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✾ Chapitre 11 ✾

Comme Jisung l'avait prédit, le petit convoi parvint à atteindre la capitale en deux jours. Ils avaient voyagé le jour et s'étaient reposés la nuit. Changbin avait trouvé la chevauchée plaisante, il n'avait pas eu à s'embêter à chasser ni à faire des feux, le fermier avait des réserves de nourriture dans sa charrette et une partie du véhicule servait de chambre de fortune juste en bougeant quelques affaires. Les trois jeunes adultes avaient dormi à l'abri, sous la toile qui les protégeait du vent et de la pluie éventuelle, et le noiraud se disait que s'il n'avait pas à fuir la plupart du temps, il aurait volontiers investi dans un chariot comme celui-là.

Le paysage ne changeait pas beaucoup au fur et à mesure de leur progression, hormis peut-être les montagnes qui se faisaient de moins en moins imposantes jusqu'à disparaître presque totalement lorsque la ville fut en vue le matin du troisième jour. Ils y arriveraient avant midi. Félix sembla soulagée, elle avait toujours triste mine depuis la veille de leur départ de la ferme et Changbin avait beau s'enquérir régulièrement de son état, la blonde maintenait qu'elle allait bien.

La capitale des Kim ressemblait beaucoup à celle des Bang ; c'était une forteresse au milieu de laquelle trônait fièrement un château de pierres blanches, majestueux, protégé par d'immenses murs de briques grises qui entouraient et protégeaient la ville.

- Le royaume est gouverné par deux frères, le roi Woojin et son petit frère le prince Seungmin, expliqua Jisung alors qu'ils approchaient d'une des entrées principales de la cité.

- Ils gouvernent ensemble ? s'étonna Félix.

- Oui, ils se sont distribués les tâches du royaume. Quand l'ancien roi est mort, le prince Woojin à l'époque a décidé de régner en compagnie de son frère cadet, il ne voulait pas que le prince Seungmin soit juste un roi de remplacement au cas où quelque chose devait lui arriver.

- C'est la première fois que j'entends parler d'une histoire pareille, fit la princesse alors que les explications du fermier attisaient sa curiosité.

- Moi qui pensais que les rois étaient tous égoïstes... commenta Changbin en passant la main dans ses cheveux.

- Tous les nobles ne sont pas des pourris...

Les deux garçons se tournèrent vers Félix, tous deux surpris par sa remarque.

- Hum... Je ne sais pas ce que ça donne dans les autres royaumes, dit Jisung après quelques minutes, mais je peux dire que nous sommes plutôt chanceux de vivre au service des Kim. Depuis aussi loin que l'histoire permet de remonter, les sujets ont toujours parlé en bien de cette famille. Ils n'exigent pas trop de leurs sujets, ils nous laissent beaucoup de liberté, ils nous protègent, les royaumes voisins ne s'en sont jamais pris à nous car les Kim sont respectés et ils ont le soutien de toute leur population. Je ne sais pas comment ça se passe ailleurs, mais nous n'avons pas à nous plaindre.

Félix eut l'air de se plonger dans une intense réflexion suite aux propos du fermier. Changbin le remarqua immédiatement et lui tapota gentiment la cuisse. Ils n'avaient jamais vraiment discuté de la façon dont le royaume de la princesse était géré, elle n'avait pas l'air d'un tyran, mais qu'en était-il de ses parents ? Le mercenaire n'en savait rien.

- Dans le royaume d'où je viens, on travaille comme des esclaves jusqu'à la mort... fit remarquer le noiraud en repensant à ce qu'il avait vécu plus jeune.

- On n'a pas tous les mêmes chances... soupira Jisung en haussant les épaules.

Le fermier était bien connu des gardes de la capitale, il venait régulièrement alors il n'eut aucun mal à faire entrer Changbin et Félix avec lui. Le brun les guida au travers des rues animées ; un dédale de routes pavées les amena jusqu'à une grande auberge en centre-ville. Jisung y avait ses habitudes, et le propriétaire des lieux lui laissait même vendre sa marchandise devant la façade de son établissement. La plupart du temps, son stock de marchandises se vendait en quelques heures seulement.

Les trois voyageurs installèrent leurs chevaux à l'écurie, Jisung s'occupa ensuite de son étal. Il indiqua à Changbin plusieurs boutiques dans lesquelles il pouvait espérer revendre des objets qu'il avait récoltés durant son périple, et le mercenaire s'y rendit en compagnie de Félix.

La ville semblait prospère, il avait l'air d'y faire bon vivre et Changbin se dit qu'il existait finalement encore des souverains qui se souciaient véritablement de leur peuple. Il tira un bon prix des bijoux qu'il avait récupérés sur le corps du marchand, et sa bourse contenait désormais plus de pièces d'or qu'autre chose ce qui le satisfaisait beaucoup.

- Tu as besoin de quelque chose ? demanda-t-il à la princesse alors qu'ils parcouraient les rues commerçantes en essayant de retrouver leur chemin jusqu'à l'auberge.

Félix se contenta de secouer la tête en esquissant un petit sourire.

- Le voyage t'a fatiguée ? s'inquiéta Changbin alors qu'elle n'avait toujours pas prononcé un mot.

- Oui, plutôt...

Un petit groupe de gardes circulait dans la ville afin de faire régner l'ordre et ils manquèrent de bousculer les deux voyageurs en passant près d'eux. Changbin attrapa la main de sa protégée et l'attira contre lui avant qu'elle ne se fasse percuter par ces gros balourds en armure.

- Je ne sais pas qui devrait faire le plus attention, toi ou eux... souffla le noiraud en jetant un oeil à la blonde pour s'assurer qu'elle n'avait rien.

- Je suis désolée, j'ai la tête un peu ailleurs...

Le mercenaire fronça les sourcils avant de la détailler de haut en bas.

- Je pense qu'on va rester quelques jours ici, finit-il par dire, tu as besoin de récupérer comme il faut avant qu'on reparte vers ton royaume...

- Je suis désolée de te causer du souci...

- Mais non... Allez viens, on retourne à l'auberge.

Il lui prit la main afin qu'elle n'ait pas l'idée de se perdre et ils firent le chemin en sens inverse.

L'étal de Jisung était presque totalement vide lorsqu'ils furent de retour à l'auberge, et les yeux du jeune fermier pétillaient déjà en pensant au bon temps qu'il allait pouvoir se payer avec tout l'or qu'il avait amassé.

Au coucher du soleil, toute sa marchandise avait finalement été vendue et le brun s'en frottait les mains de satisfaction. Les trois voyageurs s'offrirent un bon repas à l'auberge et une fois la nourriture engloutie, Jisung fit une proposition à Changbin :

- Tant qu'on est en ville on devrait en profiter, fit-il en lui lançant un coup d'oeil entendu.

- Comment ça ?

- Oh allez, joue pas les innocents, on laisse Félix à l'auberge et on fait le tour des bordels...

Le mercenaire jeta immédiatement un regard gêné à la princesse qui se contenta de leur sourire.

- Je suis curieux de voir lequel d'entre nous attire le plus de prétendantes... ajouta le fermier avec un sourire malicieux.

- Tout dépend de la somme que tu es prêt à débourser... souffla le noiraud en haussant les épaules.

Le brun agita son index de droite à gauche.

- Hum, ici si tu ne plais pas, tu ne trouveras pas, les filles à la capitale ont l'embarras du choix, elles sont difficiles alors je serais curieux de voir lequel d'entre nous plaît le plus et je parie que c'est moi...

- C'est ridicule... soupira Changbin en terminant sa pinte.

- Tu dis ça parce que tu as peur de perdre.

- Certainement pas contre toi...

- Très bien, alors on verra ça ce soir.

Ce que Jisung pouvait l'agacer à le narguer de la sorte ! Et en même temps difficile pour Changbin de mettre sa fierté de côté, surtout lorsqu'il s'agissait de sa faculté à séduire les demoiselles.

***

Jisung attendait son camarade à la porte de l'auberge pendant qu'il terminait de se préparer. Changbin était particulièrement énervé, le fermier l'avait mis au défi et il était hors de question qu'il se défile.

- Fais attention à toi...

Le noiraud sursauta presque en refermant la porte de sa chambre. Félix se tenait dans l'entrebaillure de la sienne, un sourire désolé sur les lèvres.

- Je ne sais pas pour qui il se prend, maugréa Changbin, mais il va voir de quel bois j'me chauffe !

Il pensait faire rire sa protégée mais il n'en fut rien. Elle se contenta de baisser les yeux en hochant doucement la tête. Le noiraud la dévisagea quelques instants, elle n'avait pas l'air ravi qu'il ne parte pour rejoindre Jisung.

- T'inquiète pas pour moi, fit-il avec un petit sourire malicieux, j'ai l'habitude des bordels et je ne vais pas dilapider tout mon or.

Il se mit une claque mentale, ça n'était absolument pas le genre de choses à dire dans ces circonstances mais c'était tout ce qui lui était venu à l'esprit.

- Félix...

- Hum ? fit la blonde en levant finalement les yeux vers lui.

- Il y a... quelque chose que tu voudrais me dire ? demanda-il d'une petite voix.

Il avait fait quelques pas en direction de la jeune femme qui soutenait son regard avec toujours cet air triste sur le visage. Changbin tendit doucement une main vers la joue de sa protégée et la caressa de son pouce.

- Tout va bien, finit-elle par soupirer, amuse-toi bien avec Jisung...

Elle se recula lentement jusqu'à ce que le noiraud retire sa main et elle repoussa la porte de sa chambre après qu'il se soit détourné pour partir.

C'était bien la première fois que Changbin se sentait coupable d'aller voir des filles de joie. D'ordinaire, il se fichait pas mal de ce que les autres pouvaient en penser, mais ce soir-là, quelque chose le tracassait et il n'arrivait pas à mettre le doigt dessus.

***

Jisung l'avait emmené dans le meilleur bordel de la capitale selon lui. L'établissement se trouvait à une certaine distance de l'auberge et Changbin devait avouer ne pas se sentir serein à l'idée d'en être aussi loin alors que Félix y était restée seule.

À peine les deux garçons avaient-ils poussé le battant de bois qui servait de porte qu'ils furent accueillis par une bonne dizaine de jeunes femmes toutes plus dénudées les unes que les autres. Changbin eut d'abord du mal à savoir où donner de la tête et Jisung s'en moqua un peu.

- Voilà, tu as l'embarras du choix, lui dit-il en lui mettant une tape amicale dans le dos.

Le brun fut rapidement amené dans un des grands salons par une belle rousse vêtue uniquement d'un kimono de satin un peu lâche, mais elle fut vite rejoint par une petite brune et nul doute que les autres employées n'attendaient qu'un petit signe pour le rejoindre à leur tour.

- C'est la première fois que je te vois ici... susurra une voix douce à l'oreille du noiraud.

Ce dernier fut parcouru d'un frisson et tourna la tête en sentant une petite main venir agripper son poignet.

Une jeune femme de son âge se tenait là, à ses côtés, une simple chemise de lin rouge très échancrée laissait deviner sa poitrine et cachait à peine ses fesses. Elle poussa doucement Changbin jusqu'à un fauteuil en velours bordeaux et l'y fit asseoir.

Elle était blonde avec de jolis yeux, un sourire angélique et le visage parsemé de tâches de rousseur. Lorsqu'elle s'approcha de lui pour s'installer à califourchon sur ses cuisses, Changbin sentit sa poitrine se serrer. Elle lui ressemblait un peu trop et c'en était particulièrement perturbant.

La jeune femme enfouit son visage dans le cou du noiraud et commença à lui mordiller la peau tout en roulant des hanches contre son bassin. Auparavant, le mercenaire aurait particulièrement apprécié et nul doute qu'il aurait rapidement terminé au lit avec elle, et peut-être même avec d'autres en même temps. Mais désormais, il se fichait bien des filles de joie, et même s'il passait son temps à se convaincre du contraire, il devait bien se rendre à l'évidence : Félix occupait désormais une place bien trop importante dans sa vie.

- C'est bon tu as gagné... lança-t-il à Jisung déjà occupé à se faire déshabiller par une petite brune aux formes généreuses.

- Quoi ?

- T'as gagné, répéta-t-il, t'en auras plus que moi ce soir.

Il fit descendre la blonde de ses genoux et se dirigea vers la sortie. Il avait vraiment été stupide de ne pas le réaliser plus tôt, ou peut-être avait-il été trop fier. Il se mit à courir, à traverser les rues de la capitale à la hâte jusqu'à l'auberge. Oui, il avait été jaloux à la ferme lorsqu'il avait vu Jisung avec la princesse et il avait été stupide de lui avoir fait des reproches alors qu'il aurait juste dû se montrer plus clair avec ses sentiments.

Il entra dans l'auberge et grimpa les marches deux à deux jusqu'à la chambre de Félix. Il se figea devant la porte pour reprendre un peu son souffle avant de taper sur les grosses lattes de bois. Après quelques secondes, la porte s'ouvrit, laissant apparaître la princesse uniquement vêtue d'une légère chemise de nuit en lin blanc qui découvrait ses clavicules. Ils échangèrent un regard surpris, puis Changbin se racla la gorge.

- Tu ne devrais pas ouvrir dans cette tenue sans savoir qui est derrière la porte...

- J'espérais que ça soit toi... lui répondit la blonde alors que ses joues s'empourpraient.

Le noiraud inspira profondément, son regard toujours planté dans celui de la princesse. D'un mouvement commun, ils firent un pas en avant. Elle passa ses bras autour des épaules de Changbin tandis qu'il lui enlaçait la taille tout en se jetant sur ses lèvres. Félix eut un petit hoquet de surprise, rapidement étouffée par les lippes du noiraud contre les siennes.

Il poussa la jeune femme à l'intérieur et claqua la porte derrière lui sans la laisser quitter ses bras.

- J'ai été stupide de partir... murmura-t-il entre deux baisers.

- Oui...

Changbin lui fit doucement pencher la tête pour qu'elle ouvre la bouche afin de laisser leurs langues se rencontrer. À ce doux contact, Félix enfouit ses doigts dans les cheveux d'ébène du mercenaire. Comme il l'avait imaginé le jour de leur rencontre, la jeune femme avait des lèvres délicieuses à embrasser.

Il changea d'approche pour lui mordiller doucement la lippe inférieure tandis que la princesse l'invitait à vite venir retrouver sa langue. Changbin sourit et s'exécuta, trop pressé de retrouver le goût de Félix. Les mains du noiraud descendaient dangereusement sur ses hanches et il finit par la soulever pour l'allonger sur le lit. La princesse eut un petit rire contre ses lèvres et Changbin se demanda s'il était vraiment bienvenu de la déshabiller sur-le-champ. Il eut sa réponse lorsque Félix lui attrapa les mains alors qu'il commençait à défaire le lacet de sa chemise de nuit. Elle se mordit la lèvre en le regardant dans les yeux et Changbin abandonna le fin fil de cuir pour fondre à nouveau sur la bouche si bien dessinée de sa protégée. Il était légitime qu'elle ne souhaite pas être brusquée.

Allongée sur le dos, Changbin à moitié allongé sur elle, Félix répondait aux baisers plus ou moins langoureux du noiraud, passant parfois ses doigts dans ses cheveux ou caressant sa mâchoire d'une main pour lui faire incliner la tête.

Ils s'embrassèrent un moment jusqu'à ce que Changbin s'étende finalement à côté de la jeune femme pour la serrer dans ses bras. Il entortillait des mèches blondes autour de ses doigts tandis qu'elle caressait son torse musclé sous sa chemise.

- Tu vas mieux ? lui demanda le noiraud en déposant un baiser sur son front.

Il n'avait pas oublié que sa protégée se sentait mal depuis plusieurs jours et même si elle avait insisté sur le fait que tout allait bien, Changbin n'était pas dupe.

- En fait je... commença la jeune femme. Il y a quelque chose qui me tracasse...

- Ah oui ?

- D'habitude, enfin je veux dire... avant qu'on trouve Velours, je... j'aimais bien monter derrière toi... En plus c'était plus reposant pour moi... mais maintenant...

Le noiraud laissa échapper un petit rire.

- C'était donc ça... dit-il en déposant un nouveau baiser sur son front. Alors dans ce cas, Velours peut servir à porter les paquetages et toi tu reviens t'installer contre moi sur Kobalt, hum ?

Félix lui accorda un sourire reconnaissant et elle se redressa pour l'embrasser, caressant doucement les lèvres rondes et pleines de Changbin.

Il s'installèrent plus confortablement, Changbin retira ses bottes ainsi que son pantalon en cuir avant de retourner s'allonger à côté de Félix et de la serrer contre lui.

- C'est dommage... fit-il soudain après avoir remonté les draps sur eux.

- Qu'est-ce qui est dommage ? s'inquiéta la jeune femme en fronçant les sourcils.

Le noiraud fondit à nouveau sur ses lèvres avant de sourire.

- J'ai payé deux chambres pour rien.

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