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✾ Chapitre 15 ✾

Bien que déçu de ne pas être rentré dans son royaume, Félix devait avouer être particulièrement soulagé d’être chez son cousin. Ce dernier l’avait très bien accueilli, il était bienveillant et, aussitôt Changbin parti, il s’était assuré que tout allait bien pour le prince. Il avait consolé Félix lorsqu’il s’était mis à pleurer et à supplier Changbin de ne pas l’abandonner. Minho l’avait rassuré en lui disant qu’il n’avait plus à s’inquiéter pour sa sécurité maintenant qu’il était au château. Le roi lui avait fait préparer une chambre, il lui avait fait couler un bain et il lui avait même fait amener de nouveaux vêtements. “Dignes d’un prince” avait dit Minho à Félix lorsqu’il les lui avait présentés. Pourtant par chez lui, la tenue de Félix était déjà une tenue digne d’un prince, certes elle n’était plus en très bon état après toutes ses péripéties, mais tout de même… 

Un sourire triste s’empara de ses lèvres lorsqu’il pensa à la somme que Changbin avait reçue de la part du roi. Au moins le noiraud n’avait pas tout perdu,  il l’avait eu, sa récompense. 

— Tu n’as pas faim ?

Félix leva les yeux de son assiette richement garnie pour croiser le regard du roi à l’autre bout de la table.

— Pardon, j’avais la tête ailleurs.

Minho lui sourit alors qu’ils se remettaient tous deux à manger. Il avait insisté pour manger avec son cousin, seul à seul.

— Tu as quand même eu de la chance d’avoir été secouru par ce mercenaire, qui sait ce qui serait advenu de toi si tu n’avais pas croisé sa route.

— Oui, j’ai eu de la chance.

— Combien étaient les hommes qui t’ont enlevé ?

— Quatre, Changbin a tué trois d’entre eux lorsqu’ils se sont lancés à ma poursuite, le quatrième a dû réussir à s’enfuir.

Minho joua quelques instants avec sa viande avant de lever une nouvelle fois les yeux vers son cousin. 

— Tu n’as aucune idée de qui aurait pu orchestrer cet enlèvement ?

Le blond secoua la tête en guise de réponse.

— Il va falloir faire attention à ce que ça ne se reproduise pas alors, conclut le brun. Je veillerai à ce que ta chambre soit bien gardée.

— Merci votre majesté…

— Et puis, profiter d’une cérémonie pour faire enlever le prince héritier… Il y a vraiment des gens prêts à tout. 

Félix haussa un sourcil, mais son esprit était trop embrumé pour faire la part des choses, il avait besoin de repos.

Une fois seul dans l’immense chambre qui lui avait été attribuée, Félix s’assit sur le grand lit. Un garde lui avait amené des affaires. Ses affaires. Visiblement, Changbin les avait laissées devant le château en disant que ça ne lui appartenait pas.

Félix hésitait, les yeux rivés sur le sac de fortune formé de sa cape. Il se décida finalement à en déballer le contenu, il y avait les affaires que Changbin lui avait données ou plutôt, qu’il avait volées à d’autres avant de lui donner. Mais quand les doigts du jeune homme effleurèrent le métal froid de son diadème, son coeur se serra dans sa poitrine. 

— Abruti… souffla-t-il alors que les larmes lui montaient aux yeux.

Il en voulait terriblement à Changbin. Tout ce qu’ils avaient partagé, ça ne pouvait pas s’oublier comme ça. Les sentiments qu’ils partageaient ne pouvaient pas se voir balayer d’un revers de manche juste parce que Félix était un garçon, c’était ce que le blond se répétait. Mais il était trop tard, le noiraud était probablement déjà loin à l’heure qu’il était. Son or en poche avait sans doute très rapidement essuyé la déception d’avoir découvert la vérité sur le prince.

***

Changbin avait laissé les affaires de Félix à l’un des gardes du château. Il n’avait pas envie de s’en encombrer et de toute manière, ça appartenait au blond alors il voulait s’en débarrasser au plus vite. Il avait rejoint les écuries pour récupérer ses chevaux, il voulait quitter cette ville au plus vite. Il observa longuement la jument. En avait-il encore vraiment l’utilité ? Après tout, il pouvait toujours la laisser là aussi, elle appartenait à Félix. 

— Putain… jura-t-il en plaquant son front sur l'une de ses sacoches.

Pourquoi avait-il la sensation que c’était terriblement difficile de partir ? Il lui suffisait de prendre ses chevaux et de reprendre la route, rien de plus. Pourtant quelque chose le retenait. Peut-être qu’il pouvait quand même passer la nuit là ? Rien ne pressait maintenant que Félix était au château, il y avait peu de chances pour qu’il cherche à le retrouver dans la ville. 

— Eh toi.

Changbin fut sorti de ses pensées par un des gardes qui se tenait appuyé contre la stalle de Kobalt. 

— Quoi ?

— Tu peux mettre tes affaires là-bas, lui dit-il en indiquant un espace libre de l’autre côté de l’allée des écuries. 

Le noiraud réfléchit quelques instants avant d'acquiescer. Il retira le paquetage du dos de ses chevaux et les plaça là où l’autre lui avait indiqué.

— On t’a offert cette épée ?

Changbin jeta un œil à l’épée que le garde lui indiquait. Il leva un sourcil, il ne se souvenait pas franchement de comment il avait acquis tout ce qu’il possédait.

— Pourquoi ?

— Parce que c’est une épée de la garde.

Cette fois le mercenaire réfléchit sérieusement à la façon dont la lame était arrivée en sa possession. Pour appuyer ses dires, le soldat indiqua l’épée qu’il avait à sa ceinture, la sortant même de son fourreau pour la montrer en détail. Changbin se creusa les méninges. Il fouilla dans ses souvenirs pour essayer de tout remettre en contexte, et il finit par vraiment prêter attention à la tenue du garde. La lumière sembla se faire dans son esprit.

— Je l’ai acheté à un marchand itinérant, mentit-il en regardant autour de lui.

Le garde haussa les épaules disant que ce marchand l’avait probablement racheté à un soldat, puis il échangea quelques banalités avec le mercenaire avant de s’éloigner. Changbin fit claquer sa langue en analysant la lame qu’il avait entre les mains. Il se souvenait désormais parfaitement de la façon dont il l’avait obtenue. Il se souvenait parfaitement de cette nuit, cette nuit durant laquelle il avait fait la rencontre de Félix, poursuivi par trois soldats, trois soldats qu’il avait abattu de sang froid pour sauver “la princesse”. Il fronça les sourcils en passant une main dans ses cheveux. Pourquoi le prince héritier des Lee aurait-il été enlevé par les soldats du roi de l’autre royaume des Lee ? Ça ne faisait pas sens du tout.

Le noiraud donna un coup de pied dans un seau vide qui traînait dans le couloir, le coup dans le métal résonna dans les écuries faisant sursauter quelques chevaux. En quoi était-ce important ? Après tout, il en avait fini avec Félix, il ne voulait plus rien avoir à faire avec lui. Il s’était déjà bien assez moqué de lui.

Il retourna voir Kobalt dans sa stalle et se laissa tomber dans la paille, laissant son corps se détendre à l’entente du bruit que faisait l’équidé en machouillant son foin. En observant le gros cheval noir, il soupira. Il en avait passé du temps sur son dos, avec Félix collé à lui...

— C’est quand même fou.

Changbin releva la tête mais resta dans la paille. Deux gardes venaient d’entrer dans l’écurie, ils n’avaient pas l’air d’avoir remarqué la présence du noiraud.

— Il a tué les trois autres mais toi tu t’en es sorti ?

— Je gardais le campement, les autres étaient partis à la poursuite du prince, il avait réussi à nous échapper.

— Et puis finalement voilà que ce mercenaire sorti de nulle part nous le livre sur un plateau d’argent… On aurait finalement pas dû se donner tant de mal. 

— Tu crois qu’ils se doutent de quelque chose ?

— Le prince ? Non, je pense pas… Il a surtout l’air soulagé d’être arrivé ici. Et l’autre je pense qu’il s’en fout, avec tout l’or que le roi lui a offert en récompense il doit pas s’être posé de questions. Personnellement je ne m’en serais pas posé.

— C’est vrai, moi non plus. 

— Il était même pas au courant que son oncle avait son propre royaume. 

— Il risque d’être encore plus surpris quand il finira pendu… ou décapité.

— Haha ! Ça c’est même sûr ! Le roi n’aura plus qu’à attendre la mort de son oncle et de sa femme, ce qui ne devrait plus tarder selon les dires des espions qui sont là-bas, et leur royaume sera à lui. Il n’y aura plus qu’un seul roi Lee, et ce roi sera Lee Minho.

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