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7

Tout se passa extrêmement et brutalement vite. À peine Gary Chauvin avait ouvert la porte de la salle de consultation numéro 1, qu'Amare avait sauté de la table d'examen, crocs sortis. Ses griffes écorchaient le sol, son pelage gonflé frémissait tant ses muscles étaient tendus, et il grondait sauvagement sur le nouveau venu. Il n'avait pas intérêt à faire un pas de plus ou l'animal lui arracherait la gorge.

En allant travailler ce matin à la clinique après avoir embrassé sa femme et son bébé, Gary était loin de s'imaginer qu'il allait se retrouver dans cette situation : face à un loup. Il avait eu une drôle d'impression lorsque Dom était arrivé — en retard — avec un jeune homme dans les bras. Il s'était d'abord dit qu'il avait rêvé et qu'à part l'étrangeté de la situation, il n'y avait rien de plus. Seulement en passant devant la salle 1 pour aller à son rendez-vous de 9H15 avec Madame Smith et son chat en surpoids, il l'avait senti. Cette odeur, cette essence.

Et il avait eu raison. En entrant dans la pièce, il était tombé sur un loup, sauvage et dangereux. Gary resta donc sur la défensive et ferma doucement la porte. Il ne lâcha pas la poignée de la main, prêt à fuir si la situation dégénérait.

— Qu'est-ce qu'un Loup fait ici ? demanda-t-il lentement.

Dom ravala sa salive, se sentant pris la main dans le sac. Il savait que son ami était quelqu'un de droit dans ses baskets et il était très dur à convaincre pour faire des choses plus ou moins déviantes. Il se souvenait qu'il avait dû débattre corps et âme pour que Jack Timber puisse avoir un geste sur le paiement des frais de soin de son vieux chien. Si au début Gary optait pour un non-catégorique, il avait fini par céder en faisant promettre au client qu'il rembourserait la différence le jour où cela irait mieux financièrement pour lui. A ce jour, Jack restait encore endetté, toutefois, il avait commencé à les rembourser il y a deux mois.

Quoi qu'il en soit, Dom n'était pas prêt à lâcher l'affaire. Il s'avança pour être à la hauteur d'Amare.

— Je l'ai sauvé.

Gary secoua la tête et reformula sa question en appuyant bien ses mots.

— Non. Qu'est-ce que tu fais ici ?

Dom tiqua, mais il n'eut pas le temps d'en faire la remarque, car Amare s'époumona de plus belle. Ce dernier gagna dangereusement du terrain en mettant un maximum de son poids sur ses pattes arrière, il allait sauter. Bien qu'il fut lui aussi anxieux vis à vis du comportement de la bête, Dom s'interposa en posant une main sur son dos.

En sentant la douceur de la pomme de l'homme sur son pelage, l'animal se calma aussitôt, comme si sa terreur n'avait jamais existé. Il se laissa cajoler, non sans lâcher des yeux celui qu'il qualifiait de menace.

— Tu sais ce qu'il est , fit Gary avec surprise.

Cette fois, il s'était adressé au vétérinaire. En réponse Dom leva sa tête vers lui ; il vit un éclat dans ses yeux et comprit.

— Tu es aussi une créature surnaturelle , fit Dom.

Le silence de son ami ne fit que confirmer ses doutes. Il soupira — sa rationalité se révoltant de voir qu'il acceptait bien trop facilement la réalité — puis s'abaissa au niveau d'Amare.

— Hey, il ne te fera pas de mal... tu veux bien te retransformer ?

Amare bailla, gêné, il n'était pas du même avis. Il ne connaissait pas cet étranger, mais s'exécuta. Il avait une confiance absolue en Dom. Humain, il se laissa tomber contre le corps du vétérinaire qui l'enveloppa de ses bras (il les fit se redresser et couvrit Amare du manteau qu'il lui avait donné). L'un contre l'autre, c'était comme s'il n'y avait qu'eux qui existaient. Oui, c'était comme s'ils se complétaient, s'appartenaient entièrement. Dom sentit le loup s'affaler encore plus contre son torse, en proie à cet état de confort qui le faisait somnoler.

Un raclement de gorge rappela le vétérinaire à l'ordre. Gary était toujours là.

— Tu es comme lui ? demanda Dom sans s'écarter du loup.

Son ami secoua la tête, une expression étrange peinte sur son visage.

— Non, je ne suis pas comme lui.

Amare laissa un grognement passer ses lèvres, n'appréciant guère d'être dérangé pendant qu'il câlinait l'humain.

— Nous sommes semblables, avoua Gary en passant une main sur son visage, mais il est plus loup qu'humain. Ça se sent.

Un rictus étira les lèvres de Dom. Son esprit était cartésien, il ne croyait que ce qu'il voyait, c'est-à-dire qu'avant de voir un loup se transformer en humain il n'admettait certainement pas le fait que la magie puisse exister. Ainsi, il ne comprenait absolument pas ce qu'il sous-entendait par sentir.

— C'est une sorte d'instinct, reprit Gary. Il dégage une animalité bien plus accrue que parmi les lycans.

Gary était lui aussi un loup-garou. Il flairait donc très bien à quelle espèce appartenait son interlocuteur. Par exemple, son cousin, le fils de son oncle qui s'était marié à une sorcière exhalait l'odeur typique de l'hybride. D'ailleurs, il avait hérité des deux dons, certes à des stades un peu moins développés, car la nature n'aimait pas la magie trop puissante, mais tout de même, il pouvait se changer en loup lorsque la lune était assez puissante et savait manier quelques sorts plutôt pratiques. Dans le cas d'Amare, il ne sentait pas l'odeur chaude et boisée de ses semblables, la sienne brûlait et était imprégnée de sève. Le regard de Gary s'assombrit. L'un de ses ascendants était forcément un vrai loup.

Le regard de Gary se fit plus intense, ses yeux scrutant Amare comme s'il essayait de percer un mystère ancien. Dom, toujours protecteur, garda une main sur l'épaule d'Amare, sentant la tension monter.

— Tu ne m'as pas répondu, pourquoi es-tu ici ?

Amare, encore recroquevillé contre Dom, leva les yeux vers lui. Il cherchait des réponses, des mots pour expliquer ce qu'il ressentait, mais l'incertitude rendaient tout flou. Dom, sentant son hésitation, prit la parole.

— Je l'ai trouvé blessé et seul, expliqua-t-il calmement. — Il avait besoin d'aide, et je ne pouvais pas le laisser comme ça.

Gary fronça les sourcils, luttant pour comprendre la situation.

— Et maintenant quoi ? Tu comptes le garder ici ? Le protéger ? Tu sais que c'est risqué? Pour lui et pour toi.

Dom ne dit rien, Amare raffermit sa poigne sur le haut du vétérinaire.

— Dom, il est bien plus dangereux que ce qu'il en a l'air. Il n'a pas l'air de connaître les codes Lycans, se transformer dans un lieu entouré d'humains est irresponsable, même interdit. Encore moins avec autant d'agressivité.

Dom ne saisissait pas la distance certaine qu'il essayait de mettre entre lui et Amare. Non, l'être qui se lovait dans ses bras semblait si frêle qu'il avait encore du mal à faire le lien entre lui et le loup qui les éventrerait d'un coup de griffes. Et puis même, il ne pouvait pas croire qu'il leur ferait du mal, Amare avait simplement peur et ne savait réagir que par la menace. C'était en partie vrai, la vie sauvage lui avait appris à se défendre et à rester toujours sur ses gardes, et qu'importe si cela impliquait un combat de mise à mort. Aux yeux de l'homme, Amare était une rose. Magnifique, rouge, gorgée de chaleur, attirante, enivrante, avec toutefois des épines pour se défendre. Dom n'avait pas à la cueillir, il devait la protéger.

Ce fut à ce moment-là que Gary comprit tout. Leurs regards, leurs touchés, leurs réactions, tout était une évidence qu'il aurait pu comprendre à peine en ayant mis un pied dans la pièce. Il étouffa un son perdu entre le soupir et le rire.

— Mais je suppose que ça ira avec toi.

A nouveau, Dom ne comprit pas.

— Faites gaffe à ne pas vous faire prendre, fit-il en s'adressant à son ami, tu ne connais pas notre communauté, elle peut se montrer très ... peu importe, fais attention.

Puis il sortit.

Il fallut encore quelques instants à Dom avant d'oser s'écarter d'Amare. Ce qu'il ressentait pour ce garçon était bien plus que de l'attirance, c'était comme si du jour au lendemain, il en était devenu dépendant, chose qui lui semblait irrationnelle.

A quoi bon te torturer pauvre con, les créatures surnaturelles existent, celle-là t'a ensorcelé et puis tant pis. Oui tant pis, car ce n'était pas comme si la sensation qui lui prenait les tripes était désagréable. Au contraire, elle était terriblement exaltante. A chaque fois qu'il posait sa main sur Amare son cœur s'emballait, la chair de poule recouvrait ses bras et tout son corps le pressait d'avoir plus.

Dom se sentit étrange. Avec certitude, il se dit qu'il avait eu un coup de foudre.

Il revint sur terre lorsqu'il le vit grimacer

— Fait doucement.

Il le souleva avec une facilité déconcertante puis le reposa sur la table d'examen. Il étudia la blessure avec intérêt. Sa bêtise de toute à l'heure lui avait visiblement coûté un point. Pourtant, la plaie lui parut encore plus belle que la veille. Hier aussi, il avait remarqué cette étrangeté, et il pensa avec amertume qu'elle devait encore avoir un lien avec ce surnaturel.

— Tu guéris plus rapidement ?

Amare le regarda avec de grands yeux. Non, il n'avait pas la chance de guérir plus vite, contrairement aux sorciers et aux fées où la magie circulait dans leur veine. Lui, comme tous les lycans, et les métamorphes en général, il avait quelque chose dans leur ADN qui leur permettait une recombinaison génétique traduisant le fait qu'ils "guérissaient" mieux. Il ne se souvenait plus vraiment de tous ces mots trop compliqués qu'on lui avait enseigné, mais il parvint à expliquer :

— C'est parce que je me suis transformé.

Dom lui fit gentiment signe de poursuivre pendant qu'il nettoyait sa plaie.

— Notre sang va plus vite et on s'adapte à notre nouveau corps. On ne guérit pas réellement plus vite, c'est juste que la transformation remet tout en place. C'est pour cela que très peu d'entre nous ont des cicatrices.

Dans toute cette histoire loufoque, Dom acceptait un peu mieux le fait qu'une reconstitution génétique puisse par la même action restaurer une partie des cellules lésées. En tout cas, cela pourrait expliquer pourquoi génétiquement parlant, il n'avait jamais été établi l'existence d'ADN — magique . Si on admettait que la magie était propre à l'âme et non au corps et que par conséquent elle n'était pas transmise par le sang. Une supposition un peu erronée, car il n'avait aucune explication si les vampires existaient. Et puis, il n'était pas le mieux placé pour émettre des hypothèses sur le sujet alors que cela ne faisait pas plus de 24 heures qu'il croyait — qu'il avait été témoin — au surnaturel.

Tout à coup, il sentit la main d'Amare tirer sur son haut. Dom leva les yeux vers lui. Le loup lui offrait une vue des plus ardentes. Son corps paraissait fiévreux. Pourtant, il ne l'était certainement pas, il avait vérifié toutes ses constantes vitales juste avant que Gary fasse apparition. En se perdant dans ses yeux, il vit ses prunelles refléter un éclat magique qui le charma. Son souffle murmura, ensorceleur lui aussi, et il commença à avoir du mal à lutter contre Amare. Une tension exquise prit place entre leur corps. Ils allaient s'embrasser.

On frappa à la porte.

— Monsieur Clermont, votre rendez-vous de neuf heures trente est là , fit Joshua, l'auxiliaire vétérinaire.

Dom ravala l'irrépressible envie d'embrasser le loup, mais également d'envoyer chier le garçon. C'était pourtant un chic type, simple, intelligent et bien élevé.

— Merci Joshua, j'arrive.

Il termina de panser Amare et de le rhabiller. Il fut mi-embarrassé et mi-fier, à la vue de l'excitation de son vis-à-vis. Dom rougit et détourna le regard. S'il s'était demandé si le sentiment qu il éprouvait etait réciproque, il en avait la preuve physiologique.

— Voilà. , souffla Dom. — Tu te sens de rester avec moi pour les rendez-vous ? Si tu enfiles ça — il lui montra une blouse — je peux dire que tu es en stage d'observation.

Le loup hocha la tête.

— Parfait, reste la, je reviens.

Il lui caressa la tête, lui proposa de s'asseoir sur l'une des chaises puis alla s'occuper des patients.

Il revint moins de trois minutes plus tard après avoir invité les propriétaires à se rendre en salle 1 et d'avoir pris le dossier médical de leur animal. En voyant la tête que tirait Amare face au petit lapin gris dans sa cage, Dom se dit que la journée risquait d'être longue..

Il rit.

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