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6 - Un petit espoir

Dix-huit mois. Dix-huit mois que mon mari a disparu. Je perds espoir. Mes enfants grandissent avec le souvenir de leur père, ou plutôt, de ce qu'on dit de lui. Sting ne se rappelle plus son visage. Nashi ne le connaît qu'en photo.

Dehors, il fait froid, il y a peu de soleil. En même temps, nous sommes en décembre. Nashi va bientôt fêter son premier Noël. J'aimerais tant que tu sois là, avec nous...

Igneel a décidé de revenir vivre avec moi dans le manoir familial, il ne supportait pas l'idée que je sois seule avec les enfants dans cette grande maison. Il m'a longtemps supplié de prendre une gouvernante à plein temps, mais j'ai refusé. J'aime avoir mon intimité, ma petite vie tranquille, sans domestique.

Les deux femmes de ménages qui viennent les lundi et jeudi me suffisent. Je n'ai pas besoin d'un cuisinier ou d'un jardinier. Nous venons de deux familles riches et je veux que mes enfants apprennent l''humilité, qu'ils soient capables de se débrouiller par eux-mêmes plutôt que d'aboyer des ordres comme certains le font.

Non. Je ne voulais pas de ça. Natsu non plus. Nos parents, à Natsu et moi, ont toujours été des plus respectueux, ils sont mes modèles, nos modèles. Cette décision, Natsu et moi l'avions pris quand nous avons su que j'étais enceinte de Sting. Le jour même où je lui ai annoncé.

Nous étions au milieu du mois de mai, j'en étais à peine à un mois. J'étais nauséeuse et j'avais pris ma journée pour aller faire des tests de santé. J'avais des doutes, j'espérai vraiment être enceinte, depuis notre mariage j'avais arrêté les contraceptifs mais le bébé ne venait pas malgré toute ma bonne volonté et les conseils du médecins.

Natsu était dans tous ses états tellement il était inquiet. Mais je ne lui avais rien dit, je voulais qu'il ait la surprise et surtout, éviter les faux espoirs.

Quand je suis rentrée, je lui ai laissé un mot sur la table lui disant de me rejoindre dans le jardin. Pour un mois de mai, il ne faisait pas très chaud malgré le soleil, en plus, nous étions en fin de soirée et ça se rafraîchissait de plus en plus. J'étais au fond du jardin, je regardais le coucher du soleil quand il est arrivé. Je l'ai entendu et j'ai senti son regard sur moi, il était encore inquiet. Alors je me suis retournée et lui ai souri en lui tendant une main. Il l'a tout de suite prise et a posé son front sur le mien en me demandant si j'allais bien. J'ai souri encore plus, me lançant dans un débat sans queue ni tête fait exprès pour le perdre, disant que la maison faisait vieillotte, qu'il allait falloir faire des travaux et que j'allais devoir arrêter de travailler d'ici peu, me ménager aussi, qu'il avait intérêt à être le meilleur mari du monde et me chérir plus que tout etc. etc.

Le pauvre, il ne comprenait rien ! Il avait même cru que j'avais une maladie grave ! Alors j'ai ouvert mon blouson et j'ai passé ses mains chaudes sous mon tee-shirt pour les poser sur mon ventre. Il a mis un petit moment avant de réagir et un immense sourire m'a répondu. Il m'a fait volé dans ses bras en criant de bonheur jusqu'à ce que mon frère, qu'il avait prévenu de mes rendez-vous dans la journée, n'arrive, accompagné de mon père. Natsu a tout de suite prévenu son père et nos amis, résultat, le repos n'était pas pour le soir même !

C'est un de nos meilleurs souvenirs. Un jour plus beau encore que notre mariage, peut-être équivalent quand même.

Maman ! M'appela Sting qui accrochait des boules sur le sapin de Noël avec ses cousines, Angèle et Yukino.

Oui mon cœur ?

Nashi a fini sa sieste ? Ce serait dommage qu'elle ne puisse pas nous aider !

Elle mettra l'étoile ! Sourit Igneel en arrivant avec un plateau de biscuits et de verres de lait.

Ce n'est pas juste, pourquoi c'est toujours les plus petits qui la mettent !? Râla Angèle, l'aînée de mon frère qui avait quatre ans.

Voyons, Ange, la réprimanda sa mère qui aidait Yukino, âgée de deux ans, à mettre une boule, toi tu peux décorer le sapin, Nashi ne peut pas, elle est trop petite !

Mais, même à la maison c'était Yukino ! Pas moi !

Bon, Angèle, tu as fini de te plaindre ? S'énerva mon frère qui n'était pas très patient.

Sinon, Igneel, demandai-je à mon beau père, vous avez des nouvelles de Zeleph ? Il va bientôt arriver avec Mavis, Gadjeel et Roméo ?

Ils viendront la veille de la veille de Noël, ils ont encore du boulot.

D'accord, je dirais à Suzy et Kate de nettoyer leurs chambres de fond en comble. Le bébé dormira dans la leur ?

Sûrement ! Mais ne te tracasse pas avec ça, nous avons assez de chambres de toute façon.

Oui, tu as raison.

Je lui souris et reportai mon attention sur mon fils qui me demandait s'il pouvait mettre la boule de Noël qu'il avait fabriqué à la crèche, puis ma fille se réveilla et je m'absentai pour aller la chercher.

En me voyant, elle me fit un énorme sourire. Le même que son frère. Le même que son père. Contrairement à Sting qui me ressemblait beaucoup et qui avait les yeux bleus de mon père, Nashi était le portrait craché de Natsu, sauf la forme du visage qui m'appartenait. Ses cheveux poussaient vite, un peu trop vite pour un bébé de 9 mois, et ils étaient aussi roses que ceux de son père. Ses yeux, émeraudes, reflétaient la même espièglerie que lui aussi. Cette enfant était un vrai rayon de soleil. Et puis, elle était tout aussi câline !

Ces temps-ci, j'essayais d'arrêter l'allaitement, elle avait déjà neuf mois ! Mais le pédiatre m'a dit que je pouvais aller jusque un an, mais bon... C'est de plus en plus difficile de la ramener au bureau, elle est plus réveillée et énergique...

Quand elle va à la crèche, ils lui donnent du lait maternisé, mais quand c'est moi qui lui donne, elle refuse de le boire, les spécialistes disent que c'est normal, parce qu'elle « sent » mon lait. Je vais donc profiter qu'il y ait autant de monde à la maison dans cette période de fête pour la sevrer, même si ça ne sera pas de tout repos...

Mamamamamama... fit ma fille en tendant ses petits bras joufflus vers moi.

Oui, Nashi, maman est là, lui souris-je en le prenant contre moi. Tu as bien dormi mon petit cœur ? Demandai-je en la serrant contre ma poitrine.

Mamamama ! Dit-elle joyeusement.

Oui, maman ! Ris-je. On va voir Sting ?

Ing ? Ing !

Je riais. Mes deux enfants s'adoraient et jouaient beaucoup ensemble, Sting était le petit chevalier de sa petite sœur, il la défendait tout le temps, même quand elle faisait une bêtise !

En voyant l'effervescence du salon, Nashi cria de joie et se laissa tomber en arrière vers mon père pour qu'il la porte. J'avais horreur quand elle faisait ça. Mon cœur s'arrêtait un instant de battre à chaque fois.

Mon père la rattrapa, habitué, et la taquina avec des chatouilles pendant que je rejoignais Igneel dans la cuisine pour faire du thé.

Tout va bien ? Me demanda-t-il en me voyant regarder le fond du jardin, là où Natsu m'avait fait sa demande, là où je lui avais annoncé ma première grossesse, là où j'avais annoncé, dans le vide, ma deuxième grossesse.

Oui, ça va...

Tu es nostalgique, déduit-il à mon ton.

Un peu... Ce sera le deuxième Noël sans lui. Et le premier de Nashi. Noël c'est...

Noël. Je comprends. C'est dure de fêter une fête aussi familial quand il manque quelqu'un... Je me souviens quand ma femme est morte de cette horrible maladie, personne n'avait vraiment le cœur à faire la fête, surtout Zeleph et moi. C'est Natsu, qui était si jeune et qui ne comprenait pas qui nous a redonné notre joie de vivre. N'en veux pas à Zeleph et Mavis de venir si tard. Je sais qu'avant il venait très tôt. Mais, lui aussi, il a du mal à se faire à l'idée que son frère a disparu... Il perd espoir.

Moi aussi, je perds espoir, lui avouai-je.

Toi plus que nous, tu ne devrais pas perdre espoir.

Et s'il était mort, Igneel ? Je me dis que... Peut-être, il voudrait que je refasse ma vie, non ?

Sûrement... Tu... Tu as quelqu'un en vue ?

Non, pas du tout ! Le contredis-je. C'est juste que... Je me sens seule. Il y a ce vide laissé par son absence que même mes enfants n'arrivent pas à combler...

Lucy... J'ai bien fait de revenir vivre ici, tu as vraiment besoin de compagnie, soupira-t-il. Mais ne t'inquiète pas, ça passera.

C'est passé pour vous ?

En quelque sorte. Maintenant, je ressens beaucoup de nostalgie en pensant à ma femme, mais je repense à elle dans ses meilleurs moments, dans nos meilleurs moments. Alors c'est plus vivable.

Je le fais un peu, moi aussi, souris-je doucement. Tout à l'heure, je me suis remémoré le jour où je lui ai annoncé ma grossesse. Tout semblait si parfait... Aujourd'hui ça semble juste irréaliste... Impossible... Et tellement loin...

Je suis persuadé qu'il reviendra. Il reviendra.

Mais pourquoi mettre autant de temps. ?

Quelque chose l'en empêche, j'en suis sûr !

Hum, si vous le dites.

Maman ! Cria Sting. Ton téléphone sonne !

Je soupirai en souriant doucement et quittai la cuisine pour retourner dans le salon et prendre mon téléphone. Numéro inconnu. Je n'aime pas les numéros inconnus.

Je décrochai quand même et retournai dans la cuisine, les enfants faisaient trop de bruit.

Madame Dragneel ?

Oui, c'est moi.

Lucy Dragneel ?

Oui, oui, c'est bien moi, répondis-je, déjà agacée.

Je suis l'inspecteur Cortez. Celui chargé de l'enquête sur la disparition de votre mari.

Mon souffle se bloqua et mes yeux me piquèrent. Ça faisait longtemps qu'il ne m'avait pas appelé. J'aimais beaucoup cet inspecteur, c'est lui qui m'avait fait sortir de prison, faisant comprendre au commissaire chargé de l'affaire à l'époque à quel point sa théorie sur le meurtre passionnel était bidon.

Mon... Monsieur Cortez... soufflai-je, interpellant mon beau-père qui arrêta de verser de l'eau dans la théière. Vous... Vous...

J'ai du nouveau, madame, me coupa-t-il.

Je me laissai tomber sur une chaise pas très loin de moi, essoufflée, inquiète.

Que se passe-t-il ? S'inquiéta mon beau-père.

– Je... Je vais mettre le haut-parleur, ajoutai-je difficilement à l'inspecteur. Mon beau-père est avec moi.

Bien, répondit-il.

C'est bon, fis-je en crispant mes mains sur la table.

Madame Dragneel, Monsieur Dragneel. J'ai reçu un appel téléphonique d'un ami qui vient de se faire transférer dans le comté de Hargeon. Là-haut, il y a une affaire qui vient d'être classée abandonnée car il manque des éléments sur l'accident d'un homme, Haru Doe. La voiture correspond à celle recherchée, je pars dans l'heure sur les lieux. Voulez-vous m'accompagner ?

Je... J'ai les enfants... Je...

Moi je peux, intervint Igneel. Je vais y aller, Lucy. Je te tiendrai au courant.

Bien, j'arrive devant chez vous dans une heure, raccrocha l'inspecteur.

Je respirai difficilement, quelques larmes avaient quitté mes yeux. Igneel aussi pleurait silencieusement. C'était faible mais c'était un petit espoir...

Un léger espoir, peut-être retrouverons-nous Natsu avant Noël...

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