19 - Vigilance
Je n'ai pas confiance en elle. Sting m'a dit ce qu'elle avait fait et je crois mon fils. Natsu m'a fait la morale le soir-même mais je n'ai rien dit. Je vais prendre sur moi, pour mes enfants.
Nashi a un bleu là où elle l'a pincée. J'ai juste envie de la trucider.
Je n'en ai pas parlé à Igneel. Je sais comment il réagirait, la pauvre fille n'aurait aucune chance de s'en sortir et Natsu se braquerait, on risquait de le perdre et il partirait avec cette pouf. Résultat : divorce et garde partagée. Je ne laisserai pas mes enfants avec elle, même si Natsu est là. Il est aveugle, il ne voit pas ce qu'elle fait. Mais comment peut-il voir maintenant qu'elle fait ses coups en douce !?
Ça fait six jours que c'est passé, j'arrive à éviter le plus de catastrophe. Il y a deux jours, elle a fait « accidentellement » volé un couteau de cuisine. Elle avait fait un gâteau pour se rapprocher d'Igneel et le couteau lui avait « glissé » des mains, près de Sting qui a été poussé de justesse par son oncle qui était à côté de lui.
Zeleph avait bien vu le regard frustré de la blonde qui était déçue, si je peux dire, d'avoir loupé Sting et m'avait attrapé pour avoir des explications quand j'étais sortie de la pièce en emportant mes deux enfants.
Entre Igneel et Zeleph, j'aurai préféré que ce soit Igneel qui le sache. Zeleph était d'un naturel calme, mais il ne fallait pas le chercher et la sécurité des enfants, sa famille, était une priorité. Mavis a dû me venir en aide pour le calmer. Il m'a suppliée de partir avec les enfants ou d'en parler à Natsu et Igneel mais je voulais qu'ils s'en rendent compte eux-mêmes. Surtout Natsu. J'avais essayé de lui en parlé mais il avait dit que Sting n'était qu'un gamin, que c'était normal que les enfants mentent.
Mais Zeleph avait raison, cette fille était une vraie psychopathe. Toute cette histoire allait mal finir... Mes enfants, ni même moi, n'étions en sécurité...
Mais je ne pouvais pas lui laisser Natsu ! Il fallait que je sorte toutes mes cartes ! Je devais le récupérer avant que ça ne dégénère !
D'ailleurs, elle avait bien compris que le frère de Natsu était au courant et elle me le faisait payer. Elle me mettait sans arrêt dans des situations délicates envers Natsu et je le sentais devenir de plus en plus distant que moi. Il était déçu. Je le perdais. Il s'était même engueulé avec son frère et son père car les deux prenaient ma défense et comme quoi, Jenny se sentait délaissée et rejetée par eux. Pauvre Jenny. Franchement, elle est vraiment à plaindre !
Pff, quelle garce !
Ce matin encore, elle m'avait mis tout un tas de fringues à nettoyer. Des nouveaux. Pleins de dentelles nouvellement achetés par Natsu. Fringues achetés avec l'argent de notre compte communs. C'était une petite dépense, c'est sûr, mais une dépense non nécessaire à mon goût. Une dépense faite sans qu'on ne me demande mon avis.
Je n'étais pas idiote au point de recommencer à faire ce que j'ai fait la dernière fois. Alors je triais. Mavis était venu m'aider vu que sa famille aussi avait des vêtements à laver. En attendant, Zeleph et Igneel surveillaient les enfants. Ils avaient pour ordre de les garder bien à l'œil et Zeleph s'en donnait à cœur ouvert, ne laissant la blonde les approcher sous aucun prétexte et ce, que ce soient mes enfants ou ses enfants.
Quant aux vêtements de Madame, on les laissait dans un coin de la pièce, elle se croyait un peu trop en vacances ici. Même Mavis le disait. Igneel lui avait même fait la remarque un soir alors qu'on débarrassait tous. Elle vivait chez nous, elle se pliait à nos règles. Bien sûr, elle nous avait ressorti son refrain sur le pratique d'avoir des domestiques à dispositions vingt-quatre heures sur vingt-quatre mais personne ne l'a écoutée, pas même Natsu. Gadjeel lui avait sorti qu'elle était vraiment casse-pied comme fille et qu'elle se répétait encore plus que les vieux ! Elle n'avait pas du tout apprécié et Zeleph s'était tout de suite mis près de son fils. Elle avait des assiettes dans la main et il avait eu peur qu'elle ne les lui brise sur la tête. Elle en aurait été capable.
D'ailleurs, j'avais bien ri à la remarque de mon neveu que j'avais embrassé et félicité après le repas, en cachette. Bah oui, l'impolitesse n'était pas un comportement à féliciter mais ça avait été plus fort que moi !
Sting ne restait plus avec son père. Il me collait sans arrêt. Je ne lui en voulais pas mais Natsu ne comprenait pas pourquoi Sting le rejetait. Ce n'était pas lui qu'il rejetait mais elle. Nashi aussi. Quand elle était là, elle arrêtait tout ce qu'elle faisait et hurlait jusqu'à ce que je la prenne dans mes bras. Elle refusait même son grand-père.
Finalement, peut-être était-ce mieux que je parte... Mes enfants n'arrivaient plus à vivre dans cette maison. Peut-être devrai-je alerter l'agent Cortez...
– Lucy ? M'appela Igneel. Lucy, tout va bien ?
– Oui, désolée, j'étais dans mes pensées.
– Tu sembles inquiète...
– Un peu, avouai-je. Je réfléchis.
– Tu veux me dire à quoi ?
– Je... Je pense abandonner, Igneel. Je... Je me sens de moins en moins chez moi, ici. Je vais peut-être aller quelques jours chez moi avec les enfants...
– Chez toi !? Tu veux dire, au manoir Heartfilia ?
– Oui. Je vais rentrer chez moi.
– Lucy, écoutes...
– Non, ne me dites pas qu'il faut que je sois patiente ! Je n'en peux plus ! M'énervai-je en me levant et en prenant mes enfants pour m'enfermer dans ma chambre.
Je câlinai mes deux petits puis fermai la porte à clef. J'allai prendre une bonne douche et je ne voulais pas de mauvaise surprise. Ils étaient tous les deux tranquilles dans ma chambre en train de jouer.
Ensuite, je décidai de redescendre avec eux. J'avais besoin de sortir et de parler alors une petite visite à mes meilleurs amis était bienvenue !
– Ah ! Mon doudou ! Cria Sting. J'arrive maman !
Je le laissai monter et mis les chaussures de Nashi qui gazouillait joyeusement.
– Tu sors, Lucy ? Me demanda Igneel en arrivant dans l'entrée et en me voyant bien habillé avec mes talons.
– Oui, je vais passer la journée chez Grey et Juvia.
– Oh... tu leur passeras le bonjour !
J'acquiesce en souriant et en me relevant avec Nashi dans les bras. Mais que fait Sting ? Il est long !
– Sting ? L'appelai-je.
Pas de réponse. Bizarre.
Mon cœur s'affole. Ma respiration se saccade. Je confie Nashi à mon beau-père en lui demandant de ne pas la lâcher puis je vois Jenny, tout sourire revenir de la buanderie.
– Tu n'as pas lavé mon linge, bonniche ? Me nargua-t-elle.
– Où est mon fils !?
– Je crois qu'il cherchait un doudou... fit-elle mine de réfléchir.
Elle lui a fait quelque chose. Je suis plus qu'effrayée.
– Sting ! Hurlai-je en virant mes talons pour courir plus vite.
J'arrive dans la buanderie, mais il n'y a rien. Mon fils n'est pas là. Je fais toutes les pièces de l'étage avant de redescendre au rez-de-chaussée en continuant de l'appeler.
En ressortant du salon, j'avise les escaliers de la cave. J'ouvre doucement la porte et je le vois, il est en bas des escaliers, en larmes, il saigne de la tête.
Mon sang ne fait qu'un tour. Elle est folle. Les escaliers de la cave sont dangereux mais je cours jusqu'en bas, le faisant sursauter. En me voyant, il me saute dans les bras en répétant en boucle qu'il avait eu peur.
C'en est trop. Je vais à l'hôpital et je ne reviens pas ici. Tant qu'elle sera là, mes enfants sont en danger.
Je remonte à l'étage, mon fils dans mes bras et vois tout le monde qui semblait inquiet, même elle, sauf qu'à l'inverse, pour elle, c'est un masque. Un masque qui sert à tromper les autres. MON mari en premier. Je bouillonne. Je vais la trucider.
– T'as gagné, je me casse, lui crachai-je en récupérant mes talons et ma fille des bras de son grand-père.
– Il saigne ? S'inquiéta Mavis.
– Cette fille est cinglée ! Grinça Zeleph. Va préparer nos affaires, Mavis, on va chez les Heartfilia ce soir.
Ma belle-sœur acquiesça et courut à l'étage avec Roméo et Gadjeel.
– Je peux savoir ce qu'il se passe ? S'énerva Igneel. Lucy, calme-toi et explique-moi ce qu'il se passe !
Je ne lui répondis pas et posai Sting sur la table sous la surveillance de Zeleph qui me prit Nashi le temps que j'aille chercher un torchon avec des glaçons.
Natsu me suivit. Il semblait perdu et en colère. Ça allait exploser.
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