mes bras. Posant ma tête contre son épaule, je m'endormis très vite.

*  *  *

Je marchai doucement sur une route de campagne, seul. Pas âme qui vive en vue : je m'inquiétai maintenant. Depuis mon départ de la ville, où aucune personne n'avait croisé mon chemin, j'étais parti en quête de réponse.

Marchant au bord de la route, j'espérai rencontrer une voiture, un camion, un cavalier, n'importe qui, n'importe quoi. Juste une forme de vie dans cet espace vide qu'était devenu notre ville et ses campagnes.

Et le reste du pays ? Les autres États ? Les autres Continents ? La Terre possédait-elle toujours son humanité ? Que s'était-il passé ?

Bien sûr qu'il s'était passé quelque chose : en sortant de ma maison, mon quartier était détruit. Les immeubles en flammes, les routes craquelées, les véhicules retournés, parfois enchevêtrés dans des murs ou écrasant des civils.

Mais personne ne marchait dans les rues, absulument personne. On se serait cru dans un film post-apocalyptique. Comme si l'humanité toute entière s'était envolée en un claquement de doigt.

Maintenant au centre d'une forêt, au bord de cette interminable route comme un tunnel menant au royaume des morts, j'avançai sans but précis. À part trouver un être humain, je me dirigeai de plus en plus vers la lassitude et la folie.

Tout humain chercherait ses semblables. Tout humain tomberait dans la folie s'il se retrouvait seul, éperdument seul. Et c'était mon cas, je devenais fou.

J'avais peur, de ne pas avoir vu mes amis. Je n'ai pas pu leur dire au revoir, avant cette fin du monde, dont je ne semblai pas me souvenir. Que s'était-il passé bon sang ?

Soudain, un gémissement me fit sursauter. Je cherchai des yeux un quelconque corps autour de moi. Le gémissement reprit, plus proche. Alarmé et espérant à la fois, je courrai vers le bruit.

Mon regard tomba sur le corps d'un enfant, coincé sous un tas de débris.

-  Petit, tu m'entends ? L'appelai-je, en m'agenouillant près de lui.

Ce dernier gémit douloureusement, les larmes plein les yeux. Il ne put parler, sa gorge était bloquée.

-  Ça va aller, je suis là bonhomme. Tentai-je de le rassurer, avec un maigre sourire.

Je serrai sa main dans la mienne jusqu'à la fin. Je le savais, il n'aurait pas survécu. Je soupirai le cœur serré et me relevai, lâchant sa main. Soudain, une main m'aggripa la jambe. Je baissai les yeux brutalement.

-  Tony... C'est... Ta faute... Entendis-je, la voix familière.

La terreur m' envahit quand je rencontrai le regard éteint du Captain.

-  Steve ? Soufflai-je, les yeux ouverts comme des soucoupes.

-  Tony, tout ça... C'est à cause de toi. Tu nous as tous tués. Reprit-il.

-  Mais comment... Nous ? Il s'est passé quoi ? Putain, Cap' dis moi ! M'affolai-je, en cherchant des yeux autour de moi.

Ils m'apparurent comme des mirages en quelques secondes. L'instant d'avant, il n'y avait que Rogers, enserrant ma jambe de sa main dans un étau. L'instant d'après, mes amis souffraient, allongés ici et là, certains déjà morts, d'autres se tordant de douleurs.

-  Regarde ce que tu as fait ! Regarde ce que tu nous as fait ! Tu as détruit l'humanité ! Tu as échoué, Tony ! Tu es le seul responsable de la destruction de la Terre.

Puis, sa main me lâcha, tombant brutalement par terre. La vie s'éteignit dans ses yeux, alors que je tombai à genoux, attrapant sa main inerte.

-  Steve ! Criai-je en le secouant.

Bien entendu, je n'obtins aucune réponse.

-  Je suis désolé... Je suis tellement désolé... Dis-je, serrant de toutes mes forces sa main déjà froide.

Je fermai les yeux, laissant les larmes couler à flot sur mes joues. Je n'avais pas le droit, je n'avais aucun droit. J'avais provoqué la fin de tout, la fin de la Terre. La fin des Avengers.

La seule réalité, maintenant, mon seul cadeau, aussi sombre et noir soit-il, et je le méritai amplement, serait de vivre seul, à tout jamais.

Je me levai alors, lâchant cette main et partis, n'importe où. Je n'avais plus de but, plus d'espoir, plus rien à faire ici. J'étais seul, éperdument seul, totalement seul, puisque j'étais le seul survivant de la Terre.

Mon armure était détruite, je n'avais plus aucun moyen d'en finir. Car oui, je devais en finir. Je ne pouvais supporter la solitude, la culpabilité, le remord. Trop longtemps je l'avais gardé, je l'avais laissé de côté un temps car j'avais mon équipe, mes amis. À cause de moi, ils étaient tous morts et moi j'étais vivant.

Je ne méritais même pas, plus, de fouler cette Terre. Je l'avais protégé et anéanti tant de fois, et pourtant...

Sur ces pensées, mes pas se stoppèrent au pied d'une falaise. Combien de temps avais-je marché ? Dix minutes ? Une heure ? Peut-être plus... À vrai dire, le temps ne m'était plus compté. En fait si, mais quelle importance, je n'avais plus de raison de vivre à proprement dit.

Je baissai les yeux, le désastre, la fin du monde apparut devant mes yeux. J'aurais dû avoir peur, pleuré, être épouvanté. Je ressentai un simple vide, le néant, comme le décor devant moi. Le vide, la destruction, tel était l'état de cet environnement, comme mon cœur meurtri et en cendres.

Bientôt, la métaphore deviendrait réalité : j'allais sauter du haut de ces quelques dizaines de mètres. Je soufflai, soupirai plusieurs fois. J'ignorai superbement mon coeur qui battait très vite, sûrement trop vite, j'en avais mal.

C'était trop dur, à supporter, tout ce poids, toute cette rancœur, ce désespoir, cette amertume envers moi-même. Il était temps, d'en finir.

J'avançai lentement, mon sang tapait contre mes tempes, mon cœur cognait violemment mais je continuai d'avancer.

Puis, je tombai la seconde d'après dans le vide. Le vent s'engouffra dans mes vêtements, les faisant virevolter. Mon visage resta neutre, comme si toute émotion m'avait quitté. Je fermai les yeux, mes oreilles sifflant de douleur tout comme mon corps happé vers le sol.

Ce fut brutal, presque inattendu, mais j'étais libéré. Je sombrai dans les ténèbres.

*  *  *

Je me réveillai brusquement, le front ruisselant de sueur. Mon souffle saccadé et ma fréquence cardiaque violente, je parcourai la pièce du regard, encore plongé dans cet environnement apocalyptique.

J'enserrai entre mes mains les draps à m'en faire mal. Je devais les appeler, toute de suite.

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