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Prologue

Bonjour ! Il me faut mettre un peu de contexte sur cette histoire avant de vous laisser entamer votre lecture ^^ 

« Âmes Sanglantes » est un récit débuté dans le cadre du concours « Au fil des mots » de @specialconcours11. Les premiers chapitres vont rapidement arriver, puis la publication sera irrégulière. Il est possible que je modifie considérablement l'histoire en cours de route, si vous désirez découvrir une version plus aboutie, il vous faut attendre. 

J'aime interagir avec vous, si vous voyez une faute, une incohérence ou que vous souhaitez simplement laisser un avis, je vous répondrai avec grand plaisir. 

Certains chapitres sont en allemand. Ils contiennent des informations sur l'univers dans sa globalité et donnent un aperçu du monde (à travers des personnes ou des événements historiques qui n'ont pas de lien avec l'héroïne). Il n'est pas nécessaire de les comprendre pour suivre la trame principale. 

Il est temps de vous laisser plonger dans l'univers d'Oswary. Bonne lecture !  

✯✯

— Ils me font peur.

Connak Erren, l'un des elfes les plus rodés au combat de tout le royaume, avait les yeux rivés sur l'horizon. De la crainte brillait dans son regard. Son meilleur ami et conseiller du roi, Flinar Nerimyar, le connaissait par cœur. Il savait que Connak ne mentait jamais, même pour plaisanter, pourtant il ne put s'empêcher de demander :

— C'est une blague ?

Flinar jaugeait bien mieux un champ de bataille que des gens, cependant le visage de son ami ne laissait aucun doute : il était sérieux.

— Tu parles bien des deux enfants de feu la reine Shelara ? Si je me souviens bien, ils s'appellent...

— Come et Aélys.

— Tu m'ôtes les mots de la bouche, essaya de plaisanter le conseiller.

Il n'obtient aucune réaction de la part de Connak. Un silence s'installa, bien vite rompu par Flinar.

— Tu comptes m'en dire plus ?

Aucune réponse.

— Hé, Nak, ça ne te ressemble pas. Ce ne sont que des enfants, ils n'ont rien de terrifiant. Neuf et onze ans, si je me souviens bien.

— Tu ne comprends pas.

— Alors explique-moi.

Le front de Connak se plissa tandis que ses yeux verts se perdaient au loin. Il était troublé. Lui, le grand Connak, général des armées elfiques durant la Guerre du Siècle et l'Ultime Bataille, récemment nommé tuteur du prince héritier et de sa sœur, ressortait tremblant d'un simple cours pour descendants royaux. Flinar commençait à s'inquiéter. Comment des enfants pouvaient-ils le mettre dans cet état ?

Le combattant se décida enfin à parler.

— Tu connais le dilemme de Faewenys, n'est-ce pas ?

— « Un royaume lambda fait face à un royaume guerrier. Le roi guerrier lance un ultimatum. Le roi lambda a deux possibilités : accepter les conditions et se soumettre au roi guerrier pour protéger son peuple, ou refuser les conditions et entrer en guerre pour défendre la liberté et les droits du peuple, » récita Flinar. Quelle a été leur réponse ? Accepter ou refuser ?

— Aucun des deux. Ils ont commencé par poser des questions pour avoir plus d'informations sur les situations des deux royaumes.

— Jusque-là, c'est normal, même s'ils me paraissent un peu jeunes pour ça.

— Je leur ai expliqué que le royaume guerrier avait une puissante force de frappe, des défenses magiques et une chaîne de commandement solide bâtie sur le mérite. Quant au royaume lambda, son seul avantage est d'avoir une semaine pour répondre à l'ultimatum. Ils sont en infériorité numérique, tactique, et n'ont pas d'alliés qui pourraient leur venir en aide rapidement.

— Tu as orienté leur choix de manière peu discrète.

— Ce n'est pas important. Ils m'ont encore posé une question : « Avons-nous un espion infiltré dans la base ennemie ».

— Quelle a été ta réponse ? interrogea Flinar, désireux d'en savoir plus.

— Il y en a trois. L'un a été attrapé et torturé...

— Attends, tu parles de torture à des enfants ?

L'air froid de Connak le fit frémir. Ce n'était visiblement pas le seul sujet sensible qu'ils avaient abordé.

— Le deuxième est un valet quelconque, la troisième une prostituée de bas étage.

Flinar s'abstint de commentaires.

— Ils se sont regardés. Je ne sais pas comment le décrire, mais ils ont une sorte de... connexion entre eux, ils arrivent à se comprendre sans échanger un mot.

Connak sembla se perdre dans ses pensées, son ami le ramena au moment présent.

— Et ? Quelle a été leur réponse au dilemme ?

— "Il nous suffit de décapiter la tête du serpent. " Je leur ai demandé des précisions. Ils m'ont expliqué en détail comment il était possible d'éradiquer le royaume en commençant par le roi et ses généraux.

Le tuteur se pencha en avant, l'air sombre. Le tacticien se rapprocha avec un frisson. Il désirait connaître leur réponse.

— Ils comptaient utiliser le valet pour établir un plan du camp ennemi. Ensuite, ils voulaient l'infiltrer grâce à la prostituée. En se servant d'un faux marchand benêt, ils avaient préalablement fourni de l'alcool en grande quantité aux soldats.

« J'ai essayé de leur compliquer la tâche en soulevant que le royaume lambda ne possédait pas de soldats d'élite. Tu aurais dû voir leurs yeux, quand ils m'ont fixé et ont continué : "Il ne reste plus qu'à lui trancher la gorge de nos propres mains."

Une rafale fit frémir les hautes branches dans lesquelles ils se trouvaient. Flinar tremblait. Il n'avait jamais aperçu une telle lueur de peur dans le regard de Connak. On aurait presque dit de la folie.

Il se força à rire, voulant détendre l'atmosphère tendue.

— On parle d'enfants, ils sont bien trop inexpérimentés pour penser à tout ça.

Tous les deux restèrent un long moment immobiles, face à face. L'expression figée et terrorisée de son ami se gravait dans sa mémoire. Il avait peur à son tour, peur de deux jeunes elfes, peur pour l'avenir du royaume.

D'un coup, les traits de Connak se détendirent. Il sourit comme si de rien n'était.

— Tu as raison, ce ne sont que des enfants. Je dois avoir rêvé, ils ne pouvaient pas avoir un tel regard... Ah, je me fais vieux ! Il est sans doute temps de songer à rejoindre la nature.

— Voyons, tu n'es pas sérieux. Il nous reste encore tant à faire, nous ne sommes pas prêts à entamer notre transformation.

— J'aimerais te donner raison, Flin, mais j'ai bien peur de ne pas pouvoir. Le monde nous échappe, notre heure de gloire est révolue. Il faut l'accepter et laisser notre place aux générations futures.

Le conseiller secoua la tête. Son ami, celui avec qui il partageait ses aventures depuis plus d'un demi-millénaire, envisageait de rendre son dernier souffle en tant qu'elfe pour devenir un arbre à part entière en rejoignant la mère Nature.

Ces deux enfants étaient décidément terrifiants. 

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