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3

Dom Clermont n'était pas foutu. Cependant, il crut qu'il était complètement devenu fou. Le loup n'avait pas arraché la gorge du vétérinaire après qu'il lui ait enlevé cette satanée muselière. Non, il s'était produit quelque chose de bien pire.

Il s'était transformé.

Dom connaissait bien les histoires surnaturelles, pour cause, sa grande sœur Gloria, était une invétérée fan de cet univers fantastique. Fantômes, sorcières, vampires et créatures imaginaires, Gloria savait tout sur tout. Elle collectionnait les livres tous plus épais les uns que les autres et avait vu l'ensemble des séries et films sur ce thème. Elle n'avait jamais réussi à convertir son frère, mais elle avait longtemps essayé en lui infligeant le supplice de ses beaux yeux : elle avait tous les droits sur le choix du programme télévisé. Bien évidemment, cela incluait particulièrement teen wolf, avec les loups-garous.

Et il y en avait un, là, nu sur lui.

Le nouvel homme, si on pouvait le nommer ainsi, avait des traits semblables à la bête qui se tenait quelques secondes auparavant à sa place. Il avait des cils et de longs cheveux blancs, la peau porcelaine et des yeux bleus clairs, presque ressemblant à quelqu'un d'albinos. Il leva ses prunelles vers Dom. Ils frissonnèrent.

— H-hum..., croassa l'homme-loup.

Le vétérinaire le regarda bouger d'une manière hésitante, réapprenant les sensations de son corps, un peu comme s'il se réveillait après un long sommeil. Puis il tenta de se lever, et gémit.

— Ne bouge pas ! , l'arrêta Dom.

Le jeune homme releva la tête, sourcils froncés.

— Tu es blessé , fit le brun en indiquant sa cuisse.

Toute personne saine d'esprit n'aurait pas noté un tel détail – si on qualifiait l'énorme blessure de détails – et aurait complètement paniqué sur ce qu'il venait de se produire. Seulement le brun n'était pas sain d'esprit à cet instant. Oui, son cerveau faisait ce qu'on pouvait apparenter à une surchauffe, alors il était encore dans le déni de ce qu'il venait de voir ; il s'accrochait aux bribes de réalité auxquelles il savait et pouvait se confronter.

— Je peux ?

Le garçon hocha la tête.

Dom le souleva alors (se garda bien de dire qu'il le trouva trop léger), le fit s'asseoir sur la table d'opération et le couvrit de son pull. Personne n'aurait pu contredire le fait que Dom avait un sang-froid à toute épreuve.

Alors que le vétérinaire s'appliquait à nettoyer les contours de la plaie, le loup prit le temps de l'observer. Il était particulièrement grand, bien une tête et demie de plus que lui, et tout en muscles, du moins c'était ce qu'il avait l'impression de voir sous son haut noir. Ses prunelles remontèrent jusqu'à son visage ; il avait les cheveux bruns, légèrement ondulés et était sûr que s'il avait passé une main dedans, il les aurait trouvés doux. Ensuite, il avait la peau halée, mais ce n'était pas en raison du soleil – s'il lui avait demandé, Dom aurait répondu que son père était métis et sa mère brune, ce qui lui avait permis d'avoir ce teint naturellement bronzé – et il avait les yeux sombres, presque noirs.

Par dessus tout, il sentait bon. Trop bon.

Le vétérinaire rougit. Il se savait observé sous toutes les coutures par la créature, ce qui en temps normal l'aurait agacé (il n'aimait pas vraiment les inconnus qui le dévisageaient de la sorte, ça l'embarrassait disait-il alors, même s'il s'agissait d'un date), mais là, ce regard le rendait étrangement nerveux. Lorsqu'il finit de nettoyer la plaie, la réalité le frappa de plein fouet : une morsure.

— Je suis en train de rêver , souffla Dom en étudiant le corps de la créature qu'il avait devant lui.

Sans qu'il comprenne le pourquoi, le comment et le quand, la pomme de sa main se trouvait sur la joue du blond. Elle étudiait le contour, captait la chaleur et la douceur de la peau. Il ne se retira pas de suite. A quoi bon ? Le mal était fait et son vis-à-vis ne semblait pas s'y opposer. Au contraire, il appuyait sa tête pour plus de caresses.

Ce qui le rappela à l'ordre fut la sonnerie de son portable. Il s'éloigna brusquement du jeune homme et déclina l'appel de Mona en lui envoyant un texto explicatif sans détails ; évidemment, il omettait la partie du loup qui se change en homme.

— N-neh , entendit-il derrière lui.

Dom se tourna et fut de nouveau troublé. Autre que cette euphorie maladive liée à ce qu'il était – c'est-à-dire un être surnaturel – il y avait quelque chose qui émanait de chez lui qui faisait voler en éclats sa raison. Était-ce sa peau blanche ? Ses longs cheveux d'ivoire ? L'élégance de son corps peut-être ? Ou bien ce regard bleu qui le scrutait, non, le dévorait ? Il se gratta la gorge en se rendant compte qu'il avait été silencieux un long moment. Depuis quand l'homme-loup avait-il attrapé son bas de chemise pour attirer son attention ?

— E-Eau...

La voix chevrotante de la créature lui parvint si doucement que le vétérinaire dû lire sur ses lèvres et mimer deux fois le petit mot pour comprendre ce qu'il demandait.

— Oui, oui bien sûr, — je suis fou — de l'eau, tu veux de l'eau.

Dom partit sur-le-champ dans la salle juxtaposée servant de vestiaire et de salle de repos pour lui remplir un verre. Il se redit qu'il devenait fou.

— Y a une caméra cachée. Gaby m'en veut encore pour le coup du chat en peluche, ce n'est pas possible , grommela-t-il.

Pourtant, quand il posa – pour la énième fois – ses yeux sur le jeune homme, il ne put que se résoudre à l'évidence. Tout était réel. Il le savait.

L'albinos but rapidement, il ne manqua pas de faire couler une goutte d'eau hors de sa bouche ; goutte qui ruissela le long de sa gorge et envoûta le brun. Quel maléfice était-on en train de lui jeter ? N'était-il finalement pas un loup-garou ? Était-il un sorcier capable de prendre forme animale et qui maintenant l'ensorcelait ? Était-il créature qui se jouerait de lui ? Comme une sirène dans le récit de l'odyssée ? Allait-il le tuer ? Ou devait-il penser à un coup de foudre ?

Cette dernière pensée fit rougir le vétérinaire, tandis que l'attention du loup s'attarda sur sa propre blessure, il l'étudia avec intérêt puis tendit la main vers elle, causant la panique de son sauveur.

— Ne touche pas !

Cet élan fit sursauter le plus petit. Il baissa rapidement sa tête vers le bas et exposa son cou. Il trembla. Au même instant, un mal-être envahit Dom en le voyant ainsi. Il n'avait pas voulu réagir avec autant d'autorité, presque d'agressivité, mais la peur qu'il touche sa plaie avait dicté son geste brusque. Son cœur lui bondit dans sa poitrine, il devait se faire pardonner, l'enlacer. Mais il ne s'approcha pas.

— Désolé, je ne voulais pas crier, dit-il d'abord maladroit. Je suis juste dépassé par les événements.

Le loup ne relava pas immédiatement la tête, mais il la pivota de telle sorte que son œil curieux puisse regarder Dom.

— Excuse-moi , lâcha doucement Dom avant de passer son index sous son menton. Tu peux me comprendre ?

La créature acquiesça faiblement. Oui bien sûr pauvre fou, il peut te comprendre, il ne t'aurait pas demandé de l'eau sinon, et puis il t'aurait égorgé vif bien avant, se sermonna-t-il. Ce fut à ce moment-là que la peur l'envahit. Honnêtement, d'homme à homme, Dom savait qu'il n'aurait fait qu'une bouchée de ce garçon. Il était beaucoup plus grand, bien plus musclé que lui, de plus qu'il avait longtemps pratiqué les arts martiaux et un peu de boxe pour s'endurcir. Au combat, corps à corps, il l'emporterait. Peut-être que la vitesse et la souplesse lui feraient défaut face à l'albinos, mais il en doutait. D'où venait cette peur alors ? Il ravala sa salive en se répétant qu'il ne craignait rien. Seulement, ce jeune homme, aussi mince soit-il, était un loup. Non, un loup-garou. Et si le brun s'en tenait à ce que racontaient les histoires, ces créatures étaient de redoutables adversaires dotés d'une force surnaturelle – à condition que ces récits reflètent la vérité. Bien évidemment, il apprendrait plus tard que presque toutes les idées qu'il se faisait sur ces bêtes étaient enjolivées.

Respire, ce n'est qu'un loup-garou, ni plus ni moins qu'un loup-garou.

— Hum, tu... il faut s'occuper de ça, fit-il en montrant du doigt la blessure à sa patte. Est-ce que tu peux...

Le brun se gratta la nuque et reprit :

— Je suis vétérinaire, je soigne les animaux, ce sera plus facile pour moi de traiter ta blessure si tu es sous ton autre forme.

Ce n'était pas vraiment plus simple pour lui de le guérir sous cette forme, ce n'était pas comme si un loup pouvait parler après tout, cependant, il était évident qu'il connaissait mieux les constantes animales que celles humaines. Il lui indiqua de s'allonger et de ne pas bouger. Le vétérinaire ré-inspecta la blessure, elle semblait différente, moins imposante. Ensuite, il prit son pouls, tâta son ventre et l'entendit couiner quand il passa près de son torse. Hormis une côte probablement fêlée (seule une radio pourrait le confirmer), cette morsure à la patte et son poids léger, rien ne semblait dangereux, en tout cas pas au point de lui menacer sa vie.

— J'aurais juré que c'était plus profond, pensa-t-il à voix basse avant de se redresser. Je vais quand même devoir te faire quelques points et il faudrait faire une radiographie pour être sûr que tu n'as rien de cassé. Je te prescrirai ensuite...

Le loup gronda, peu ravi.

— Si je te laisse aller comme ça, la plaie risque de s'infecter. Tes autres blessures ne m'inquiètent pas, mais celle-là oui. A part la piqûre, tu ne sentiras rien, promis , fit Dom en lui adressant un si doux sourire que le patient fut amadoué instantanément.

Même si le loup doutait de ce qui l'attendait, il ne grogna rien de plus et se laissa soigner. Il se sentait en confiance, et il savait qu'il l'était.

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