Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

✾ Chapitre 7 ✾

— T’es vraiment certaine que c’est la bonne direction Princesse ? demanda Changbin pour la dixième fois en quelques kilomètres.

Félix fronça les sourcils en levant les yeux au ciel, bien que le mercenaire ne pouvait la voir puisqu’elle était dans son dos.

— On a suivi la rivière qui est présente sur la carte, il n’y a pas de raison pour qu’on se soit trompés, souffla-t-elle. Normalement on est arrivé dans le royaume des Kim et d’ici plusieurs jours on arrivera au royaume des Lee.

— Si tu en es sûre…

La princesse déposa son front contre le dos musclé du noiraud, fatiguée de devoir répéter les mêmes choses sans arrêt. Elle n’en savait pas plus que lui, elle ne faisait qu’interpréter ce qui était indiqué sur la carte, elle n’était pas devin.

— On devrait atteindre la capitale dans quelques jours, finit-elle par ajouter en resserrant son étreinte sur le buste de Changbin, alors qu’il engageait son gros cheval dans une descente un peu pentue. 

— Il y a des villages avant ça ?

— Pas sur la carte, mais elle n’indique pas tout alors…

— J’ai tellement envie de dormir dans une auberge… grommela le noiraud en déposant l’arrière de son crâne contre l’épaule de la jeune femme.

Elle laissa échapper un petit rire, mais devait bien avouer qu’elle aussi se languissait d’un lit confortable et d’un repas complet. Changbin avait beau être un bon chasseur, la viande grillée et les fruits des bois commençaient à la lasser et, bien que les nuits dans les bras du noiraud lui paraissaient plus confortables, rien ne valait un bon lit douillet. 

Pas une seule fois Changbin n’avait tenté quoi que ce soit pendant que sa protégée dormait, ça n’était pas l’envie qui lui manquait, mais quelque chose le retenait d’agir. Félix n’était pas une fille de joie, c’était une princesse, elle était douce, délicate et innocente, voire naïve, et le mercenaire ne voulait pas profiter de sa gentillesse. Étrangement, il avait envie de prendre soin d’elle même s’il n’aurait absolument pas refusé de passer une nuit torride avec elle, bien au contraire. 

Depuis leur nuit près de la cascade, la blonde s’était régulièrement plainte d’avoir froid le soir. Elle avait fini à chaque fois dans les bras musclés de Changbin, sur sa peau de bête à profiter d’un côté de la chaleur du feu et de l’autre de la chaleur corporelle qui émanait du jeune homme. Ce dernier n’avait pas reparlé du chaste baiser que Félix lui avait offert cette fois-là, et la princesse n’avait pas renouvelé cette action alors il avait fini par croire qu’il l’avait peut-être rêvé. 

Les montagnes boisées continuaient à s’étendre à perte de vue, les sentiers se faisaient de plus en plus escarpés par endroit ce qui ralentissait parfois leur progression.

— Changbin… appela timidement Félix alors qu’ils arrivaient dans une clairière.

— Hum ?

— Je ne me rappelle pas être passée par des montagnes quand j’ai été enlevée…

Le noiraud stoppa net Kobalt.

— Quoi ? Et c’est maintenant que tu me dis ça ? s’indigna-t-il presque en dégageant les cheveux qui lui tombaient devant les yeux.

— C’était vallonné, se rappela la princesse, mais je ne me rappelle pas qu’il y avait des montagnes…

— Peut-être que ça n’était pas la même route que quand tu as été enlevée ? 

— Oui peut-être…

Ils furent interrompus par Kobalt qui lâcha un puissant hennissement qui raisonna dans la clairière. Changbin se redressa lorsque le cri d’un autre cheval lui répondit juste après. Une grosse jument à la robe crème s’approcha au trot, elle avait une selle sur le dos et une bride, mais aucune trace d’un potentiel cavalier. Le mercenaire haussa un sourcil et plaça ses mains sur celles de Félix afin que la jeune femme ne le lâche. Il mit pied à terre et lui confia les rênes avant de tendre une main vers la jument inconnue. L’animal avait l’air ravi de croiser un congénère et semblait en grande analyse olfactive de Kobalt.

Le mercenaire réussit sans trop de mal à attraper la jument, elle n’avait pas l’air d’être seule depuis trop longtemps à en juger par son état général. Changbin la caressait en faisant le tour à la recherche de potentielles blessures, mais rien.

— Qu’est-ce qu’elle fait toute seule ici ? demanda Félix après s’être correctement installée sur Kobalt.

— J’en sais rien, on dirait qu’elle a perdu son cavalier en route. 

La selle de la jument était équipée de quelques sacoches, ainsi que d’une cape roulée, d’une épée et d’une fourrure qui menaçait de tomber. Changbin sortit la lame de son fourreau afin d'en vérifier l'état, elle semblait de bonne facture et de ne pas avoir beaucoup servi. Il la remit à sa place et ouvrit les sacoches de cuir. Il y trouva un peu de nourriture encore comestible, signe que l’animal n’était pas livré à lui-même depuis longtemps. 

— Une attaque ? s’inquiéta la princesse en serrant ses doigts sur les rênes.

— Hum… Des hommes auraient récupéré la jument et les affaires qu’elle transporte surtout, peut-être des animaux sauvages, réfléchit le noiraud à haute voix. On devrait faire un tour aux alentours au cas où son propriétaire serait encore dans le coin.

Il replaça correctement le paquetage et se hissa en selle. La jument était un peu plus petite que Kobalt mais tout aussi imposante et elle avait l’air tout à fait docile. Il la fit se diriger vers l’autre côté de la clairière et s’assura que Félix suivait, en sachant parfaitement que son cheval savait quoi faire. Une fois de nouveau dans la forêt, Changbin se mit à observer les alentours avec attention à la recherche d’un cavalier blessé ou, avec moins de chance pour lui, mort. 

Après plusieurs minutes de progression, la jument de Changbin se mit à renacler et elle refusa d’avancer plus loin malgré tous les coups de talons que le jeune homme pouvait lui donner. 

— Qu’est-ce qu’il y a ? demanda Félix alors que Kobalt s’arrêtait à côté de son propriétaire, les oreilles dressées.

— Ça sent la mort… souffla le noiraud en descendant de cheval.

— Comment ça ?

Il ignora sa question et tendit ses rênes à la jeune femme qui se retrouva à s’occuper des deux équidés tandis que Changbin fouillait les buissons.

— Changbin ? appela la princesse alors qu’il s’éloignait un peu plus d’elle. 

— Il doit être dans le coin… fit-il simplement en continuant ses recherches.

Le fait que la jument ne voulait pas avancer plus loin lui faisait penser qu’un incident s’était produit dans les environs et il en eut rapidement la confirmation. Le corps d’un homme gisait sur le sol, entre des branchages, il semblait avoir été traîné jusque là par un animal. Sa tunique avait été déchiquetée et son couteau ne semblait pas lui avoir été d’une grande aide vu les morsures présentes sur une grande partie de son corps. 

— Changbin ? s’inquiéta à nouveau la blonde en voyant que le mercenaire ne bougeait plus. 

— Je crois que j’ai trouvé son cavalier…

Félix n’eut pas à en demander plus, elle se doutait bien qu’au ton employé par le noiraud, les nouvelles n’allaient pas être très bonnes.

— C’est un marchand… enfin… c’était… fit Changbin en fouillant la sacoche en cuir toujours attachée au bras de son propriétaire. Waouh, pas mal !

L’homme semblait avoir été attaqué par des loups, la jument avait du désarçonner son cavalier sous la panique et avait pris la fuite. Le marchand n’avait pas pu se défendre et les animaux sauvages l’avaient visiblement servi au dîner la veille ou l’avant-veille au plus tard vu l’état du cadavre. Changbin allégea le défunt de sa bourse avant de quand même lui couvrir le visage par respect, puis il se reconcentra sur le contenu du paquetage. Félix fronça les sourcils, elle n’appréciait toujours pas certaines des habitudes du mercenaire mais devait bien avouer que le marchand n’allait plus avoir besoin de grand chose désormais.

Le noiraud fixa ses trouvailles à la selle de la jument et se hissa sur son dos.

— On va continuer, s’il y a des loups dans le coin il vaut mieux s’éloigner au maximum, annonça-t-il en mettant la jument au pas.

Félix déglutit et laissa Kobalt se placer à côté de son propriétaire pour traverser le bois. 

— Tu devrais être contente, lui dit Changbin alors que l’inquiétude de sa protégée se lisait sur son visage, t’as gagné une jument, elle a l’air bien en plus.

Le princesse leva les yeux vers lui et haussa un sourcil interrogateur.

— Comment ça ?

— La jument, elle est à toi maintenant. On va pas la laisser seule dans la nature… et puis ça soulagera un peu Kobalt.

Félix semblait hésitante, mais Changbin n’avait pas l’air de vouloir laisser tomber.

— Tu devrais lui choisir un nom puisqu’elle est à toi.

— Je… vais y réfléchir… dit-elle simplement en caressant la crinière du gros cheval noir d’un air absent. 

Elle n'avait pas prévu de récupérer une monture durant son périple et elle devait aussi avouer avoir pris goût à voyager dans le dos du mercenaire.

Quelques heures plus tard, les deux cavaliers atteignirent finalement la lisière de la forêt et furent surpris de découvrir une ferme à flanc de montagne. La princesse ne put retenir un soupir de soulagement, enfin une nuit dans un lit. Changbin espérait que les habitants de la bâtisse se montrent accueillants, mais avec ce qu’il avait trouvé dans les affaires du marchand, il saurait les remercier s’ils leur offraient un lit et le couvert. 

Trois gros chiens vinrent accueillir les voyageurs en aboyant et en secouant la queue. Un couple sortit de la maison tandis qu’un jeune homme releva la tête d’un mouton qu’il était en train de tondre à l'aide d'une paire de gros ciseaux. Il libéra la bête et s’approcha des arrivants. À première vue, il n’avait pas l’air plus vieux que Changbin, ses cheveux bruns lui tombaient dans les yeux et bien qu’il fronçait les sourcils, ses joues rondes lui donnaient un air peu menaçant. 

— Qu’est-ce que vous voulez ? demanda froidement le jeune fermier une fois les deux cavaliers à sa hauteur.

— Nous sommes de simples voyageurs et nous cherchons un abri pour passer la nuit avant de partir pour la capitale, expliqua Changbin en soutenant son regard.

Le brun jeta un œil à Félix qui baissa la tête en attendant sa réponse. 

— Jisung ! appela l’homme qui était sorti de la maison. Qui sont ces gens ?

Le jeune homme répéta simplement ce que Changbin venait de lui dire et le couple sourit en s’approchant.

— Vous êtes les bienvenus chez nous, bien que nous n’ayons que notre grange et un lit de paille à vous offrir… Mais vos chevaux pourront se reposer et vous aurez droit à un repas chaud, fit la femme en allant caresser le chanfrein de Kobalt qui en sembla ravi.

Changbin échangea un regard avec sa protégée et ils acceptèrent l’invitation des fermiers. 

Le couple vivait avec leur fils de dix-huit printemps, ils élevaient des animaux et fournissaient la capitale en lait, en laine, en légumes et autres denrées. Ils n'avaient pas l'habitude de recevoir des visiteurs à la ferme, et surtout pas en provenance des bois, la plupart semblaient subir le même sort funeste que le marchand qu'ils avaient croisé en route. 

Les hôtes préparèrent un épais lit de paille ainsi que des draps afin que leurs invités passent une nuit confortable dans la grange, tandis que Changbin et Félix débarrassaient leur chevaux de leur lourde cargaison. Les fermiers mirent du fourrage et de l’eau à leur disposition et, alors que le soleil commençait à se coucher, Jeongyeon, la femme, les invita à l’intérieur pour leur offrir à dîner. 

— Jisung doit se rendre en ville dans deux jours, indiqua le chef des lieux en allumant sa pipe. Si vous pouvez patienter un peu, il pourra vous y accompagner. 

Bien que le jeune homme n’ait pas l’air très ravi de cette annonce, il hocha la tête en avalant une bouchée de pain. 

— Je vous aiderai à la ferme en attendant pour vous remercier, dit Changbin en s’inclinant légèrement.

La maîtresse de maison avait pris Félix sous son aile, heureuse d’avoir une jeune femme de qui s’occuper. Elle lui avait prêté des vêtements en attendant de laver les siens le lendemain et elle l’avait même laissée prendre un bon bain chaud. Changbin y avait eu droit aussi, et ils étaient ensuite retournés dans la grange pour la nuit. 

Les deux chevaux machonnaient calmement leur foin et Félix alla caresser celle qui était désormais sa jument.

— Je lui ai trouvé un nom… dit doucement la princesse en grattant l’animal sous son toupet.

— Ah oui ? fit Changbin depuis le tas de paille à l’autre bout de la grange. Alors ?

— Velours…

— Velours ? gloussa le noiraud. J’avoue que vu sa carrure je ne m’attendais pas trop à ce genre de nom.

Il se calma lorsqu’il aperçut les joues rouges de Félix quand elle s’approcha. 

— Pardon, je ne voulais pas me moquer, c’est un très joli nom, un nom digne d’un cheval de princesse.

La blonde lui sourit et s’installa à une distance raisonnable du mercenaire. La robe que la maîtresse de maison avait prêté à Félix était un peu large pour elle et surtout beaucoup moins élégante que sa tenue habituelle, mais c’était bien assez pour dormir et passer du temps à la ferme. Ils s’allongèrent face à face et Changbin prit soin de couvrir les épaules de sa protégée à l’aide de la couverture. 

— Pardon de ne pas pouvoir te proposer un vrai lit Princesse… dit-il avec un sourire faussement désolé.

Elle fit non de la tête et sourit.

— Jeongyeon m’a proposé de dormir à l’intérieur en fait… De prendre le lit de Jisung… avoua-t-elle en essayant de cacher au maximum son visage dans son oreiller. 

Changbin écarquilla les yeux.

— Mais... ?

— J’ai refusé… parce que… je préférais dormir avec… toi…

Elle roula sur l’autre côté afin de lui tourner le dos et le noiraud resta quelques instants figé. Félix venait bien de lui dire qu'elle préférait dormir dans la paille avec lui plutôt que dans un lit confortable au chaud, et elle avait également abandonné les formules de politesse. Il en était très heureux en quelque sorte, et presque gêné aussi. Il sentit le rouge lui monter aux joues. Si la princesse continuait à jouer avec lui de cette façon, il n’était pas certain de la ramener aussi pure que lorsqu’il l’avait trouvée. 

Il se redressa et attrapa l’épaule de la blonde afin de la faire s’allonger de nouveau sur le dos. Elle laissa échapper un petit cri aigu de surprise lorsqu’il lui grimpa dessus et par réflexe, elle joignit ses mains devant sa poitrine. Elle ferma les yeux le plus fort possible, trop impressionnée pour oser croiser le regard de Changbin. Ce dernier la dévisagea quelques instants, cherchant à calmer son souffle qui s’était soudainement accéléré. Il se mordit la lèvre en observant celles de la princesse. Il avait envie de lui faire tant de choses et en même temps… Quelque chose l’en empêchait. Quelque chose le retenait. C’était ridicule, Félix était totalement à sa merci et pourtant, elle méritait tellement plus que de se faire sauter dessus telle une proie par un prédateur. 

Elle osa finalement ouvrir les yeux et croisa ceux de Changbin, noirs de désir. Elle déglutit et laissa ses mains retomber de chaque côté de son corps comme prête à accepter les actions du mercenaire. Pourtant, malgré le fait qu’elle avait baissé les armes, le noiraud passa simplement ses doigts dans les mèches blondes qui couvraient son front et se pencha, doucement, jusqu’à ce que ses lèvres ne soient plus qu’à quelques centimètres de celles parfaitement dessinées de la princesse. Et alors que celle-ci ferma de nouveau les yeux, elle sentit Changbin déposer un baiser sur son front. Il soupira puis se laissa retomber dans la paille, tournant le dos à la jeune femme comme pour cacher une certaine gêne. Il grommela un “bonne nuit” à peine audible et remonta la couverture jusqu’à ses oreilles. Félix resta immobile, juste à regarder le dos trapu du noiraud, toujours un peu sous le choc. Puis elle sourit, il avait beau être bourru, pervers et lunatique, il avait quelque chose d'attachant, quelque chose de charmant. Il semblait énormément prendre sur lui lorsqu'il était avec elle, et même faire des efforts pour qu'elle se sente bien. 

Félix se tourna finalement vers lui et se rapprocha. Changbin sentit une agréable source de chaleur contre lui et il expira de bien-être. La petite main de la princesse vint se poser sur son ventre pour le caresser doucement tandis que l’autre jouait avec ses cheveux devenus beaucoup trop longs avec le temps. Le noiraud entrelaça leurs doigts et laissa les douces attentions de sa protégée le détendre jusqu’à le faire glisser dans un profond sommeil.

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro