32 - Confrontation
Luce est plus qu'inquiète. Mais ça, je le savais. Mais de quoi a-t-elle peur ? C'est pire depuis qu'elle est revenue des toilettes... S'est-il passé quelque chose qu'elle ne m'a pas dit ? Serait-ce le bébé ?
Je n'eus pas le temps de trop y réfléchir qu'elle m'embrassa et repartit aussi vite qu'elle était arrivée. Elle ne m'avait pas embrassé ni ne m'avait laissé l'embrasser depuis mon réveil. Surtout que son baiser semblait désespéré. Avait-elle peur de me perdre ? Ça serait possible... Elle était enceinte après tout, les femmes enceintes se font toujours des tas de films !
Quand elle était enceinte de Sting, au début de sa grossesse, le jour où elle était venu me voir au bureau et que Minerva avait déboulé en petite tenue dans le bureau, elle m'avait passé un savon terrible, sur le fait que parce qu'elle était enceinte, elle avait grossi et elle ne m'intéressait plus. Pour la faire taire, je l'avais prise sur le bureau en l'embrassant en lui répétant sans m'arrêter que je l'aimais, que j'étais fou d'elle et qu'elle me rendait plus heureux que quiconque.
En même temps, là, j'avais été un triple crétin...
Le policier ouvrit la porte de la salle d'interrogatoire et la laissa ouverte pour me laisser passer. Avec mon fauteuil, ce n'était pas très pratique...
– Haru ! S'exclama la voix stridente de Jenny. Haru, enfin tu es là ! Je suis si contente !
– Ne t'approche pas ! Ordonnai-je.
Elle bouda puis me regarda de haut en bas.
– Oh, Haru, tu ne peux plus marcher ?
– Non, mentis-je, elle n'avait pas à tout savoir.
– Tant pis, tant que ton mini-moi est toujours en fonction ! Chercha-t-elle à me taquiner en posant ses mains sur le miennes alors que je les retirais rapidement.
– Pourquoi tu as fait ça ? grognai-je.
– Fait quoi ? Sourit-elle, l'air de rien.
– Pourquoi avoir causé mon accident ? Pourquoi m'avoir frappé pour me faire perdre la mémoire ? Pourquoi !?
– Oh, parce que tu es un Dragneel ! S'enthousiasma-t-elle, comme si c'était normal, comme si j'étais un descendant des dieux.
– Mais pourquoi moi !? Je suis marié !
– Et alors ? C'est une Heartfilia ! Un divorce entre vous deux et tu obtenais bien plus que ce que tu avais ! En plus, tu es un des plus beaux, quoi de mieux ?
– Mais tu avais déjà celui de Blue Pegasus ! Hibiki Leithis ! Il est autant riche que ma famille, pas moche du tout et surtout, il t'aimait vraiment.
– Certes, mais il n'avait pas la fortune des Heartfilia non plus ! Et puis, ça aurait été moins drôle !
– Moins drôle ? Et, pour ta gouverne, Luce et moi avons fait un contrat spécial à notre mariage, chacun garde la fortune de sa famille si on venait à divorcer.
– C'est à cause de la famille Heartfilia que les Rearlight ont perdu leur fortune ! Cracha-t-elle. Quoi de mieux pour me venger d'enlever le mari bien-aimé de la petite princesse à son papa ? Mais même si tu n'aurais pas toucher un sou, au moins, je lui aurais pris ce qu'elle a de plus précieux ! D'ailleurs, en parlant d'elle, j'ai vu ce qu'elle t'a fait, et sache que ça me révolte ! Me sourit-elle finalement après s'être enflammée.
Mais de quoi parlait-elle ? Quand avait-elle vu Luce ?
– Tomber enceinte encore une fois pour te garder, ce n'est pas digne de son nom ! Railla-t-elle. Mais je n'attendais pas moins d'une personne venant d'une famille aussi fourbe !
– Tu as vu ma femme ?! M'étonnai-je, perdu car Lucy ne m'avait rien dit.
J'ai compris. Elles ont du se croiser quand Lucy est allée aux toilettes, j'aurai dû rester avec elle. J'aurai dû le prévoir ! C'est pour ça que Lucy était si pâle. Elle avait dû lui dire un truc horrible ! La garce.
– Que lui as-tu fait ? Grondai-je.
– Que voulais-tu que je lui fasse ? J'étais menottée ! Mais ne t'inquiète pas, la prochaine fois, je m'occupe d'elle ! Assura-t-elle, tout sourire.
– Ne t'avise même pas de l'approcher, grondai-je à nouveau.
Elle fronça les sourcils, comprenait-elle que si je venais, c'était pour la faire parler et non pour la voir ?
– Dis, Haru, quand je sortirai, tu rentreras avec moi ? Susurra-t-elle.
– Bien sûr que non ! Ris-je jaune. Dis-moi, pourquoi j'avais la bague de fiançailles de ton ex dans mes affaires ?
– Je ne vois absolument pas de quoi tu parles, se crispa-t-elle.
– Elle était dans mes affaires, pourquoi ? Répétai-je.
– Tu as dû te tromper, me sourit-elle comme si de rien n'était.
– Jenny, Monsieur Leithis lui-même nous a confirmé que c'était bien sa bague. La police a la facture. Alors pourquoi s'est-elle retrouvé dans mes affaires, après mon accident ? Puis, dans les tiennes quand tu t'es fait arrêter ? Pourquoi ?
Elle soupira.
– Tu veux la vérité, Haru ?
– Natsu. Je m'appelle Natsu.
– Peu importe, pour moi, tu es Haru.
En disant ça, elle s'était rapprochée de moi. Elle était vicieuse et prête à tout, mieux valait que je fasse attention, surtout que ma femme voyait tout. Mieux valait qu'elle évite d'accoucher sur place. Surtout que sa grossesse ne se passait pas aussi bien que les deux précédentes. Le médecin a dit qu'elle risquait du diabète si elle continuait à stresser autant, ainsi que d'accoucher beaucoup trop tôt.
– C'est malheureux, dit-elle. Mais ce soir-là, après avoir appelé les pompiers, je t'ai fait les premiers soins, et j'ai enlevé ma bague. C'est juste un oubli de ma part. J'ai fait croire à Hibiki que je l'avais perdu. Il a retourné mon appartement tellement il était furieux que je rompre notre relation alors il m'a cru. Bref, juste un petit oubli, sourit-elle en s'agenouillant devant moi.
– Tu regrettes ?
– De quoi ? Nous ? Jamais ! Je t'aime Haru !
– Oh, arrête, je sais que tu mens, tout le monde le sait ! Tu ne t'en sortiras pas comme ça, tu es une horrible croqueuse de diamants qui n'a pas peur d'utiliser son corps pour arriver à ses fins ! Je te parlais de ta relation avec Leithis, la seule personne qui éprouvait de l'amour pour toi !
– Tu m'aimais ! Cria-t-elle, furieuse en se relevant.
– Ce n'était pas de l'amour, mais de la reconnaissance pour m'avoir soi-disant sauvé ! Crachai-je. Mais ça, c'était avant de me souvenir que c'est ta faute si j'ai été séparé de ma famille !
– C'est moi ta famille maintenant ! Je suis ta tutrice !
– Et depuis quand ?
– Depuis ton réveil de coma ! Je t'ai accueilli et nourri !
– Ne t'inquiète pas, on te fera un chèque, raillai-je méchamment, en commençant à reculer pour sortir. C'est la dernière fois qu'on se voit, Rearlight. Je ne veux plus te voir approcher de ma famille.
– Je ne te laisserai pas partir comme ça, gronda-t-elle, le regard noir, prête à me sauter à la gorge. Tu es à moi, pas à elle.
– Je ne t'ai jamais appartenu. Même quand on couchait ensemble je ne prenais pas totalement mon pied, je ne pensais qu'à elle.
– Enfoiré.
– Bon séjour en prison.
Elle hurla de colère et s'apprêta à me sauter dessus mais le policier la retint. Bientôt aidé par un deuxième tellement elle était hystérique.
– J'aurai dû te tuer quand j'en avais l'occasion ! Tu souffriras, Natsu !
– Fais-toi enfermer, terminai-je en sortant de la salle d'interrogatoire. Ah non, je vais te faire enfermé, et tu vas prendre le double de ce que tu as déjà pour t'en être pris à mes deux enfants ! Me moquai-je.
Elle hurla de colère en se débattant, si bien qu'un médecin dût la piquer pour la faire ce calmer. Quant à moi, je sortis de cette salle, loin de cette folle pour rejoindre ma famille. Il fallait que je rejoigne Lucy. Elle devait être dans tous ses états et ni mon père, ni le sien n'arrivera à la calmer. Déjà qu'elle n'était pas trop bien après sa sortie chez le gynécologue...
/////Changement PDV/////
Natsu vient d'entrer dans la salle. Un policier me donne une chaise. Mieux valait que je sois bien installée... Mira m'envoya un message pour me souhaiter bon courage et m'annoncer qu'on ferait l'anniversaire de Natsu ce soir. C'est vrai qu'il l'avait loupé d'un mois et demi... Et puis, on en avait deux autres à rattraper, plus les Noëls et les fêtes des pères...
J'acceptai puis reportai mon attention sur la discussion. Mon père se crispa. Il se rappelait bien cette période où la société avait connu une passe difficile, entraînant dans sa chute deux ou trois entreprises. Mais, il avait réussi à la sauver, ainsi que les entreprises, sauf une, car son dirigeant refusait les compromis et de baisser ses tarifs alors il a annulé ses contrats avec, ils étaient trop cher. Il s'en était un peu voulu car peu après, la société annonçait la faillite. Mais mon frère lui avait fait entendre raison, il avait tout essayé, c'est leur faute, pas la nôtre et nos associés étaient tout à fait d'accord avec lui.
Mais je savais ce qu'il ressentait, il se sentait coupable. Moi aussi. Finalement, c'est après moi qu'elle en voulait. Et depuis le début. Elle m'avait bien reconnue, la première fois, à l'hôpital. Elle avait vraiment fait exprès de me pousser, elle voulait que je souffre, que je perde tout, à commencer par mon mari, puis mes enfants.
Mais ça ne faisait que commencer. Elle était vraiment folle. Et maintenant, elle s'approchait de Natsu. Non. Non. Ne le touche pas. Elle est folle.
Natsu ne se laisse pas faire, je suis rassurée... Mais j'ai quand même peur... Natsu me défend. Alors je n'ai pas besoin de m'inquiéter, Natsu m'aime.
Mais mes larmes coulent toutes seules. Je sens la main de mon père serrer un peu plus fort la mienne et Igneel masse doucement mes épaules.
Je ne vois ni n'entends la suite tellement mes sanglots sont profonds. Mon père me sert contre lui, me caresse le dos, me dit des mots doux. Igneel aussi. Puis je l'entends hurler. Elle hurle sur mon mari. Natsu sort. Il arrive. Natsu revient. Natsu m'aime, il n'est pas avec moi par obligation.
/////Changement de PDV/////
En arrivant dans la salle je vois ma femme en larmes. Je m'en doutais, c'était trop pour elle.
Je m'approche doucement, sortant de mon fauteuil pour me mettre à genoux devant elle, mes mains sur les siennes. En me voyant, elle saute dans mes bras. Heureusement que mon père nous a retenu, je n'aurais pas réussi à me retenir si ce n'est amortir sa chute.
– On va vous laisser seuls, fit la voix de Cortez, approuvé par mon père et Jude.
Tous sortirent de la pièce, nous laissant tous les deux seuls. Lucy continuait de pleurer violemment contre moi. Je sentais les coups de notre deuxième petite fille contre mon ventre. Elle sentait la détresse de sa pauvre mère qui n'en pouvait vraiment plus de tout ça.
– Lucy, ça va aller ?
– J'ai eu peur, Natsu... J'ai eu si peur qu'elle ait raison...
– Que t'a-t-elle dit ? Demandai-je en lui caressant les cheveux.
– Que j'avais fait exprès de tomber enceinte pour que tu restes avec moi... Mais ce n'est pas vrai, ce n'était pas mon but... J'allai même avorter... m'avoua-t-elle en pleurant de plus belle.
Quoi !? Mais je n'étais pas au courant de ça ! Pourquoi avait-elle voulu avorter ? C'est complètement idiot ! Et elle sait que jamais je n'aurais été d'accord ! Je veux une famille nombreuse, elle le sait en plus ! Alors pourquoi avait-elle osé y penser !? Bien que je peux comprendre, la situation était délicate. Et peut-être qu'elle n'aurait pas été capable de continuer sa grossesse. Son état mental était déjà fragile.
– Quoi ? Ne pus-je m'empêcher. Tu voulais vraiment cela ?
– Je... C'est que... bafouilla-t-elle.
Je soupirai, ce n'était pas le moment d'en parler.
– On en parlera plus tard, décidai-je en essuyant ses larmes. On rentre ? Sting et Nashi nous attendent. Et puis, il faut qu'on cherche un prénom pour notre deuxième princesse ! Souris-je. Mais c'est moi qui choisis cette fois-ci ! Dis-je pour la faire rire, ce qui marcha un peu, elle rit doucement en essuyant ses yeux à son tour. Bah oui, c'est toi qui as choisi pour Sting en me promettant de me laisser choisir pour le prochain et à cause de tout ça, je n'ai pas pu choisir, alors celle-ci, je choisis !
– Promis, sourit-elle, mais je mets un droit de veto ! Si c'est moche, tu trouves autre chose !
– Promis, souris-je en frottant mon nez avec le sien. Bon, maintenant, il va falloir nous relever...
– On appelle nos pères ?
– Je crois qu'on n'a pas trop le choix, admis-je. Oye ! Jude ! Le vieux ! Appelai-je. On a besoin d'aide.
– Qui tu traites de vieux ? Râla son père en entrant. Pour la peine, tu vas te débrouiller tout seul ! Ajouta-t-il en aidant Jude à relever Lucy.
– Ça va mieux ? Lui demanda son père.
– Oui, ça va, sourit-elle doucement en me tendant une main.
– Non, interdiction de faire des efforts pour toi ! L'empêcha mon père. En revanche, le kiné a bien dit que toi, tu devais essayer tout seul avant ! Se moqua-t-il.
Je grognai. Il pouvait vraiment être chiant quand il s'y mettait !
– Je pense que je vais revenir un temps au manoir, continua-t-il. Avec toi qui es enceinte et toi qui est encore éclopé, je plains mes petits enfants !
– Merci, grognai-je en me remettant difficilement dans mon siège. Bon, on rentre ?
– Oui, vous avez besoin de vous reposer avant la fête de ce soir !
– La fête ? M'étonnai-je.
– Il ne fallait rien dire ! Râla Lucy.
– Mais de quoi vous parlez ?
– On voulait te faire un anniversaire surprise, bouda-t-elle. Mais ton père a gâché la surprise.
– Ne boude pas, je ferais semblant de ne rien savoir, ris-je.
– Non, ça ne marchera pas, continua-t-elle alors que nos pères, amusés, nous entraînaient vers la sortie pour rejoindre la voiture.
– Tu veux du lait à la fraise, ma chérie ? Lui demanda son père.
– T'essaie de m'acheter, se pinça-t-elle les lèvres. Mais ça marche ! Finit-elle par sourire.
On se mit à rire doucement, pas trop sinon elle allait se vexer et elle s'installa à l'arrière de la voiture, avec moi, en buvant sa brique. Qu'elle soit enceinte ou non, elle est incapable de résister au lait aromatisé à la fraise. Elle adore ça !
Une fois sa brique finie, elle s'allongea un peu, elle était épuisée, et posa sa tête sur mes cuisses. Mes mains ne purent s'empêcher de se faufiler dans ses longs cheveux. Mes caresses et sa fatigue déjà extrême eurent raison d'elle et elle s'endormit sur le trajet...
Quand je l'avais demandé en mariage, j'étais persuadé que nous allions être plus qu'heureux, jusqu'à la fin. Nous l'étions. Mais à cause d'une banale dispute, on a été séparés. Plus jamais. Plus jamais je ne partirai en la laissant dans l'état qu'elle était. Plus jamais. Une de mes mains glissa de ses cheveux à son bras puis son ventre. Il était de plus en plus voyant. Nashi allait être contente, elle allait avoir une petite sœur. Sting un peu moins, il voulait un petit frère. Mais je lui en ferais un plus tard, quand Luce sera remise et quand notre petite dernière sera un peu plus grande.
Trois enfants en bas âge, ça commence à faire beaucoup. Heureusement que Sting va à l'école à la rentrée prochaine !
Bientôt, j'allai reprendre le travail. J'espérai que ça irait avec Luce... Je n'aimais pas la savoir seule avec les enfants, mais bon, elle l'avait été pendant deux ans... Et puis, pendant un temps, elle ne le serait pas ! Mon frère et sa femme avaient décidé d'ouvrir une clinique vétérinaire sur Magnolia et ils venaient vivre au manoir le temps de se trouver une maison. Nous voulions qu'ils restent vivre avec nous, après tout, c'était aussi chez mon frère mais ils préféraient une maison plus petite, près du centre-ville, vu que le manoir est un peu excentré...
C'est vrai qu'il était vraiment grand, mais, Lucy et moi, on aimait avoir de la place, surtout que le jardin était spécial pour nous. On a vécu beaucoup de choses ensembles dans cette maison.
La voiture s'arrêta. Lucy ouvrit doucement les yeux et se releva, l'esprit encore ensommeillé.
– Ma chérie ? L'appelai-je en lui caressant la joue. Ça va ?
– Oui... souffla-t-elle. Je suis un peu fatiguée...
– On ira se reposer en rentrant, ça te va ?
– Non. J'ai encore plein de choses à faire, il faut que j'aide Mira.
– Je préférerai que tu te reposes, insistai-je.
Elle m'ignora et sortit de la voiture, aidé par son père pendant que le mien m'aidait à me remettre dans mon fauteuil.
Il y avait beaucoup d'effervescence à la maison. Mira criait à droite à gauche, les enfants jouaient bruyamment sous la surveillance de Erza qui câlinait sa petite Wendy. Juvia faisait des allers retours aux toilettes pour vomir, je suis persuadée qu'elle est enceinte et qu'elle nous le cache, et Luxus soupirait sans s'arrêter.
En revanche, quand il vit l'état de sa sœur, il arrêta tout ce qu'il faisait et s'approcha d'elle pour mettre son visage à sa hauteur.
Il la jaugea un moment puis fronça les sourcils, ce qui agaça énormément sa sœur.
– Ne commence pas !
– Je n'ai rien dit ! Se défendit-il.
– Oui, mais je te connais, je vais bien ! La journée a juste été longue et fatigante.
– Va au lit, lui dit-il.
– Non, je dois aider Mira.
– Mais je n'ai rien à faire pour toi, je n'ai pas besoin de toi, s'ajouta la blanche.
– Menteuse, grogna Lucy.
Ça c'était mauvais, ils étaient en train de me l'énerver, encore une fois !
– Jude, chuchotai-je pour ne pas qu'elle m'entende.
Il haussa un sourcils et approcha son oreille de moi pour entendre ce que j'ai à dire.
– Vous avez encore des briques de lait à la fraise ?
Il rit silencieusement en acquiesçant et me passa les deux dernières briques en me disant qu'il y en avait plein dans le garde-manger et qu'il irait en chercher si ce n'était pas assez.
– Viens Luce, l'appelai-je, je suis fatigué, on va se reposer un peu...
– Je t'ai déjà dit non, gronda-t-elle en me jetant un regard noir.
– J'ai... des... briques de lait... à la fraise... bafouillai-je, effrayé.
– Ça ne marchera pas ! Bouda-t-elle en me tournant volontairement le dos.
– Tu es sûre ? La taquina mon père.
– Maman ! Nous coupa Sting en lui sautant dessus.
– Sting ! Le grondai-je doucement. Ne saute pas sur maman comme ça, je te l'ai déjà dit.
– Oups ! Pardon papa, maman ! Je t'ai fait mal ? Et le docteur, il a dit quoi ? Le bébé va bien ?
– Idiot de docteur, s'énerva-t-elle encore plus. Un incapable ! Il ne sait même pas lire un dossier en plus ! Faudrait l'empêcher de professer tellement c'est un boulet !
– Qu'est-ce qu'il s'est passé ? S'inquiéta ma meilleure amie, Lisanna.
– Il nous a dit le sexe du bébé, lui appris-je, désespéré à faire calmer ma femme qui surchauffait.
– Vraiment !? S'exclamèrent les deux sœurs. C'est quoi ?!
– Vous ne saurez rien ! Grinça Lucy, furieuse en me jetant des éclairs.
– C'est une bonne raison pour l'empêcher de travailler ? S'étonna Luxus qui ne savait vraiment pas se taire.
– OUI ! Hurla Lucy.
– Lucy, calme-toi, tu es fatiguée, viens, lui ordonnai-je en me levant difficilement de mon siège pour poser une main sur son épaule.
– Oui maman, acquiesça Sting. Tu as les yeux tout gonflés et tout rouges ! Tu as besoin d'une sieste !
– Écoute ton fils, approuva Luxus qui comprenait sa connerie d'avoir énervé sa sœur enceinte.
– Je vais vous y accompagner, sourit mon père en lui prenant le bras pour la diriger pendant que je me réinstallais.
– Et moi je vais chercher du chocolat et du lait à la fraise, continua son père.
– Mais c'est un complot ! S'écria Lucy.
Je ris avec mon fils, le prenant sur mes genoux pour l'embrasser puis le laissai retourner jouer.
– Papa entré ! Arriva Nashi, toute joyeuse en sautant sur mes genoux. Maman où ?
– Avec papy Igneel, maman et papa vont aller se reposer un peu.
– Papa maman sieste ?
– Oui, on va faire une sieste, tu veux venir ?
– Non, Nashi jouer ! Se sauva-t-elle, me faisant rire.
Je rejoignis ma femme et mon père en même temps que Jude qui déposa le petit goûter près de sa fille. Mon père m'aida à m'asseoir sur le lit puis ils sortirent, nous souhaitant de bien nous reposer, la soirée allait être longue.
Lucy soupira et s'installa près de moi, la paille de sa brique dans sa bouche.
– Même mon fils me met au lit maintenant, bouda-t-elle.
– C'est pour ton bien, ris-je en lui caressant le front, déplaçant sa mèche qui cachait ses beaux grands yeux noisette.
Je n'osais pas la toucher. J'avais trop peur qu'elle me rejette. Les seuls gestes que je m'autorisais étaient les caresses sur le ventre, les cheveux, le visage, le dos ou les bras. Je lui embrassais aussi le front ou sur le crâne. Pour le reste, je la laissai venir à moi, la laissant reprendre confiance en moi. Même si parfois elle avait des gestes de reculs, elle était quand même très câline, elle aimait le contact. Elle avait toujours adoré le contact, et quand elle était enceinte de Sting, elle avait toujours besoin que je sois prêt d'elle, que je la touche, qu'il y ait comme une connexion physique entre nous. Cette grossesse n'y échappait pas. C'est comme ça que j'ai deviné sa deuxième grossesse. Elle était bien plus collante, non pas que ça me dérangeait, quel homme n'aimerait pas que sa femme soit constamment aux petits soins pour lui ?
Sa brique était finie. Je ne sais pas comment elle fait pour autant en boire. En ce moment, c'est minimum six briques par jour, un paquet par jour !
Elle s'installa un peu mieux, sous la couverture où je la rejoignis.
Elle s'endormait déjà. Elle était vraiment mignonne.
– Tu restes avec moi ? Murmura-t-elle en frottant son nez dans mon cou, me provocant des frissons.
– Toujours, lui répondis-je en la serrant doucement contre moi.
– Natsu ?
– Oui ?
– On garde le secret pour le sexe du bébé ?
– Si tu le souhaites, mais nos pères le savent.
– Ah oui... J'espère qu'ils ne diront rien alors... On leur demandera de se taire...
– Je suis sûre que c'est trop tard avec mon père, ris-je doucement.
– Effectivement, rit-elle à son tour en passant sa main sous mon tee-shirt pour me caresser le torse, me faisant frissonner un peu plus du contact de ses fins doigts froids. Alors on se tait sur son prénom ?
– Avec plaisir. Dis, Luce, pourquoi tu as voulu avorter ?
– Je ne m'en sentais pas capable... souffla-t-elle. S'occuper de Nashi et de Sting toute seule a été horrible... Mais j'espérai toujours que tu rentrerais... Je n'avais pas la force de m'occuper d'un troisième enfant alors que je ne savais pas quand tu allais te réveiller... Il y avait aussi l'image... Qu'est-ce que les autres allaient dire ? J'ai... J'ai profité de toi... Mais Grey et les autres m'y ont fait réfléchir... Au fond, je ne voulais pas le faire, je l'aimais déjà... Et puis, c'était ta fille aussi, je n'avais pas le droit de prendre une décision pareille sachant que tu aurais voulu l'avoir. Même si je sais que, peu importe ma décision, tu m'aurais soutenu, compris...
– Merci, Lucy, soufflai-je. Merci d'avoir gardé notre enfant et de t'être si bien occupé des deux autres... Je reprends le boulot à la rentrée, en même temps que Sting mais je te promets d'être plus présent, et de t'appeler si je dois rentrer tard. Je vais prendre la relève.
Je lui embrassai la tempe et elle se cala un peu plus contre moi en soupirant de bien-être.
– Akiko, murmura-t-elle le prénom de ma mère.
– De quoi ?
– Notre fille naîtra en automne, comme ta mère. Alors Akiko, Natsu. Appelons-la comme elle, chuchota-t-elle.
Elle y avait réfléchi. Je m'en doutais. Je voulais râler pour la forme car c'était censé être moi qui choisirai le prénom mais je ne le fis pas. Je n'aurai jamais trouvé meilleur nom. Ma mère était morte quand j'étais très jeune et je n'en gardai que peu de souvenirs mais ils étaient tous joyeux. Ma mère, tout comme Layla, était deux grandes femmes très aimantes et aimées.
– C'est un magnifique prénom, lui répondis-je en frottant nos nez et en posant ma main sur son ventre rond. Dors maintenant, Akiko doit se reposer et elle ne le fera que si sa mère ne le fait. Je t'aime Luce.
– Moi aussi...
FIN
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