Je ne saurai qualifier cette journée. Enfin  à quoi ça servirait.  Elle est exactement identique aux journées qui ont suivies la mort de mes parents. Elle est vide de sens et remplie de tristesse.

Après le cours de chimie, la salle se vide peu à peu vu que c'était le dernier cours. Contrairement au bouclé qui est sorti de la classe comme s'il comptait les minutes de la fin du cours, moi je préfère prendre mon temps. Ranger mes effets dans mon sac avec toute la lenteur du monde et compter les pas pour sortir de la classe.
Je ne suis pas vraiment enthousiasmée de rentrer dans cette maison qui n'est pas chez moi. J'en ai pas envie.

Le comble est que , je ne maîtrise pas vraiment cette ville, du coup j'ai aucune idée d'où aller pour avoir du calme et pour faire ce que je fais de mieux ces derniers temps,  tirer une clope.
J'en ai vraiment besoin parce que ça me fait oublier en quelque sorte la douleur. Ça me fait me sentir mieux.

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Une fois hors du portail du lycée, je décide de marcher histoire de repérer un lieu où je vais me réfugier lorsque j'irai mal ou lorsque je voudrais faire une bêtise.

Je marche environ 500m et je remarque un couloir qui attire mon attention.  Je décide de le loger pour voir ce qui s'y trouve et surtout voir si je peux y trouver un endroit calme.

Les murs de ce couloir sont marqués de graffitis. Pleins de trucs y sont écrits mais je n'y prête pas vraiment attention.
Je continue juste mon chemin tout en croisant mes doigts pour ne pas être entrain de marcher  pour rien.

Je fais à peine trente pas que je me retrouve dans une sorte de parck.

C'est un endroit assez magnifique pleine de verdure mais pas aussi beau pour m'émerveiller. En même temps ces derniers temps rien ne réussit vraiment à me faire de l'effet donc...

En inspectant un peu plus les lieux je me rends douloureusement compte que je n'y suis pas seule. Il y'a une bande de jeunes au loin qui bavardent entre eux et c'est avec les larmes qui s'apprêtent à couler que je fais demi-tour.

En ce moment j'ai juste envie d'enculer la  vie pour ne jamais m'accorder ce que je veux. Pour une fois que je nourrie un espoir , elle le brise encore une fois et s'en fout du mal que je peux ressentir. En même n'est ce pas son but que de me faire du mal?? Que de me faire souffrir??

C'est avec rage que je tourne mes talons en insultant intérieure ma pétasse de vie.  Si elle était humaine,  clairement je l'aurais étranglée. 
Seulement en ce moment c'est bien une autre personne qui va écoper, une autre que je vais étrangler.  Et c'est l'idiote de personne qui ose me saisir l'épaule. 

Je me tourne alors brusquement prête à répliquer quand je tombe nez à nez avec le brun.  Sais pas si vous vous rappelez du gars super mignon qui m'a proposé une place aujourd'hui et que bien évidemment décliné. 
Eh bien c'est lui. Et putain qu'il est vraiment mignon. Ok faut pas que je m'éloigne du sujet.

    - Mec on se connait pas,  alors me touches pas.  Dis-je d'un air détaché prête à reprendre mon parcours.
Mais l'idiot semble décider à me faire sortir hors de moi.

Depuis ce matin je n'affiche qu'un visage neutre. Loin de toutes émotions.  Elles sont enfermées au plus profond de moi et quand je les sens remonter je m'isole pour pouvoir les libérer et reprendre un visage encore plus neutre.  Mais sérieusement s'il continue à me toucher je crois je vais craquer. Je ne sais pas si je vais me mettre à pleurer,  je ne sais pas si je vais exploser de colère mais je sais que je vais craquer.

Alors, j'essaie de dégager lentement et doucement mon épaule de sa main et de continuer à marcher.

   - Moi c'est Zion , je ne sais pas ce que t'as mais si tu cherches un endroit pour te relasser loin du regard des autres , sans qu'on ne te juge alors t'es au bon endroit.
Fais pas attention à mes potes. Àpart eux et moi , personne d'autre ne vient ici. Commença t-il à crier comme s'il avait compris la raison de ma venue. 

Sur le coup je mon corps se stoppa, sans que je ne le décide vraiment. Ou peut-être que je l'ai fais sans en être consciente. J'ai aucune idée de si je devrais lui faire confiance. Enfin je m'en fout royalement qu'il me voie fumer et qu'il le dise aux autres. Ce qui m'inquiète c'est est ce qu'ils m'accorderont mon espace, ce calme?

      -Diana c'est ça, tu sais même si on ne se connait pas tu peux me faire confiance. Effet moi particulièrement je viens ici pour pouvoir fumer , à l'école j'aime pas trop. J'ai pas envie de répondre à des questions sur le pourquoi je le fais et autres.  C'est mon endroit et celui de mes potes ici.  Même sur ces murs tu peux voir écrire nos noms.  Je peux te présenter à eux si tu veux.

       - Désolé, ça ne m'intéresse pas de connaître tes amis.  Répondis-je sur le coup d'un thon  assez froid même si je sais que sa proposition partait d'une bonne intention.

       - Aha d'accord c'est comme tu veux . Doit-il tout en se grattant la tête. Je me sens soudainement mal à l'aise. Ça ne sert à rien que je reste si c'est pour envoyer des réponses aussi sanglantes les une que les autres.   J'ai pas vraiment envie de blesser quelqu'un parce que je le suis.  Alors je me décide de continuer à marcher.

        - Je te fais visiter si tu veux.  Zion est en ce moment placé en face de moi. Il ne lâche décidément rien celui là merde.  Il me regarde de ses yeux verts émeraudes et j'ai l'impression qu'il y tient vraiment. Sérieusement qui suis-je pour envoyer balader une belle gueule.

        - Pousses toi je veux passer.  Là je vous assure je l'ai pas fait exprès. C'est pas ce que je voulais répondre. J'ai l'impression de ne plus rien contrôler et encore une fois merde.  Qu'est ce qui va pas chez moi?

Au moment où Zion décide enfin de lâcher prise et je crois d'aller rejoindre ses amis je dis.

            - Et si on fumait plutôt ensemble. J'aime pas la marche.

            -Tout ce que tu veux du moment où  tu restes.  Me repondit-il un sourire qui en ferait tombé plus d'une "moi y compris" aux lèvre.

Quelque chose me dit que je suis entrain de faire une gaffe.