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Vendredi, 26 Décembre.
PDV ÉNORA
Je me réveille, et m'étire pour me décontracter les muscles. Je sors du lit, faisant attention à ne pas sortir mon âme sœur de son sommeil, puis, vais à la salle de bains.
Je me brosse les dents, mais à peine terminé, j'ai à nouveau cette étrange sensation. Je vais donc en face de la cuvette, et régurgite ce qu'il y a dans mon estomac.
Mais qu'est-ce qu'il m'arrive?
Je me brosse à nouveau les dents, et me douche, avant d'aller dans le dressing pour m'habiller d'un jean noir, d'un col roulé noir et de bottines noires. Je prends un manteau et un bonnet, ainsi qu'une écharpe, et sors du dressing.
Je m'approche d'Enzo, et l'embrasse pour le réveiller, ce qui a l'air de plutôt bien marcher.
Moi : allez, la marmotte. Debout.
Il a l'air de ne pas avoir dormi la nuit.
Moi : ça va? On dirait que tu n'as pas fermé l'œil.
Lorenzo : il fallait que je veille sur toi.
Il s'inquiète pour ma santé... C'est adorable!
Moi : merci mon loup, mais... Tu ne dois pas sacrifier ton sommeil pour moi. C'était juste un... Moment de faiblesse si on peut dire ça comme ça.
Lorenzo : peu importe ce que tu diras, j'ai le droit de veiller sur ma future femme.
Je rougis, alors qu'il se lève et va dans la salle de bains après m'avoir chastement embrassée.
Je regarde la bague à mon doigt, et souris en repensant à hier soir.
Je serai bientôt Madame Roussel!
Rien que cette idée me donne l'envie de sautiller comme une enfant devant son cadeau de Noël.
Je descends, et rejoins Sylvie dans la cuisine.
Moi : bonjour Sylvie.
??? : bonjour toutes les deux.
Moi : bonjour Michelle.
Sylvie : bonjour les filles. Bien dormi?
Je la regarde plus attentivement et remarque une certaine tristesse dans ses grands yeux indigos.
Moi : on peut dire ça...
Michelle et moi l'aidons avec le petit déjeuner, et au fur et à mesure que le temps passe, les hommes descendent, tous vêtus de noir.
Comme nous toutes.
Nous prenons le petit déjeuner dans un silence religieux, personne n'osant dire quoi que ce soit.
Après cela, et après que nous ayons fait la vaisselle et rangé la maison, nous sortons tous et entrons dans deux 4X4 noires, Harris et Sylvie dans le premier tandis que Michelle, William, Loren' et moi sommes dans le second. William est au volant, Michelle du côté passager tandis que Lorenzo et moi sommes sur le siège arrière.
Les deux véhicules commencent leur route vers le port.
Moi : ça fait un drôle d'effet, de devoir retourner là-bas. Les cadavres qu'on a laissé doivent déjà être...
William : dévorés par les animaux.
Des frissons désagréables me parcourent l'échine, alors que Lorenzo passe un bras autour de mes épaules. Je souris, et porte mon regard à mon annulaire gauche.
Lorenzo : comment tu te sens?
Moi : bien. Je devrai me sentir comment sinon?
Lorenzo : tu as carrément rendu le contenu de ton estomac cette nuit.
Moi : et ce matin aussi.
Michelle : c'est pour ça que tu as beaucoup mangé ce matin?
Moi : j'étais affamée, c'est normal.
Nous discutons durant les quelques heures qu'il nous faut pour arriver au port, et lorsque nous arrivons, nous sortons des véhicules après les avoir mis en sécurité.
Alors que nous marchons vers le yacht, plus grand que le précédent, je sens ma tête tourner.
Lorenzo : hey...
Je commence à voir flou, avant de m'évanouir.
***
J'ouvre les yeux, et remarque que je suis dans une des chambres du yacht. Je me relève à moitié, et m'adosse contre la tête du lit.
La porte s'ouvre sur Lorenzo, qui a un plateau repas dans les mains. Il le dépose sur la table présente dans la pièce, et vient s'assoir près de moi.
Moi : j'ai été inconsciente pendant combien de temps?
Lorenzo : neuf heures. Carrément tout le voyage. Nous sommes presque arrivés.
Moi : c'est énorme...
Lorenzo : tu es sûre que tu te sens bien?
Se disant, il pose doucement sa paume de main sur mon front.
Moi : o-oui...
Lorenzo : il faudra vraiment qu'on voie Hanna. Pour l'instant, viens manger.
Je me lève, et vais m'asseoir sur une des deux chaises proches de la table, et attaque le plateau de nourriture avec appétit.
Moi : merci Enzo.
Un coup à la porte nous interrompt, et Lorenzo se lève pour aller ouvrir. Sa mère entre dans la pièce, un air soucieux au visage. Elle s'approche de moi, et prend mon visage en coupe dans ses mains, m'examinant de tous les côtés.
Sylvie : la question que je vais vous poser est assez gênante donc préparez-vous.
Moi : tu sais, tu as déjà dit plus gênant que cette fameuse question, mais pose la.
Elle me regarde dans les yeux, avant de se relever et de se tourner vers son fils.
Sylvie : est-ce que vous vous êtes un jour protégez en le faisant?
Je la regarde d'abord sans comprendre, puis, le sens de ses mots me frappe violemment. Tellement violemment que j'en deviens écarlate.
J'ouvre la bouche pour dire quelque chose, mais rien ne sort.
Elle n'aurait pas pu poser plus gênante comme question.
Lorenzo : non, jamais.
Est-ce que j'ai déjà dit à quel point j'admirais son calme et sa zénitude en toutes circonstances?
Je tourne mon regard vers lui, et...
Il rougit!
Il est carrément rouge, c'est trop mignon!
Lorenzo : qu'est-ce que ça va t'apporter?
Sylvie : il est possible qu'elle soit enceinte.
Lorenzo : j'aurais dû entendre les battements du cœur du petit, sinon.
Il a l'air un peu déçu... Très, en fait.
Moi : peut-être que c'est encore trop faible.
Juste pour lui redonner espoir. Et puis, ça ne me déplairait pas de porter l'enfant de Lorenzo en moi.
Lorenzo : je les aurais quand même entendu. Je suis un Alpha.
Sylvie : désolée d'avoir dit ça.
Moi : ce n'est pas grave. Toutes les hypothèses sont à prendre en compte, tu sais... Mais pour l'instant, ce qui est sûr est que je n'ai rien de vraiment grave.
Elle acquiesce, avant de nous sourire.
Sylvie : désolée aussi de vous avoir dérangés. Je vais y aller. Repose toi bien Énora, d'accord?
Je hoche la tête, tandis qu'elle sort de notre cabine. Je me lève, et vais prendre Lorenzo dans les bras.
Moi : ne le nie surtout pas. Tu es déçu, pas vrai?
Il entoure ma taille de ses bras, et pose sa tête sur mon épaule en me serrant contre lui.
Lorenzo : oui, un peu. Mais... C'est peut-être mieux. Nous avons encore ton oncle sur le dos.
Moi : en effet.
Nous nous séparons, et il m'embrasse.
Lorenzo : ce n'est qu'une question de temps avant que nous ne l'ayons. Ne t'inquiète pas.
J'y crois. De tout mon cœur.
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