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Chapitre 49 : oxygène


Je revins, une fois habillée, en direction de Sans, qui m'attendait toujours, à côté des restes du feu, aux cendres aux teintes flamboyées, oranges et rouges, s'étouffant peu à peu, ensevelies sous leurs semblables grises et immobiles, froides... me faisant frissonner de l'intérieur, et réchauffant faiblement mes yeux.

Une quinte de toux me prit, vite réfrénée et mourant dans ma gorge avant d'atteindre mes lèvres, ne laissant entendre qu'un simple souffle rauque.

Une main se posa sur mon épaule, un visage en face du mien, ses orbites me fixant dans les yeux.

Mais aucune voix ne se fit entendre, à part celle des étincelles crépitantes de mort dans leur foyer toujours plus refroidissant.

Je ne bougeai pas, levant à peine le regard vers lui.

Au bout d'un moment, il me tendit la main, celle-là même qui était déposée sur moi, mais je ne sus que faire avec.

...

Il me dit :

-Prends-la, je vais nous téléporter à l'extérieur.

Je la pris, et il nous téléporta peu après à l'extérieur.

L'air était toujours aussi froid et piquant que quand j'étais sortie toute seule, mais il faisait plus sombre, et pour une raison inconnue, mon ventre se serra à cette constatation. L'air était plus palpable, peut-être, alors qu'il traversait mon larynx, et mon cœur battait calmement à m'en faire exploser les côtes. Mes pieds, chauds, s'écoulaient de froid dans la neige humide.

L'air frais mordait ma peau et le calme ambiant inondait mes oreilles, alors qu'il me dirigea, toujours en me tenant la main, en direction des arbres touffus encerclant la clairière.

Il s'arrêtant cependant pour regarder derrière moi, à mi-chemin de vers le mur naturel, un de ce qui lui servait de sourcils légèrement froncé, le menton un peu plus bas, ses yeux faisant un petit aller retour entre ce qu'il apercevait et moi, et me demanda :

-Surtout, ne te retourne pas...

Je ne me retournerai pas.

Il m'emmena plus loin, nous engageant brièvement sous le couvert des arbres, leurs épines craquant sous mes pieds, toujours sensibles, piquant, grattant, brûlant ma plante enroulée comme momifiée dans ses bandages.

Mes yeux percevaient un mouvement incessant, je me sentais tomber, rouler, chuter, me noyer. Je me remis à tousser, ma cage thoracique pliée, mes bras, non, toute ma peau, déchirée !

Une sensation, ronde et pesante, monta dans ma gorge, s'élevant dans celle-ci contre mon gré, pour s'échapper, me percluant de crampes... Mon air s'échappait de mes côtes en de douloureuses et bruyantes bouffées rocailleuses.

Mon torse, tendu, tiraillé, arrachait mes épaules de mes clavicules, arrachait ma peau de ma chair, ma chair de mes os.

Le squelette, prononçant des mots m'étant indiscernables, me rejoignit, me frottant le dos.

Puis je l'entendis me dire, à voix basse :

-Hey, hey calme... calme-toi un peu... respire, calmement...

Le son de sa voix, de ses mots, provoqua une réaction en moi, me fit me calmer... Calmement, le mouvement de mon buste ralentit, calmement, mes poumons firent plus sereinement circuler l'air.

Je respirais, calmement.

C'était étrange.

Mon bras gauche me lançait cependant toujours et pendait simplement le long de mon corps.

Je sentais, fraîchement chaude, de l'humidité imbiber le tissu de ma manche, alors que la déchirure dans ma peau me faisait remarquer sa présence.

Cependant, je n'en fis rien, je ne pus rien en faire.

Droite, je regardais devant moi, attendant que Sans me dise de repartir.

Sauf que ce n'était visiblement pas de l'avis de ce dernier, et il se pencha à la hauteur de ma blessure.

-Oh non... Tu saignes encore !

Je saignais encore.

Il releva ma manche afin de révéler le bandage, puis la plaie, à l'air libre.

-Aaaaaah, s'il-te-plaît, arrête de saigner !

Il frottait le liquide rouge suintant de ma chair à l'aide de sa manche, pour s'arrêter devant l'absence d'abondance de flot.

J'avais arrêté de saigner.

-Qu'est-ce que... tu... Ta plaie s'est... laissa-t-il s'échapper, entre ses dents, accompagné d'un petit rire, ses mots disparaissant dans l'air aussi doucement qu'ils avaient été prononcés, s'évaporant dans la douce vapeur transparente de leur chaleur.

Il regarda mon visage, quelques secondes, avant de faire quelques pas en arrière, les yeux un peu plissés, les sourcils légèrement froncés, les lèvres à peine pincées.

-C'est... une chance... Si tu te sens bien, on continue, sinon on peut rentrer, au moins on aura un tenté de sortir un peu... Comment te sens-tu ?

...

Même s'il s'adressait à moi, je ne répondis rien, les lèvres closes.

Il pencha presque imperceptiblement la tête, son regard revenant à moi, points lumineux fixes dans deux gouffres sombres, et reposa sa question.

-Dis-moi, honnêtement, comment tu te sens ? As-tu mal ?

-Je ne sens rien, je n'ai pas mal.

Il bougea son crâne dans un mouvement d'acquiescement peu rapide, puis fit demi-tour, gardant ses yeux dirigés en ma direction.

-D'accoooord... Alors... Suis-moi, on va à Snowdin. J'ai quelques choses à faire...

Je le suivis, mon coeur et mon corps cependant à nouveau douloureux et tendus, bien que ne se manifestant plus aussi fort que tantôt.

Nous marchâmes encore quelques minutes avant de quitter le couvert des bois, rejoignant un long chemin blanc trop éclatant pour mes yeux trop ouverts...

Sans tourna la tête vers moi, puis son orbite gauche s'illumina brièvement de bleu et de jaune, et le capuchon de mon pull se posa sur mon crâne, ombrageant mon visage et soulageant mes yeux, toujours aussi ouverts et douloureux, au passage.

-Regarde-moi... c'est mieux comme ça, pas vrai ? me demanda-t-il en me souriant.

Je le regardai immédiatement, avant même d'avoir pu comprendre sa question, sans y répondre pour autant.

Et je l'observai, sa face, d'un blanc cassé, fendu... Fendue d'une trace, d'un éclair, et de deux trous noirs aux pupilles blanches.

Je cillai, les yeux posés sur ce qui m'avait l'air d'être une cicatrice. Sa cicatrice... De ma blessure...

Des flashs, issus d'un autre temps, ou ce qu'il m'en semblait, percèrent mes pensées. Flux de souvenirs lointains et irréels.

Moi, un squelette, moi, une jeune humaine.

Moi, me battant, moi, mon corps battu.

Moi, debout et vivante, lui, corps allongé par terre.

...

Des images.

Rien que des images.

Rien que...

Rien...

Rien.

Sans vit là que j'avais vu, sa blessure, et gratta du bout du doigt son orbite, arborant un visage souriant, avant de remettre ses mains dans ses poches, haussant les épaules pour répondre à une question muette.

-J'ai dû me cogner il y a un moment. Pas de quoi s'inquiéter, ça va bientôt se résorber... Oh, tu peux arrêter de me regarder, tu sais ? Je sais que je suis beau, mais peut-être pas à ce point haha...

Il rigola doucement, alors que l'horizon sembla se déformer, se mouvoir, flou et volatile.

Bientôt, je pus apercevoir un village, ou ce qui en avait l'air.

Des lumières, des maisons, des habitants.

Des gens.

Mon coeur s'accéléra.

On pénétra dans l'agglomération, le bruit, les lumières.

Et je le suivais toujours, je devais le suivre...

On avança encore, devant l'entrée d'un magasin, d'une auberge, un igloo, un bar.

Lui, s'arrêta, donc moi aussi.

-Tu sais, gamine... Tu peux arrêter de me suivre, vas te balader où tu en as envie, je dois aller voir mon frère.

Il fouilla sa poche, et me tendit quelques pièces dorées.

-Prends, si tu veux t'acheter quelque chose, ça serait bien si tu as de quoi dépenser.

Ses yeux, toujours aussi noirs et profonds, observèrent les miens, passant sur tout mon visage, pendant que je tendais le bras pour prendre les pièces.

-Tu as... N'aies pas peur, les habitants du coin sont très gentils, alors sois toi-même et libère-toi un peu. Ça va te faire du bien si tu vas un peu te balader et faire ce que tu veux ici. Il ne va rien t'arriver ici, à Snowdin.

Je serrai fort la monnaie dans ma main, inspirant d'un coup très fortement, apportant pour, ce qui me semblait être la première fois depuis bien longtemps, de l'air, une bouffée d'oxygène, à mes poumons, mon corps, mon cerveau, mon coeur.

J'expirai plus longuement, prenant et rejetant de grandes et longues bouffées d'air, sans tousser, sans m'enmaladir. Mes yeux se réchauffèrent, alors que des larmes arrivaient... J'avais l'impression de respirer, de revivre.

"Que... comment qu'est-ce que quoi pourquoi ?? Je... Oh je me sens si bien..."

Chaleur à la poitrine, au visage, au corps.

Sans ne bougea pas, à croire que tout ça s'était passé dans ma tête uniquement. Je le regardai, lui souriant à mon tour, faiblement, douloureusement, mais souriant.

Visiblement satisfait, il hocha de la tête, et entra dans le bar, me laissant là, et non sans regarder derrière lui au moment de refermer la porte, me jetant son dernier regard avant de retourner à ses affaires, à sa vie.

-... Merci, Sans. je dis ensuite, doucement.

Les jambes lourdes, comme plombées, je me dirigeai lentement vers l'entrée du village, moins animé, moins occupé, tout en regardant les pièces, dans ma main...

J'étais libre de faire ce que je voulais, de les dépenser comme je voulais...

J'entrai dans le premier magasin après le panneau coloré de bienvenue à Swnodin.

La gérante, vendeuse, caissière, me regardait avancer doucement, dans son échoppe, regardant un peu tous les articles proposés portant finalement mon choix sur une friandise, un "cinnamon bun" encore tout chaud.

J'apportai l'argent à la caisse, déposant le compte juste devant la lapine mauve.

-Hey, bon appétit ! me dit-elle avec entrain. Je ne t'ai jamais vue par ici, tu viens de la capitale ? Tu as une drôle d'apparence haha.

Je... ne répondis rien, soudain envahie par la peur.

Crispée, je m'enfuis, dehors, plus loin du monde, me cachant derrière le bâtiment de l'auberge, plusieurs longues minutes, le temps de reprendre mes esprits... C'est l'odeur de mon achat, qui me fit revenir à moi.

Cela faisait des lustres que je n'avais pas eu un repas vraiment chaud, une friandise ou quoi...

Timidement, j'approchais le petit lapin en cannelle de mes lèvres, de mes dents, et mordis dedans.

Une nouvelle bouffée, de bonheur cette fois-ci, et non d'oxygène, m'envahit.

C'était bon, chaud, sucré et doux, avec un fort goût de cannelle, mais aussi de miel, chaud, fondant. La pâte, aérée et dégageant encore la chaleur de la cuisson, était protégée par une croûte caramélisée et croustillante à souhait, dégageant une puissante odeur de vanille.

Je repris très vite une deuxième bouchée, prenant le temps de pleinement savourer, et une troisième, une quatrième, une cinquième... Et puis je l'avais très vite fini.

Exhalant un soupir de plaisir, je m'assis, m'adossant au mur de la bâtisse qui me servait de cachette.

Heureuse. Je respirais. Enfin.

Je souriais, pour moi-même.

Mon ventre était plein, et le souvenir du goût persistait dans ma bouche, rallongeant le plaisir que la friandise m'avait procurée.

Je relevai les yeux au ciel, regardant les flocons tomber, devant moi, un par un, dans un ballet lent et incessant.

J'en attrapai un dans le creux de la main, et il disparut aussitôt, redevenant goutte d'eau, que je laissai retomber au sol.

Je me relevai, ressortant au grand jour, apaisée.

Il ne pouvait rien m'arriver ici. Il n'allait rien m'arriver.

Je m'avançai sur la route centrale, l'unique route en fait, qui traversait Snowdin, revenant peu à peu vers le centre de la ville.

J'avais envie de découvrir.

Deux petits monstres, des enfants, me bousculèrent alors qu'ils couraient et se poursuivaient dans la neige sans faire attention, et je perdis aisément l'équilibre, tombant sur mes fesses, en riant.

Les enfants repartirent très vite après avoir vu que je n'avais pas mal, et je tentai de me relever, m'appuyant par réflexe sur mon bras gauche.

-Aïe !

"Mauvaise idée... Bordel c'est vrai j'ai mal !" je me rappelai.

Je voulus alors prendre appui sur mon bras droit... Mais pas moyen de décoller mes fesses du sol. En fait, pas moyen de décoller quelque partie de mon corps que ce soit, du sol.

J'avais l'impression de doucement m'enfoncer...

"Oh merde !" je réalisai, trop tard. "Le Couloir ! NOOON !"

Je voyais une tache sombre s'étaler sous mon ombre, dans laquelle j'étais lentement attirée, de plus en plus profond.

J'inspirai très vite afin de crier, mais je basculai en une fois en arrière, sombrant entièrement.

Je ne savais pas si mon cri aurait été entendu, mais ce n'était déjà plus là ma plus grande préoccupation.

J'étais assise par terre, dans une grande salle grise et meublée de machines en tous genres, en face d'un être noir à l'air furieux, et cruel.

Un sourire de satisfaction profonde se dessina sur son visage pâle et couturé de ses deux énormes cicatrices.

Oh non... non non non non ! Pas lui... Pas de retour ici...

Oh non...

Merde...


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Heyyyyy ! ça faisait si longtemps !

Comment vous allez depuis le temps ?

J'ai pris une énorme pause d'écriture, comme vous pouvez le constater... J'en avais besoin, des choses n'allaient pas dans ma vie et je me voilais la face par rapport à ça, sapant mon moral, et mon envie d'écrire par la même occasion. Maintenant une partie de ça va mieux, j'ai trouvé ma vraie âme sœur, et je reprends l'écriture de plus belle.

En prime, (malgré que je recommence mon année à l'unif) je pense avoir bien réussi ma session d'examens ! :D (bon, 3 examens à passer, en vrai, ça va, mais chut xD ils sont horribles haha)

Initialement, ce chapitre devait être encore plus gros, mais je suppose que ça sera pour le chapitre 50 tout ça...  qui du coup sera énorme, vous êtes prévenus.

Bref, bye les gens !

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