Chapitre 24
La chambre 222
Ben est aux anges après cette fameuse journée passée avec Maya. Il s'apprête à prendre son dîner quand le fixe se mit à sonner. Au début, il hésite à répondre puisque ses parents étaient absents. Mais la sonnerie persistant, il courts donc décrocher.
- Bonjour, j'appelle du centre médical Californien. Suis-je bien chez Monsieur et Madame Smitt ?
- Je dirais que oui, mais il y a beaucoup de Smitt en Californie comment savoir si vous êtes bien chez le bon? Ironise t-il à l'encontre de la voix du téléphone.
- En effet, suis-je bien chez Monsieur Pierre et Madame Claire Smitt? Demanda-t-elle une seconde fois.
- C'est cela même madame, que puis-je faire pour vous dit-il en prenant la voix de son père.
Pour Ben, tout cela n'est qu'un jeu.
- La patiente de la chambre 222 vient de parler affirme t-elle formellement.
- Et? Questionne t-il curieux.
- N'avez-vous pas émis le souhait de vous tenir informer si elle montrait un comportement positif?
Ben réfléchit un moment puis il reprend d'une voix professionnelle.
- Oui, Nous l'avons bien réclamé ! Le centre médical Californien ?
- En effet monsieur, nous sommes la clinique des patients en phase terminale essentiellement.
- Oh, d'accord. J'arrive donc bientôt. Vous appelez comment ?
- Pristy! Dit-elle simplement.
Il raccroche, porte un pull et prends la voiture de son père. Petite précision, il a 17 ans et oui en Amérique, il a le droit de conduire.
Il reste prudent malgré la curiosité qui le dévorer au fur et à mesure du trajet. Qui est la patient de la chambre 222? Quand bien même se dit-il :
" Pourquoi mes parents auraient-ils demander une telle requête ? " Et " c'est quoi une clinique des patients en phase terminale ? " Il ne trouve aucun sens à tout ceci.
Il se gare sur le parking de la clinique et se dirige vers l'accueil.
- Bonsoir, je viens d'avoir au téléphone une dame qui dit se prénommer Pristy.
Dès qu'il prononce son nom, une femme dans une blouse blanche se place devant lui.
- It's about the patient in Room 222 ?
- Yes, affirme t-il d'un aplomb presque inattendu.
- It was with you that I spoke?
- Yes, se contente t-il de répondre encore une fois.
- Où sont vos parents ? Demande t-elle réticente.
Il sait que le mensonge n'est pas très noble mais il estime que les cachotteries ne valent pas mieux.
- Mes parents ? Prononce-t-il d'un anglais impeccable. Ils ne vont pas tarder à arriver. Ils voulent que je les retrouve à la chambre 222. Ajoute t-il avec malice.
- Vous en êtes sûr ?
- Oui parfaitement !
- Si nous sommes d'accord alors suivez moi.
Ils traversent les couloirs jusqu'à atterrir devant une chambre. Elle est d'une couleur différente comme si par avance ils veulent signifier qu'elle a quelque chose de particulier. Elle est en rouge alors que les autres ne dispose que de la couloir bleuâtre.
Ben s'arrête brusquement. À cet instant, il a l'impression qu'une force invisible l'empêche de s'introduire.
- Are you OK? demande Pristy après un moment.
Il semble revenir à lui et réponds promptement.
- Yes I am OK!
Elle ouvre la porte et lui demande par la suite de la précéder. Il le fait presque à reculons.
Quand il entre, il aperçoit d'abord une chevelure étincelante. Waouh ! Jamais il n'a vu une si belle couleur.
- Je vous laisse donc. Le temps des visites est relativement courts. Profitez-en, lance l'infirmière avant de sortir.
Elle referme la porte derrière elle laissant Ben face à une inconnue.
- Tu es Ben ? murmure la dame aux cheveux blonds. Il hésite puis répond :
- Oui, je m'appelle Ben Smith et vous, qui êtes-vous ? Et comment me Connaissez-vous ?
Pour toute réponse elle dit :
" Une photo "
- Vous avez vu une photo de moi ? Mes parents, se sont eux qui vous l'ont montré ?
Elle acquiesce d'un mouvement de la tête.
- Et pourquoi ? Il demande en la sondant du regard.
Il a l'impression de la connaître mais d'où ? Une amie de ses parents ? Non, il s'en serait rappelé.
- Qui êtes-vous madame ? Interroge t-il toujours dans l'incapacité de décèler ce qui fait ce malaise en lui.
Comme son visage semblait lui rappeler quelque chose, il pensa que c'était t-elle, mais c'est une chose tellement peu probable qu'il ne préférerais pas y songer . Après plusieurs instants de silence, elle ne répond encore pas. Il répéte sa question un grand nombre de fois, pourtant elle ne semble pas daigner lui répondre. Elle ne donne que pour seule réponse sa première phrase "une photo". Et Cela inlassablement, comme si, cette phrase répondait à toutes les interrogations.
Il aurait pu lui sauter dessus pour obtenir d'elle autre chose que ces deux mots qu'elle répéte en boucle. Cependant, il en vient à douter de sa compréhension de la question !
Hélas, ce n'est qu'une simple impression , elle comprend parfaitement mais elle ne sait vraiment qui elle est réellement, juste un vague souvenir d'une vie qui n'est qu'onirique.
Parfois il lui paraît qu'elle parvient à intercepter des éléments de sa vie réelle et non comateux. Il y a des moments où un prénom révient fréquemment. Peut-être qu'elle se nomme ainsi !
Elle a également quelques flashback mais rien de probant. Elle hésite un moment avant de décider de se jeter à l'eau.
La dame s'apprête à lui fournir une réponse à peu près convaincante quand l'infirmière du centre s'introduit dans la pièce l'air mal à l'aise.
- Je suis navrée monsieur, le temps des visites s'est écoulé. Veillez je vous prie laissez la patiente se reposer. Vous pouvez revenir demain ! Achève t-elle sans plus de détails.
À contre cœur et un peu en colère, il quitte la pièce d'un pas lourd.
Ce soir là, il se couche torturé par de nombreuses questions : " Qui est cette femme ? " Celle là semble le tarauder plus que les autres. Il se tourne vers la fenêtre l'air pensif. Sa réflexion est si intense qu'il aurait pu se perdre dans le labyrinthe de ses neurones.
Le silence se fait dans sa tête l'espace d'une seconde et puis toutes ses interrogations revenaient le hanter.
"Quel lien avait-elle avec ses tuteurs?"
Et puis, peu à peu, toutes ces questions sans réponse l'emplissait de colère. Il aurait bien aimé hurlé au monde entier son désarroi mais il reste là, silencieux et cloîtré sous ses draps tel un enfant peureux devant l'orage.
Il en a plus qu'assez de toutes ses cachotteries. Il s'endort inquiet et torturé puis les cauchemars s'en mêlent . C'est avec bonheur qu'il accueille ses parents.
À peine sont-ils entrés que déjà Ben se jete sur eux avec l'intention d'obtenir toutes les réponses qu'il souhaite.
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