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12

Debout devant la glace en pied qui était accrochée à son armoire en bois d'ébène, Eddie visualisait avec attention son reflet et vérifiait si son costume noir était correctement ajusté ainsi que ses manchettes.

Les rideaux étaient tirés et laissaient filtrer la douce lumière du lever de soleil, baignant la chambre d'une luminosité limpide et presque aérienne. Le ciel était déjà entièrement dégagé, signe d'une belle journée en perspective.

Richie ne tarda pas à émerger lentement d'un profond sommeil. Bien qu'Eddie était levé depuis déjà une bonne heure, il ne l'avait pas entendu se préparer, trop endormi pour entendre le moindre son et percevoir le moindre mouvement, la bouche entre ouverte et une partie du visage enfoncé dans un imposant coussin.

En sentant la texture des draps sur sa peau, il constata qu'il ne se trouvait pas dans sa chambre d'hôtel. Rapidement ses souvenirs lui revinrent en tête et pendant un moment il avait pourtant été persuadé que tout ce qui avait eu lieu hier n'avait été que le fruit de son imagination, un mirage auquel il n'aurait pas souhaiter y voir de fin. Mais constater que c'était tout le contraire, et que tout était réel, le rendit tout simplement radieux et de bonne humeur.

Il se redressa, avec un air endormi et toujours rêveur avant de poser maladroitement ses lunettes sur son nez. Après que sa vision se soit stabilisée, il eut tout le loisir d'admirer à la dérobée Eddie en train de finir de se préparer avec un air sérieux. Ce dernier agita sa baguette et la cravate à son cou se noua toute seule pour terminer de lui donner un impeccable rendu.

- Cette nuit était si terrible que ça pour que tu comptes t'enfuir comme un voleur et me laisser en plan ? Dans ton propre appartement en plus, lança alors Richie.

Le brun bougea légèrement le miroir pour pouvoir croiser le regard du binoclard dans la glace, ainsi qu'un tee-shirt enfilé de travers et des cheveux en pagaille, et il leva ensuite les yeux au ciel.

- Non imbécile. Et pour ta gouverne si j'avais voulu je t'aurais réveillé et jeté depuis longtemps à la porte à moitié dénudé avec tes vieilles affaires à tes pieds.

- Je suis rassuré alors, répondit-il avec un ton et un sourire taquin particulièrement perceptible.

- Arrête, bougonna Eddie avec un certain embarras.

Toujours dos à lui, il percevait parfaitement son reflet sur sa droite ainsi que son expression.

- Quoi ? s'exclama alors Richie en riant. Ne fait pas ta prude Eds, hier soir tu n'étais pas le même. Tu caches bien ton jeu et j'ai particulièrement hâte de...

- Richie ferme là !

Perdant rapidement son sang froid, et rouge de gêne et de colère, il pointa sa baguette en sa direction, près à de nouveau lui jeter un sort qui allait lui lier la langue pendant quelques heures. Mais le binoclard fut le plus rapide et il avait déjà attrapé sa baguette qui était posée sur la table de chevet. Sans préambule il lança un sortilège d'attraction et rapidement Eddie fut tiré vers lui contre sa volonté.

Manquant de tomber, il moulina des bras prêt à reculer, mais Richie l'avait déjà attrapé avant qu'il ne s'enfuit. Il entoura ses bras autour de ses hanches, comme s'il serrait sa peluche préférée, et posa sa tête contre son ventre en fermant les paupières.

- Dit tu ne veux pas retourner te coucher avec moi, marmonna t-il d'un ton suppliant.

Un soupir lui répondit d'abord.

- Je dois aller travailler.

Une des mains d'Eddie vint se poser sur le haut de sa tête dans l'optique de le repousser gentiment mais rapidement il se mit à carresser les fines boucles de ses cheveux de jais avec une certaine tendresse.

- Prend la journée.

- Tu sais bien que je ne peux pas.

Sans le prévenir, le bouclé le fit alors basculer en avant. Eddie poussa une exclamation de surprise et se retrouva le dos plaqué sur le matelas, Richie se tenant au dessus de lui en lui souriant malicieusement, ses deux mains de part et d'autres de sa tête.

- Tu vas froisser mon costume et tu vas me mettre en retard !

- Et alors ? L'avantage d'être des sorciers c'est que tu peux jeter un sortilège et tes vêtements sont repassés sur le champ et en transplanant tu arrives au Ministère en deux secondes.

Il avait murmuré cette phrase près de son oreille et il pouvait sentir son souffle chaud s'étaler doucement contre sa peau. Eddie avait toujours sa baguette en main et l'objet ne tarda pas à prendre place sous le menton de Richie, comme pour le mettre en garde et l'obliger à se redresser légèrement.

- Arrête sinon je n'hésiterais pas à te transformer en une créature.

- Tu sais que tu es sexy quand tu me menaces.

- Il n'y a bien que toi pour trouver ça sexy.

- Tu veux un compliment ?

Eddie n'était pas certain de le vouloir, mais de toute manière le binoclard ne se formalisa pas de sa réponse. Il enchaîna directement, en remontant ses lunettes qui commençaient à glisser sur son nez, bien trop enchanté et se délectant de sa réaction.

- Tu es un meilleur coup que ta mère. Et tu embrasses mieux.

La différence était incroyable. Richie pouvait dégouliner d'amour et de romantisme d'une niaiserie presque étouffante et passer rapidement à son humour grotesque et douteux qui le définissait pourtant si bien.

Ses pitreries ne l'avaient jamais fait rire et n'avaient que pour seul but de l'embêter, et cela depuis qu'ils se connaissaient. Pourtant Eddie ne pouvait nier l'attraction qu'exerçait Richie sur lui, la douce euphorie qu'il lui faisait ressentir et il avait bien finit par tomber amoureux de sa personnalité entière.

- Tu comptes tout faire pour que je finisse pas regretter c'est ça ? dit-il tout de même avec un ennuie palpable. Tout ce que tu vas gagner c'est un sortilège impardonnable dans la figure.

- Jamais tu n'oserais faire ça.

- Bien sûr que si. Comme ça je ne pourrais plus entendre ces horreurs sortirent de ta bouche et j'aurais enfin la paix.

- Pourtant c'est cette dernière que tu as embrassé avec passion hier soir.

Il n'avait pas tort et le brun ne trouva aucune phrase à lui donner pour contrecarrer sa réponse, alors il fronça simplement ses sourcils. À la vue de son air toujours espiègle et de ses yeux brillants qui faisaient des allés retours entre le haut de son visage et ses lèvres, Eddie déplaça rapidement sa baguette et posa l'extrémité sur la bouche de Richie pour l'empêcher de faire quoi que ce soit et juste pour avoir la satisfaction de le punir. À son tour un air malicieux se peignit sur son visage et à mesure qu'il détaillait son compagnon il sentit les battements de son cœur s'accélérer. Contre toute attente il décida finalement de le libérer car il ne pouvait le nier, il souhaitait sentir ce contact si précieux que tout deux chérissaient.

Lentement leurs visages se rapprochèrent, leurs lèvres s'effleurèrent mais ne se touchèrent pas car des petites pattes griffus vinrent subitement se poser sur leurs joues, les stoppant dans leurs actions.

Richie et Eddie se redressent en même temps pour découvrir deux petites boules de poils, une à la fourrure noire et l'autre claire, presque blanche.

- Bonjour vous deux !

Les Niffleurs grimpèrent sur le binoclard qui s'empressa de les câliner en riant avec bonne humeur. Eddie regarda cette scène avec un petit sourire bien qu'il ne pouvait également s'empêcher de penser que, une nouvelle fois, ils avaient réussi facilement à s'échapper de la valise. Bien vite un des animaux s'avança en sa direction et se mit à le fixer. Il leva un sourcil interrogateur en lança un regard quelque peu méfiant à Richie.

- Vas-y, je te promet que tu n'as rien à craindre.

Quelque peu réticent, Eddie avança alors lentement ses deux mains, paumes ouvertes et le Niffleur y grimpa immédiatement, le faisant légèrement sursauter. Son museau allongé remuait doucement comme s'il était en train de le sentir et de l'inspecter pour savoir si sa confiance pouvait lui être accordée. Et finalement il s'assit tranquillement sur son arrière train. Eddie l'avança devant son visage pour mieux l'observer.

- Je crois qu'elle t'aime bien, s'amusa Richie.

- Une fille donc. Comment s'appelle t-elle ?

- Morgane et ce petit bonhomme Merlin, répondit-il en désignant l'animal aux poils sombres juché sur son épaule. Ils sont encore tout jeunes.

Avec une certaine réserve, et ne sachant réellement comment s'y prendre avec des animaux de la sorte, il glissa facilement Morgane dans sa paume gauche et lui offrit une rapide caresse sur le haut de sa tête avec l'index de son autre main. Richie appréciait particulièrement le tableau qui s'étalait sous ses yeux, comme si cette rencontre et cette entende entre ses animaux et le brun avait été un de ses plus grands souhaits.

Eddie soupesa ensuite le Niffleur, étonné de son poids pour une si petite taille.

- Richie tu les nourris combien de fois par jour ?

- Je t'assure que je sais m'occuper d'eux. Pour le poids j'ai bien ma petite idée. Attend de voir.

Richie attrapa l'animal sous le regard perplexe d'Eddie et le retourna avant de se mettre à le secouer de haut en bas comme un sac de patate. De sa miniscule poche ventrale ne tardèrent pas à tomber une quantité astronomique de pièce de monnaie, de bijoux et d'autres accessoires qui avaient pour point commun d'offrir des éclats en or ou en argent.

Un petit monticule se trouvait désormais entre eux et qui par ailleurs devait contenir une somme incroyablement élevée.
Consterné, et les yeux ronds comme des soucoupes, Eddie n'émit aucune autre réaction pendant les secondes qui suivirent. Mais un objet ne tarda pas à attirer son attention, comme si cela avait été fait exprès qu'il se retrouve pile dans son champ de vision

- Bon sang mais c'est ma montre ! s'exclama t-il en la prenant. Mais comment tu as fait pour l'avoir en ta possession ?!

- Tu ne connais pas l'incroyable capacité des Niffleurs pour voler tout ce qui brille sans que personne ne s'en rende compte ?

- Je te déteste, murmura t-il alors à l'animal aux poils blanc qui s'était échappé des mains du bouclé pour revenir vers le brun, non sans avoir rattrapé une pièce sur son chemin.

Le Niffleur, de nouveau assis sur son postérieur, le fixait simplement de ses petits yeux sombres et brillant comme des billes, son museau s'agitant toujours avec cette impression qu'il souriait avec amusement.

- Et toi aussi je te déteste, lança t-il au binoclard qui était en train de rire en se tenant le ventre.

- Voyons Eds on sait tout les deux que c'est faux.

- Moi ce que je sais surtout c'est que tu étais au courant et tu t'es bien gardé de me le dire. Tu comptais la garder comme un trésor ou la revendre ?

Richie leva aussitôt ses deux mains en signe d'innocence.

- C'est faux je ne le savais pas qu'elle te l'avait volé.

Avec un regard reprobateur que Richie trouvait particulièrement hilarant, ses lèvres s'étirèrent de nouveau en un sourire et il fit un signe au brun.

- Viens par là.

Eddie ne bougea pas, presque impassible, remettant seulement sa montre autour de son poignée.

- Allez viens, répéta le bouclé sur le ton de la confidence. J'ai quelque chose d'important à te dire.

- C'est encore au sujet de tes potions ? Ne crois pas que j'ai oublié cette histoire, bien au contraire.

Il s'avança tout de même vers lui, lui présentant son profil pour l'écouter attentivement. Mais au lieu de lui parler proche de son oreille, Richie lui vola un baiser, avant de se mettre à ricaner, fière de son stratagème ridicule.

- Tu as quel âge sérieusement ?

Richie percevait nettement la fatigue sur son visage, en partie dû à ses idioties mais aussi à cause de son travail. Pourtant, ce matin, ses yeux, eux, luisaient d'un éclat bien heureux et reposé. Richie souhaitait dorénavant que l'entièreté de son visage représente cette allégresse.

- On devrait partir, lança t-il soudainement.

- Partir ? questionna Eddie sans comprendre où il voulait en venir.

- Quitter Londres, tous les deux. Tu pourrais venir voyager avec moi. Je te ferai découvrir le monde !

Le brun resta un moment silencieux en évitant son regard puis il se leva du lit, coupant court au contact de leurs mains qui avaient commencé à s'établir. Bien entendu il jeta un sort pour que ses vêtements ne soient plus froissés et enfila son manteau qui était arrivé en flottant vers lui, tout cela sous le regard quelque peu chagriné de Richie.

- J'y vais, déclara Eddie, sa mallette en main. L'appartement a intérêt à être impeccable quand je rentre. Et notre discussion sur tes potions auront lieu, que tu le veuilles ou non. Et pas de mensonge ! Ah et pense aussi à prendre une douche.

Sur ces dernières paroles, Eddie disparu dans un tourbillon et l'appartement se retrouva plongé dans un silence quelque peu perturbant. Mais ce dernier ne tarda pas à disparaître car les deux Niffleurs étaient en train de se disputer le butin qui se trouvait toujours sur le lit en poussant des couinements de mécontentement.

Richie se leva du lit en étouffant un baillement et les laissa à leurs affaires. Il valait mieux qu'ils s'occupent ici au lieu d'aller chaparder d'autres objets et accessoires dans l'appartement, car Eddie n'hésiterait pas à déchaîner de nouveau sa fureur sur lui. Il partit donc visiter rapidement les différentes pièces.

Hier soir il n'avait pas eu l'occasion d'observer correctement l'habitat d'Eddie. Ce qui ressortait le plus c'était des tons plutôt clairs et épurés, des touches de sombres rendus par divers tableaux et objets d'art. Mais surtout tout était d'une propreté et d'une netteté impeccable. Par ailleurs il remarqua la seule chose qui faisait tâche : la bagaille près de l'entrée qu'ils avaient causé hier. Amusé il lança un reparo, et la figurine brisée au sol s'éleva dans les airs et se reconstitua toute seule avant de se poser sur la crédence comme si elle n'avait jamais subit le moindre choc.

Il se rendit dans la cuisine et mit alors un temps fou à trouver dans les différents placards le nécessaire pour faire du café. Bien vite il décida d'utiliser la magie, malgré sa résolution de tant à autre de tenter de se débrouiller seul. Résolution qui ne marchait que très peu, il l'avouait. En attendant il partit s'accouder à l'étroit balcon qui donnait sur un petit parc commun de la résidence. Au loin on pouvait distinguer quelques bâtiments du centre de Londres. Richie inspira longuement, appréciant l'air frais qui entrait dans ses poumons et qui venait caresser ses bras nus.

Une satisfaction douce et amère, c'était ce qu'il ressentait actuellement.

À la vue des dernières paroles d'Eddie, tout montrait qu'il y aurait bien un après. Car Richie avait craint qu'il puisse regretter ce qui s'était passé entre eux, et qu'il ne ressentait peut-être pas exactement la même chose que lui. Mais pourtant tout semblait aller de ce côté là et ça faisait pulser son cœur de soulagement et de joie, comme un jeune enfant qui venait enfin de découvrir le véritable amour.

Par conséquent, la contrainte résidait dans ce mutisme quand il avait parlé de voyage. Ainsi que sa décision apparente d'éviter le sujet sans souhaiter y répondre dans l'immédiat. Il avait bien vu son expression, quelque chose l'avait froissé sans qu'il ne sache réellement pourquoi.

Malgré ce point qui ne semblait pas encore être prêt à être réglé, Richie avait l'impression de ne s'être jamais autant senti heureux depuis des années.

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je trouve ce chapitre assez cute, du moins le début, et avec les niffleurs haha

c'est fou je dépasse tout le temps les 2k de mots dans les derniers chapitres, je n'arrive pas à m'arrêter oops

love u

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