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2

Dom roula aussi vite qu'il le put par le temps froid. La route devenait de plus en plus glissante par le manque de passage des voitures, alors il devait redoubler de prudence ; chose qu'il ne fit pas lorsqu'il chercha le numéro du gardien de nuit de la clinique sans s'arrêter sur le bas-côté. Pire, il l'appela.

Le gardien, Pierre Vermech, également auxiliaire vétérinaire à mi-temps, décrocha immédiatement.

— Allô ?

— Pierre, pouvez-vous m'attendre devant la clinique ?

— Il y a un problème monsieur Clermont ?

— Et bien, on peut dire cela oui. J'ai... comment dire... 

Il aurait très bien pu aller droit au but, lui avouer qu'il avait un loup à l'arrière de sa Jeep, mais il ne savait pas vraiment comment l'homme de quarante-trois ans allait le prendre. Pierre était quelqu'un d'honnête, peut-être trop pour fermer sa bouche et ne rien dire sur ce qu'il se passerait cette nuit. Dom avait bien conscience qu'il ne pouvait pas garder d'animaux sauvages dans sa clinique, par précaution pour les maladies et autres soucis éthiques, en général, ces derniers se voyaient confier à des centres spécifiques.

— Un chien s'est fait percuter, je dois le soigner.

— Merde, encore des cons qui ne savent pas rouler. 

Dom ne dit rien, mais pensa que les blessures avaient besoin d'être examinées avant de pouvoir affirmer qu'elles venaient d'une collision avec une voiture. Il n'y avait eu aucun débris sur les côtés. Pour le moment, il valait mieux ne rien dire et espérer que le gardien pense qu'il s'agissait d'un gentil toutou et non d'une bête sauvage qui ne savait pas faire un assis-pas bouger.

— Je suis là dans deux minutes, prépare de quoi le réceptionner, il est grand. 

Il entendit Pierre acquiescer puis raccrocha.

La voiture vira sur la droite, roula encore un bon cinq cent mètres avant de se stopper à un feu rouge. L'homme crut qu'il ne passerait jamais au vert, il compta même les secondes durant lesquelles il pensa qu'il aurait aisément pu passer sans subir aucune conséquence, si ce n'était celle d'avoir grillé le feu. A cette heure tardive, il n'y avait pratiquement plus personne qui ne circulait dans la petite ville de Grandvaux, même la police faisait qu'une ronde ou deux et elle ne passait que très rarement par ce quartier. Et puis s'il tombait sur duo Marc et Zoe, deux policiers qui étaient de bons amis à ses parents, il se mangerait au mieux de fabuleuses moqueries – ce qui était plus que probable, car il n'y avait qu'eux qui travaillaient de nuit la semaine et on était mardi.

Lorsque la jeep s'arrêta sur le parking du centre vétérinaire, Pierre se montra avec le brancard pour chien. Les deux hommes ne perdirent pas une minute : ils placèrent l'animal sur celui-ci. Dom crut voir une légère hésitation dans le regard et les gestes du gardien, mais dans la précipitation, il en oublia sa réflexion. De toute manière, Dom se garderait bien de lui révéler que ses soupçons étaient vrais, même si cela remettait en question le fait qu'un vétérinaire se devait d'être capable de différencier un chien d'un loup.

Rapidement, ils transportèrent la bête jusqu'à la salle 2 d'opération. Alors que Dom se débarrassait de son pull et enfilait des gants, Pierre se pencha sur la bête, retira la couverture qu'il jeta dans un coin de la pièce et prépara de quoi s'équiper lui aussi.

— Vous voulez que j'appelle Madame Delize pour vous assister ? fit le gardien.

— Non, ne la dérangez pas et ne mettez pas de gants, vous pouvez y aller », répondit le vétérinaire en le congédiant.

Surpris, l'homme fit un mouvement maladroit qui manqua de le faire trébucher.

— Je ne vous aide pas ?

— Retournez auprès des animaux, Pimkie doit être gardée à l'œil. 

Dom ne le demandait pas simplement, il l'ordonnait.

— Je vais m'en sortir. Seul, insista-t-il.

Le gardien resta quelques instants à observer le brun faire des allers-retours entre ses ustensiles et la bête. Pierre pouvait être parfois un peu lent d'esprit, surtout lorsqu'il s'agissait de sa fille : il ne la voyait jamais grandir (elle venait pourtant d'avoir treize ans et il était inconcevable qu'elle ait déjà ses règles, imaginez quand elle aurait quelques années de plus et voudrait faire des jeux de cartes avec une amourette...) mais, à ce moment-là, il avait très bien compris que Clermont cherchait à cacher quelque chose. Il supposait que le vétérinaire agissait dans son intérêt en dissimulant ce qu'était réellement ce chien. L'homme s'avoua vaincu et s'apprêta à quitter la pièce.

— Je vous laisse ça ici, juste au cas où. 

L'homme releva la tête pour apercevoir le gardien déposer une muselière et partir. Dom ricana.

A peine la porte fut-elle refermée qu'il entendit une plainte étouffée derrière lui. Il se retourna rapidement pour voir que le loup commençait à bouger. D'ici quelques instants, il pourrait être conscient et comme il n'aurait repris totalement ses esprits, la situation actuelle pourrait l'effrayer ; il deviendrait dangereux pour Dom, les autres animaux et pour lui-même. Le vétérinaire s'appliqua donc à lui mettre rapidement la muselière avant d'activer la balance. 34 kilos pouvait-on lire sur le petit boîtier électronique en dessous de la table. Il dosa le tranquillisant.

— Autant pas prendre le risque que tu me sautes à la gorge pendant que je t'examine... souffla-t-il.

Il prit une ampoule de sédatif, remplit la seringue stérile puis élimina toutes les bulles d'air en tapotant sur la seringue et purgea. Prêt à piquer l'animal, le talon gauche de Dom s'encra au sol pour permettre au reste de son corps de pivoter. Un grognement sourd l'accueillit quand il fit face à la créature blanche. Elle avait ouvert les yeux, et du coin de l'œil, semblait guetter le moindre mouvement. Un silence terrifiant envahit la pièce tandis que le cœur de Dom battait à plein fouet. Ensuite, son museau frémit et sa bouche s'entrouvrit, signe qu'elle cherchait à analyser les odeurs environnantes.

Dom déglutit en voyant l'animal tenter de se redresser. Puis il y eut un deuxième grognement, cette fois plus grave, plus menaçant, plus effrayant. Même si ce loup avait une muselière, le vétérinaire savait parfaitement qu'un coup de griffe suffirait à le blesser sévèrement ; il recula contre le mur, toujours la main sur la seringue.

La bête, quant à elle, commençait à s'agiter encore plus. Elle venait de prendre conscience qu'on lui avait mis quelque chose sur la gueule et qui l'empêchait d'ouvrir la bouche – et donc par extension de se jeter sur l'ennemi et de le mordre. Désorientée, elle tenta de se lever, aux prix d'une plainte aiguë liée à la douleur de son flanc droit puis chercha à se soustraire à la pression de la muselière. Ses pattes avant tentèrent de pousser les liens, au risque de griffer sa tête ; un peu plus et ses yeux y passeraient.

Le vétérinaire hésita. Il ne devait pas faire le moindre mouvement au risque de devenir une réelle menace pour le loup, toutefois, il devait agir ; fuir ou bien aider l'animal sauvage.

Il fit lentement un pas en avant et tenta de rassurer l'animal furibond :

— D-doucement... Calme-toi. 

Cet acte eut pour conséquence de dévier l'attention du loup : il bondit.

Dom vit du noir après que sa tête ait ricoché contre le mur, mais heureusement, il reprit rapidement ses esprits malgré la douleur étourdissante. Et ce, à quelques centimètres de la gueule du loup. Il sentait son souffle brûlant s'engouffrer dans ses narines, ses poils frotter sa peau et ses grondements gagner ses oreilles. La créature sauvage était sur lui, une patte appuyée contre sa gorge. Il savait parfaitement qu'elle était pleinement consciente que d'un coup de griffe elle lui ôterait la vie. La seringue était tombée, et avait roulé un peu plus loin, le vétérinaire serait un homme mort dès que la bête aurait porté son coup.

Pourtant, le loup ne fit rien. Si jusqu'alors il s'était approché de lui avec des intentions plus que dangereuses, maintenant, il se mettait à lui renifler le cou comme si sa vie en dépendait. Il leva les yeux, plongea dans ceux de l'humain et glapit de surprise. Sous le regard perdu de Dom, l'animal se coucha sur lui, queue battante.

Le vétérinaire, qui en connaissait un rayon sur ces bestioles à quatre pattes, ne comprit absolument pas à quoi il jouait. Et cela n'avait aucun rapport avec le fait qu'il s'agissait d'un loup et non d'un chien puisque Dom avait suivi des cours approfondis sur les animaux sauvages durant ses deux dernières années d'études. Il avait même failli intégrer l'équipe de soin de la réserve naturelle du Yukon, au canada mais avait préféré acheter la clinique vétérinaire dans le Jura ou il travaillait actuellement. Son choix avait été un peu axé par sa mère qui avait aidé dans l'achat de la propriété ; si tout se passait bien, il aurait fini de la rembourser dans trois ans, et dans neuf ans le prêt de la banque. Voilà pourquoi il pouvait affirmer ne pas comprendre le comportement de la bête. On ne passait pas d'une agressivité extrême à... de la joie ?

Dom ne savait pas quoi faire face au loup qui se mettait à gigoter sur lui en roulant son cou sur son torse. Puis il l'entendit couiner en ramenant sa patte droite sur sa tête : la muselière le gênait. D'abord hésitant, le brun leva finalement sa main vers le loup. Celui-ci le regarda s'exécuter sans bouger avant de se frotter lui-même contre sa main.

— Si je te l'enlève, tu ne me sauteras pas dessus ? 

Comme s'il l'avait compris, la créature secoua la tête avant de tendre le museau. Dom fit un bruit étrange – perdu entre le rire et une toux de gêne – avant d'approcher les doigts vers la boucle de l'étau de cuir. Il ravala sa salive et détacha l'animal.

Puis il y eut un grondement.

— Je suis fou... 

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