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✾ Chapitre 4 ✾

Changbin avait voulu creuser au maximum l'écart entre eux et leurs potentiels poursuivants en s'enfonçant dans la forêt. Il finit par arrêter son cheval près de la rivière pour lui permettre de se désaltérer et de se reposer un peu. La princesse, étant assise devant lui sur la selle, dut en descendre la première. Le mercenaire l'y aida du mieux qu'il pût avant de mettre pied-à-terre à son tour. Il s'installa sur la rive et déroula la carte qu'il avait toujours dans sa ceinture. Changbin cligna rapidement des yeux avant de refermer le morceau de parchemin d'un geste précipité.

— Quelque chose ne va pas ? l'interrogea Félix en haussant un sourcil.

— Non c'est bon, marmonna le noiraud.

— Que dit la carte ?

— Rien de très intéressant.

La jeune femme fronça les sourcils et s'approcha de son sauveur jusqu'à venir s'asseoir à côté de lui.

— Ça m'étonnerait qu'on se soit donné autant de mal pour une carte inutile, grommela-t-elle en essayant de lui prendre l'objet des mains, quel est le problème ?

Changbin protesta quelques instants avant de la laisser s'emparer de la carte. Elle la déroula et inclina la tête.

— Je ne vois rien qui cloche, dit-elle surprise, ici c'est le royaume des Bang.

Elle traça les contours du pays du bout des doigts avant d'observer le reste. Les forêts et les rivières étaient grossièrement représentées ainsi que les frontières avec les autres royaumes et leur nom.

— Ton royaume est dessus ? demanda timidement Changbin en regardant la carte.

— Oui il y est, mais on dirait qu'on a encore plusieurs pays à traverser.

— Hum, marmonna simplement le jeune homme en faisant mine de réfléchir.

Félix haussa un sourcil et le dévisagea.

— Est-ce que par hasard... vous ne sauriez pas lire ? devina-t-elle en cherchant à croiser son regard.

Le noiraud se mit à rougir furieusement.

— N'importe quoi ! s'écria-t-il. J'ai appris à lire quand j'étais petit, là c'est le royaume des Bang !

Il pointa fièrement le tracé que la princesse venait d'indiquer, celle-ci éclata de rire.

— Mais je viens de vous le montrer alors c'était facile !

Changbin se renfrogna comme un enfant vexé et la jeune femme posa affectueusement la main sur son épaule.

— Ça n'est rien, c'est pas grave de ne pas savoir lire, il ne faut pas en avoir honte, le rassura-t-elle d'une voix douce.

— J'ai pas besoin d'être consolé ! râla le noiraud en détournant le regard. Je-

Il s'interrompit et dressa l'oreille.

— Qu'est-ce qu'il-

— Chut, l'arrêta Changbin en plaçant la paume de sa main contre sa bouche.

Il se leva d'un bond et fit quelques pas pour se placer devant Félix, la main sur la garde de son épée.

— J'ai entendu quelque chose, chuchota le jeune homme.

Il attrapa la main de la princesse et l'emmena avec lui près du gros cheval noir qui broutait à proximité de l'eau. Il retira son carquois ainsi que son arc de son paquetage et se prépara à faire feu vers les fourrés. Ils devaient définitivement avoir été suivis par des gardes.

— Reste derrière Kobalt, dit Changbin à l'intention de sa protégée, et si ça dégénère, monte et sauve-toi.

Au même moment, un cavalier sortit d'entre les arbres, l'épée à la main.

— Ils sont là ! cria-t-il à ses camarades.

Sans réfléchir plus longtemps, Changbin banda son arc et décocha une flèche qui alla se planter dans la poitrine du soldat traversant aisément son plastron de cuir fin. L'homme lâcha son arme et porta la main vers la blessure, hoquetant plusieurs fois avant de tomber lourdement de son cheval. Félix retint un cri de surprise lorsqu'un deuxième soldat apparut au galop devant eux. Il prononça quelques injures en apercevant le corps de son collègue sur le sol et tenta de se ruer vers Changbin, son épée levée. Le jeune mercenaire décocha une seconde flèche qui désarçonna le cavalier en le touchant à l'épaule. Le noiraud s'approcha de lui, mit son arc de côté et dégaina son épée pour l'achever.

— Si j'étais toi, je ne ferais pas ça, s'éleva une voix derrière lui.

Changbin se retourna d'un bond, un autre garde avait mis la main sur Félix, un bras lui entourait la taille tandis que l'autre tenait un poignard à sa gorge.

— Pose ton arme ou tu peux dire adieu à ton amie, dit-il en pressant un peu plus la lame contre sa peau.

Un filet de sang s'écoula des cicatrices encore fraîches de la jeune femme et elle ferma les yeux sous la douleur aiguë.

— Lâche-la, elle n'a rien à voir dans cette histoire, grommela Changbin. C'est moi que vous voulez.

— Changbin... pleurnicha la jeune femme en sentant sa peau céder un peu plus à chaque seconde.

Le noiraud fronça les sourcils, il ne pouvait rien faire. Le temps qu'il lui faudrait pour reprendre son arc suffirait amplement au soldat pour trancher la gorge de sa protégée. De rage, il jeta son épée au sol, dégoûté de sa propre impuissance.

— Eh bien voilà, on va pouvoir discuter maintenant que tu es raisonnable.

— Changbin... je suis désolée... s'excusa Félix alors que des larmes coulaient le long de ses joues.

Elle savait qu'elle était fautive, qu'elle aurait dû faire attention, au lieu de ça, elle s'était encore une fois faite capturer.

— On va te ramener au prince Chan, dit le soldat en s'adressant au jeune homme, il a pas mal de comptes à régler avec toi.

Sans lâcher la princesse, l'homme s'avança vers le mercenaire.

— Jette ton arc aussi, lui ordonna-t-il.

— Qu'est-ce que vous allez faire d'elle ? grogna Changbin en se débarrassant de son arme.

— Rien, le prince a juste parlé de te ramener vivant alors elle peut bien rester seule dans la forêt, je m'en fiche, fit le soldat en haussant les épaules, à moins que je ne la tue pour être sûr qu'elle ne tente rien de stupide...

Il pencha la tête pour aller enfouir son visage dans le cou de la jeune femme, celle-ci tressaillit de dégoût et tenta de se défaire de l'étreinte de son assaillant, mais ce dernier avait toujours son poignard prêt à lui trancher la gorge, ce qui la découragea. Elle croisa le regard désespéré et plein de rage de Changbin, et son cœur se serra. Elle devait faire quelque chose, elle devait agir. Le jeune homme avait beau être un malotrus avare et pervers, elle lui devait la vie, et elle lui devait aussi beaucoup d'autres choses depuis leur rencontre. Une lueur illumina son regard, ses deux mains tenaient fermement le bras du soldat qui menaçait sa gorge, elle en libéra une et la glissa jusqu'à sa ceinture. Il était toujours là, le poignard que Changbin lui avait donné le soir de leur rencontre.

Félix se saisit du fin manche et dégaina rapidement l'arme avant d'aller planter sa lame dans la hanche du garde. Ce dernier hurla de douleur et Changbin profita de cette diversion pour attirer la princesse à lui, la dégageant de l'étreinte du soldat tandis que celui-ci amenait les mains vers sa blessure. Le mercenaire récupéra le poignard de sa protégée et alla le planter dans la gorge du garde qui tomba au sol pour ensuite se vider de son sang. Changbin se tourna alors vers l'autre soldat qu'il avait blessé d'une flèche un peu plus tôt. L'homme gisait désormais dans une mare de liquide vermeille poisseux, sa blessure semblait avoir eu raison de lui.

Un dernier soldat vint à leur rencontre quelques instants plus tard, mais lorsqu'il découvrit les cadavres de ses camarades, il fit faire demi-tour à son cheval et tenta de s'enfuir. Changbin ramassa son arc et décocha une flèche qui alla s'enfoncer dans l'épaule du fuyard. Ce fut assez pour le blesser, mais pas pour le tuer, et il réussit à s'enfuir au galop.

Le mercenaire prit enfin une profonde inspiration, comme s'il avait retenu son souffle beaucoup trop longtemps. Il se tourna vers la princesse, cette dernière se laissa tomber à genoux.

— Félix ! s'exclama Changbin en allant s'assurer de son état. Hé Princesse, ça va ?

La jeune femme secoua la tête, de gros sanglots faisaient trembler son corps. Le noiraud la serra dans ses bras pour tenter de la calmer et de la rassurer.

— Je suis désolée... c'est ma faute… pleura-t-elle contre son torse.

Le jeune homme lui caressa doucement le dos.

— Non, c'est la mienne, c'est ma faute si nous avons été poursuivis...

— Non, j'aurais dû vous écouter quand vous avez dit ne pas vouloir rester dans la capitale...

Ils restèrent quelques instants dans cette position jusqu'à ce que la jeune femme ne se soit un peu calmée.

— Il faut qu'on bouge, lui dit Changbin à l'oreille, ce dernier soldat a dû rentrer prévenir le prince Chan, il faut qu'on conserve notre avance et qu'on en profite pour les semer.

Félix acquiesça tristement et essuya ses larmes d'un revers de manche. Changbin lui fit relever la tête et l'obligea à le regarder.

— Ça va aller ? murmura-t-il en scrutant le visage de sa protégée.

— Hum, fit simplement la princesse en reniflant.

Leurs regards se croisèrent quelques instants et Changbin en fut un peu perturbé. La beauté de la princesse ne manquait jamais de le décevoir, et même si devoir constamment la surveiller et veiller à ce qu'il ne lui arrive rien était pénible, il ne pouvait nier qu'elle avait quelque chose d'attachant. Et finalement, peut-être que sa corvée s'avérait de moins en moins en être une.

Il aida la jeune femme à se relever et alla ramasser la carte avant de la lui tendre.

— Regarde et dis-moi dans quelle direction on doit aller, on ne doit pas traîner ici.

Félix acquiesça et consulta le document tandis que Changbin récupérait son cheval et leurs armes. Kobalt ne s'était pas beaucoup éloigné, il avait préféré trouver un coin tranquille pour se nourrir en attendant que son propriétaire n'ait à nouveau besoin de ses services.

— Tu es prête ? demanda-t-il à la princesse une fois leurs affaires rassemblées.

— Oui, dit-elle en lui tendant la carte, il faut aller vers le sud, on est dans la bonne direction.

— Très bien.

Il coinça le morceau de parchemin dans sa ceinture et s'apprêta à se mettre en selle lorsque quelque chose l'interpella. Il laissa Félix en plan quelques instants et se dirigea vers la rivière. Il revint rapidement avec un mouchoir mouillé qu'il noua délicatement autour de la gorge de la jeune femme. Le tissu se teinta presque immédiatement de rouge.

— Les gens ont vraiment un problème avec ton cou… souffla Changbin en caressant la blessure du bout des doigts au travers du mouchoir.

La princesse fut parcouru d'un frisson avant d'afficher un léger sourire.

— Merci… lui répondit-elle simplement avant de détourner le regard.

Le noiraud sembla également prendre conscience de leur proximité.

— Allez, en route, dit-il en se hissant sur sa monture.

Il aida Félix à s'installer derrière lui et ils reprirent la route vers le royaume des Lee, sachant désormais quelle direction ils devaient suivre.

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