- Dit moi comment vous vous êtes rencontrés. Lui demandais-je avec quelques larmes.

Il s'assit près de moi et me raconta leur histoire.

- C'était il y a 18 ans, j'étais à New York avec Niklaus et un soir, nous avons décidé d'aller dans le petit bar du coin. J'avais vu cette jeune femme qui s'amusait à jouer au billard avec d'autres hommes. Puis, elle est venu au bar et nous avons commencé à discuter de tout et n'importe quoi. Nous sommes tombé amoureux... Quelques mois plus tard, Klaus l'a découvert et il l'obligea à partir loin d'ici et ne jamais revenir. Il m'avait menti en disant qu'il l'avait tuée. Dit-il, triste.

- Et tu lui as pardonné? Dis-je.

- Non, jamais je ne lui pardonnerais cela. Mais, c'est mon frère et j'ai promis d'être toujours là pour ma famille. J'aimais ta mère et j'aurais aimé resté avec elle et te voir grandir...

*

Nous descendîmes et nous retrouvames Rebekah en train de lire l'un de ses magazines de mode et Klaus lui, il faisait les cent pas.

- Pourquoi tant d'anxiété? Demanda Elijah.

- Nous devons trouver une explication pour la mort de cette femme. Répondit Klaus.

- Pourquoi est-ce que nous ne disons pas la vérité, un meurtre. Ajouta Rebekah sans lever les yeux de son magazine.

- Non, ils vont rechercher le meurtrier et nous allons devenir des suspects quand nous quitterons cette satané ville! Répondit Klaus.

- Moi je sais! J'ai retrouvé mon père et j'ai passé quelque temps avec lui. Puis, il a eu un incendie qui emporta ma mère. Dis-je, les bras croisés.

- Attends, ton père? Je croyais que tu vivais seulement avec ta mère. Demanda Rebekah en déposant son magazine tout en me regardant étrangement.

- Elijah est mon père. Déclarais-je en le regardant.

- Comment est-ce possible? Les vampires ne peuvent pas avoir d'enfant! S'exclama Rebekah.

*

Elijah raconta tout aux deux autres. À la fin de cette conversation, je demandai à Klaus de m'emmener quelque part. Je dus convaincre Elijah de me laisser y aller même si il est tard et même si je suis avec Klaus. Têtue comme je suis, je réussis et Klaus m'emmena.

- Où veux-tu que je t'emmène? Me demanda-t-il.

- Chez moi.

- Chez toi? Pourquoi faire?

- Nous devons brûler cette maison avec le corps de ma mère à l'intérieur. Répondis-je, en tentant de garder une expression neutre.

- Tu es vraiment sûr de vouloir faire cela?

- Oui. Mentis-je.

*

J'entrai dans la maison suivie de Klaus. Rien n'avait bougé depuis la dernière fois et le corps de ma mère était toujours là.

Je trouvai quelque bouteille d'alcool et l'étalai un peu partout. Puis, je pris une allumette et la laissai tomber au sol. Le feu se déclencha immédiatement et nous sortions comme si rien n'était.

*
Nous retournons dans la voiture et tout juste avant de démarrer, Klaus soupira et prit la parole.

- Je suis... Désolé. Dit-il sans me regarder.

- Moi aussi. Dis-je en regardant par la fenêtre.

*

Nous arrivames devant la maison des Mikaelson. Je restai sur le paillasson et regardais les arbres, perdu dans mes pensées.

- Tu n'entres pas? Me demanda Klaus.

- Pas tout de suite. Répondis-je en le voyant entrer.

Il y a à peine 2 jours je n'étais qu'une simple adolescente de 17 ans et tout ce qui comptait pour moi était d'avoir de bonne notes et de faire des études pour devenir médecin. Maintenant, tout cela avait disparu. Je ne sais plus où j'en suis, ni qui je suis...

À cet instant, Rebekah arriva, me tirant de mes pensées.

- Tu va bien? Klaus m'a dit se que vous avez fait...

- C'était la meilleure solution. Dis-je en m'assoyant.

- Tu as perdu beaucoup mais tu as gagné une famille. Tu as trouvé ton père et jamais je n'aurais cru que je deviendrais tante Rebekah. Enfin, Hayley est enceinte. Dit-elle en souriant.

- Hayley?

- Oui, c'est une louve et il se trouve qu'elle est enceinte de Klaus. C'est une longue histoire.

- Où est-elle?

- À la Nouvelle-Orléans. Nous y retournons dans une semaine. Tu viendras? Demanda-t-elle.

- Je suppose que je n'ai pas vraiment le choix. Vous devez assurer ma protection et j'ai toujours rêvé d'y habitez. Répondis-je.

- Ta mère devait être quelqu'un de bien. Ajouta-t-elle.

- Elle l'était...

À ce moment, des larmes s'échappaient sans que je puisse les arrêter. Je repensais à tout cela, j'avais mal. Rebekah me prit dans ses bras et tentait de me consoler.

*

Il y a une tempête dans ma tête, une tempête dans mon coeur, une tempête dans ma vie. Mes pensées dégringolent tellement vite. Des questions dans tous les sens, l'envie de pleurer, l'envie de vomir, une boule dans l'estomac et un sentiment de solitude.

Je n'ai jamais aimé prendre des décisions, j'ai toujours pris du recul et laissé agir le temps. Pour la première fois, j'ai besoin d'agir. Ça m'angoisse. Ça m'angoisse de devoir faire des choix, d'avoir à déterminer le chemin de ma vie. Ça m'angoisse de réfléchir autant, ça m'angoisse d'angoisser aussi fort.

C'est plus qu'une tempête selon moi.