Otra versión de mi ( une autre version de moi)
J'étais rentrée le soir même, je ne voulais pas inquiéter Ale et surtout je voulais lire une autre lettre. Sisqo ne voulait pas que je parte et ce fut difficile de le laisser mais il fallait que je trouve les réponses à toutes ces questions, et il fallait que je le fasse seule.
- Je te promets de revenir demain, chuchotai-je entre deux baisers.
- Tu m'as trop manqué Aly, beaucoup trop.
- Je suis là maintenant et je n'irai nul part, sí? Allez mon frère arrive, j'y vais.
- Tu es vraiment là? C'était pas un rêve? J'ai tellement rêvé de toi ces dernières semaines.
- Sisqo, je suis là, tout va bien et je t'aime, dis-je.
Il me prit une dernière fois dans ses bras avant de me laisser partir. Alejandro était dehors et attendait patiemment que je sorte, j'étais vraiment surprise par son attitude, il avait dû vraiment flipper lorsque j'étais dans le coma.
- Désolée de t'avoir fais attendre.
- Ce n'est rien Aly, Diego et Jesus sont à la maison, ils ont préparé un repas digne de ce nom.
Je lui souris en hochant la tête. Est-ce que je devais lui dire qu'il n'était pas mon père? Malgré le fait que j'avais la certitude de devoir garder ça pour moi, c'était cruel de le laisser croire que j'étais sa fille et celle de Marina Crúz. Nous arrivâmes à la maison et Jesus et Diego avait préparé un repas digne de ce nom. Nous avions passé une bonne soirée, mais je voulais écourter, voulant lire la quatrième lettre de ma mère.
- Excusez-moi, je suis un peu fatiguée, dis-je doucement.
- Bien sur! Tu viens de revenir, désolé, on a pas vu le temps passer. Monte, je vais tout ranger!
Diego, Ale et moi même regardâmes Jesus incrédules et éclatâmes de rire.
- Toi tu vas tout ranger? lança Diego.
- Sonso! Oui je vais tout ranger, mais juste pour Aly pas pour vous!
Je les pris tout les trois dans mes bras et montai dans ma chambre en ouvrant directement une nouvelle lettre.
" Aly,
Si tu continues la lecture c'est que tu as plus ou moins digéré la nouvelle et que tu es prête à découvrir la suite de ton histoire. Ou alors tu ne ressens rien de particulier et tu lis cette lettre parce que tu en ressens le besoin et l'envie. Te connaissant, je penserai plutôt à la deuxième option mais peu importe, continuons.
J'ai appris que Juan était ton père biologique lorsque j'ai surpris une discussion entre Javier et lui. Avant de poursuivre, je dois être celle qui t'apprends la vérité sur Juan et sache que tout ce que je vais te dire n'a pas de rapport avec toi. Ce n'est pas parce que tu partages les mêmes gênes que lui que tu es pareille.
Juan a toujours été malade. A notre époque, on ne mettait pas de nom sur les différentes maladies mentales, surtout chez nous, ce genre de chose était tabou et presque de l'ordre du fantasme. Mais Juan, depuis qu'il est enfant, a toujours eu ce problème de personnalité, d'identité. Un jour il était lui même, le lendemain un autre et le jour d'après encore un autre. On ne savait jamais à qui on parlait, et pourtant lui avait l'air de très bien maîtriser tout ces rôles. Finalement un médecin avait trouvé un traitement qui l'aidait plus ou moins à gérer ces différents accès de colère, mais ce traitement n'avait pas été si efficace que ça. Javier et sa famille on fait le choix de le faire interner pendant plusieurs années. Il est sorti lorsque tu avais quatorze ans, mais je ne l'ai jamais revu depuis.
Comme je te disais, j'ai surpris une conversation entre ton père et lui. Juan disait que tu étais sa fille, qu'il avait eu une relation avec Marina Cruz et qu'il savait qu'il était ton père biologique. Javier refusait de le croire, mais moi, je voulais savoir alors j'ai demandé à Juan de faire un test de paternité et il a accepté. C'est comme ça que j'ai su, tout s'est passé bien avant qu'il soit interné. Lorsque j'ai reçu les résultats, j'étais complètement anéantie, et j'ai fais ce que toute mère qui aime son enfant et qui veut le protéger aurait fait, j'ai menti.
Aly, mon coeur, sache que si je ne t'ai pas dis la vérité avant, c'est tout simplement parce que j'avais peur, Juan est tellement instable et dangereux, j'ai menti à tout le monde sauf à ton père. D'ailleurs il n'a pas supporté et il m'a posé un ultimatum, c'était soit lui, soit toi, et je t'ai choisi mi amor, je t'ai toujours choisi."
Je refermai la lettre et tentai d'assimiler toutes les informations que ma mère m'avait donné. Oncle Juan était malade? Est-ce que j'étais comme lui? Elle insistait tellement pour me dire que j'étais différente, que j'étais surement comme lui. Oui je l'étais, j'étais comme Juan...
Je fermai les yeux longtemps tentant de me souvenir de quelque chose, de quelqu'un, en vain. Je sortis par la fenêtre en faisant le moins de bruit possible et marchais au hasard. Je sortis mon téléphone et appelai Javier:
- Aly, dit-il.
- Est-ce qu'on peut se voir?
- Oui, on se retrouve au parc, tu te souviens? Il est fermé mais l'entrée derrière les buissons est toujours accessible.
- Oui, j'arrive.
Je marchais jusqu'au parc qui avait été toute mon enfance pour retrouver un père qui avait demandé à ma mère de choisir entre lui et moi. Jaloux. Egoïste. Minable.
- Bonsoir Aly, j'ai été surpris de recevoir ton appel. Je suppose que tu as des questions?
- Oui j'en ai, dis-je en m'asseyant.
"Laisses-moi prendre le dessus, il faut qu'on s'occupe de lui, il a voulu se débarrasser de nous" dit de nouveau cette voix dans ma tête que je ne chassai pas.
- Je t'écoute.
- Tu savais que ton frère Juan était mon père biologique? demandai-je d'une voix que je reconnaissais à peine.
- Oui je le savais. Ta mère a toujours eu le coeur sur la main, mais dés que j'ai su que Juan était ton père biologique, tout est devenu clair pour moi, tu es comme lui Alyssa. Ton comportement, tes expressions, tout me rappelait mon frère.
- Tu as demandé à maman de choisir entre toi et moi?
- J'ai fais ça pour la sécurité de mes fils! C'était tout ce qui m'importait, j'ai vécu ce que Juan a fait subir à ma famille et je ne voulais pas la même chose pour mes garçons.
- Je ne leur ai rien fait du tout! Je n'ai jamais fais de mal à personne! criai-je.
- Pas encore peut être, mais tôt ou tard ce serait arrivé, je ne voulais pas prendre de risque. Et puis toi et Juan, je sais que vous faites des choses pas net...
Je le regardai et lui souris avant d'éclater de rire et de faire abstraction de la dernière phrase.
- Tu ne voulais pas prendre de risque? Tu n'es qu'un pauvre lâche qui a quitté sa femme et ses enfants en trouvant un prétexte pour partir, et ce prétexte c'était moi!
Il me regarda comme s'il me voyait pour la première fois.
- Tu lui ressembles tant, tu es son portrait craché. Quand mes fils vont savoir la vérité, ils s'occuperont de toi comme je me suis occupé de Juan.
Je m'approchai de lui et lui lançai:
- Je préfère ressembler à un malade que de ressembler à un lâche comme toi! Tes fils n'ont rien pris de toi, ils ont pris toute leur force et leur courage de leur mère, et tu ne leur diras rien du tout! Regarde-toi! D'ailleurs pourquoi m'avoir donné cette boîte, tu n'as pas pu refuser cette faveur à ta femme mourante?
- Je l'ai toujours aimé! Tout allait bien avant que tu arrives!
- Et tout ira bien quand tu ne seras plus là!
Il me regarda surpris et ses yeux s'agrandirent lorsqu'il sentit la lame entrer dans son abdomen.
- Qu'est-ce que...
J'enfonçai la lame le plus profondément possible en lui chuchotant:
- Chut, ne t'inquiètes pas tu mourras ce soir.
Il me repoussa mais très vite ses forces le quittèrent et il s'écroula au sol. Je n'écoutais pas les mots qu'il prononçait réfléchissant à la mise en scène avant d'appeler mes frères. Il fallait des traces de lutte, et que je sois blessée, cette partie était la plus simple. Je me laissai tomber plusieurs fois sur les buissons, laissant les branches me griffer, déchirant un peu mes vêtements et me cognant plusieurs fois le visage sur le tronc d'arbre. Ça faisait un mal de chien et mon père me regardait, sa respiration étant devenue difficile et irrégulière. Je retirai le couteau rapidement me lacera le bras et le replanta.
- Oui je sais, c'est un peu extrême mais bon, il faut bien que je fasse tout ça pour que tes fils me croient.
J'attendis quelques instants que mes larmes soient abondantes avant d'appeler Alejandro.
- Aly?
- Alejandro, pleurai-je.
- Qu'est-ce qu'il se passe?!
- Ale, j'ai... j'ai... C'est papa... j'ai...Ale, exagérai-je.
- Calme toi Aly et dis moi où tu es!
- Je dois appeler la police Ale... Il voulait me... Je sais pas quoi faire...
- Aly! Dis-moi où t'es merde!
- Je suis au parc.
- N'appelle pas la police tu m'entends? N'appelles pas!
Quelques minutes après, ils arrivèrent tout les trois et s'arrêtèrent en voyant le corps de leur père sur le sol.
- Aly... Qu'est-ce que tu as fais? dis Jesus sous le choc.
- Je... Je vais appeler la police, dis-je d'une voix blanche.
- Qu'est-ce qu'il s'est passé Aly? dit Diego en regardant le corps de Javier.
- Je... Je l'ai appelé parce que j'avais ouvert une lettre de maman. Il m'a dit de venir ici et il... Mon Dieu! Je l'ai tué? J'ai tué notre père...
Alejandro s'approcha et me prit par les épaules:
- Aly, il faut que tu te concentres et que tu me dises ce qu'il s'est passé ensuite!
- Il m'a dit que si maman était morte c'était de ma faute, il a dit qu'elle n'aurait jamais du me choisir, pleurai-je de nouveau. Il a commencé à me frapper la tête , il a essayé de me blesser avec le couteau... J'ai... Je... Il m'a de nouveau frappé la tête sur l'arbre, il m'a poussé, je sais pas comment...Je sais pas comment il a fait tomber son couteau je l'ai pris et... Oh mon Dieu...
- Aly, assieds toi, dit Alejandro.
Il regarda Jesus et Diego et silencieusement ils furent d'accord pour ce que j'attendais. Ils n'allaient pas appeler la police, ils m'aimaient trop pour me laisser aller en prison, enfin pour la laisser aller en prison. La pluie se mit à tomber et mes frères s'activèrent, je ne fis pas attention à ce qu'ils faisaient, me concentrant pour garder mon air choqué, réprimer mon sourire de satisfaction et de laisser Aly revenir.
------------------------
- Creuse Jesus putain creuse! criait Alejandro
Mon frère Jesus était dans le même état que moi, prostré. Le sang sur les vêtements de Diego et Ale me soulevait le coeur. J'étais moi même pleine de sang et j'avais beau avoir une pelle dans les mains, je ne pouvais pas bouger. Qu'est-ce qu'il s'était passé?
Il pleuvait des cordes, la forêt était si silencieuse et j'avais l'impression qu'on nous observait.
- Aly, retourne à la voiture, on s'occupe de tout! criait Diego.
Je ne pouvais pas bouger. Je me contentais de regarder mes frères, mes trois grands frères Diego, Alejandro et Jesus, creuser un trou pour enterrer son corps.
Je ne savais pas ce qu'il s'était passé après, je savais juste que j'étais dans ma chambre, allongée, douchée, bordée. J'entendais mes frères parler, mais je ne comprenais pas ce qu'ils disaient, je ne comprenais rien. Je savais juste que j'avais du sang partout, du sang qui ne m'appartenait pas.
Pour le reste, je ne savais plus, je ne savais plus comment on s'était retrouvés tout les quatre dans la forêt cette nuit là. J'avais des vagues souvenirs, je savais que si je me concentrais, je rassemblerai toutes les pièces du puzzle, mais je ne voulais pas.
Je fermai les yeux et sombrais dans un sommeil profond.
-----------------
Hola todos!
Déjà bonne année 2017, Feliz año nuevo amigos! 🎉🎉🎉
Aly est malade, on a enfin la confirmation. Elle a tué Javier? 😱😱😱
Ahahah, franchement cette partie est juste folle, même pour moi. 😂😂😂
Bon allez, lâchez-vous dans les com's 😎😎😋😋
Besos.❤❤
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro