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Chapitre 20

Bonsoir tout le monde !
Je blablate à la fin du chapitre, je vous laisse lire sans vous embêter. Bonne lecture !

D'aussi loin que je me souvienne, je n'ai jamais vraiment aimé les exposés oraux. Ce n'est pas parce que je n'aime pas m'exprimer à l'oral, mais parce qu'à chaque fois je me mets à divaguer sur des sujets sans rapport, et je me prends souvent des mauvaises notes à cause de ça. Je suis comme incapable de m'y tenir à mon plan.
En plus, dans cette classe, les gens me semblent assez prompts à se moquer.
Je n'aime pas non plus quand les professeurs me choisissent avant que je ne sois prête. Ça m'énerve et ça m'enlève toute envie de passer à l'oral.
Je vais au tableau, relisant rapidement mes fiches. Allez, j'ai plutôt bien travaillé, il n'y a aucune raison que ça foire. Je commence à parler d'une voix forte en balayant la classe du regard.

- Comme événement historique, j'ai choisi la Prise de la Bastille. Elle a eu lieu le 14 juillet 1789 en France et...

J'ai un trou. Qu'est-ce que je voulais dire, déjà ? En troisième, une de mes meilleures amies était dans ma classe. Quand je faisais un exposé oral et que je me perdais, je la regardais et son soutien muet me faisait me souvenir. Mais là, je n'ai personne à regarder.

- ...et du coup on croit souvent que c'est grâce à ça que le 14 juillet est la Fête Nationale Française, mais c'est faux. Cette fête est causée par la Fête de la Fédération qui avait déjà lieu bien avant...avant...

J'ai trop répété le mot "fête". Je n'aime pas les répétitions ! Et là je répète le mot "avant". Ma phrase ne voudra bientôt plus rien dire !

- ...avant la Prise de la Bastille. Bref, elle marque tout de même le début de la Révolution Française. Parce que la Bastille était une prison. Royale. Où on enfermait les gens qui n'étaient pas d'accord avec le Roi, sur lettre de...euh...de cachet.

Soudain, mon regard croise celui de Jude ( enfin je crois...il a toujours ses lunettes ) Avec un sourire presque invisible, il me fait signe de continuer.

- Les Parisiens et les Parisiennes- parce que beaucoup de femmes ont participé à la Révolution- se sont donc emparés d'un symbole du pouvoir Royal.

Je continue de parler sans autres interruptions quelques minutes, puis mon exposé se termine. Je sais que personne n'applaudira, parce que tout le monde s'en fout, mais également à cause de la médiocrité de ma performance. Le fait de passer en première sans l'avoir choisi m'a vraiment perturbée.
La prof me remercie et je retourne à ma place. Jude se retourne et me lance:

- C'était bien.

- Tu parles ! Une véritable catastrophe ! Je réponds en déchirant nerveusement un petit morceau d'une de mes fiches.

- J'avoue que là, t'étais un peu nulle, se moque Caleb. Même complètement.

- Caleb, arrête d'être désagréable, soupire Jude en levant les yeux au ciel.

C'est au tour de Jessica de faire son exposé. Je n'écoute rien mais je pense que son exposé est bien meilleur que le mien, parce que les gens applaudissent à la fin ( ou alors ils la préfèrent à moi...c'est probable).
L'heure passe vite. J'applaudis uniquement quand c'est au tour de Jude et de Caleb de passer. Sinon, je ne daigne pas bouger le petit doigt.

C'est la fin du cours. Nous allons à l'entraînement, et je rumine encore sur mon exposé raté.

- Il n'était pas raté, s'oppose Jude. Ça se voyait que tu connaissais ton sujet.

- Encore heureux qu'elle le connaisse, c'est son pays ! Raille Caleb.

Je ne réponds rien, parce que j'ai la flemme de débattre avec lui. Comme il est encore plus désagréable que d'habitude, je finis par lui demander s'il a un problème particulier.

- Moi, un problème ? Le seul problème que je vois ici, c'est toi.

- Hein ?

- Tu poses toujours des questions, t'es fatigante. Et tu te plains tout le temps ! J'ai l'attitude que je veux alors si t'es pas d'accord avec ça, dégage. Ça nous fera des vacances.

- M-Mais...je voulais seulement...

- T'as cru que t'étais mon amie ? Si tu l'étais tu me casserais pas autant les pieds.

Et il part plus loin, me laissant totalement bouchée bée. J'hésite entre me mettre en colère et tomber dans la déprime.
Jude ne semble pas comprendre ce qui viens de se passer. Il tente tout de même de me rassurer:

- Je suis sûr qu'il ne pensait pas ce qu'il disait. De toutes manières, j'irai lui dire de s'excuser.

- Non, n'y va pas.

- Pourquoi donc ?

Je regarde la direction qu'à prise Caleb en s'en allant. Il y a un forcément une explication à ce comportement...

- Ça ne servirait à rien. Il ne t'écouterait pas. De toutes façons, je n'ai pas besoin d'excuses.

Je ne suis pas vraiment blessée. Au début, je l'étais, mais à présent je comprends que c'est bien plus que de la méchanceté gratuite. Il y a bel et bien quelque chose qui cloche chez Caleb, et ça m'inquiète.
Je fais part de mon avis à Jude.

- Tu as peut-être raison...il agit
bizarrement ces derniers temps.

Je suis contente qu'il soit du même avis que moi. Nous nous dépêchons d'aller à l'entraînement, car nous sommes un peu en retard à cause de cette discussion.

~~~

Ça s'est plutôt bien passé...si on excepte le fait que Caleb ne m'a pas parlé de la soirée.
Je rentre chez moi avec Jude, quand je vois que la lumière de chez moi est allumée. Cool, mon père est rentré ! Soudain, je vois une silhouette de femme à travers la vitre. Marianne est ici...on va encore manger un plat végétarien.

Je suis restée figée en voyant ça. Je ne sais pas pourquoi je n'aime pas quand mon père a des copines.
J'aimais bien Estelle, parce qu'elle ne prenait pas trop de place. Elle n'essayait pas de prendre une quelconque place auprès de moi, et ça me semblait normal.
Mais Marianne a l'air différente. Du peu que j'ai vu d'elle, ça a l'air d'être une personne de volonté. Elle voudra sûrement s'insérer dans ma vie et ne plus vouloir en sortir, comme une moule accrochée à son rocher. Et je ne le supporte pas.
Car quand bien même je l'apprécierais, que je me mettrais à la considérer comme une personne de ma famille, je sais ce qui se passera.
Mon père la quittera. Comme il l'a fait pour toutes les autres. Il n'est jamais éternellement amoureux.
Et je serai triste. Encore.
Alors pour éviter ça, je me dit que c'est plus simple de les détester. Toutes. Mais au final, ça n'est pas si facile que ça, car plus elles prennent de place et plus je me sens mal.
Je ne sais pas comment réagir.

- Lyrna !

Jude me secoue par l'épaule pour me réveiller. Je cligne des yeux, effarée. Combien de temps j'ai laissé dérivé mes pensées ?

- Ça va ? Demande-t-il doucement.

- Je suppose...?

Il fronce les sourcils, ne comprenant pas ce qui m'arrive. J'avoue que moi non plus je ne comprend pas trop...
Jude lâche soudainement mon épaule et saisis ma main pour la serrer dans la sienne.

- Si tu as un problème, tu peux me le dire, d'accord ?

Je jette un coup d'œil à la maison, puis mes yeux retournent vers Jude. Je ne sais pas quoi faire. Je crois que je ne sais jamais quoi faire, en fin de compte.

- Ça va aller. Ne t'inquiète pas pour moi. Bonne nuit, Jude.

Je libère ma main et m'enfuis presque jusqu'à la porte, l'ouvre et me réfugie à l'intérieur sans regard en arrière.
Marianne me voit et lance avec un enthousiasme débordant:

- Ah, te voilà, Lyrna ! On prépare un gratin de courgettes pour ce soir ! Va mettre la table s'il-te-plaît.

Oh...
MAIS POURQUOI EST-CE-QUE JE NE SUIS PAS RESTÉE AVEC JUDE ?

~~~

Caleb n'est pas là.
Ce matin, mardi, il n'est pas venu en cours.

- On devrais aller chez lui pour lui apporter les devoirs, je dit à Jude lors du déjeuner ( je mange avec l'équipe de foot, Haru a bien voulu nous rejoindre et discute avec David ).

- Le problème, c'est que je ne sais pas où il habite. Je connaissais son ancienne adresse mais il a déménagé récemment.

- Hum...qui pourrait le savoir ?

Jude me désigne d'un signe de tête très discret une table un peu lointaine. Celle où mange Mégane (et Jessica, accessoirement ).

- Mégane le sait ? Tu n'as qu'à aller lui demander.

- Elle n'a pas le droit de donner ce genre d'informations.

Ah...je regarde Alan Master du coin de l'œil. Je pourrais faire chanter Mégane grâce à lui, non ?
Jude a surpris mon regard et dit:

- Quoi que tu fasses, ne met pas tes coéquipiers en danger.

Il m'énerve quand il fait son moralisateur ! Enfin, il a peut-être raison. Niveau karma c'est pas super, ce que je comptais faire.
Après le déjeuner, je me rends aux toilettes ( seule parce qu'Haru avait un truc à faire au CDI ). Je réfléchis toujours à comment savoir où habite Caleb ( dans le but totalement altruiste de lui donner ses devoirs, bien sûr ).
Soudain, j'entends une voix provenant de la cabine derrière moi.

- Je suis bloquée ! S'il y a quelqu'un, qu'il ouvre la porte !

Je me retourne, interloquée.
Non...?

- Mégane ?

- Lyrna ?!! Ouvre immédiatement cette porte !

C'est bien elle. J'y crois pas ! Le destin m'offre une merveilleuse chance de la laisser dans la mouise !
Alors que je tourne les talons vers la porte, je m'arrête soudainement. Et si le destin me donnait plutôt une chance de connaître l'adresse de Caleb ? Je me rapproche de la porte et lance à la prisonnière:

- Je vais l'ouvrir...si tu me donnes un renseignement.

- Quoi ? Hors de question !

- Bon, j'y vais alors.

Je fais semblant de m'en aller, et comme prévu, elle me retiens.

- Non, attends ! Quel renseignement veux-tu ?

- Est-ce que tu sais où habite Caleb Stonewall ?

Un silence suit ma question. Mégane pèse sans doute le pour et le contre.
Finalement, elle répond:

- Oui, je le sais. Mais promet-moi que si je te la dis, tu m'ouvriras cette foutue porte !

Je sors mon portable pour noter l'adresse, et jure de la sortir de là (uniquement si je pense qu'elle dit la vérité .) Elle me le dit et j'envoie aussitôt un message à Jude pour lui demander si ça pourrait coller.

- Je t'ai donné ce que tu voulais ! Libère-moi, maintenant !

- Oui, attends.

Non mais elle ne va pas me presser non plus ! Sinon je ne la délivrerais pas du tout.
Jude me répond: "C'est effectivement le genre de quartier où il pourrait habiter."
Bon, je ne sais pas ce qu'il veut dire par là, parce que je ne connais pas tous les quartiers de la ville. Mais je décide de lui faire confiance.

- Ok, je vais t'ouvrir.

- Tu en as mis du...

Je n'attends pas qu'elle finisse sa phrase et donne un grand coup de pied dans la porte, qui s'ouvre violemment, mais bute sur quelque chose à mi-chemin.

- AOUUUUILLE !

Oh.
J'ai débloqué la porte...dans le nez de Mégane.
Elle se tient le nez à deux mains, les yeux pleurant, je vois même du sang s'échapper de ses narines.

- Mon nez...il est cassé ! Espèce de sale pute !

Elle me pousse d'un coup d'épaule pour se regarder dans la glace.

- NE RESTE PAS PLANTÉE LÀ, AIDE-MOI !

- Bah...

Je lui tend un mouchoir. Elle me regarde comme si j'étais complètement stupide.
Puis elle retire ses mains et me montre son nez. Il est tordu...sur le côté.

- Euh...oups ?

- RHAAAA ! J'ai ultra-mal ! ET JE SUIS MOCHE MAINTENANT ! JE TE JURE QUE TU VAS ME LE PAYER !

- Mais j'ai pas fait exprès !

Elle commence à pleurer et à dire que maintenant elle ne sera plus jamais jolie, qu'elle me hais vraiment et d'autres trucs dont je me fous.
Je propose de l'amener à l'infirmerie, non pas par culpabilité mais pour en finir avec sa tirade de tragédienne.

- Non ! Ne t'approche plus JAMAIS de moi !

Et elle quitte les toilettes.

Haha c'était drôle à écrire ça je m'en rappelle.
Qui c'est qui vient de terminer sa compo sur la guerre froide et qui est totalement épuisée ? C'est moi !
Ah, et j'ai également fait déboucher mon oreille. Ça a fait un peu mal mais je suis soulagée maintenant.
Bref, ma vie n'est absolument pas intéressante.

À bientôt !

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