" Dés qu'un homme découvre du mystère dans une femme, il est bien menacé d'en être amoureux"

François Hertel

Partie du point de vue de Sisqo   

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Aly, ça lui correspondait beaucoup plus qu'Alyssa.

Alyssa, faisait petite fille, mignonne, adorable, serviable, alors qu'Aly la rendait déjà beaucoup plus intrigante.

La première fois que je l'avais vu, ce n'était pas à son anniversaire, mais lorsque son frère avait été la voir un jour au travail, pour vérifier que tout allait bien. Elle semblait agacée, mais se retenait et avait pris Alejandro dans ses bras en lui embrassant la joue. Elle m'avait tout de suite fait penser à Dani, ma soeur cadette, j'étais sûr qu'elles auraient été amies.

Dani était morte depuis quinze jours, et j'avais l'impression que ça faisait des mois et des mois. La culpabilité me rongeait, la culpabilité me consumait et je ne dormais pas. Je savais qu'Alejandro avait une piste, il faisait tout pour me tenir à l'écart en me laissant accéder à certaines informations, mais pas les plus importantes.

Dani était venue me rendre visite, elle était heureuse que je décroche un poste dans une nouvelle ville, pour un nouveau départ.

Elle voulait qu'on fête ça ensemble, mais nous n'avions pas eu le temps, nous n'avions même pas eu le temps de se faire notre soirée tacos devant Grease, film que je détestais.

Nous n'avions pas eu le temps d'aller surfer, pour que je lui prouve que toute la pratique du monde ne l'aiderait pas à être meilleur que moi.

Nous n'avions pas eu le temps de parler de sa dernière année d'études d'infirmière.

J'avais à peine eu le temps de voir ma soeur, pensant qu'ils nous restaient toute la vie pour parler et aujourd'hui elle n'était plus là, elle avait été tué chez moi, je ne croyais pas au cambriolage, il n'y avait quasiment rien à voler chez moi, ce n'était pas possible...

Et pourtant Aly était là. C'était fou, mais cette fille dégageait quelque chose qui m'attirait, elle dégageait quelque chose de si mystérieux et en même temps, je savais que je risquais de me brûler si je l'approchais trop. Mais les seuls moments où je me sentais mieux c'était lorsqu'elle était là. Lorsqu'elle me regardait, j'avais l'impression que j'étais important, que je pouvais être quelqu'un de bien, que je pouvais être la personne de quelqu'un. Lorsqu'elle était avec moi, j'avais l'impression de me sentir plus léger, d'être compris, rassuré, en sécurité et que je pouvais lui confier mon coeur les yeux fermés. Lorsqu'elle me souriait, je voulais être le seul à qui elle souriait, je voulais la faire sourire aussi, qu'elle se sente libre de dire ce qu'elle voulait, ce qu'elle pensait, ce qu'elle ressentait, qu'elle m'ouvre son coeur aussi.

Je voulais être aimé, je voulais qu'elle m'aime, mais je n'étais pas prêt. Je le savais et je connaissais les risques mais je ne pouvais pas contrôler mes sentiments, c'était impossible. Il fallait que je fasse le deuil de Dani, et je savais qu'avec Aly à mes côtés les choses seraient plus respirables.

Je ne savais pas si j'étais amoureux de cette fille, je ne connaissais pas l'amour le vrai comme ils disaient, mais s'il fallait que je définisse le coup de foudre, je choisirais ma rencontre avec elle.

Lorsque Alejandro m'avait appelé dans la nuit, je savais que ça concernait Aly, après qu'elle ait récupéré cette boîte chez son père, je savais qu'elle allait mal. Que c'était pour cette raison là qu'elle m'avait embrassé, j'avais aimé ce moment et je l'avais détesté en même temps.

Je l'avais aimé parce que je m'étais senti entier à l'instant même où ses lèvres s'étaient posées sur les miennes. Parce que j'avais senti mon rythme cardiaque s'accélérer, et que lorsqu'elle avait passé ses mains dans mes cheveux, je voulais plus tellement plus.

Je l'avais détesté parce que je savais qu'elle aurait une emprise sur moi, que je ne pourrai pas y échapper, que j'en souffrirais et que malgré tout je resterai.

Cette nuit là, j'avais essayé de l'appeler et elle avait répondu. Elle était ivre, complètement, et j'avais dû aller la chercher sur la plage. Son attitude m'avait agacé, et lorsqu'elle s'était assise sur moi nue, mon corps avait réagi instantanément, mais mon esprit avait eu le dessus et je l'avais repoussé un peu trop violemment. Elle s'était mise à pleurer, et son beau visage s'était tordue de douleur:

- Tu ne veux plus de moi? m'avait-elle demandé.

N'importe quoi, si tu savais à quel point je te veux Aly...

- Aly, tu n'es pas dans ton état normal, mange et tu iras dormir, lui avais-je répondu.

- Je ne te plais pas alors? Tu as dis que je te plaisais mais ce n'est pas vrai, tu as menti toi aussi? Tout le monde me ment, maman a menti, elle n'est pas ma mère. Mes frères m'ont menti, ils le savaient tous, ma mère s'appelle Marina Crúz, pleura t-elle.

Quoi? Putain! Elle venait d'apprendre tout ça ce soir, je comprenais maintenant pourquoi elle s'était mise dans cet état. Toute sa vie était basée sur un mensonge, et elle l'apprenait par son père, du moins je le supposais. Je m'approchai d'elle mais elle me lança:

- Non, je ne veux pas de ta pitié, tu es un menteur toi aussi! Je veux dormir, laisse moi!

Je savais que c'était l'alcool qui parlait, mais ses mots me touchèrent quand même.

- Non, je ne te laisserai pas.

Elle s'était allongée sur le canapé en fermant les yeux. Je la relevai doucement et lui enfilai un tee-shirt. Je la portai ensuite jusque ma chambre, et la posai doucement sur mon lit en la bordant, je ne pus m'empêcher de lui déposer un baiser sur le front.

- Alyssa, je serai là pour toi quand tu te réveilleras et on discutera. Je ne te laisserai pas, jamais, je serais là pour toi. Dors maintenant, je vais rester à tes côtés.

Elle s'était presque endormie instantanément. Je m'installai à ses côtés, elle semblait si apaisée, comme si tout était normal et que sa vie n'était pas tombée en ruine en une nuit. Je n'arrivais pas à comprendre comment ses frères et sa mère avaient pu lui mentir tout ce temps, je serais tellement en colère à sa place. Je ne la laisserai pas, Alejandro voulait qu'on discute, et je lui ferai entendre ma façon de penser, supérieur ou pas, il s'agissait d'une affaire personnelle et non professionnelle. Je tombais de fatigue, et je m'endormis avec comme dernière image, le magnifique visage de celle qui allait voler mon coeur.

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Une odeur de bacon, d'oeuf et de pancake me réveilla ce matin. Aly n'était plus là, je me levais et allai dans la cuisine, l'image que je vis me surpris. Elle était là, un casque sur les oreilles, en train de chanter et de danser en faisant cuire le bacon, je la regardais sans un mot, jusqu'à ce qu'elle se rende compte de ma présence.

- Luke Weller, le petit déjeuner est servi, installes toi! dit-elle avec un sourire.

Je m'approchai prudemment,  scrutant son visage, mais j'y lus seulement de la bonne humeur et un magnifique sourire.

- Aly...

- J'écoutes Baryy White, Let the music play, j'adoooooore cette chanson, le jour de mon enterrement cette chanson passera, c'est sur! Le jour de mon mariage aussi, j'adore cette chanson. Et puis c'est le meilleur moyen de faire passer ma migraine.

- Aly, répétai-je.

Elle me regarda enfin attendant que je parle.

- Oh, désolée, je n'aurai pas dû parler d'enterrement, pardon, je n'y ai pas pensé.

Elle s'approcha de moi et me fit un baiser sur la joue.

- Aly, est-ce que ça va? La nuit dernière était difficile, on devrait peut être en parler.

- Parler de quoi? dit-elle surprise.

Etait il possible qu'elle soit dans le déni à ce point? Aussi vite?

- De ce que tu as découvert, de ta mère biologique, Marina Crúz...

Elle me regarda bouche bée, et son visage se décomposa.

- Alors c'était vrai? Ce n'était pas un mauvais rêve?

Elle regarda autour d'elle, puis alla rapidement dans le salon.

- Où est-elle? Si c'est vraiment vrai, où est la boîte? hurla t-elle.

- Calme toi Aly, elle est peut être dans ta voiture.

Elle sortit en courant et je la suivis, elle ouvrit sa voiture, cherchant partout puis finit par en sortir la fameuse boîte.

- C'est vrai, tout est vrai...

Elle tenait la boîte, les larmes aux yeux. Au même moment, une moto s'arrêta devant nous et son frère Jesus était là. Elle le regarda, et s'approcha de lui:

- Qu'est-ce que tu fais là? cracha t-elle

- Aly, je ne savais pas...

- Menteur! Tu es un menteur comme les autres, je te déteste, toi Ale et Diego, je vous déteste tous. Vous avez passé votre vie à me faire croire que j'étais votre soeur, à me dicter ma conduite, à valider ou non mes choix, sous prétexte que j'étais votre soeur, mais tout était faux, tout sans exception. Je ne sais même pas qui je suis, je ne sais rien!

Elle hurlait et elle s'était jetée sur son frère en le frappant. Il ne bougeait pas, il ne la retenait pas, il la laissait se défouler, je l'arrêtai donc et elle se mit à me frapper aussi.

- Alyssa, calme toi! Tu es en colère, mais tu dois te calmer, lui dis-je.

Elle s'effondra à mes pieds et je la retins. Elle pleurait, disant que jamais elle ne pourrait pardonner sa famille de ce mensonge, que ça lui brisait le coeur, qu'elle était seule. Jesus me regardait, il avait aussi les larmes aux yeux, j'étais sur qu'il ne savait pas.

- Aly, je te jure que je l'ai appris hier aussi, je n'avais que deux ans! Quoiqu'il arrive tu es et tu resteras toujours ma petite soeur, rien ne changera ça! Rien ne se mettra entre nous, rien n'arrêtera l'amour que je te porte, même si tu me rejettes je veillerai toujours sur toi, toujours.

Il remonta sur sa moto et s'en alla. Aly pleurait dans mes bras, cette fois ci, elle avait pleinement conscience de la situation, et ça la tuait. Je voulais tellement l'apaiser, mais aucun mot ne l'aiderait alors je me contentais de la serrer dans mes bras en lui murmurant qu'elle n'était pas seule, que désormais, elle pouvait me compter comme allier, toujours et peu importe ce qu'il arriverait.

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Coucou!

Désolée, je sais que j'avais promis une partie dans la semaine et une ce week-end, trop de boulot, mais du coup je vous poste les deux ce weekend!

Alors ce point de vue du côté de Sisqo? Vous en pensez quoi?

Il est mordu le pauvre, et il a conscience qu'Aly est un risque mais bon les sentiments ne se contrôlent pas...

Allez la suite juste après, chapitre plus portés sur Aly et Sisqo encore avant d'avancer sur les meurtes!

Bisous