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Dom Clermont roulait prudemment sur la voie enneigée qui le conduisait jusqu'à son chez lui un peu plus loin dans les hauteurs de Grande Rivière. Il avait quitté son travail plus tard que d'habitude, car il s'était occupé d'une urgence – un chat s'était retrouvé coincé dans un vase, car il avait cru y trouver une place tranquille et confortable – donc la nuit était tombée. Son attention était focalisée sur la route glissante et sombre, mais la conversation qu'il avait avec Mona, sa meilleure amie, le distrayait. Bien que cela ait pu être dangereux, elle avait dit que c'était important.

— Tu sais bien qu'il était trop con pour maintenir une relation sérieuse, fit Dom, agacé.

Mona maugréa au bout du fil.

— Merci pour ton soutien Dom ! Je croirai entendre cette vieille peau d'Amélie qui essaie de m'apprendre la vie par A plus B. Même Steph aurait trouvé mieux que ça.

— Non, il t'aurait dit que ce n'était pas faute de t'avoir prévenu, insista le brun en passant la troisième vitesse de sa jeep.

Pour bien comprendre la situation, il fallait savoir que Mona sortait – ou plutôt était sortie car ils avaient rompu il y a moins d'une heure – avec un abruti fini. Grand, blond, à l'allure de badboy et tout aussi con à l'intérieur, la jeune femme était tombée sous son charme après qu'il lui ait sorti une fabuleuse disquette en soirée. Ils avaient passé la nuit ensemble, s'étaient revus quelques fois avant d'officialiser la chose. Il n'y avait eu qu'elle qui avait été assez aveuglé par sa belle gueule pour ne pas voir qu'il n'était absolument pas sérieux. Dom lui avait glissé quelques mots, des amis l'avaient aussi mise en garde, mais elle avait foncé tête baissée. Maintenant, elle se rendait compte, après qu'il l'ait trompée avec une touriste venue de Norvège, que c'était un connard pur et dur.

— Je sais bien tout ça ! s'enflamma-t-elle d'abord avant de soupirer. Je... mais il paraissait tellement sincère et...

— Bordel ! 

À la vue d'une butée de neige sur la route, Dom avait pilé. La jeep partit sur l'autre voie en aquaplaning à cause du mouvement brusque de volant pour éviter l'obstacle. Dans un premier temps, il dériva complètement à l'opposé, puis par la suite, vira de l'autre côté après le mouvement de volant avant de commencer à freiner. Heureusement, personne n'apparut en face de lui et le brun réussit à reprendre le contrôle du véhicule puis se gara sur le côté. Son cœur battait à tout rompre. Il aurait définitivement pu y rester.

— Dom ? Tu vas bien ? Qu'est-ce qui se passe ? s'inquiéta son amie au bout du fil.

L'homme coupa le moteur, mais laissa les phares allumés et activa les feux de détresse, espérant que si quelqu'un en face surgissait, il ralentirait avec prudence. Il passa une main sur son visage et répondit à Mona :

— Je vais bien, oui ça va, juste une belle frayeur à cause de la neige.

— Merde. Désolée. Tu es sûr que tout va bien ? Cette tempête est terrible. J'aurais dû te laisser rentrer avant de t'appeler... , s'excusa Mona.

Il regarda dans le rétroviseur, dévisagea la masse de neige et arriva très vite à la conclusion qu'elle était très dangereuse pour de prochains conducteurs. Il devrait appeler les autorités pour que quelqu'un dégage la voie. Alors qu'il s'apprêtait à faire ce qu'il pensait, il eut un moment d'arrêt. Il contempla le tas de neige, certain qu'il ratait quelque chose. Oui, cette neige n'avait pas dû arriver là par hasard. Il s'apprêta à lui dire que tout allait bien quand elle lui redemanda s'il avait un problème mais coupa court à leur conversation :

— Je te rappelle. 

Il enfila sa veste, prit son téléphone et alluma la lampe de torche. La nuit faisait qu'on y voyait sur quelques mètres, une petite vingtaine tout au mieux. De plus, la neige blanche n'aidait pas à discerner bien les contours du décor, s'il ne connaissait pas bien la route il aurait très bien pu se perdre. Pourtant, Dom sut que quelque chose ne tournait pas rond avec cette hutte de neige dès le moment où il avait posé ses yeux sur elle. Et il ne s'était pas trompé. Il y avait du sang.

— Oh mon dieu, s'écria-t-il en s'approchant encore plus.

Là, à même le sol, gisait ce qu'il s'apparentait être le corps d'un animal blanc. En s'approchant plus il discerna les pattes d'un chien, puis fut convaincu de faire face à un loup. Il savait qu'il aurait dû prendre ses distances, appeler la police, la garde forestière aussi, car après tout, cette créature, aussi faible à cet instant pouvait être d'une dangerosité certaine. Pourtant, il n'en fit rien. Pris par une pulsion, le vétérinaire se précipita sur la bête et vérifia maladroitement ses constantes. Elle respirait. Son regard dévia vers son flanc : sa fourrure était gorgée de sang.

— Pauvre bête, tu t'es bien faite amochée. 

Il se recula finalement, déverrouilla son portable et composa le numéro d'urgence. Il hésita. Devait-il demander de l'aide et prévenir les autorités ? Il n'en fit rien. Dom regagna sa jeep et grimpa à l'intérieur. Ses mains s'attardèrent sur le cuir du volant, repensant au contact qu'il avait eu avec les poils du loup. Qu'allaient faire les autorités ? Abattraient-ils la pauvre créature en pensant qu'elle était trop près des habitations ? Ou parce qu'elle était très blessée ? Probablement. Ou bien la conduiraient-ils dans une réserve après l'avoir faite soigner ? Aucune certitude, les loups étaient assez mal vus dans leur région ; certaines meutes s'en prenaient à des fermiers.

Aide ce loup, s'entêta son cœur. Il était vétérinaire après tout, il pouvait l'aider. Il devait l'aider. Il verrouilla son portable, tourna la clé du véhicule et enclencha la marche arrière.

Une fois à l'arrêt, frein à main enclenché, Dom descendit. D'une main experte, mais gelée, il ré-inspecta le corps de l'animal. Rien ne se produisit. Il réitéra l'action et obtint le même résultat et en conclut qu'il pouvait probablement hisser la bête à l'arrière de sa jeep. Par-derrière, espérant que si l'animal s'éveillait et se jetait sur lui, il aurait probablement plus de chance d'éviter ses crocs, il passa une main sous son poitrail et une autre sous son flanc. Puis il poussa sur ses cuisses. L'animal devait peser une bonne trentaine de kilos à en juger l'effort que l'homme dû faire pour le porter et le mettre dans sa voiture ; il pesait régulièrement des chiens. Afin de la réchauffer un peu, il jeta une couverture sur la bête servant d'habitude à protéger les sièges pour ses chiens, Silas et Sora, deux cockers noirs inséparables ; il nettoierait les dégâts plus tard.

— Si tu te réveilles pendant que je roule, nous sommes tous les deux morts. Et puis il manquerait plus que j'explique à un flic pourquoi je trimbale un loup dans ma voiture, grommela Dom à lui-même en faisant rouler la Jeep.

Priant pour sa vie et pour celle du loup, il fit demi-tour. Il n'avait pas fini la nuit à sa clinique.

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