Je sais plus vraiment quoi penser. Ta voix, tes paroles, me manque. Mais en même temps, j'ai l'impression de jamais te faire rire. J'suis pas une personne que t'as envie de venir voir, avec qui t'as envie d'échanger. J'suis pas comme l'autre, j'suis pas amusante, ou jolie. Mais j'ai tellement à t'offrir, tu veux pas me laisser une chance ? Encore une chance ? Même après toute cette merde ?

J'ai ce souvenir. T'avais les yeux fatigués, les genoux couverts de bleus, et tes lèvres s'étiraient quand tu croisais mes yeux. Il était minuit passé, et pourtant, on était debout, l'un a côté de l'autre. J'avais une cigarette entre deux doigts tremblants, pas allumée. T'avais un rire dans la gorge, et c'est moi qui l'alimentait. Pendant combien de temps on a parlé ? 

Et ensuite, tu m'as pris dans tes bras. Et j'ai inhalé ton odeur de la même manière qu'on inspire la fumée d'une drogue.

J'ai très envie de danser avec toi. Sur tes musiques à deux balles, si tu veux. Sur ton son que j'aime pas en temps normal. J'ai très envie de glousser en me dandinant comme une folle. En ayant l'air d'une idiote. À tes côtés.

J'ai très envie de nous voir, corps contre corps, bien habillés. Les yeux dans les yeux, ta main qui glisse sur ma taille. La mienne qui caresse ta nuque. Et nos sourires, qui se balancent au rythme des touches d'un piano. La joie. La bouffée d'espoir, qui fait monter les larmes, l'euphorie, tout en même temps. L'adrénaline dans nos veines, alors qu'on reste calme. La tempête dans nos têtes, alors qu'on ne pense à rien d'autre que l'autre. 

J'crois que j't'aime encore.