Je me sens toujours aussi vide. Je ne sais pas, le fait de ne me souvenir de rien laisse un vide en moi. Mais ce vide est comblé par elle. J'aime la voir, m'amuser avec elle, tout quoi. Jenny est le bonheur incarné. Je suis sûr que c'est elle qui me hante chaque nuit.

Depuis peu, nous avons entamé une relation. Je vis même chez elle ! Bien sûr, je m'ennuie un peu quand elle travaille mais je finis toujours par trouver un truc à faire.

Elle m'a fait découvrir des tas et des tas de choses. J'ai découvert que j'aime particulièrement les plats épicés, contrairement à elle, ainsi que les films d'actions. D'ailleurs, je suis persuadé que la plupart qu'elle m'a montré, je les ai déjà vu, pareil pour quelques plats qu'elle m'a fait, j'en ai déjà mangé, même si je trouve qu'il manque quelque chose.

Pour la remercier, j'ai essayé de cuisiner pour elle mais, à l'inverse, j'ai failli brûler son appartement... Donc je la remercie autrement !

Ça fait deux mois qu'on s'est mis ensemble, je voulais qu'on prenne notre temps, mais, nous sommes adultes et nos besoins ont pris le dessus. C'était la semaine dernière, il faisait chaud, en même temps, on est en plein été, au mois de juillet et j'étais en train de me rafraîchir sous la douche quand Jenny est revenue. Elle est entrée dans la salle de bain et nous nous sommes longuement regardés avant de nous sauter dessus.

Elle m'a réappris les délices de la chair. Le partage entre deux corps. Ne faire qu'un. J'ai adoré.

Et j'adore toujours. Mais, je crois qu'il manque quelque chose à nos ébats. Oui, il manque un truc. J'ai presque l'impression de le faire automatiquement. Presque sans sentiment...

C'est bizarre...

Mais Jenny me dit que ce n'est rien, que c'est sûrement dû au fait que je devais être un coureur de jupons dans mon ancienne vie.

– Je suis rentrée ! Me coupa dans mes pensées la belle blonde.

– Salut, Jen ! Ça a été ?

– Oui ! Dis Haru, la police est passée à l'hôpital, ils ont dit qu'ils avaient des biens à toi. Ils mettent leur enquête au placard et te rendent le peu d'objet qu'ils avaient gardés t'appartenant donc tu dois m'accompagner au poste, demain !

– Oh... J'avais des objets sur moi !? M'étonnai-je.

– Oui, c'est ce qu'ils ont dit, moi, je ne m'en rappelle pas, j'étais trop occupée à te sauver la peau ! Se moqua-t-elle comme si elle était une héroïne.

– Tu vas vois ce que ma peau va te faire, grognai-je en lui sautant dessus pour la faire basculer sur le canapé.

Elle rit bruyamment avant de prendre mes lèvres en otage, ses mains dans mes cheveux.

– Tu préfères le canapé ou le lit ? Lui susurrai-je dans le cou.

– La table... gémit-elle en riant.

Mes mains agrippèrent ses fesses et la calèrent contre mon torse. Lèvres contre lèvres, je la portai jusqu'à la table. Mes mains passèrent sous sa robe à fleurs et rencontrèrent sa petite culotte.

Le vêtement glissa le long de ses jambes et je pressai mon bassin contre elle en faisant remonter mes mains jusqu'à son opulente poitrine, toujours sur la robe.

Elle avait peut-être raison, j'étais un donjuan, je savais y faire avec les femmes, j'arrivais facilement à la faire jouir. Ça pouvait paraître prétentieux, mais c'est Jenny qui me l'a dit, j'étais le meilleur amant qu'elle ait eu.

Je me demandai combien j'avais pu avoir d'amantes dans ma vie. Peut-être trop pour pouvoir les compter.

Ses mains déboutonnèrent mon pantalon et passèrent directement sous mon caleçon pour agripper mon sexe. Un long gémissement rauque sortit de ma bouche et une de mes mains retourna entre les jambes de la blonde. J'enfonçai deux doigt en elle, la faisant gémir et préparait rapidement le terrain.

La sentant assez prête, je m'enfonçai en elle. Mes mouvements étaient assez brutaux, saccadés.

Parfois, je me détestais de faire ça, mais elle aimait. J'avais l'impression que ce n'était pas moi, que je pouvais faire mieux. Ou que je ne devais pas... Peut-être était-ce mon ancien moi qui jaillissait...

Mais je satisfaisais ma sauveuse en agissant ainsi, alors autant continuer et ne pas s'embêter des détails...

***

– C'est vraiment magique de coucher avec toi, souffla Jenny, allongée sur la table, nue, en essayant de récupérer son souffle.

– On recommence ? Je suis encore en forme ! M'amusai-je.

– Ne me tente pas ! Grogna-t-elle en se relevant sur un coude.

Je ris et la pris dans mes bras. Et c'était parti pour le second round sous la douche !

***

– Bonjour ! Je suis Jenny Rearlight ! L'infirmière de l'hôpital central de Hargeon ! Comme promis, j'ai ramené notre John Doe ! Appelez-le Haru !

– Oh... Euh... Bonjour, Monsieur... Haru, fit le policier, gêné par l'enthousiasme de ma petite-amie.

– Bonjour, souris-je. Je viens récupérer mes affaires.

– Ah oui. Vous savez, vous n'aviez pas grand-chose. Une télécommande pour un garage inconnu dans votre poche de pantalon, un collier avec un dragon rouge et une bague.

– Une bague !? M'étonnai-je.

– Oui, une bague. Une bague dans un écrin, sûrement pour une femme. Nous avions émis la théorie que vous vous étiez fait rejeté par votre petite-amie et que ça vous a rendu fou ! Rit-il. Mais, à ce que je vois, vous êtes passé à autre chose !

Je ris à mon tour, gêné, me demandant qui pouvait bien être cette femme qui m'aurait poussé à m'engager. Mais ça, je ne le saurai que si je retrouvais la mémoire.

Un jour peut-être...