Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Chp 26 - Cyann : la petite princesse

Les fièvres me torturent toute la journée. J'essaie de me soulager comme je peux, mais ce dont j'ai vraiment besoin, c'est de chair vivante, de sang. Il faut que je morde, que je pénètre. Et Lennalon qui ne revient pas...

Il doit être occupé au temple. À préparer tous ces mâles impatient de faire dégorger leur queue dans un petit trou bien serré... J'avoue que ça me dirait bien, moi aussi.

Il ne reviendra pas avant le petit matin. D'autant plus qu'il aura peut-être été choisi pour saillir une ou deux femelles, lui aussi. En dépit de son air pince-sans-rire, il est plutôt pas mal, avec un je-ne-sais-quoi de séduisant. Et en plus, il est soigneux et expérimenté, avec un statut respectable. Le genre qui plaît ici.

Et moi, je devrais l'attendre en me serrant la ceinture ? Hors de question.

Je me lève de mon lit, passe aux bains, et enfile une nouvelle tunique, en velours rouge cette fois. Je décide de laisser mes cheveux lâchés, retombant librement sur mes épaules. Ça ira plus vite comme ça.

Dans le grand miroir de la salle de bains, je croise mon reflet. C'est un autre mâle que je vois devant moi. Pour dire les choses simplement : mon père, en plus jeune, avec les yeux plus bleus, et un air un poil moins dominant. Mais je lui ressemble vraiment comme deux gouttes d'eau. Heureusement, peu de gens connaissent son visage, ici. Le Roi d'Ombre ne doit pas trop se montrer. Il doit susciter le mystère, la terreur, et surtout, une terrible envie. Mais moi, je compte bien profiter de son héritage génétique hors normes. Le nom de Niśven est dur à porter : qu'il m'octroie aussi quelques gratifications. Et si Lennalon n'est pas dispo, il faut bien trouver un autre moyen de satisfaire cette soif terrifiante de sang et de stupre qui me torture.

Ce soir, les temples seront saturés de mâles dopés à la testostérone et de femelles impatientes de jouer à touche-touche avec eux. Tout ce petit monde va rouler dans tous les coins. Je pourrais me glisser discrètement quelque part et en prendre le maximum pour moi, mais on pourrait me reconnaître. C'est trop risqué.

Non. J'ai une autre solution.


*


Dissimulé sous la capuche de mon shynawil, j'observe discrètement les gens se rendre au temple de Nineath. L'entrée est sévèrement gardée, mais je ne tarde pas à voir ce que je voulais voir : Aloïsha et sa mère qui en ressortent, la mine basse. Visiblement, elles viennent d'apprendre que « Chevelure Noire » n'était plus disponible, et qu'il ne pourra malheureusement pas décapsuler la petite cerise de la princesse.

— Ne sois pas déçue, ma chérie, entends-je murmurer sa mère. De toute façon, le maître-apparieur nous l'a dit : la fille du Haut-Régent l'avait réservé en priorité. Tu n'aurais pas pu avoir son panache.

La vache. Assurya. Si le frère de Kaël n'était pas venu me tirer de là... le scandale aurait été retentissant.

— Je voulais que ce soit lui mon premier... Je n'ai plus envie d'être initiée, maman ! gémit Aloïsha.

La pauvre. J'ai presque pitié d'elle.

— Ce n'est pas grave. On attendra la saison prochaine, que tu en trouves un qui te plaît.

Je les suis alors qu'elles repartent dans les rues vides. Je les regarde rentrer chez elles, puis, relevant le visage vers les étages de l'immeuble-arbre, j'observe leur silhouette derrière la fenêtre de leur appartement. Celle d'Aloïsha est au-dessus : pendant cette période spéciale, on lui a donné un autre espace, pour que ses parents puissent forniquer en paix, et qu'elle n'ait pas à subir la vision de son père si digne transformé en bête sauvage par le rut.

Parfait.

Je suis un bon grimpeur, comme tous les ædhil. Parvenir jusqu'à sa petite fenêtre éclairée de jaune est un jeu d'enfant pour moi. J'attends un petit peu qu'elle s'installe, puis gratte au carreau.

Elle se fige. Je ne la vois pas, mais je la sens, cette appréhension, qui filtre à travers les murs sous la forme d'une bouffée de sueur inquiète.

— Qu'est-ce que c'est ? demande-t-elle d'une voix tremblante.

Ses parents ont dû la mettre au parfum. « Surtout, n'ouvre à personne pendant cette période dangereuse ! » Je ne dois pas être le seul mâle à échapper aux contrôles. Il doit y en avoir d'autres qui rôdent dans l'ombre des ruelles, en quête de femelles à saillir.

— C'est Cyann.

Je l'entends pousser un petit cri, aussitôt étouffé.

Elle ne veut pas que ses parents sachent.

Ce qui plutôt bon signe pour la suite du plan.

Et la fenêtre se débloque. Son joli minois apparait, sous mes yeux affamés qui scannent avec gourmandise ses nouvelles courbes de femelle nubile. La chrysalide s'est transformée en papillon. Comme moi.

Pendant un court instant, je me vois me jeter sur elle, écraser ma bouche contre la sienne et la prendre sauvagement à même le sol. Oui, j'en suis à ce point-là. Mon ventre est lourd d'attente, mes crocs impatients. Mais je vais réussir à me dominer. En premier lieu parce que je ne veux pas donner raison à tous ces censeurs qui voulaient m'enfermer. En second lieu, parce que c'est une jeune femelle innocente, et que je ne lui veux pas de mal. Ravager son petit bouton de cette façon ne serait pas très gentil de ma part. Je ne me considère pas comme un type particulièrement altruiste – loin de là, je suis dorśari, après tout -, mais je ne suis pas un sadique non plus.

Aloïsha recule, les deux mains sur la bouche, alors que je me désincarcère de sa petite fenêtre ronde.

— Les fenêtres me paraissaient plus grandes la dernière fois, plaisanté-je pour détendre l'atmosphère.

Mais faut dire aussi que je faisais trente centimètres de moins. Maintenant, je dois toiser à un petit deux mètres dix, et je dépasse même Aloïsha. Sans compter cet encombrant panache, dont je n'ai pas encore percé tous les mystères. Je sais que ça tient un rôle primordial dans la parade amoureuse, mais lequel, je n'en sais rien.

La façon dont elle me regarde... Dieu le Père aurait pu débarquer dans sa chambre qu'elle n'aurait pas eu une autre expression.

— Je croyais que... commence-t-elle d'une voix aiguë.

Je lui colle ma main sur la bouche.

— Chut, moins fort.

La sensation de ses lèvres mouillées pressant contre mes doigts suffit à lancer dans mes reins une flambée de désir. Je la relâche.

— Je me suis enfui, lui avoué-je. Enfin, plus exactement, mon cousin est venu me tirer de là. Je ne voulais pas être attaché sur une table, avec un défilé de femelles à satisfaire.

Elle papillonne des paupières. Je n'avais pas remarqué qu'elle avait des cils aussi longs, la dernière fois.

— Je comprends. Moi non plus, je ne voulais pas te faire ça, Cyann. Tu mérites mieux qu'être traité comme un vulgaire étalon. Mère dit que tu es un prince, le fils caché d'une noble maison...

Je lui fais un sourire.

— Je savais que tu comprendrais. C'est pour ça que je suis venu te voir.

Elle déglutit.

— Ils disent que les mâles doivent tous être enfermés... qu'ils sont trop violents pour rester dehors. Est-ce que tu te sens agressif, Cyann ?

Elle a peur. De moi.

— Tu vois bien que non, dis-je en écartant les bras. Je me contrôle parfaitement... c'est leur obsession de l'ordre qui est abusive et mauvaise.

Je la sens tout de suite plus détendue. Je me rapproche d'elle.

C'est là que je la sens. Son odeur. Encore plus sucrée et envoûtante que le luith lourd et suave de Len. Ce seul parfum me fait saliver, et je sens mes crocs glisser hors de leur gaine.

Faut que je la prenne. Maintenant.

Je me rapproche encore, lui prend les mains. Elle se laisse faire docilement, les yeux agrandis, fixés dans les miens. Je sais parfaitement ce qu'elle voit : deux pupilles noires et effilées comme une lame, au milieu d'un hypnotique océan de flammes rouges rubis. Le feu de l'enfer, qui couve dans mes reins et se reflète dans ses jolis yeux.

— J'avais envie de te voir, Isha... murmuré-je de mon timbre le plus suave, un filet de voix rauque et chaude que j'ai souvent entendu sortir de la gorge de mon père lorsqu'il ronronnait au lit dans le cou de ma mère.

— Cyann... balbutie-t-elle difficilement.

Je presse un peu sa main, baisse les yeux d'un air faussement timide, avant de les planter en elle à nouveau, comme une préfiguration de la suite.

Je ne te ferais pas mal. Je serais doux, et fort à la fois. Comme tu aimerais que je sois.

— Tu es en chaleur, Isha ?

À peine un murmure, mais qui la fait trembler comme une feuille. Et à voir la façon dont ses oreilles rougissent, la réponse est oui.

Ok. Elle est plus que prête, donc. Pas besoin de prendre de gants. Tant mieux : j'en suis incapable.

— Est-ce que tu veux que je sois ton premier ? soufflé-je à nouveau, dans son oreille rose, cette fois.

Ce n'était qu'une question rhétorique. Je connais déjà la réponse.

Elle hoche la tête vivement.

— Oui... oui ! Toi, et personne d'autre.

C'est le moment de ronronner. Je prends la pointe de son oreille entre mes lèvres, la mordille, puis la lèche tendrement.

— Tu vas voir. Je vais bien m'occuper de toi.

Je vais te fourrer bien fort.

Le souffle d'Aloïsha s'accélère. Elle s'accroche à mes épaules comme à une bouée, presque désespérée.

— Cyann... Cyann...

Elle gémit mon nom, encore et encore. Qu'est-ce que ça sera quand je serai au fond d'elle... faudra sans doute que je la bâillonne.

Ma bouche plonge dans son cou, dans cet univers chaud et parfumé. Je la mordille un peu, fais glisser mes crocs sur sa veine, mais ne la transperce pas encore. J'ai envie de goûter son sang ailleurs.

Lorsque mes doigts plongent dans ses robes, elle pousse un long geignement de bête blessée. Je n'ai jamais touché une fille à cet endroit. C'est moite, brûlant, comme une créature dotée d'une vie propre. Une créature au moins aussi affamée que moi, qui tente d'attraper mes doigts de sa bouche gonflée et trempée, mais se rétracte lorsque je pousse un peu trop. Une petite créature qu'il va me falloir apprivoiser patiemment. J'effleure cette ligne baveuse du bout de mon doigt, sur toute sa longueur, la taquinant sans jamais lui donner ce qu'elle veut. Aloïsha râle, à présent, et cramponnée à mes épaules, elle remue des hanches furieusement.

— Cyann... vite... me presse-t-elle, la voix rauque.

J'ai de plus en plus de mal à maîtriser mon souffle. Ma main fouille fébrilement sous ma tunique, dénoue avec hâte les cordons de ma braguette. Ma queue alourdie par l'attente se tend douloureusement, impatiente de plonger dans le petit fourreau chaud. Ce sera différent de Len, je le sais. Plus humide, plus tendre, sûrement meilleur, même si elle est sans doute moins douée que lui. Sa seule odeur, ses gémissements et son attitude soumise suffisent à me rendre fou de désir. C'est dans les gènes : j'y peux rien, elle non plus.

J'ai entendu dire que les femelles en chaleur se jetaient à terre et présentaient leur croupe au mâle. Mais la petite Isha est encore trop chaste pour faire ça, et à la place, elle s'accroche à moi, enfonce ses petites griffes dans mes muscles.

Dommage. J'aimerais bien la voir à quatre pattes. Ça peut s'arranger, remarque.

Elle a toute la nuit pour apprendre, et moi, pour explorer.

Soudain, j'entends des pas dans l'escalier.

Je la lâche subitement. Juste au moment où des coups résonnent sur la porte.

— Aloïsha !

Sa mère.

Elle n'était pas en train de sucer son mari, celle-là ?

J'échange un regard avec Isha.

— Perle de mon cœur, est-ce que tout va bien ? demande sa mère, une pointe aigue dans la voix.

Elle s'inquiète pour sa fille. Normal, pour sa mère, Aloïsha vient de subir une grosse déception... et les femelles en chaleur sont connues pour leurs réactions imprévisibles. Elle pourrait suivre n'importe quel mâle, devenir la proie de quelqu'un de mal intentionné.

Quelqu'un comme moi, par exemple.

— Je suis occupée, Mère !

Aloïsha a répondu d'un ton contrôlé, mais ses bras sont toujours accrochés à mes épaules. J'essaie de me dégager.

— Ne t'en va pas, souffle-t-elle, le regard incandescent.

— Je suis obligé ! murmuré-je sur le même ton. Ta mère va finir par entrer.

— Non ! Je tiens la porte.

Elle utilise un genre de configuration mineure pour garder la porte bloquée. Les ædhil du Mebd apprennent très tôt ce genre de choses, que les dorśari ne savent pas faire. Mais ça ne suffira pas pour empêcher une femelle inquiète pour sa fille d'entrer.

— Isha ! À qui tu parles ? rugit sa mère.

Elle va ouvrir la porte, c'est sûr !

J'entame une retraite stratégique vers la fenêtre. D'autant plus que d'autres pas se font entendre, plus lourds, ceux-là. Le père, le mâle de la maison. Il a dû sentir l'odeur d'un rival venu ravir la virginité de sa précieuse fille. Moi-même, je suis capable de sentir le musc agressif de son luith, ce qui me fait instantanément retrousser les lèvres et gronder comme un fauve en colère. Un réflexe contre lequel je ne peux rien faire, qui survient de manière automatique. J'ai presque envie qu'il parvienne à entrer pour pouvoir lui foutre sur la gueule.

C'est la merde.

Aloïsha est toujours en train de retenir la porte, la main tendue sur le côté, tout en continuant à m'embrasser. Elle mordille mes oreilles, mes cheveux, de plus en plus entreprenante. La petite vierge effarouchée a disparu. C'est une femelle sûre de ce qu'elle veut : à savoir, moi. Rien ne semble capable de la détourner de son but. Elle veut ma queue dans son ventre, et elle l'aura.

Pas aujourd'hui, par contre.

Lorsque je grimpe sur la fenêtre, elle feule, frustrée. Je détache ses mains de mes épaules, les serre dans les miennes.

— Faut que je parte, Isha. Vraiment.

Mais Aloïsha refuse de me lâcher.

— Reste. Reste !

— Je peux pas. Je reviendrais, promis !

Isha s'accroche à mes cheveux en geignant. Les femelles en chaleur... c'est tout bonnement terrifiant.

— Il y un mâle avec elle, entends-je dire derrière la porte. Mais elle m'empêche d'entrer. Fais quelque chose !

Le grondement du père spolié s'élève alors qu'il s'acharne contre le bois, de plus en plus furieux. La fureur des fièvres aidant, au bout d'un moment, il ne cherche même plus à l'ouvrir : il la défonce.

Je ne vais pas m'attarder.

J'arrive à me dégager, et file par la fenêtre pile au moment où les griffes – sorties sur dix centimètres – du chef du clan Yrinsuma traversent la porte. La retraite se fait dans le chaos le plus total. Je bondis sur les dernières mètres, sans prendre le temps de désescalader. Rabattant ma capuche, je file dans l'ombre, et me retourne à temps pour éviter une flèche qui siffle à deux centimètres de ma joue. À la fenêtre, le père d'Aloïsha me fixe, son arc bandé à la main.

Le con. Il me tire dessus.

— La prochaine fois, c'est dans le cœur que je la loge ! aboie-t-il, les crocs luisant à la lueur des étoiles. Ne t'approche plus de ma fille.

Est-ce qu'il m'a reconnu ? Pas sûr. Les Yrinsuma se doutent que je suis le prince de Dorśa... il n'aurait pas osé me tirer dessus s'il savait que c'était moi.

Ou alors, il est trop pris par le feu des fièvres pour réfléchir à tête froide.

Dans les deux cas, il me sous-estime grandement. Parce que je vais déflorer sa précieuse fille, qu'il le veuille, ou non.

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro