▨10▧
PDV ÉNORA
Lorenzo : bien joué.
Moi : je t'avais dit que je gagnerai.
Lorenzo : je me suis quand même inquiété de ne pas avoir senti ton odeur.
Moi : on va dire que les feuilles m'ont aidée. Et désolée...
Il est presque 18h et Sylvie et Harris ne sont pas encore rentrés. Je pourrais...
Moi : je peux emprunter votre cuisine?
Lorenzo : tu es chez toi, c'est aussi la tienne, alors oui. Pourquoi ?
Moi : tu vas voir.
Je me lève et vais dans la cuisine. J'ouvre le frigo et y retrouve les ingrédients pour un délicieux dîner. Je les sors et les pose sur l'îlot. J'enfile un tablier et me retrousse les manches. Je me lave les mains, et prends une planche à découper, puis, me mets au travail.
Lorenzo : tu sais cuisiner?
Moi : bien sûr, que je sais. Tu me prends pour qui?
Un silence de cinq secondes s'installe et j'ajoute :
Moi : et puis, la future épouse du prochain Alpha doit au moins savoir faire la cuisine, non?
Je me reconcentre sur ma tâche en me mordant la lèvre inférieure
Mais qu'est-ce qui m'a prise, d'ajouter ça?
Lorenzo : tu prends ce rôle à cœur, à ce que je vois.
Moi : hmm.
Je rougis sans pouvoir me contrôler.
Lorenzo : et, que veux-tu faire comme dîner?
Moi : un gratin de pomme de terre, une salade, et des côtes de bœuf. Comme dessert, une tarte aux fraises.
Lorenzo : tu veux de l'aide?
Moi : non merci, je vais pouvoir me débrouiller. Et puis, ça me permet de me vider l'esprit.
Lorenzo : d'accord. Si tu as besoin d'aide, appelle moi.
Moi : sans soucis.
***
La porte s'ouvre sur Sylvie et Harris lorsque je pose le dernier plat sur la table. Je retire le tablier, et le remets à sa place.
Sylvie : qu'est-ce que ça sent bon, ici.
Moi : bon retour, Harris et Sylvie.
Lorenzo : bon retour, papa et maman.
Sylvie : ça va?
Moi : oui, très bien.
Harris : qui a fait la cuisine?
Lorenzo me pointe du doigt et je rougis légèrement en souriant timidement.
Sylvie : tu me sauves! Je croyais rentrer avant de faire à manger. Vraiment, merci Énora. Tu es vraiment géniale.
Moi : m-merci Sylvie.
Harris : on se met à table?
Nous nous mettons à table et commençons le dîner sans encombre.
Sylvie : mon Dieu, c'est délicieux!
Harris : je ne peux qu'approuver.
Moi : merci!
Mon regard se perd sur Lorenzo qui mange doucement son repas. Pour moi, son avis compte beaucoup. Je le fixe, jusqu'à ce qu'il se tourne vers moi.
Lorenzo : tu veux mon avis?
Moi : pourquoi tu poses la question si tu connais déjà la réponse?
Lorenzo : ne t'en fais pas, ta cuisine est parfaite.
Moi : pour de vrai?
Lorenzo : tu peux toujours vérifier si je mens.
Un sourire satisfait naît sur mes lèvres.
Harris : vérifier? Comment ?
Lorenzo : on peut lire dans les pensées l'un de l'autre ou communiquer par télépathie.
Sylvie et Harris : *s'exclame* pardon?!
Moi : est-ce grave?
Sylvie : non, c'est juste que... On ne trouve plus d'âmes sœurs avec cette capacité depuis des milliers d'années, donc...
Lorenzo : ce n'est pas la seule chose d'étrange.
Harris : qu'y a-t-il encore?
Lorenzo : lorsque nous faisons des mouvements alors que nous sommes enveloppés par notre aura, nous ressentons d'étranges mais agréables sensations au niveau du cœur, parfois, dans tout notre être.
Sylvie et Harris se regardent, avant de nous regarder à nouveau.
Harris : Finissons notre repas. Nous en reparlerons.
Et bien, il y en a des choses étranges ces derniers temps.
Nous finissons calmement notre repas, puis je débarrasse avec l'aide de Sylvie. Je fais ensuite la vaisselle vite fait, et vais m'asseoir près d'Enzo.
Harris : Énora, Lorenzo nous a dit avoir vu un livre dans ta chambre un jour. Pourrais-tu, s'il te plaît, me le montrer?
Moi : euh... Bien sûr.
Je me relève et monte rapidement les escaliers pour aller dans la chambre et récupérer le livre en question. Je sors de ma chambre et redescends les marches, puis, donne le livre à Harris, qui le feuillette alors que je me rassois près d'Enzo.
Harris : c'est bien ce que je pensais. Où l'as-tu eu?
Moi : dans une bibliothèque. Il était posé sur un socle en hauteur alors, je l'ai pris. Lorsque j'ai demandé à emprunter le livre à la bibliothécaire, elle m'a dit ceci : « C'est toi l'élue. Ta destinée est de tous les sauver. Le livre tu protègeras. Sinon, le chaos il règnera » puis, elle a subitement disparu. Depuis, j'ai le livre.
Sylvie : c'est peut-être elle?
Lorenzo : j'en ai bien l'impression.
Je me demande de quoi ils parlent.
Harris : c'est une preuve suffisante pour affirmer que c'est elle. Mais, attendons encore un peu. Si c'est le cas, ses pouvoirs devraient se réveiller très bientôt. À ses dix-huit ans.
Sylvie : quand aura lieu ton anniversaire ?
Moi : le 20 décembre.
Lorenzo : c'est dans moins d'un mois alors.
Je hoche la tête.
Sylvie : et bien, on verra ce qui se passera.
Harris : bon, allez dormir les enfants. Et aussi, un bal pour présenter la future Luna à la meute sera organisé dans une semaine.
Il me rend le livre, que je sers contre ma poitrine. Nous nous souhaitons mutuellement bonne nuit, avant de nous séparer direction nos chambres respectives.
Moi : ça devient une habitude, de dormir ensemble.
Lorenzo : les loups aiment les contacts physiques. Surtout quand c'est avec leurs âmes sœurs.
Moi : ah.
Je m'assois de l'autre côté du lit et une question me vient en tête. Je pose ma main droite sur le lit et tourne légèrement la tête vers lui.
Moi : dis, qu'est-ce que c'est que le marquage?
Du coin de l'œil, je le vois détourner le regard et rougir.
Moi : c'est si gênant que ça?
Lorenzo : je te l'expliquerai une prochaine fois.
Moi : mais, je veux savoir ce que c'est.
Rien que mon regard le persuade de me dire ce que c'est.
Lorenzo : c'est bon, je vais te le dire. Ne te plains pas après. En fait, c'est lorsque le loup marque son territoire, ce qui permet aux autres loups de se tenir à carreaux de sa femelle.
Moi : ça ne m'explique toujours pas.
Lorenzo : lorsque les deux âmes sœurs passent à l'acte. Et pendant ce temps, le mâle mord la femelle, et inversement si elle le veut, puis une marque apparaît sur les deux loups. Mais c'est pas obligé que ça soit forcément durant leur moment intime. C'est bon?
Moi : euh... Oui... Je crois que... Que j'ai retenu.
Je ne prends pas la peine de me changer, et me cache sous les draps.
Ça m'apprendra à toujours vouloir tout connaître.
Une douce chaleur se cale dans mon dos, et je sens des bras m'encercler la taille.
Lorenzo : il n'y a rien de mal à vouloir en apprendre plus, tu sais.
Oui, j'en suis consciente, mais c'est quand même gênant.
Moi : bonne nuit, mon loup.
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