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V.

« Les retrouvailles nous font toujours repasser de vieux scénarios du passé. »

- Albert Zilevou.

Trois semaines. C'est le temps qui s'était écoulé depuis le réveil de Katherine.

Pas un jour n'était passé sans que Christopher ne lui rende visite. Il faisait toujours en sorte de venir avec des photos ou des objets personnels, espérant la voir se souvenir.

Pourtant jusqu'ici rien n'avait fonctionné : Katherine était toujours bloqué en deux-milles dix-sept.

- Quand est-ce que je vais pouvoir sortir ? Interrogea la jeune femme alors qu'une infirmière prenait ses constantes.

- Si vos prochains résultats sont bons on vous libère demain à la première heure.

- C'est vrai ?

L'infirmière acquiesça en souriant.

- Tu entends ça ma puce !

Elizabeth prit sa fille dans ses bras en poussant un soupir de soulagement.

Ses parents aussi étaient venus tous les jours.

Katherine grimaça lorsque les bras de sa mère l'enserrèrent : ses côtes, cassées, la faisait toujours souffrir.

- Est-ce qu'elle peut voyager ? Nous aimerions qu'elle rentre avec nous à Sydney, dit James.

- Attendez, quoi ?

Christopher se retourna vers ses beaux-parents, les sourcils froncés.

- Ne faites pas tant d'histoire, elle ne sait même pas qui vous êtes, c'est évident qu'elle ne rentrera pas avec vous.

- Je vous demande pardon ?

- Je vous excuse. Katherine rentre avec nous.

- Vous pourriez peut-être la laisser décider, non ?

- De quoi vous mêlez-vous ?! S'emporta Elizabeth en le menaçant de son index.

- De quoi je me mêle ? Au cas où vous l'auriez oublié je suis son mari !

- Et moi je suis sa mère !

- Quel genre de mère abandonne sa fille pendant cinq ans sans jamais lui donner de nouvelles, hein ?

Katherine était estomaqué par les révélations de Christopher.

Sa mère l'avait abandonné ?

Ces mots lui firent l'effet d'une douche froide.

- Je vous interdis de-

- Stop ! Arrêtez, ça suffit ! S'il vous plaît, je... J'ai l'impression que ma tête va exploser.

Quelques gouttes de sang tombèrent sur sa main. Elle toucha son nez, essuyant au passage le sang qui s'en échappait.

- Je... Je veux être seule, sortez.

*

- Salut.

Christopher se raidit à l'entente de cette voix si familière.

- Salut, Kat.

La jeune femme lui offrit un petit sourire. Elle avait l'air si fragile dans cette chemise de nuit bleue trop grande, engoncée au fond de cette chaise roulante rouillée. A la lumière du jour, les rougeurs de ses cicatrices étaient encore plus voyantes. Son visage en était recouvert. Son cou et ses bras aussi mais qu'importe, Christopher, lui, la trouvait toujours aussi belle.

- Est-ce qu'on peut discuter, tous les deux ?

- Oui.

Katherine prit place autour de la table, en face de son mari.

A cette heure-ci la cafétéria était déserte.

- Tu y as été un peu fort avec ma mère toute à l'heure.

- Désolé.

N'importe qui aurait pu voir qu'il n'était pas sincère.

- C'est bon, c'est rien.

Un silence s'installa entre eux. Ce dialogue sonnait tellement étrange aux oreilles de Christopher. Vide de sens et creux, comme s'ils ne se connaissaient plus.

- J'aimerais que tu me racontes ce qu'il s'est passé avec mes parents. Pourquoi est-ce que j'ai arrêté de leur parler ?

- De quoi est-ce que tu te souviens exactement ?

- La fac de droit... Et mes fiançailles avec Clark.

Christopher étouffa un ricanement.

Tout chez ce mec sonnait comme un cliché. De sa parfaite chevelure blonde platine, en passant par son costume sur-mesure à trois milles dollars jusqu'à son prénom.

- Tu es sûre de vouloir entendre ça maintenant ? C'est peut-être pas une bonne idée...

- S'il te plaît, Christopher, insista Katherine en posant sa main sur la sienne.

Le jeune homme sentit un frisson le parcourir : il lui semblait qu'une éternité s'était écoulée sans qu'elle ne le touche.

- Ok, finit-il par dire en retirant sa main. Il y a cinq ans, après avoir assisté à une exposition de peinture, tu... Tu as décidé de tout abandonner pour te consacrer entièrement à l'art. D'après tes mots tu étais « tombée amoureuse » des tableaux qui y étaient exposés et tu as demandé au responsable de la galerie si tu pouvais t'entretenir avec le peintre.

Katherine était suspendue à ses lèvres.

- Est-ce que je l'ai rencontré ?

Christopher hocha la tête en souriant.

- Tu lui as dit que ces œuvres t'avaient vraiment inspiré.

- C'est vrai ? Alors ça veut dire que je peins moi aussi ? Lui demanda Katherine visiblement excitée.

- Tout tes tableaux sont à la maison.

- Est-ce qu'on pourra aller les voir ?

- Quand tu veux, lui répondit-il en riant.

Ils se regardèrent un instant, le sourire aux lèvres.

- Et ce peintre, c'était qui ?

Cette histoire plaisait beaucoup à Katherine.

- Tu l'as devant toi.

- Non... Sérieusement ?

- Et oui !

- Oh maintenant j'ai trop envie de voir tes tableaux ! S'exclama la blonde en attrapant son bras.

- Ils sont exposés dans notre galerie : on pourrait peut-être aller y faire un tour à l'occasion.

- On a aussi une galerie ? Wow !

Katherine se laissa glissant au fond de son fauteuil en riant.

- Ça semble tellement irréel... Tellement différent de ma vie à moi.

- Ta vie c'est celle-ci, Katherine.

- Pas pour moi.

Christopher détourna le regard sans répondre. La Katherine qu'il connaissait et dont il était tombé amoureux semblait être partit bien loin.

- Christopher ?

- Oui ?

- Je suis désolée.

Il releva la tête vers elle, sourcils froncés.

- Je suis désolée de ne pas pouvoir te rendre ta femme... Murmura-t-elle.

Christopher baissa la tête. Ses yeux s'étaient embués de larmes.

- Ne le sois pas, lui dit-il la gorge nouée.

- Tu n'arrives même pas à me regarder dans les yeux, comment tu veux que je ne le sois pas ?

Le noiraud releva la tête : elle aussi retenait ses larmes. Il sentit sa lèvre inférieure trembler et sans réfléchir plus longtemps il se jeta à son cou.

Il pleurait à chaudes larmes, ses bras fermement enroulés autour d'elle comme s'il avait peur qu'elle s'en aille encore une fois.

- Je suis désolée, répéta Katherine en sanglotant.

Et malgré la douleur qui irradiait son corps elle laissa Christopher la serrer de toutes ses forces.

*

- Heureuse de sortir ? Demanda une des infirmières en passant sa tête dans l'embrasure de la porte.

Katherine hocha énergiquement la tête.

Ce matin elle s'était réveillée de bonne heure. Elle s'était habillée toute seule et attendait avec impatience la visite de Christopher.

- J'ai vu votre mari dans le hall, il ne devrait plus tarder maintenant, reprit l'infirmière.

- Je vois que vous ne pouvez pas vous empêchez de parler de moi, Kara.

Christopher était appuyé contre la chambranle de la porte, le sourire aux lèvres, un bouquet de fleurs entre les mains.

- Bon sang monsieur Bang vous m'avez fait peur !

Le jeune homme étouffa un petit rire et entra dans la chambre.

- Je vais vous laisser, appelez-moi si vous avez besoin de quoique ce soit.

Kara leur adressa un sourire chaleureux avant de s'éclipser en chantonnant.

- Tu la connais ? S'étonna Katherine.

- Un peu. Tiens, c'est pour toi.

Il lui tendit le bouquet.

- Merci.

Elle prit les fleurs en souriant.

- Et tes parents, où sont-ils ?

- Partis.

- Ils sont rentrés à Sydney ?

Katherine secoua la tête de droite à gauche.

- Pas encore.

- Ok... Alors est-ce que tu as besoin que je te conduise auprès d'eux ?

- Non... Je vais rentrer avec toi.

Christopher haussa un sourcil.

- T'en es sûre ?

- Oui. Je... Je crois que j'ai vraiment envie d'essayer de me souvenir.

- Merci.

Il expira bruyamment en lui prenant la main.

- Merci, répéta-t-il en souriant.

- On y va ? Cette chambre commence à me filer le cafard.

Le noiraud se mit à rire.

- Alors, reprit Katherine en entrelaçant leurs doigts. Qu'est-ce que tu en dis ?

- Je dis rentrons chez nous, madame Bang.

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