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Chapitre 37

Jace

Un peu plus tôt dans la soirée

Je suivis des yeux Ana tandis qu'elle tournait le dos à Stephen, un sourire charmeur aux lèvres. C'était une façade parfaite, une expression maîtrisée qui cachait son aversion pour cet homme. Mais moi, je pouvais lire au-delà de son masque. J'avais passé des heures à l'observer. Si bien que je connaissais ses micro-expressions, le battement nerveux de ses cils, le petit tressaillement de ses lèvres. Elle était dégoûtée. Et son dégoût me saisit à la gorge comme une bouffée d'air vicié.

Stephen, quant à lui, n'en perdit pas une miette. Ses yeux suivaient lentement la courbe de son dos couvert d'un tissu doré, glissant vers ses hanches avec une lueur malsaine dans le regard. Ce fut cette expression, ce regard vorace et arrogant, qui me fit basculer. J'avais promis de rester en retrait, de ne pas interférer dans cette mission, mais cette promesse s'évapora en une fraction de seconde.

- Vous semblez bien apprécier la vue, lançai-je d'une voix traînante, une ombre de sourire ironique sur les lèvres.

Il me scruta, surpris. J'étais métamorphosé par mon déguisement, loin de mon apparence habituelle. Mais ce n'était qu'une question de minutes avant qu'il ne se souvienne. Mon regard, il le connaissait que trop bien.

- Qui êtes-vous ? aboya-t-il, l'irritation perçant dans sa voix.

- Juste un invité, répondis-je avec une indifférence feinte. Il faut croire que vous avez un certain goût pour le spectacle.

Ses yeux se plissèrent, une étincelle de colère passant fugitivement dans son regard.

- Eli est ici de son plein gré, et je ne vois pas en quoi cela vous concerne.

Il la nomma Eli. Le faux prénom qu'elle utilisait pour cette mission. J'eus un petit rire amer. Aucun nom ne lui allait mieux que celui d'Ana.

- Ah, Eli... C'est vrai, elle a ce don de jouer la parfaite séductrice. Vous êtes presque tombé dans le panneau, remarquai-je, appuyant le mot « presque » pour piquer sa fierté.

Il arqua un sourcil et je vis l'instant précis où le doute commença à s'insinuer dans son esprit. Il était intelligent, je devais lui accorder cela.

Son regard glissa sur moi avec une nouvelle méfiance, comme s'il analysait chaque détail, chaque imperfection dans mon déguisement.

- Vous êtes qui au juste ? demanda-t-il à nouveau, cette fois avec plus de gravité.

Je m'approchai, réduisant la distance entre nous jusqu'à sentir son parfum de cigare. J'inclinai la tête, feignant un sourire complice.

- Je suis celui qui vous conseille de garder vos mains et vos yeux loin d'elle, murmurai-je d'une voix basse, menaçante.

Son visage se figea. Ses traits se tendirent, et je vis l'instant précis où il comprit. Sa mâchoire se crispa, et il recula d'un pas, les yeux maintenant fixes et perçants, comme un animal qui se prépare à bondir.

- Toi, siffla-t-il, une lueur glaciale dans le regard. Comment va Aaron ?

Je ne lui laissai pas le temps d'en dire plus. D'un geste rapide, je le bousculai légèrement de l'épaule, comme si je faisais semblant de m'excuser, tout en me faufilant vers les ascenseurs. La porte s'ouvrit juste à temps. Je me glissai à l'intérieur, le visage impassible, tandis que Stephen me lançait un regard noir, furieux et déconcerté.

La dernière chose que je vis avant que les portes ne se referment fut son expression, une rage contenue, teintée d'une lueur de triomphe. Il savait qu'il m'avait démasqué. Et je savais que je venais de déclencher une tempête.

Dans la voiture

Je secouai la tête pour chasser ce souvenir. La pluie commençait à tomber sur le pare-brise, battant un rythme frénétique contre la vitre.

Je jetai un coup d'œil à Ana. Ses cheveux étaient encore mouillés, collés contre ses joues pâles. Ses lèvres avaient pris une teinte violacée, et je vis qu'elle grelottait. Instinctivement, je mis le chauffage à fond afin qu'elle se réchauffe.

Elle ne m'avait pas adressé un mot depuis que nous étions montés dans la voiture. Peut-être était-ce mieux ainsi.

Je pressai l'accélérateur, sentant le moteur vibrer sous moi. Il fallait que nous changions de véhicule avant qu'ils ne remontent notre piste. Les membres du gang de Stephen étaient nombreux et particulièrement bien entraînés. Il ne leur faudrait pas longtemps avant qu'ils ne retrouvent notre trace à l'aide des caméras de la ville.

Ana tressaillit à côté de moi lorsque je freinais brusquement pour tourner dans une ruelle sombre. Une vieille camionnette rouillée était garée là, laissée par un de nos contacts pour les situations d'urgence.

Je descendis sans un mot, tirant Ana hors de la berline avant de la laisser s'installer dans le nouvel habitacle. Elle ne posa aucune question.

Le changement fut rapide, mécanique. Je repris la route en silence, mes pensées me ramenant encore et encore à cette scène dans le parking de l'hôtel. La terreur pure qui avait figé Ana devant la moto, cette paralysie qui m'avait presque rendu fou de frustration. J'avais lu son journal et je savais que c'était son traumatisme qui parlait, mais à cet instant, tout ce que je ressentais, c'était une colère sourde. Non pas contre elle, mais contre moi-même. Pour lui avoir infligé cette peur.

Nous arrivâmes enfin à la villa. La pluie tombait plus fort maintenant, transformant la terre en une boue glissante sous nos pieds. Je coupai le moteur et sortis le premier, contournant la voiture pour ouvrir la porte à Ana. Elle descendit lentement, sans un mot, le regard vide, comme une poupée de chiffon animée par un fil invisible.

Je la suivis à l'intérieur et la regardai monter les escaliers jusqu'à sa chambre sans se retourner. Pas une seule fois, elle n'avait croisé mon regard. J'avais brisé quelque chose en elle. Je le sentais.

Clayton m'attendait dans mon bureau, une expression sombre sur son visage. Il attendait des explications sur le fiasco de la mission, et comment nous avions été démasqués par Stephen. Comment j'avais été démasqué...

- Qu'est-ce qui s'est passé, Jace ? Tu devais rester en retrait et ne surtout pas interférer, me lança-t-il d'une voix froide.

Je retirai ma veste trempée et la balançai sur le canapé, laissant tomber la pochette avec les informations, allumant une cigarette pour calmer mes nerfs.

- Stephen m'a démasqué. Je n'ai pas pu me retenir de le remettre à sa place.

- Tu n'as pas pu te retenir ? répéta Clay, incrédule. Tu es en train de tout foutre en l'air !

Je ne répondis rien, tirant une longue bouffée de ma cigarette. Mon ami passa une main dans ses cheveux, exaspéré.

- Et Ana ? continua-t-il. Comment va-t-elle ?

- Elle n'a pas pu monter sur la moto, j'ai dû improviser.

- Son accident... murmura-t-il.

Je serrai les poings, la colère montant en flèche. Il savait pour son accident. Lui en avait-elle parlé ? Cette pensée m'était désagréable. Je rêvais qu'elle se confie à moi, et à moi seul. Je voulais être le seul au courant de ses secrets, de ses peurs. Je voulais être le seul à pouvoir la réconforter.

J'allais répliquer quelque chose, mais la sonnerie de mon téléphone m'interrompit. Je décrochai sans regarder l'écran. La voix d'Aaron explosa à l'autre bout du fil.

- Jace, c'est quoi ce bordel ? Stephen et son gang nous déclarent la guerre !

Je serrai les mâchoires, une vague de frustration traversant tout mon corps.

- Ferme-la, Aaron, crachai-je, le ton plus tranchant qu'un lame. Ils nous ont déclaré la guerre dès l'instant même où ils ont commencé à saboter nos missions. C'est eux qui nous discréditent, et maintenant, il ne nous reste plus qu'à découvrir lequel des nôtres les aide.

Un rire sec franchit les lèvres d'Aaron, aussi amer que venimeux.

- Provoquer Stephen au beau milieu de son gang, en pleine réunion ? Tu penses gérer la situation, sérieusement ? demanda-t-il d'un ton acerbe.

Sa voix monta d'un cran, s'enrouant dans un crescendo de rage. Je sentis ma patience s'effriter comme du verre sous la pression. Le téléphone dans ma main craqua sous la force de ma prise.

- Reste à ta place, menaçai-je entre mes dents serrées. N'oublie pas qui dirige.

Un silence glacial s'installa, mais je pouvais presque sentir Aaron sourire de l'autre côté de la ligne.

- Tu as oublié les priorités, Jace. Une mission qui tourne à l'échec parce qu'une femme te fait perdre la tête ? Tu es tellement obsédé par cette fille que tu ne vois même plus la ligne entre tes émotions et nos affaires. Cette fille aurait mieux fait de mourir la première fois...

Mon sang ne fit qu'un tour, mais avant que je puisse répliquer, il me coupa, sa voix plus froide :

- Je te préviens : je ferai tout pour sauver ce gang, notre héritage. Tout, Jace. Quoiqu'il en coûte.

Ma main trembla légèrement alors que la rage menaçait d'exploser en moi.

- Tu vas trop loin, Aaron, sifflai-je.

Lorsqu'il raccrocha, je jetai le téléphone contre le mur, le regard fixé sur les morceaux éparpillés sur le sol. Je sentais ma colère monter, bouillonner sous la surface.

Clayton, qui était toujours là, se racla discrètement la gorge. Il s'approcha, tenant la pochette de documents dans ses mains.

- On ferait bien de jeter un coup d'œil à ça ensemble.

Je lui lançai un regard furtif, reconnaissant. Clayton aurait pu poser des questions, insister sur la confrontation avec Aaron, mais il n'en fit rien. Il se contentait de rester à mes côtés, silencieux, offrant un soutien sans demander d'explications.


Ciao tout le monde!

J'espère que vous allez bien et que ce chapitre vous aura plu :)

Je vous souhaite un excellent dimanche et une bonne semaine de cours, de travail...

On se retrouve le week-end prochain.

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