Ben

Je ne comprends pas cette fille, alors là pas du tout. Elle sourit bêtement simplement parce que je l'aide, je ne sais pas si c'est la coutume en France mais je ne pense pas. Elle est surprenante, je sais maintenant qu'elle est capable de se perdre et de faire mille fois le tour d'un même couloir. Elle me fait beaucoup rire, c'est étrange. Et j'avoue que c'est la première fois que je m'amuse autant pour autre chose que les études, et c'est super !

Aujourd'hui, c'est avec la joie au coeur et une humeur assez légère que je rentre à la maison. Les parents ne sont pas encore arrivés, je pensais aller me reposer un instant avant de faire mes devoirs quand je vois mon chère frère.

Il recommence à me chercher des querelles mais je ne réagis cependant pas à ses mauvaises blagues. Et cela ne m'énerve pas non plus, donc tout baigne.

- J'ai compris frérot que tu me détestait maintenant décampe.

- Mais non! Je t'aime tu ne peux pas savoir à quelle point.

- J'aime beaucoup ton ton sarcastique, tu le savais ?

- Je veux vraiment savoir ; vraiment pourquoi tu es d'aussi bonne humeur ?

- Rien à voir avec toi ! Tu m'aide tellement que s'en ai terrifiant. Alors je ne sais pas où est ton problème !

- Mon problème, c'est que tu as l'air bien, heureux même si j'osais trop m'avancer alors que moi je voudrais seulement que tu crève en enfer.

- Hé ben ! La prochaine fois peut être j'essaierai de te faire plaisir mais aujourd'hui va voir ailleurs.

- Ok ! D'acc. C'est peut-être une fille qui t'intéresse.

Je me crispe à cette affirmation pas parce que une fille m'intéresse, en faite aucune fille ne m'intéresse particulièrement et j'ai vraiment pas le temps pour ça mais c'est bien une fille qui m'avait mis dans cet état second.

Pendant que je réfléchissais à une excellente réponse à lui donner, il me retire mon téléphone et clic sur le numéro de Maya.

Oui c'est bizarre que j'ai son numéro alors que nous nous sommes rencontrés pas plus tard que ce matin.

Tout à l'heure, quand nous étions à l'avis scolaire, la surveillante à laisser entendre que nous aurions un devoir à faire ensemble et de plus Maya ne voulait pas que je la laisse seule. Pour la rassuré je lui ai donné mon numéro de téléphone.

- Appelle moi si jamais tu te perds de nouveau!

Je n'aurais pas cru qu'elle se serais vraiment perdu de nouveau. Elle est étonnamment surprenante. Elle m'a appelé, je suis venu la retrouver, et nous sommes allé tout les deux à la sortie du lycée. Ainsi elle a pu rejoindre ses parents et moi rentrer aussi chez moi. Elle est fatigante.

Bon c'était juste un petit récapitulatif mais pour l'instant l'heure est grave.

Je m'approche de mon frère et je gigote afin de lui prendre mon téléphone des mains.

- Ne fais pas ça, rends moi ce téléphone, arrête de faire ton idiot, je l'ai rencontré aujourd'hui cette fille, elle va trouver bizarre que je l'appelle.

Le con, il ne m'écoute pas, bon il vient de l'appeler. Et il a mis le haut parleur pour que je profite du spectacle.

Elle avait toujours sa douce voix de poupée.

- Bonjour, qui est ce?

Je suis sauvé, mon frère ne parle pas français donc il ne pourra pas faire une grosse gaffe.

- Puis je savoir pourquoi vous ne parlez pas. Je suis désolée Ben, mais j'ai horreur de ce genre de blague. Maintenant je te laisse, évite de recommencer. Dit elle hors d'elle.

- Tu vois espèce d'idiot de frère pourquoi tu n'écoute pas. Voilà maintenant elle m'en veut pour un truc que je n'ai pas fait.

- C'est bien fait pour toi au moins une qui ne te sera pas à tes pied.

Je rentre furieux dans ma chambre et me couche pour me calmer. Aujourd'hui papa était rentré plus tôt. Et nous mangeons ensemble.

- Salut les enfants ! Comment vous allez aujourd'hui.

- Bien dis je !

- Comme si on venait de voir un fantôme, un revenant dit Alain sarcastique.

- Alain ton père fait de son mieux pour nous apporter à manger.

- J'en ai assez, ça fait longtemps que j'avais envie d'en parler mais je ne voulais pas vous créé des ennuies. Papa n'est jamais là et tu nous rabâche toujours avec ça. Papa fait si, papa fait ça, tu n'en a pas marre ? Avoue que ton mari te manques, que tu a envie qu'il soit là à table chaque soir, que tu n'a pas envie d'être seule dans ton lit te demandant à quelle heure il rentrerait. C'est super tout ce que papa fait mais il a une femme, et deux enfants. Cela devait être suffisant pour qu'il rentre tout les soirs. Et je vous en prie arrêté de me comparer constamment à Alain. C'est votre faute s'il est devenu comme il est aujourd'hui. C'est moi qui lui ai pris tout l'amour qu'il avait avant moi. Il a besoin de votre amour, moi je ne suis pas votre enfant mais lui oui.

Et pour la première fois je me suis pris une gifle.

- Ne racontes pas n'importe quoi, tu es notre enfant et nous t'aimons dit-elle au bord des larmes!

Elle sert Alain dans ses bras et lui dit ceci :

- D'où est venu l'idée que nous avions arrêté de t'aimer, loin de là. Nous voulions simplement que ton frère se sente chez lui avec ses parents mais vois tu même ça nous avions échoué puisqu'il affirme ne pas être notre enfant.

- Je suis désolé les enfants, et toi aussi Claire. Je vous ai délaissé, je vous demande pardon. Je ferai tout mon possible pour rentrer dorénavant chaque soir pour dîner.

Je les laisse entre famille et monte dans ma chambre. Je savais que si Alain se comportait ainsi avec moi c'est par haine d'avoir volé ses parents. C'est pourquoi je le laissait dire et faire toute ses conneries. Malgré le faites que je le savais, je travaillais jour et nuit pour avoir l'amour de ses parents. Je sais que c'est hypocrite.

Maintenant tout ça c'est bien fini, je deviendrai ce que je suis vraiment. Tachant de ne rien faire pour plaire à qui se soit. Je vais enfin être moi même.

Et pour une fois, même si j'avais perdu mes parents je dormais le coeur léger.

Je suis si heureux.