Chapitre 17
Maya lui avait pourtant proposé son aide mais elle n'avait toujours aucune nouvelle de lui. Voilà deux semaines et Ben ne lui avait encore rien demandé, de plus il ne vient plus au lycée. Elle se sens seule sur son siège. Il n'est plus là.
Aujourd'hui c'est samedi, demain dimanche, elle rentre en France. Maya prend une décision cruciale, aujourd'hui sans faute elle ira le voir chez lui. Elle avait peur de sa décision.
Quand elle fut arrivée devant sa maison, elle blêmit, tout d'un coup, elle trouvait son idée idiote, stupide et encensée. Mais malgré tout, la peur, prenant ce risque, elle sonna.
Alain se leva avant d'ouvrir la porte. Son caractère s'était adoucis. Lui aussi était bouleversé par cette histoire et pour la première fois depuis longtemps, il se sentait désolé pour Ben et pour lui même. Jusque là, ce couple n'était que des inconnus pour lui mais maintenant des visages, des noms et l'impensable vérité, le père et la mère de Ben ne sont rien d'autres que son oncle et sa tante.
La porte s'ouvrit sur une fille en proie à sa bêtise.
- Bonjour Alain, puis-je entrer ?
- Bonjour ! Oui bien-sûr.
Il cherchait son prénom désespérément avant de faire le lien avec l'abeille. Toujours cette maudite comparaison.
- Maya ! Voilà c'est ainsi que tu t'appelles. Je pense que...l'idéal serait que tu ailles toi même dans sa chambre. Il fit une petite pause. ... Ben... ne voudra pas... dit-il en l'accompagnant.
- Toque puis entre, il doit être là. Voilà deux semaines et il ne sort que pour des besoins sommaires comme les toilettes. Ajoute t-il désespéré.
- D'accord ! Répond t-elle ne sachant pas quoi dire d'autres à cela.
Maya fit comme les conseils et s'introduit dans la pièce. Elle fit prit de cour par l'obscurité. Quand elle alluma la lumière, Ben sortit de sa couverture en colère et dévasté.
- Faudra essayer de me foutre la paix dans cette mai...
Il s'interrompit, elle ici ? Non, il devait halluciner. Elle était la dernière personne qu'il voulait voir son état.
- Par...don bégaya Maya surprise de son ton.
Il souffla en essayant d'adopter une attitude plus noble et surtout plus présentable.
Maya s'accroupit pour ramasser les vêtements au sol, ce fut le geste de trop.
- N'en fais rien ! Je ne veux pas que tu touches à mes affaires, le comprends tu ?
Elle eut un mouvement de recule et lança néanmoins :
- Je t'aime Ben, tu es mon âme-soeur. Je tenais à te le faire savoir. Sache que tu le seras pour toujours.
- Moi aussi, je t'aime annonce t-il du profond de son coeur.
Il se leva pour s'approcher d'elle d'un pas hésitant voire nonchalant.
- Je suis désolé pour tous, j'ai été un imbécile mais ces derniers jours ont étés harassantes pour moi. Il l'aida à se diriger dans le capharnaüm qu'il avait créé à chaque crise de nerf.
Elle s'assit nerveuse, sur le point de fondre en larmes, il lui avait si manqué qu'elle sentait ses yeux piquer.
- J'ai appris que mon père s'appelait Stefan, il était très intelligent, je les hérités de lui, il doit être fière de moi la haut. Quant à ma mère, elle était tout simplement magnifique. J'aurai eu la meilleur mère du monde si elle ne m'avait pas sauvé. J'avais aussi une grande soeur Jade, elle est aussi morte. Tu sais pourquoi ils sont tous morts toi ? Sanglote t-il; moi non ! J'ai ôté la vie à ma mère, à la belle Zita.
Il se laissa aller cette fois dans une folie sans nom. Il pleura comme jamais avant. Il hurla jusqu'à perdre son souffle. Pendant tout le temps où il se lamentait, il était installé sur les jambes de Maya qui lui caressait les cheveux avec beaucoup de douceur. Elle ne savait pas quoi dire.
Quelques temps après, Ben s'était calmé, ses douleurs semblaient moins grande, moins ouverte. Il se leva pour observer sa réaction, ce qu'il y vit le réconforta : ce n'était pas de la pitié. Elle était belle, voilà ce à quoi il pensait dans un moment pareil.
Il lui sourit, ses lèvres étaient à deux doigts de rencontrer les siennes. Cela le fit sourire d'avantage.
- Là maintenant, je pense faire une bêtise, la meilleure de toute celle que j'ai déjà faite dans cette chambre dit-il en faisant allusion au bazar de la pièce.
Elle sourit à son tour puis voilà, ce qui devait arriver, arriva, Ben prit les lèvres de Maya en douceur de peur de la brusquer. Ce fut très brève mais la sensation était profonde, exquise, un véritable délice. Le goût de leurs lèvres étaient imprégnés en eux comme des stigmate qui symbolisait leur amour pur et innocent.
Quand elle ouvrit les yeux, ils pétillaient, en ce moment précis elle se considérait comme la fille la plus heureuse au monde. Le mot âme-soeur prenait tout son sens. Elle se sentait capable de tous même d'arracher le ciel mais pourtant elle n'était pas pleinement heureuse. Dans un coin de sa tête, elle savait pertinemment que tout bonheur avait une fin, ainsi le sien se terminait la maintenant. Dès qu'elle mettra un pied en dehors de cette maison jamais plus elle ne verra Ben. " Demain, a cette heure, je serai en France, dans l'environnement que je ne voulais quitter en aucun prétexte des mois auparavant. Maintenant mon coeur se déchire." Voilà ce à quoi Maya pensait depuis un moment.
Après quelques temps à parler de tout et de rien, il était plus que temps pour elle de le quitter. L'heure de la séparation avait sonné comme la cloche d'une Église rappelant aux fidèles chrétiens de se préparer à la messe.
Pour la première fois depuis qu'il avait appris cette atroce histoire qui était maintenant la sienne, Ben sortit de sa chambre pour autre chose que pour faire ses besoins. Il accompagna son amoureuse devant le portail de sa maison, il ne voulait pas du tout la quitter ce jour là. Si seulement il se rendait compte que c'était la dernière fois qu'il la voyait. Je pense qu'il en avait eu au moins le pressentiment, quand elle lui avait embrassé. Contrairement au premier, celui ci avait le goût le la tristesse et de la mélancolie. Ben ne savait cependant pas comment mettre les mots sur ce sentiments de malaise qu'il l'avait traversé. Il ressentait une certaine solitude l'envahir. Il la regardait disparaître de son champs de vision, puis ce fut le vide.
Alain regardait son frère, il était heureux qu'elle ait réussi à le faire sortir un peu de sa chambre lugubre et sombre où il ruminait. Voilà des semaines qu'il ne prenait plus soin de son corps, il se laissait mourir peu à peu, c'était le constat d'Alain. Son cousin s'inquiétait réellement, il se sentait coupable de lui avoir infligé plus de douleur qu'il n'en méritait.
Ben avait mit fin au récit avant que ce ne soit la fin du récit, Alain savait que ses parents cachaient encore des choses. Il voulait savoir mais il redoutait la vérité, son intuition lui disant qu'elle sera terrible.
Alain n'eut pas le temps de réfléchir à une éventuelle stratégie que déjà il voyait son cousin s'écrouler sur le sol remplit de gravier. Son sang ne fit qu'un tour avant de se glacer dans ses veines.
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