Chapitre 8, Part 4 : Amber et la ville hors d'atteinte (Mission sauvetage)
Trois jours plus tard, un nouveau guide frappa à leur porte. Il n'était que six heures du matin. Les filles étaient encore toutes ensommeillées. Il indiqua : « Je suis désolé de vous déranger de si bonne heure. Je suis votre nouveau guide. Je m'appelle Nicolas. Votre ancien guide m'a beaucoup parlé de vous. Vous avez demandé à vous rendre sur la colline. Pour cela, il faut vous habiller en quatrième vitesse. Prévoyez aussi un pull chaud car là-haut, il fait un peu froid. Vous n'avez pas changé d'avis je suppose ? »
Maria prit la parole pour le groupe : « Non, nous attendions votre venue avec impatience. Nous sommes juste surprises par l'heure. En même temps la vie appartient à ceux qui se lèvent tôt. Et là, en l'occurrence, pour Maeva, elle a plus que besoin d'une dose de vie pour survivre. Nous ne reculerons devant aucun obstacle ! C'est une question de vie ou de mort, hein, n'est-ce pas ! Nous avons hâte de sauver Maeva. Et vous si vous voulez qu'on reste dans votre monde, vous avez plus qu'intérêt à nous aider dans notre quête ! »
Nicolas rigola à pleins poumons et déclara : « Rony m'a parlé de ton tempérament bien trempé ! Effectivement, tu n'as pas ta langue dans ta poche. Tu ferais une bonne guide dans quelques années toi ! Bon, si vous voulez y aller, on part maintenant et pas en pyjama ! »
Une fois les filles habillées, le petit groupe se mit en route. Maeva s'assit sur le fauteuil roulant que Nicolas poussa. Ils regardèrent le plan qui ressemblait plus à une petite carte dessinée à la main. Nicolas montra le dessin et expliqua : « D'après le dessin, pour aller à la colline, il faudra contourner des potagers,puis des champs de pommes de terre et des champs de fleurs. On devra utiliser le chemin de droite car c'est le chemin le plus rapide d'après les conseillers du haut-conseil. Pour faire cette route, il nous faudra quelques heures. Ensuite, il y a une large forêt qui s'étend après les champs, juste avant d'arriver à la colline. Dans la forêt, Maeva n'aura pas le choix de marcher. Il est donc possible que cela nous retarde. Mais nous devons veiller à son bien-être. Sa santé est primordiale. Dès que tu es fatiguée, Maeva, tu nous le dis. On se posera un quart d'heure ou plus. Si vraiment elle ne va pas bien, je la porterais. Je ferais tout mon possible pour vous jeunes filles. Après la forêt, on pourra de nouveau utiliser le fauteuil. On grimpera la colline soit aujourd'hui, soit demain en fonction de l'heure qu'il est. J'ai prévu une tente et des sacs de couchages en cas de besoin pour dormir à la belle étoile. J'ai fait un sac chacun. Le sac de Maeva est accroché à son fauteuil comme ça elle n'aura pas à le porter. Encore une chose, une fois arrivé là-haut, des sorciers gardent la source. Ils vont vérifier que les arrivants ne sont pas maléfiques, et il y aura aussi une petite énigme à résoudre, rien de bien méchant... Je vous aiderais si je le peux...Maintenant si vous n'avez pas de questions, en route petite troupe... ».
Ils se mirent tous en route. Comme prévu, ils contournèrent les potagers puis les champs. Ils passèrent à côté des champs de fleurs où la cueillette était en libre-service. Il y en avait pour tous les goûts : des marguerites, des pâquerettes, des coquelicots, des bleuets, des mauves, des cosmos, ... Les fleurs étaient tellement magnifiques qu'on ne pouvait pas ne pas s'y arrêter. En accord avec leur guide, les trois filles s'allongèrent dans un des champs de fleurs. Elles étaient ravies de faire cette pause en couleurs. Ici, elles se sentaient bien, loin de leurs soucis actuels. Elles cueillirent chacune un bouquet de fleurs et l'ensemble du groupe repartit en direction de la forêt. La forêt n'était plus très loin, à une petite demi-heure de là où ils se trouvaient actuellement. Sur la route, ils chantèrent des chansons. Elles avaient l'impression d'être dans une sorte de colonie de vacances.
Ils arrivèrent devant la forêt vers midi et décidèrent de s'arrêter pour pique-niquer. Le guide avait prévu de quoi manger pour tout le monde. Mais Maeva n'avait pas faim, elle était blanche et avait des nausées. La joie et l'insouciance du début de journée laissa place à l'inquiétude. Chacun se sentait préoccupé par l'état de Maeva qui se dégradait d'heures en heures. C'était de pire en pire. De plus, ils se demandaient tous s'ils pourraient aller au bout de cette quête. C'était pour l'instant mal partit !
Le guide interpella l'ensemble de la troupe et exposa le plan suivant :« Au vu que Maeva se sent mal, et qu'on ne peut pas s'arrêter en si bon chemin, j'ai décidé de la porter dans la forêt. On ne pourra pas utiliser le fauteuil. Maria, tu porteras le fauteuil, il n'est pas très lourd. On fera souvent des pauses pour s'hydrater et se reposer. Maeva si tu ne manges pas, il faut que tu boives beaucoup plus en contrepartie. On va faire le maximum pour arriver au plus vite. Mais à mon avis, on n'arrivera pas avant demain en fin de matinée. Soyez patientes. Et Maeva, si tu te sens vraiment mal, tu me le dis pour que je m'arrête et te pose à terre. Vous êtes prêtes pour le second niveau ? »
Les trois filles répondirent « oui » en chœur et ils entrèrent dans la forêt. Contrairement à celle qu'Amber avait vu auparavant, celle-ci était bien lumineuse. La lumière filtrait à travers les arbres. Même si elle était belle et majestueuse, les filles ne voulaient pas s'y attarder. Le temps pressait. Et même si le guide avait dit vouloir faire beaucoup de pauses, les filles voulaient en faire le moins possible pour arriver au plus vite à la colline. Malgré tout, ils s'arrêtèrent au bout de cinquante minutes car Maeva se sentait mal. Le guide la posa à terre et lui dit d'inspirer et d'expirer. Elle fit cela pendant dix minutes, et reprit un petit peu de couleurs. Elle but un peu d'eau et ils reprirent la route. Ils firent deux autres pauses avant d'arriver au bout de la forêt.
Devant eux s'étendait la colline. Elle était verdoyante, et des sapins encadraient le chemin qu'ils devraient emprunter. Il était 16heures de l'après-midi, le guide proposa de commencer l'ascension et de s'arrêter pour dormir à mi-parcours. Tout le monde était d'accord. Après tout, au plus vite on arrivait en haut, au plus vite Maeva serait à nouveau sur pied. Un sentiment d'apaisement s'était installé au sein de la petite troupe, et tous sentaient qu'on s'approchait du but.
Après une heure et demi de marche, ils parvinrent au milieu de la colline. Il y avait une petite place avec un panorama servant à admirer la vue d'Alcancia. Ils décidèrent d'installer la tente là et de manger un bout avant de se reposer pour le lendemain. Si tous étaient impatients, Maria commençait à paniquer. Elle avait l'impression que le sort de sa sœur reposait sur ses épaules. Si elle ne parvenait pas à résoudre l'énigme, lui donnerait-on une deuxième chance avec une deuxième énigme ? Elle n'avait jamais aimé les casses-tête ! Pourquoi ne pas juste laisser cette eau aux habitants qui en ont besoin ? En tout cas, le guide n'avait pas l'air de savoir si quelqu'un d'Alcancia avait déjà goûté à cette eau. Elle se demandait ce qui lui donnait ce pouvoir si particulier et surtout quel goût elle avait ?
Sa jumelle Maeva ressentit cette panique et lui chuchota « RELAX !J'ai encore ma tête ! Je peux encore résoudre des énigmes ! On utilisera notre don ! Après tout, on a toujours été plus à l'aise à deux têtes pensantes ! Et l'énigme concerne certainement cette ville mystérieuse ou la magie ! En tout cas j'espère que l'eau n'a pas un goût de chaussettes ! »
Maria se mit à rire toute seule. Amber et le guide se tournèrent vers elle pour essayer de comprendre ce qui lui arrivait.
Maria s'excusa : « Désolée, la journée a été longue ! Je rigole toute seule ! Ça doit être le stress qui retombe ou quelque chose du genre ! Ne vous inquiétez pas, je ne suis pas folle ! J'ai encore toute ma tête ! Je ne crois pas avoir perdu des neurones durant cette ascension ! Autrement j'aurais du soucis à me faire, il reste encore une partie de la colline à grimper et donc des neurones en paquet à perdre ! Surtout que j'ai besoin d'eux pour résoudre cette énigme mystère ! Et je ne suis pas très douée là-dedans alors si je perds mes neurones, je ne vous raconte pas le malaise qu'il risque d'y avoir là-bas ! »
Ce petit laïus fit rire tout le monde. Tout en rigolant, le guide bafouilla : « Décidément Maria, tu es très marrante. Tu devais être comédienne dans une autre vie, c'est pas possible ! Je pense qu'avec toi, les énigmes n'ont qu'à bien se tenir !!! »
Tout le monde éclata à nouveau de rire. On dit souvent que le rire est communicatif. C'était clairement le cas ici ! L'atmosphère s'était détendue d'un coup. Le petit groupe s'entendait à merveille, et ils étaient fin prêts pour l'épreuve finale...
Après une bonne nuit de sommeil, le petit groupe se remit en route vers cinq heures du matin. Ils voulaient arriver au plus tôt pour mettre un point final à cette dernière épreuve, celle que tous redoutaient. Il ne fallait surtout pas la rater, sinon, ils auraient fait tout ce chemin pour rien. Maeva en avait vraiment besoin. Son état empirait à vue d'œil. Elle s'était à peine assise dans son fauteuil qu'elle s'était rendormie, tellement elle souffrait de douleurs. La connexion entre les deux jumelles s'affaiblissait. Maria avait les larmes aux yeux. Elle ne supportait plus de voir sa sœur souffrir à ce point et de ne rien pouvoir faire. Amber la serra dans ses bras pour la soutenir autant qu'elle pouvait.
Puis Amber lui affirma : « Tu trouveras la clé de cette énigme mystère. Je le sens. Le guide et moi t'aiderons si tu en as besoin. Même si Maeva a l'air faible comme ça, je sens qu'elle résiste. L'amour est une force pour elle dans la lutte contre cette maladie. Vous y arriverez toutes les deux, ensemble main dans la main. A deux, vous serez plus fortes. La force de votre pouvoir éclairera toujours votre chemin. La clé de cette énigme sera votre pouvoir. Elle se repose pour l'épreuve finale. Laisse la dormir, ça lui fera du bien. Garde le moral jusqu'en haut ! »
Maria la remercia, et pensa qu'elle avait décidément de la chance d'avoir croisé la route de cette petite fille pleine de ressources, et très affective.
Ils suivirent le chemin tracé pendant deux bonnes heures avant d'arriver en haut. Ils avaient atteint la source qu'ils rêvaient de voir. Le voyage en valait la chandelle en quelque sorte. Le paysage était tout aussi magnifique que tout le reste de la ville. La source jaillissait de nulle part comme par magie. C'était bien plus qu'une source à proprement parlé. C'était une chute d'eau qui dévalait un ensemble de blocs rocheux pour finir dans une sorte de petit étang artificiel. Cette source artificielle attirait le regard de nos quatre aventuriers qui ne parvenaient pas à détacher leurs yeux de cette eau violette si éclatante. Cette couleur, si elle paraissait magique, pouvait s'expliquer par l'amas de fleurs violettes qui poussait à même l'eau et qui faisait le tour du plan d'eau. Par contre, ce scintillement ne pouvait être que l'effet de la magie qu'on ressentait dans l'air.
Le petit groupe voulut avancer vers ce plan d'eau, mais il fut arrêté par des sortes de gardes habillés en noir et blanc. Le plus grand des trois prit la parole : « Bonjour, nous sommes les sorciers de la source. Nous veillons à ce que cette source reste pure et intacte. Personne ne peut s'en approcher... »
Maria le coupa net dans son discours : « Mais ma sœur est gravement malade, elle a besoin de cette source pour guérir ! Aidez nous s'il vous plaît ! Ne soyez pas injuste ! Nous avons fait une longue route pour arriver ici, ce n'est pas trois malheureux petits sorciers qui vont nous arrêter en si bon chemin. Un sorcier n'est pas sensé faire régner le bien autour de lui ? Il faut savoir tendre la main aux plus faibles de temps en temps et faire une bonne action. Ma sœur sera votre bonne action aujourd'hui ! Et votre pouvoir ne vous donne pas tous les droits ! »
Le sorcier la regarda bouche bée. Il était étonné de la répartie de cette jeune fille. Il l'interpella : « Jeune fille, tu as de la répartie, de l'ambition, tu ferais une bonne garde de la source je pense. Je n'avais pas fini mon discours, tu m'as interrompu. J'allais donc dire que seule une personne souffrante et son accompagnant peuvent accéder à la source. Mais avant, il y a une simple petite devinette à résoudre. Mais ça ne devrait pas être bien compliqué pour toi qui a toujours réponse à tout. Il énonça l'énigme suivante : « Elle est parfois artificielle ou bien encore naturelle. En tombant, elle produit un son unique au monde. En la regardant, on a le souffle coupé ! Celui ou celle qui l'accomplie, prend des risques énormes ! Qui suis-je ? »
Maria réfléchit et envoya un message télépathique à sa sœur :« Maeva, tu penses à quelque chose en particulier ? Nous n'avons pas le droit à l'erreur. Je pense à un plan d'eau, mais pour la dernière partie de l'énigme, je ne comprends pas ! »
Maeva renvoya un message par la pensée à Maria : « Non ce n'est pas un plan d'eau ! Je pense à une cascade. Elle peut-être artificielle ou non. Lorsqu'on la regarde, on est émerveillé ! Et au cinéma, elle peut être dangereuse ! Je te laisse répondre. »
Les sorciers regardaient les deux jumelles et entendaient leurs échanges muets aux yeux de simples humains.
Maria répondit « C'est la cascade ! Ai-je bien raison ? Avons nous débloqué cette entrée mystérieuse ? »
Le sorcier répondit : « J'ai entendu votre conversation muette ! C'est très pratique deux têtes pensantes. Félicitations jeunes filles, vous avez réussit l'épreuve finale. Maria et Maeva c'est bien vos prénoms ?! Vous avez un don unique qui prendra de l'ampleur dans quelques années. A ce moment-là, vous serez les bienvenues ici pour nous aider à garder cette source à l'abri des personnes malveillantes. »
Maria et Maeva étaient heureuses d'avoir réussit. Elles crièrent leur joie en même temps : « WAHOO , c'est merveilleux, on y est parvenu. »
Maria dit alors au sorcier : « Notre don peut encore être plus fort ? C'est trop bien ! Par contre, on nous a déjà demandé d'aider le haut-conseil quand on sera un peu plus âgé. Ça risque d'être difficile de nous couper en deux car on a besoin d'être proche l'une de l'autre pour utiliser notre pouvoir ! Hors de question que je me sépare de ma jumelle lorsqu'elle sera guérie! Quoiqu'il arrive maintenant, on est ensemble pour toujours pour le meilleur et pour le pire, que vous soyez content ou non ! »
Le sorcier souriait gaiement et s'exclama : « Oui, Maria,vous formez un ensemble indistinct, je l'avais ressentit ! Avec le temps, vous serez capable d'entendre les pensées des personnes qui vous entourent et comme vous êtes deux, votre pouvoir va décupler. Rien qu'en vous donnant la main, vous serez en mesure d'entendre et de trier toutes les conversations de toute la ville et de toutes les personnes qui recherchent la ville. Vous serez en mesure de prévenir d'abord le haut-conseil de l'arrivée d'une personne et de son intention véritable puis la gardienne de la source. Vous ferez le lien entre le bas de la ville et le haut de la colline. Aussi lorsqu'une personne sera malade, elle ne se déplacera plus, vous serez l'intermédiaire. Vous êtes comme une sorte de scanner intelligent des pensées. En regardant la personne, vous saurez si elle a vraiment besoin de cette source ou si elle veut juste l'exploiter. C'est un don extraordinaire indispensable ici. C'est aussi pour cela que vous avez réussit à trouver l'entrée de la ville. Chacun y trouve son compte ! Maintenant si vous êtes d'accord, je vais vous conduire à la source. La gardienne donnera une fiole d'eau miraculeuse à Maeva pour qu'elle guérisse. Une fois qu'elle l'aura bu, elle sera fatiguée. Elle aura besoin de dormir. On a confiance en vous, vous pouvez dormir ici cette nuit avant de repartir. »
Le sorcier conduisit le groupe jusqu'à la gardienne. Elle les invita à s'asseoir à terre face à cet étang d'un blanc-violet mystérieux. La gardienne tendit une fiole à Maeva qu'elle but d'un trait. La gardienne installa ensuite un petit coussin et demanda à Maeva de s'allonger.
Maeva s'allongea et s'endormit presque instantanément. La gardienne expliqua : « Il ne faut pas vous inquiéter, si elle s'endort, c'est parce que le remède est en train de faire effet. Il faut attendre qu'elle se réveille pour qu'elle soit totalement guérie. Plus une personne est malade, plus cela peut prendre du temps. Le cancer étant bien installé, il faudra patienter plusieurs heures voire une nuit entière avant que le remède parvienne à guérir chaque cellule de son corps. Maintenant, j'ai une question pour vous : Savez-vous d'où cette eau tire son violet si éclatant ? Et ne me dites pas c'est de la magie ! »
Maria ne savait pas quoi répondre. Le guide savait mais n'avait pas le droit de répondre . Amber tenta de répondre sans être sûre : « Je pense que c'est dû à ces fleurs violettes qui entourent cette petite étendue d'eau. Les fleurs doivent avoir quelque chose qui se déverse dans l'eau. Après je suis pas certaine ! »
La gardienne la regarda d'un nouvel œil comme si elle la voyait pour la première fois et révéla : « Amber, je n'avais pas remarqué ta présence. Tu es très discrète. Mais maintenant que je te regarde, je vois une personne qui a découvert bien jeune ses pouvoirs. Les tiens sont immenses. Tu as trouvé ta voie et tu continueras ton chemin pour faire le bien autour de toi. Tu es venue jusqu'à nous et tu as prouvé ta loyauté envers ces futurs habitantes. Tu es quelqu'un de bien qui aspire à de grandes choses, bien plus grandes que ce que cette ville a à t'offrir. Mais la porte te sera toujours ouverte ! Tu as un grand pouvoir unique en son genre. Tu es très intelligente, tu as trouvé le secret de cette source. Les fleurs violettes déversent un produit dans l'eau. C'est ce produit qui est le remède. Mais utilisé à mauvais escient, il peut aussi être destructeur. Une dose, c'est suffisant, mais si on en prend plus, cela peut être fatal. Cette source peut-être une véritable bombe pour l'humanité. C'est pour cela que nous gardons cette source bien en sécurité. Je compte sur vous tous pour ne rien dévoiler ! »
Amber ne voulait pas partir, elle se sentait bien avec ses nouvelles amies. La gardienne lui proposa de rester encore quelques jours pour voir la guérison de Maeva. Amber accepta. Après cela, la gardienne des lieux proposa un pique-nique face à cet étang. Seule Maeva n'y participait pas puisqu'elle dormait encore. Tous mangèrent de bon appétit. La gardienne raconta ensuite comment la source avait été créée :
« il y a de cela fort longtemps, la ville venait d'être créée par des puissants sorciers pour amener une nouvelle population. Les sorciers avaient décidé de rassembler toutes sortes de personnes ayant des pouvoirs pouvant être utiles à notre société. Au départ, c'était souvent des personnes qui étaient persécutées à cause de leurs dons qui entraient. Le but étant que ces personnes restent seines et sauves. L'humanité était jalouse des pouvoirs que possédaient certaines personnes et voulait leur faire payer le droit de posséder ce pouvoir. La ville a alors été vue comme une solution alternative loin de cette humanité malsaine. Chaque personne qui passait la frontière invisible de la ville aidait à son tour à consolider ses murs et à recruter de nouvelles personnes. Puis un jour, un puissant sorcier nommé Barthélémy, qui visitait la colline pour la première fois, découvrit une fissure dans une paroi de la roche en haut de la colline. Avec un peu de sa magie, il agrandit la fissure et un petit ruisseau se format. Ce dernier zigzaguait sur les roches avant de tomber en cascade dans le nouvel étang. Des fleurs étaient présentes en dessous de l'étang, et elles diffusèrent leur produit. Ensuite les sorciers avait testé ce produit sur des animaux malades à petites doses. En quelques minutes, voire quelques heures les animaux étaient de nouveau sur pattes comme s'ils n'avaient jamais rien eu. C'était le miracle de la ville hors d'atteinte. Mais il fallait surtout pas y plonger, c'était trop risqué. Le sorcier avait vu des animaux y plonger et ne jamais en sortir. La gardienne protège les animaux en évitant qu'ils y plongent et grâce à son pouvoir, repère les intrus qui veulent entrer dans cette zone ! Aujourd'hui, c'est moi qui doit veiller à cet endroit, et quand je ne serais plus là, ça sera un autre sorcier qui deviendra le gardien.»
Après cette belle histoire, tous s'allongèrent pour se reposer. Ils étaient tous épuisés. Tous sauf Amber s'endormirent.
Amber contemplait la lumière qui émanait de chaque étoile. Chacune d'entre elles brillait pour éclairer ce ciel noir. Elle se disait que le ciel étoilé était le même peu importe où elle se trouvait. Même en changeant de monde, le ciel restait immense, et la nuit était toujours aussi noire et brillante à la fois. Les étoiles illuminaient cet étang déjà bien lumineux. C'était la dernière fois qu'elle voyait cette cascade et cet étang qu'elle trouvait splendide. Elle était nostalgique de devoir quitter cet endroit.Selon elle, c'était incroyable comment tout était resplendissant dans ce monde. La beauté surpassait tout le reste. Elle comprenait aussi que dans son monde, les humains ne se souciaient pas de l'état dans lequel ils laissait leur planète alors qu'ici, on prenait soin de toute la ville. La magie aidait à rendre plus lumineux ce monde hors du commun.
Amber savait aussi que si cette ville était hors d'atteinte pour beaucoup de monde, elle serait néanmoins toujours ouverte pour elle. Elle attendrait le lendemain pour partir. Elle s'endormit en ayant de multitudes de pensées en tête.
Le lendemain, Maeva se réveilla en première. Elle était en pleine forme. La gardienne avait préparé un petit déjeuné avec des brioches. Elle mangea trois brioches. Elle avait l'impression de ne pas avoir mangé depuis des lustres, ce qui n'était pas totalement faux. Maria se réveilla cinq minutes après sa sœur et sourit en la voyant dévorer ces brioches. Elle était rassurée que sa sœur aille mieux. Des larmes de joie coulèrent sur ses joues. Elle avait longtemps espéré ce moment et enfin il était arrivé.
Maeva la serra dans ses bras et lui dit « Qu'est ce que tu peux être sensible ! Je suis guérie maintenant, plus rien ne peux m'arriver. Il ne faut plus t'en faire. Nous avons la vie devant nous ne l'oublie pas ! »
Maria lui rendit son étreinte et rétorqua : « Maintenant, on ne se quitte plus ! A jamais réunies ! »
Maria s'empara d'une brioche et savoura ce premier repas loin de la maladie.
Amber avait entendu leur discussion, elle était rassurée pour Maeva. Elle savait que dorénavant, Maeva ne souffrirait plus. Elle était contente d'avoir pu aider Maria et Maeva dans leur quête. Même si elle était triste de partir, elle se sentait heureuse pour ses deux amies qui avaient trouvé leur monde où elles pourraient vivre en toute sécurité. Peut-être qu'un jour, Amber s'établirait quelque part. Elle ne connaissait pas encore son avenir, mais elle voulait continuer à voyager dans ces mondes qui la faisait rêver.
Elle appréhendait son retour chez elle, elle serait de nouveau seule. Elle n'aurait personne à qui se confier. Elle déclara :« Maria et Maeva, je suis contente de vous avoir connu. Je reviendrais quand je pourrais. Vous êtes des amies très chères à mes yeux. Cher Nicolas, merci de m'avoir fait confiance et de m'avoir permis de faire cette route avec vous. Chère Gardienne, votre monde est merveilleux, je suis contente de l'avoir vu. Je garde le secret de ce monde bien au fond de moi. J'espère pouvoir revenir un jour vous voir. J'aimerais tant rester, mais je dois rentrer. C'est un déchirement de devoir vous quitter, mais je pense que je dois encore aider d'autres personnes... Je vous souhaite à tous une bonne continuation, à bientôt ».
Maria et Maeva eurent les larmes aux yeux de devoir laisser partir leur amie. Elles dirent « Merci de nous avoir aidé. Grâce à toi, on a trouvé ce monde. Reviens quand tu veux, on te garde une chambre. Tu es une amie en or, ne l'oublie pas. Trouve ta voie mais reviens quand même nous dire bonjour de temps en temps. On t'accueillera les bras grand ouverts. »
Amber essuya les larmes de ses yeux qui coulaient également. Elle s'éclipsa et atterrit en douceur devant le livre de la ville hors d'atteinte, ouvert à la dernière page...
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro