Chapitre 31 : feu
Perdu dans ma contemplation du feu, je laisse mes pensées vagabonder, rêvassant à moitié. Les flammes dansent, et chacun de leurs mouvements me rappelle une image, un son, une sensation, une situation.
Sans m'en rendre vraiment compte, mes yeux se ferment. Je vois toujours la lumière du feu à travers ce qui me sert de paupières. J'essaie d'imaginer l'état de la grotte actuellement, me faire une carte mentale, et vérifier l'état de mes souvenirs.
Autour de moi se trouvent des couvertures et coussins aux couleurs chaudes. Je suis dans une salle ronde, aux murs tapissés des pierres bleues des Waterfall.
Plus loin de l'entrée, se trouvent quelques couloirs, menant ainsi à plusieurs salles similaires, mais aux fonctions bien différentes. Une salle à manger, dont le sol est recouvert d'un tapis, encombré de cartons de nourriture non-périssable, des pâtes dans la plupart des cas. Une chambre rapidement aménagée, avec un lit bien fait, et à côté une table de nuit, remplie d'affaires personnelles. En face du lit, une commode, ayant pour seul objet, unique décoration, un cadre photo, trônant et exhibant fièrement une famille unie. Moi, mon frère, et mon père. Tous sourient, devant les chutes d'eau des Waterfall.
A côté de cette chambre, une autre, tout encombrée de cartons jamais ouverts, aux symboles et noms étranges, contenant des kit pour monter soi-même ses meubles.
Pas loin de ces chambres, au fond du couloir, une salle de bain. Assez classique en soi, un vieux miroir taché suspendu au dessus d'un robinet bricolé grâce à la présence d'une source à proximité, un genre de baignoire dans laquelle s'écoule en permanence un mince filet d'eau, et une boîte à pharmacie sur le mur opposé au miroir...
Combien de temps avais-je passé à accumuler tout cela ? Assez, en tout cas, pour ne plus m'en souvenir...
Je lâche un soupir, et écoute le bruit des flammes, celui des branches craquant et noircissant sous l'effet de la chaleur.
Détendu, j'entends chaque son de la caverne. La goutte d'eau qui tombe du plafond, celui du feu qui crépite de joie, le petit courant d'air invisible qui traverse la caverne et y rend l'air respirable.
J'entends tout.
Perdu dans ma rêverie, je revois de vieux souvenirs? Ceux d'il y a quelques jours, dans l'Underground, par exemple...
Combien de fois l'enfant avait-elle manipulé le temps pour tout recommencer ? Je n'en ai aucune certitude, seulement des suspicions, mais en tout cas, plusieurs centaines de fois, très certainement.
Je rêvasse, et tous mes souvenirs se mélangent peu à peu dans mon esprit, formant un diaporama aléatoire de choses familières et déjà passées. Un pilier, une salle dorée, une porte en bois, un labo, mon père, une cabane au fond d'un jardin, un sac en plastique noir, mon frère, l'enfant, un...
"Une minute... une cabane dans un jardin ?"
Intrigué, je fronce les sourcils, les yeux toujours fermés.
"D'où sort ce souvenir...?"
Je tente de forcer ma mémoire, de savoir d'où vient cette image si insolite pour un monstre.
Je suis contraint de vite abandonner, un début de migraine pointant son nez, accompagné d'une pointe de douleur dans l'œil gauche.
Je lève le bras gauche, mais une crampe se déclare dans mon épaule, plus précisément ma clavicule.
Je me masse l'épaule douloureuse, et me frotte les yeux.
Une sensation étrange me revient sur la main.
Silencieusement, je la regarde.
"...."
Quelques poussières se trouvent dessus.
-Des cendres.... je murmure.
Des cendres. Que font-elles là ?
Bizarrement, je n'ai pas peur...
Mais quand on y réfléchit, ça fait longtemps que je ne suis plus effrayé par ce genre de choses. J'ai déjà rencontré la mort en face plus d'une fois, je sais ce que ça fait.
Est-ce la raison pour laquelle cet étrange calme m'envahit ?
Une pression se fait doucement dans ma poitrine.
-Mais... Pourquoi ? Je ne me suis pas blessé, et je n'ai pris aucun coup, je ne meurs pas...
Quoi qu'il en soit, je décide de me lever, pour aller à la salle de bain, remuant cette question dans mon esprit.
J'ouvre la porte, posée là dans mon désir d'aménager cette grotte comme un genre de seconde maison, et laisse couler l'eau du robinet, la regardant doucement remplir le petit bassin. Ceci étant fait je me lave la figure, tire sur mes vêtements pour découvrir mon épaule douloureuse et la rince également.
Si, au premier abord, je ne voyais pas pourquoi j'avais mal, maintenant je comprends la raison.
Le haut de mon orbite, ainsi que ma clavicule sont fissurés.
Je m'interroge sur la raison de ces blessures, mais aucune explication ne me vient à l'esprit.
-Heh, on peut dire que je suis tombé sur un os, ce coup-ci.. Dis-je en prenant deux pansements dans ma boîte à pharmacie.
J'applique le premier sur mon orbite abîmé, en mettant une partie du sparadrap "dedans", afin de bien couvrir la totalité de la zone concernée, et je réprime un frisson. Ce n'est pas une sensation très agréable que de sentir quelque chose rentrer dans son orbite, même vide.
Ceci fait, je colle avec mille précautions le second pansement, en veillant bien à passer tout autour de l'os pour le maintenir en un seul morceau.
J'en profite pour vérifier l'état de mon âme, mais elle est toujours normale, comme si de rien n'était.
La légère pression s'intensifie un peu, sans pour autant être gênante.
Je remets mon pull correctement, sors de la salle de bain, éteins le feu de la salle principale, et vais prendre l'air dehors.
J'ai besoin de me changer les idées.
Les flocons tombent toujours, sur l'épais manteau de neige existant.
Je respire un grand coup, regarde la vapeur qui sort de ma bouche, et me dirige vers les hauts pins qui se dressent autour de la clairière.
Il est temps d'aller continuer ma routine.
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"Je fuis ! Putain j'arrive pas à y croire je fuis !" Furent mes seules pensées, m'accompagnant à chaque foulée durant ma course.
Je n'étais pas en forme, en manque de sommeil et blessée à plusieurs endroits du corps, mais je courais ! Je fuyais !
Je refusais de continuer ses expériences, j'ai donc fui.
La respiration sifflante, je tournai, dérapai, me repris, et continuai ma course effrénée.
J'entendis un bruit, qui me fit paniquer plus que je ne l'étais déjà.
"Putain c'est lui ! Meeeerde !!!"
J'ouvris une porte du couloir au hasard pour me cacher derrière, le temps de reprendre mon souffle et rassembler mes idées.
Cela faisait à peu près 2 mois que j'étais ici, et c'était largement assez pour me dire que je n'allais pas survivre si je restais... Enfin, survivre.. Vu le nombre de reset que j'avais déjà dû faire...
J'attendis quelques minutes, avant de repartir dans les couloirs, avançant vite et prudemment.
Je n'avais vraiment pas envie de croiser Gaster. Il pouvait se montrer très dangereux quand contrarié, et je n'avais pas vraiment envie de subir sa colère.
Je cherchai du regard une porte qui soit différente des autres, dans ce labyrinthe de couloirs, une porte qui puisse, je le souhais ardemment, me mener vers la sortie. Chez moi, ou autre part, peu m'importait, tant que je sortais d'ici.
Comme je l'espérais, une porte ne ressemblant pas à ses voisines s'offrit à moi.
Sans hésiter une seconde, je l'ouvris et entrai dans la salle qu'elle fermait.
-Merde c'est pas la sortie...
Il faisait sombre, et je ne pus distinguer que des formes imposantes, vaguement voilées, dans cette pénombre.
Un petit clapotis résonnait dans la pièce, m'indiquant qu'elle était grande.
Mais j'eus à peine le temps de voir tout cela que j'entendis de nouveau des bruits, et de pas cette fois-ci.
Je me cachai immédiatement sous un des draps, grimpant à moitié sur la machine qu'elle cachait.
Ma respiration s'accéléra.
J'avais oublié de fermer la porte derrière moi !
La lumière s'alluma, et les pas s'approchèrent dangereusement de la machine sur laquelle j'étais perchée.
Mais visiblement, il ne me vit ni m'entendit pas, et continua à me chercher entre les machines.
Puis le bruit de la porte qui s'ouvre et se ferme résonna dans la pièce, une veilleuse restant comme seule source lumineuse.
J'hésitai quelques minutes à sortir de ma cachette, essayant de respirer le plus calmement et imperceptiblement possible, ce qui me fit un peu tousser.
Je descendis de ma machine, avançant sur la pointe des pieds vers la porte, m'attendant à tout moment à me faire surprendre en l'ouvrant, à voir ce connard m'attendant de l'autre côté.
Je tendis la main vers la poignée pour sortir d'ici, les draps des machines derrière moi volèrent, et la porte se verrouilla, émettant un "bip" caractéristique d'ici.
Je pris peur, courus, sans regarder où j'allais.
Puis je fus plaquée sans ménagement au sol par une force invisible.
Désormais incapable de bouger, je tournai et retournai ma tête à gauche et à droite pour voir où se cachait le scientifique. Mais ce n'est pas de là qu'il m'apparut.
Il était assis sur un genre de Blaster, du même modèle que ceux de Sans, mais avec quelques détails différents et en plus grand. Beaucoup plus grand.
Si ceux du squelette faisaient entre 1,5 m et 2,5m de hauteur, ceux de Gaster devaient visiblement faire au moins le double.
-La prochaine fois, ne pars plus. Fut tout ce que ce fou me déclara, avant de me tirer dessus avec l'invocation.
Je me réveillai dans ma cellule, avec Gaster à mes côtés, m'observant sans un mot.
Je voulus bouger, lui sauter dessus, espérer lui mettre un coup de poing qui sait ?
Mais je fus retenue dans mes mouvements, et tombai misérablement par terre.
Puis je vis mes poignets et chevilles, entourés de genre de bracelets blancs, traversés au milieu par une fine ligne bleue. J'écartai un peu les mains, un mince rayon lumineux bleu se tira entre les menottes.
-..... Merde.
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Hello les gens ! Ca va ? :)
Tout d'abord, je tiens à m'excuser du retard de mon chapitre, vu que je devais le poster la semaine dernière et que je l'ai fini le vendredi d'après, vers 23h du soir.....
Je ne compte plus mettre de dates de sorties, du moins pour un temps, afin de ne pas me stresser inutilement et sortir du contenu de moins bonne qualité. J'essaierai de tenir un rythme de deux semaines, mais je ne m'y tiendrai plus avec une date précise.
DE PLUS !
HYPER IMPORTANT !
LES GENS !
AUJOURD'HUI ON EST LE 17 MARS !
ET IL Y A UN AN, LE 17 MARS 2016, JE PRENAIS MON GSM POUR ECRIRE LES PREMIÈRES LIGNES DE AL !!!
C'EST DONC SON ANNIVERSAIRE !!
YAYYYY !!!! *envoie des confettis partout et ouvre le Kidibul*
(sorry pour la qualité de l'image, mon gsm voulait pas faire autrement)
YAYYYY !!!!
*bouffe du gâteau au choco et s'étouffe limite avec*
bref, ça sera tout pour aujourd'hui, allez,
salut les gens ;-)
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