Chapitre 22
Un nouveau départ
J'ai ouverts mon journal de bord, je ne sais pas pourquoi, c'est venu comme ça. Une idée stupide sans doute, une mélancolie soudaine d'une époque qui me paraît bien loin.
À l'intérieur du cahier, je remarque une enveloppe. C'est une lettre d'après sa couverture. Je trouve cela étrange mais je l'ouvre. C'est un mot d'Alain, je suis surpris dans un premier temps.
Ce fut un choc quand maman m'a informé que Alain était parti. J'ai trouvé ça étrange de sa part. Pourquoi était-il allé aussi loin de la maison ? Je comprends que c'est le concept de la fugue, pourtant je ne peux m'empêcher de penser qu'il aurait pu attendre que je me réveille. Quoique en même temps, la probabilité que je me réveille était très infime. J'aurais bien aimé rester là-bas à dormir éternellement mais je chasse cette pensée et je lis la lettre.
Je suis cruellement surpris, je tombe des nues. La lettre s'échappe, je m'écroule au sol. Encore? Je n'arrive pas à croire comment il peut y avoir autant de secret dans une famille.
Je viens à regretter d'avoir été adopté et puis pourquoi d'ailleurs ai-je survécu ? Moi qui pensais avoir du repos, je me suis trompé. Je lâche prise, je ne veux pas soulever ou déterrer une quelconque histoire sordide du placard.
Alors les doutes d'Alain je préfère les laisser à l'état de doute. Je range le papier dans mon cahier soigneusement. J'en viens à penser qu'il faudra même que je brûle ce fichu carnet. Cependant peut-être pas aujourd'hui, non ! Une autre fois !
Je sors de ma chambre un moment puis, je vais courir. Il me faut évacuer toute cette souffrance. Je n'ai pas trop l'habitude de la course or, je me laisse aller à ce nouveau plaisir. À l'épuisement, je rebrousse chemin. Je prends une bonne douche, je crois l'avoir bien mérité. Ensuite, je retourne dans ma chambre et je me couche dans mes draps fraîchement lavés. Ils sentent bon la lavande, j'ai appris que c'était le parfum favori de maman. Je voulais avoir une simple petite chose qui me rapporte à elle. Ma tante m'a dit que j'avais dormi environ deux mois et deux semaines pourtant je ressens constamment ce besoin de dormir alors malgré l'heure, il est quinze heures, je décide de fermer l' œil. Avant cela, je rabats les volets puis je tire les rideaux d'une couleur immaculé et je me lance sur le lit.
Je me fais la réflexion que mon dernier souvenir avant de m'évanouir était avec Maya. Elle est la dernière personne que j'ai vu avant le coma. Je suis d'ailleurs quelque peu heureux à cette pensée. Quelques instants après tout me reviens comme un flash-back : toutes les paroles qu'elle m'avait dite. Elle me parlait comme si elle me faisait ses adieux et surtout son baiser au goût mélancolique induit de tristesse. J'aurais dû le comprendre et elle aussi elle aurait dû me dire qu'elle me quittait. En même temps, je pense que je n'étais pas en mesure de l'entendre. Je me sens désolé pour ce qui s'est passé. Je pleure mais cela ne change rien, la fille dont je suis amoureux est bien loin maintenant. Je trouve ça dommage, il aurait fallu que je lui déclare mes sentiments, au moins ça m'aurait fait du bien.
Après ces réflexions, je dors. Je me perds dans mes souvenirs puis je sombre dans un rêve. Je songe à l'enfance que j'aurais dû avoir. Une mère et un père : des vrais cette fois pas des adoptés ou si les gens préfèrent les adoptants. Je revois la photo de ma mère Zita, elle est à la fois belle et noble. Je regrette de ne pas l'avoir connu. Cela aurait été bien aussi de connaître papa Stefan mais bon c'est un rêve.
J'en profite tout de même car dans la vraie vie, j'ai une vie sordide. Je reste plongé dans mon sommeil et je fais des beaux rêves.
Combien de temps d'ailleurs n'ai-je pas passé une si bonne nuit ? Depuis des lustres je crois, ce n'était que cauchemar sur cauchemar. Je n'avais plus aucun répit, c'était affreux.
Je me lève le lendemain, je regarde ma montre. Oh mon dieu il est dix heures ! J'ai beaucoup dormi. Je me sens bien reposé. l'impression qu'une partie de mon chagrin s'est évaporée me traverse l'esprit. Pourtant ce n'est pas vrai, ce n'est que juste un peu plus enfouis dans mon cœur.
Je regarde ma tante claire et mon tonton pierre, je m'étonne qu'ils ne sont pas au travail. Je comprends qu'ils ont dû prendre un congé pour enfant malade. Ils sont super inquiets pour moi. J'ai l'impression qu'ils croient que je vais tomber dans les pommes ou je vais faire un AVC ou encore un truc dans le genre. Mais bon vous savez les parents c'est compliqué et puis c'est un autre monde leur vie.
Ce que je remarque surtout, c'est que Alain leur manque. Il n'ose pas l'avouer devant moi. Je ne vais pas en faire en mélodrame, je n'ai ni l'envie, ni la force. Il me semble d'ailleurs qu'ils ont réellement pris conscience de la place qu'il occupait dans leur vie. C'est bête, il n'est plus là. Ce n'est pas une critique! Je ne peux jamais me le permettre. Moi aussi, je n'ai pas été un frère ou peut-être même un cousin exemplaire. J'ai toujours créé beaucoup d'ennuis aux personnes qui m'entourent.
Il se trouve même que j'ai de la peine pour Alain. Et puis, j'ai lu la lettre qu'il a laissé à ses parents. C'était très émouvant, il disait : que je m'accaparais du temps de ses parents, qu'il avait besoin par ses blagues et son mauvais comportement d'exister à leurs yeux. C'est pour cela que j'ai dû supporter toutes ces méchancetés ?
La réalité est assez brutale. Je lui en ai toujours voulu de me taquiner sans jamais réalisé l'espace d'un instant que c'était sa manière à lui d'exister. J'avoue que c'est un peu ironique la vie. J'espère seulement qu'il reviendra, ses parents en seront très heureux.
Il entretient là, un très beau rêve. Le tennis est un bon sport, il est l'un des plus physique d'ailleurs. Je classe également cette pensée dans une petite partie de ma mémoire. Il me faut penser à moi. C'est égoïste j'en ai bien conscience mais à force de penser à des choses inutiles, je préfère me recentrer sur moi-même. Pourtant, je n'ai rien à penser dans ma vie. À chaque fois que je le fais je me retrouve à déprimer. C'est bête mais j'ai bien trop de mauvais souvenirs ces derniers temps.
Alors je pense à Maya, malgré les souffrances de sa vie, elle au moins, elle semble vivre heureuse. Je me remémore nos bons moments ensemble. Je souris bêtement puis je regarde mes parents. Je leur dis que je sors, ils semblent horrifié : ils ont peur que je ne revienne pas comme Alain! Après qu'ils m'aient regardé bizarrement et ce pendant longtemps, ils m'autorisent. Mon oncle et ma tante se regardent et semblent se rendre compte que je ne suis plus à l'article de la mort. Ma tante s'active pour une raison inconnue et mon oncle décide qu'il fallait se prendre une soirée en couple. En voilà une idée excellente! Cela fait un moment maintenant qu'ils n'avaiebt pas pris de congés, ça va leur faire un peu de vacances. Je suggère l'idée de partir en weekend en amoureux à mes parents. Ils acceptent et s'activent.
J'espère que ce soir en rentrant je ne trouverai personne. Ce n'est pas par méchanceté, je pense que ce serait bien de me retrouver un peu seul dans le silence pour me ressourcer. Et puis, n'est-ce pas dans le silence que se passe les plus grandes choses ? Parfois, je suis philosophe ou peut-être un peu poète. Mais moi, je me trouve ridicule.
Je suis désolée pour le retard. J'avais prévu de le publier beaucoup plus tôt mais les circonstances ne l'ont pas permis.
Voilà merci à ceux qui par leur lecture et leur vote me soutiennent. Sans cela, j'avoue c'est un peu décourageant.
Voilà. J'espère que vous allez bien et que vous passez d'excellentes vacances !
À bientôt pour le chapitre 23.
Bisous. 😍😍
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