4. Le début des recherches
Les mots de l'améthyste noire, relayés par les chaines d'informations, furent au centre de nombreux débats. Certains le prenait pour un insolant, qui cherchait à déstabiliser et se moquer de l'armée. D'autres, encore plus violent, le disait allié des terroristes. Pourtant, une petite majorité, qui grossissait de jour en jour, le trouvait héroïque. Tout changea cependant quand un journal posta un article en première page, une nouvelle fois sur le duo :
« Le protecteur,
Nous connaissons tous l'améthyste noire, l'équipe la plus rapide au monde. Nous savons tous que se sont des voleurs honnêtes, qui testent nos défenses. Un rapport a prouvé que chaque installation ayant subit l'assaut de l'améthyste noire possède une sécurité augmentée. Grace à ses nombreuses interventions, toujours à but non lucratif, certaines attaques mortelles ont pu être évités. De plus, d'après certains témoignages, l'améthyste noire patrouillerait la nuit, déclenchant des systèmes d'alarmes lorsqu'un groupe d'assaillants s'approcherait.
De ce fait, pouvons-nous véritablement dire que l'améthyste noire est un bandit ? Un protecteur silencieux, qui ne cherche ni le pouvoir, ni la reconnaissance, ni l'argent. Ceci est un avis personnel, qui je le crois, je l'espère, est partagé par de nombreuses personnes : nous devons offrir à l'améthyste noire un abandon total des charges ainsi que des excuses publiques.
Je souhaite bonne chance aux militaires, puisse-t-il stopper les attaques.
Alfredo Dallas »
En moins de trois jours, l'article avait été relayer des centaines de milliers de fois. Et Harold adorait ça. Voir Rustik et surtout Astrid encenser son personnage, son identité secrète était assez jouissive. Mais ce qu'il préféra, fut probablement lorsque son père prit la parole en direct, devant les caméras, sous l'œil scrutateur de la casi totalité de la population des îles et du continent :
« Bonjour à tous et à toutes.
Je suis le général Stoïck, en charge de la protection anti-terroriste et de la capture de l'améthyste noire. Concernant ce dernier, avec l'accord du gouvernement, nous retirons tous les motifs d'accusations.
De plus, en mon nom et en celui du gouvernement, nous implorons son aide. Nous ne chercherons pas à découvrir son identité si : il ou elle le souhaite. Nous voudrions simplement savoir où se cachent les assaillants. Aucun risque ne devrait être pri, juste de la reconnaissance.
Je vous remercie par avance de votre aide »
L'annonce avait tellement chamboulé le professeur Grognelant qu'il avait autorisé ses élèves à quitter sa classe plus tôt, au grand bonheur d'Harold, qui partit rejoindre son dragon, avant de se faire attraper par Rustik pour sa course au boiteux. Dans sa tanière, Krokmou ressentit l'excitation de son ami. Le jeune homme n'était même pas encore visible qu'il racontait déjà :
-Il m'a appelé à l'aide ! Il m'a appelé à l'aide !
-Gro gras
-Oui, nous, mon père nous a appelé à l'aide ! Il a besoin de nous, de ta vitesse !
-Gro gri Gro
-Oui, on commence les patrouilles dès ce soir ! Tu vas voir, on va les attraper !
Sans attendre, Harold se changea, faisant fit des risques. Il était euphorique. Même si Stoïck ne le connaissait pas, c'était une victoire, attendu patiemment. Lorsque la nuit commença à descendre, les deux amis décollèrent, direction le continent. L'ensemble des îles et une petite partie du continent constituait l'alliance des nordiques. Chaque tas de cailloux possédait un chef et tous formaient un conseil, régit par les mêmes lois. Cela permettait à chaque groupe d'avoir son indépendance, sans se faire piétiner par les pays plus importants.
Bien entendu, ce système causait aussi beaucoup de problèmes. En effet, si certaines règles étaient applicables partout, comme l'interdiction de meurtre, d'autres variaient d'une ile à l'autre, comme la majorité, 21 ans pour Beurk et 18 sur le continent. De même pour les enseignements. Chaque chef choisissait ce qui était important ou non d'étudier. De cette manière, deux voisins peuvent avoir une culture totalement différente, ce qui rend difficile les négociations.
Mais ce qui rendait les choses sensibles était le continent. En réalité, cela correspond à une ville, qui est sur le continent, Dart. Historiquement, c'est le premier lieu de rassemblement de l'alliance. Depuis, les dartois souhaitent créent un état où leur ville en est la capitale. C'est à cause des tensions engendrées par les désaccords que des groupuscules virent le jour, dans le but de renverser le pouvoir et créer un seul état ou au contraire, de briser définitivement l'alliance.
De cette manière, il n'y avait que l'alliance des nordiques qui était attaqué par ces nouveaux terroristes sans revendication. Les autres pays ne souhaitaient donc pas intervenir, ne sachant quel serait la bonne solution qui ne créerait pas un incident diplomatique. Pour cause, il y a environ 10 ans, une île a failli mettre l'alliance des nordiques en guerre car un étranger à fait un baisemain à l'une des filles du village. Ce qui se voulait comme un geste gracieux fut pris comme un affront. Heureusement, après un long débat, l'alliance avait refusé de se joindre au combat et l'île avait cessé son attaque, ne pouvant rivaliser contre un pays tout entier.
En deux heures, Harold et Krokmou arrivèrent à Dart. C'était le principal foyer des actions terroristes. En effet, à elle seule, la ville représentait 60% de l'alliance des nordiques, question habitants.
La nuit, remplie de nuage leur servant de couverture, l'améthyste noire planait paresseusement. Soudain, un feu naquit dans au nord de la cité, montant en colonne vers le ciel. Horrifié, les deux amis ne purent bouger devant le spectacle. Même de leur position, ils entendaient les sirènes qui hurlaient, les cris de terreurs et les battements d'ailes.
Troublé par ce bruit, Harold détourna son attention. Grace à son casque qui lui permettait de voir les infrarouges et écholocation de Krokmou, l'améthyste noire partit à la chasse aux assaillants.
Les dragons allaient vite, assez vite pour que Krokmou doive faire des efforts pour rester à leur niveau. Ils volèrent pendant plusieurs heures, assez pour qu'Harold s'inquiète. Chaque espèce de dragon avait sa propre endurance et ces propres caractéristiques. Les dragons vipères allaient très vite, mais pas sur de longues distances. Or, depuis le temps, les assaillants devaient être épuisés, sans toutefois faire de pause. Quand le jour se leva, l'allure diminua progressivement, au plus grand soulagement de Krokmou.
La furie nocturne n'avait pas l'habitude de voler autant et aussi longtemps. Ne pouvant voler seul ou plutôt détestant cela, il devait suivre le rythme d'Harold. Et même si Krokmou le comprenait, il n'était pas au meilleur de sa forme, comme un dragon sauvage ou un dragon militaire.
Planant doucement, le duo inspecta l'île qui apparaissait. Elle était petite, presque invisible du ciel, caché par les nuages. La plus haute butte ne devait pas dépasser les 100 mètres de dénivelés. Faisant attention à ne pas se rendre visible dans le ciel, le duo se posa doucement, caché par quelques arbres. Ce n'était pas l'endroit idéal, mais Krokmou devait véritablement se reposer.
Harold descendit et détacha les sangles, sans enlever la selle. Il ne pouvait pas se permettre de laisser son dragon sans moyen de fuite. Car, depuis moins d'un an, le jeune homme avait créé une prothèse, lié à la selle, permettant à Krokmou d'effectuer les actions les plus simples. Le dragon se posa, roulant en boule, pour se reposer. Harold, lui, sortit son téléphone, pour prendre des vidéos.
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