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✾ Chapitre 16 ✾

Félix avait du mal à trouver le sommeil. Le flux de ses pensées le ramenait toujours à Changbin ; il regrettait de ne pas avoir été honnête avec lui, même s’il lui en voulait aussi d’avoir réagi comme il l’avait fait et de l’avoir lâchement abandonné en apprenant qu’il était un homme. Lui savait depuis longtemps qu’il aimait les hommes. Il avait toujours redouté le jour où il prendrait place sur le trône et qu’il devrait se trouver une reine avec laquelle il devrait avoir des héritiers pour prendre sa suite et perpétuer le nom des Lee. Il s’en fichait bien de perpétuer la lignée des Lee, mais c’était le rôle qu’on lui avait attribué depuis sa naissance. Sa rencontre avec Changbin suite à son enlèvement lui avait fait réaliser quelque chose : une vie était possible hors des murs du château. Une vie de liberté et d’aventures, mais qui n’avait désormais plus lieu d’être. Seul, il n’avait d’autre choix que de retourner dans son royaume et de reprendre sa place d’héritier.

Félix repoussa les épaisses couvertures et se redressa, il avait besoin de prendre l’air. Peut-être que Changbin était encore en ville. S’il allait à l'écurie, il le croiserait peut-être. Il ressentait encore le besoin de s’expliquer avec lui, de discuter, de le convaincre que les sentiments qu’ils partageaient ne devaient pas s’arrêter au fait qu’ils étaient deux hommes, ça ce n’était qu’un détail. Malgré tout ce que le noiraud avait pu lui dire, Félix restait intimement persuadé que tout pouvait être rattrapé, il n’était pas trop tard.

Le prince s’avança jusqu’à la porte de sa chambre en tenue de nuit. Il avait enfilé un kimono de satin pour se protéger du froid nocturne, mais progressait pieds nus jusqu’à l’extérieur de la pièce. Lorsqu’il ouvrit le grand battant orné de dorures, il fut surpris de découvrir quatre gardes de l’autre côté. Certes, le roi avait dit qu’il allait faire garder sa chambre, mais tout de même, il n’avait rien à craindre. Comment ses ravisseurs pourraient être au courant de sa présence dans ce royaume ? 

— Un problème mon prince ? demanda l’un des soldats en apercevant la frêle silhouette du blond.

— Non, je voulais juste… prendre l’air…

— Au beau milieu de la nuit ? Je ne pense pas que cela soit très judicieux, vous feriez mieux de retourner vous coucher. 

— Je n’arrive pas à dormir, je pense qu’une petite promenade me fera le plus grand bien.

Le garde n’avait pas l’air du même avis. Il se plaça face à Félix, l’empêchant de progresser davantage.

— Pardonnez-moi mais les ordres du roi sont clairs, nous ne devons pas vous laisser sortir sans son autorisation. C’est pour votre sécurité.

— Ma sécurité ? J’ai plutôt la sensation d’être un prisonnier plutôt qu’un invité, grommela le blond.

— Sa majesté s’en voudrait s’il devait vous arriver quelque chose mon prince. Faites moi confiance et retournez dormir. 

À contre-coeur, Félix obtempéra et referma la porte de sa chambre derrière lui. Il soupira longuement tout en se dirigeant vers la grande fenêtre. Il écarta un peu l’épais rideau et jeta un œil à l’extérieur. La lune était pleine et le ciel dégagé, on y voyait très bien dans la nuit. La chambre de Félix se trouvait à l’étage mais en observant bien les alentours, il remarqua qu’il lui aurait été facile de descendre à l’aide des moulures et autres pierres qui ressortaient des murs du bâtiment royal. Il pouvait très bien sortir par là. Pas de gardes en vue. Il pouvait très bien s'éclipser quelques heures et revenir avant le lever du jour sans que personne ne s’en rende compte. 

Il se décida finalement. Il enfila ses bottes, retira son kimono pour passer sa cape sur ses épaules et ouvrit discrètement la fenêtre avant d’en enjamber l’appui. Après quelques tentatives infructueuses, il parvint à trouver des points d'accroche qui lui permirent de descendre en toute sécurité. Une fois en bas, la fenêtre de sa chambre lui parut moins haute que d’en haut.

Le blond jeta un coup d'œil aux alentours. Il était dans les jardins du château, mais difficile de savoir où il devait désormais aller, ça n’était pas comme s’il avait vraiment prêté attention à la disposition des lieux en arrivant. Pourtant, ça ne devait pas être bien compliqué de trouver les écuries. Une fois là-bas, il pourrait directement savoir si Changbin était toujours dans les parages ou s’il était déjà parti comme il l’avait dit.

Il y avait peu de gardes à l’extérieur, comme si le plus important était d’en avoir quatre devant la chambre du prince. Il n’eut donc aucun mal à faire le tour de la bâtisse à la recherche des écuries. Elles n’avaient pas été très difficile à trouver, les bruits et les odeurs l’avaient grandement aidé à s’orienter. Là aussi il n’y avait personne, juste des rangées de chevaux qui machonnaient tranquillement leur fourrage. 

— Kobalt ? appela doucement Félix dans l’espoir de voir apparaitre la tête du gros cheval noir.

Il entendit un petit hennissement provenant du fond du bâtiment et il s’approcha. Il était bien là, et Velours était dans la stalle d’à côté. Le prince sourit à pleines dents et caressa affectueusement leur chanfrein. S’ils étaient encore là, alors ça devait aussi être le cas de Changbin. Le mercenaire ne devait pas être bien loin, il avait dû se trouver une auberge où passer la nuit. Félix pouvait peut-être l’attendre là ? Il reviendrait certainement chercher ses chevaux au petit matin pour reprendre la route, et le prince pourrait toujours rejoindre sa chambre à temps, avant que le roi et les gardes ne se rendent compte de son absence. 

Pour le moment le plus important pour lui était de revoir Changbin et de lui parler. Il s’installa dans la paille du boxe de Velours et attendit, la tête posée sur ses genoux. Tout cela l’avait fatigué, épuisé même, et sa courte nuit n’avait pas suffit à le reposer. Les sons autour commencèrent à se faire de moins en moins présents jusqu’à ce qu’il ne finisse par s’endormir.

Difficile pour Félix de dire combien de temps il avait dormi, mais le réveil fut violent. Une main plaquée sur sa bouche alors qu’on le tirait sur le côté, le blond essaya de se débattre, mais le bras qui enserrait sa taille le fit rapidement s’arrêter.

— Qu’est-ce que tu fiches ici ! murmura une voix familière au creux de son oreille.

Elle tira un frisson au prince qui tenta de tourner la tête afin d’apercevoir le visage de son agresseur.

— Je te lâche mais tu te tais. 

Félix hocha vivement la tête et l’emprise sur son corps se fit moindre. 

— Ch-Changbin ? bégaya-t-il à voix basse en croisant son regard caché derrière ses mèches de cheveux un peu trop longues. Qu’est-ce que tu fais là ?

— Quoi ? La question c’est plutôt de savoir ce que toi tu fais là.

— Je voulais te revoir. Et toi, quelle est ton excuse ? Je croyais que tu devais quitter le royaume une fois ta récompense en poche ?

Le mercenaire le relâcha et expira longuement sans détourner le regard de celui du blond. Ils étaient toujours dans la paille au fond du boxe de Velours, là où personne ne pouvait les voir. 

— Tu n’as rien remarqué d’étrange avec l’attitude du roi ?

— Comment ça ? s’étonna Félix en fronçant les sourcils.

— Hier soir, j’ai surpris une conversation entre deux gardes, l’un d’eux faisait partie de ceux qui t’ont enlevé.

Le prince sentit son estomac se serrer.

— Quoi ? Tu… tu en es sûr ?

— Certain. Et un autre garde m’a fait remarquer qu’une des épées que je possède est la même que celles des soldats d’ici, et devine quoi ? Il s’agit de celle que j’ai récupérée le soir de notre rencontre.

— Mais alors ça veut dire que…

— C’est le roi Minho qui a ordonné ta capture. Et il a l’intention de te faire exécuter.

— Mais pourquoi ? Enfin, c’est mon cousin, nous portons le même nom, pourquoi voudrait-il...

— Pour être le seul Lee restant, soupira Changbin. Ah vraiment ! J’ai toujours su que ces histoires de noms n’apportaient que des problèmes. Si on ne peut même plus avoir confiance en sa famille…

Félix se laissa tomber un peu plus profondément dans la paille ; cette nouvelle lui avait fait un choc et il avait besoin de temps pour que son esprit fasse le tri. Lui qui pensait d’abord avoir retrouvé son royaume s’était en réalité jeté tout droit dans la gueule du loup sans le savoir. Et pourtant, il y avait autre chose qui le perturbait.

Après un long silence, il leva de nouveau les yeux vers le noiraud.

— Pourquoi es-tu encore là ? Tu ne devais pas partir une fois ta récompense obtenue ?

— C’est ce que j’avais l’intention de faire, concéda Changbin. Jusqu’à ce que je surprenne la conversation de ces gardes.

— Je te dégoute mais tu trouves encore l’envie de me sauver la vie ?

Le mercenaire se mordit la lèvre. Oui il était en colère. Oui il était dégoûté d’éprouver des sentiments pour un homme. Malgré cela, il ne pouvait pas faire comme si rien ne s’était jamais produit entre eux. Félix était et restait Félix. Même si Changbin savait que ça lui prendrait du temps pour digérer tout cela, il ne pouvait définitivement pas se résoudre à l’abandonner. 

— Le roi ne t’a rien fait ? demanda-t-il en parcourant rapidement le corps de Felix des yeux.

— Non, mais j’ai trouvé cela étrange qu’il fasse garder ma chambre par quatre soldats et que je ne puisse pas en sortir. 

— Il voulait certainement t’empêcher de fuir ou de parler à quelqu’un qui aurait pu trahir son petit secret.

— Pendant le repas il a dit que j’avais été enlevé pendant une cérémonie. Mais c’était pendant un festival, et je n’ai aucun souvenir de lui en avoir parlé.

— Tu n’avais pas besoin de lui en parler, il le savait déjà, conclut Changbin en se redressant pour observer les alentours. 

Le soleil n’était pas encore levé mais ça n’était qu’une question de temps, Félix observa le noiraud s’affairer dans l’allée.

— Qu’est-ce que tu vas faire maintenant ? finit-il par lui demander.

— Je vais partir, quitter ce royaume, dit-il en vérifiant ses affaires, et tu vas venir avec moi.

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