Chapitre 13
Bonjouuur tout le monde !
Je vous présente ici le chapitre le plus étrange de la Terre ( j'ai l'impression de dire ça à chaque fois...)
CA VA ÊTRE FLIPPANT ALORS PRÉPAREZ-VOUS PSYCHOLOGIQUEMENT OK
Plaisanteries à part, what the actual fuck Moi du passé ?
Bref, bonne lecture !
Quand je me suis réveillée vendredi matin, dans mon lit, j'ai cru que tout ce qui s'était passé avec Jude n'était qu'un rêve. Il n'y a que dans un rêve que j'aurai pu être aussi...bizarre ?
Je l'ai carrément poussée pour m'allonger contre lui. Qu'est-ce qui m'a pris ?!! La seule explication, c'est que j'ai rêvé.
Mais en descendant dans le salon et en voyant les sachets en plastique du fast-food, j'ai compris que c'était bien réel. Quelle honte ! Il doit s'être enfui dès que je me suis endormie !
Ah ben non...il m'a remontée dans mon lit avant de partir...
Enfin, oublions tout ça. Je passe le test aujourd'hui ! J'ai pas intérêt à me rater !
Tiens, je remarque que mon père n'est toujours pas rentré.
On verra ça plus tard ! Tans pis !
~~~
La journée est passée en un éclair, et maintenant, je me trouve devant le bureau de Ray Dark. Seule.
Je prend mon courage à deux mains ( quelle expression débile ! Comme si on pouvait vraiment prendre son courage ! ) et toque à la porte.
- Entres.
J'obéis et referme la porte derrière moi. Ray Dark est dans la même position que lorsque je l'ai vu la première fois: assis sur son immense chaise, derrière son bureau.
- Assied-toi, Lyrna.
Il désigne le siège en face de lui. Je m'y assois ( c'est loin d'être confortable ).
- Tu veux rejoindre le club de foot, si j'ai bien compris. En temps normal je te ferais faire quelques exercices pour voir ton niveau physique, mais grâce à ta petite performance de l'autre soir je n'en aurais pas besoin. Tu as un plutôt bon niveau, je dois l'admettre.
Euh...flippant. Je n'aurais donc pas à jouer ? Qu'est-ce que je vais faire alors ?
- Testons à présent ta force mentale... Dis-moi, quel est ton pire défaut ?
- J'ai du mal à obéir aux ordres.
J'ai dit ça sans trop réfléchir, du tac-au-tac. Mais je ne suis pas sûre que ce soit la bonne réponse.
- Je vois. Je pensais que tu dirais ça.
Il sors de son tiroir un verre de...lait ?
- C'est du lait avarié. Bois-le.
J'écarquille les yeux alors qu'il pousse le verre vers moi.
C'est quoi ça ? Il teste ma façon de réagir ? Non, décidément, je n'aurai pas dû répondre ça. Il veut me mettre à l'épreuve pour savoir si je suis capable de lui obéir. Et il faut que je la réussisse, cette épreuve.
J'avance une main ferme vers le verre, pensant que ce n'est rien, un verre de lait avarié, pour ce que je vais faire ensuite.
Je bois une gorgée et je sens l'horrible goût remplir ma bouche. C'est tout simplement immonde. Je ne veux pas boire ce truc !
Ray Dark me fixe. Je n'ai pas le choix: c'est un ordre.
Alors je bois le verre. Une fois qu'il est terminé, j'ai un haut-le-cœur. Mais au moins, je l'ai fait. Il faut juste que je me retienne de vomir jusqu'à la fin de l'entretien.
- Bien. Passons à la vitesse supérieure.
Il sort alors de son bureau une autre boîte. Une boîte qui contient...une araignée ?
Je sens mon rythme cardiaque s'accélérer. Il ne va quand même pas...?
- Les araignées rebutent 90% des gens, tu le savais ?
Il ouvre la boîte. Il ouvre la boîte ! C'est pas possible !
Je déteste les araignées. Elles sont dégueulasses, avec leurs pattes toutes velues ! Et maintenant elle pourrait se balader sur le bureau, comme ça, tout à fait normalement.
Un frisson de dégoût parcourt ma colonne vertébrale.
- Prends-la dans ta main.
J'étais sûre qu'il allait dire un truc comme ça. Mais je ne veux pas !
- Si le football est vraiment important pour toi, fais-le.
Hum...je pourrai tout aussi bien m'enfuir et ne jamais revenir dans cette école de cinglés ( mais ça ne ferait pas avancer le scénario ! ). Je prends une grande inspiration et me décide à relever le défi, à remporter cette épreuve. Hors de question de perdre face à lui.
J'avance donc ma main tremblante vers la boîte et la place à proximité de l'araignée, paume vers elle. Je ne peux plus reculer.
Je ferme les yeux pour ne pas voir l'araignée grimper sur ma main, mais je sens ses pattes se poser sur ma chair ( je suis en manches courtes ).
Elle remonte jusqu'à mon poignet, là où la peau est sensible, et je m'oblige à ouvrir les yeux pour voir ce qu'elle fait.
Elle est vraiment laide. Un gros corps et de courtes pattes, les pires.
Elle continue de monter. Je fais ce que je peux pour retenir mes larmes. Hors de question de pleurer devant Ray Dark !
L'horrible animal est à présent au niveau de mon coude. J'aimerais qu'il me dise d'arrêter, de la chasser, et que je puisse partir de ce bureau.
Mais je dois attendre que l'araignée soit à quelques centimètres en dessous de mon épaule pour que ce supplice cesse.
- Bien, remets-la dans la boîte.
Du dos de la main, je rejette violemment l'araignée dans la boîte et ferme aussi vite le couvercle.
Ray Dark se lève alors et contourne son bureau, puis dit:
- Bien. Maintenant, agenouille-toi devant moi
- Quoi ?!
- À genoux. Tout de suite.
Je le fais, pas encore remise de l'araignée. Avec honte et indignation, j'obéit. Je crois que je n'ai jamais été aussi humiliée de ma vie.
- Maintenant, dit: "J'obéirai à tous vos ordres, Commandant, quelqu'ils soient".
- Je...j'obéirai à tous vos ordres, C-Commandant, quelqu'ils soient.
C'est faux ! Je me contrefiche de cette promesse. Mais je ne veux pas que cet entretien dure plus longtemps.
J'ai envie de vomir.
- Tu as une période d'essai de deux semaines. Au moindre écart, tu es virée. Sors.
~~~
Dans les toilettes des filles du stade, en train de vomir ( et de pleurer, peut-être, j'en sais rien ).
Je commence à comprendre pourquoi Bryan refusait de m'en parler. Moi-même, je pense ne jamais raconter en détail ce qui s'est passé dans ce bureau: je me sens bien trop humiliée.
Je frotte mon bras avec du savon. Je sais que ça ne serre à rien, mais ça m'aide un peu...
- Aïe !
Je viens de frotter trop fort à un endroit, et c'est rouge. Une seconde...mais y a une cloque ?
Je crois que l'araignée m'a mordue, ou piquée, j'en sais rien.
Je ne l'avais pas remarquée avant, j'étais sans doute en état de choc. Maintenant elle me fait super mal.
Je sors des toilettes et me dirige vers le terrain où l'équipe s'entraîne. J'aurai plutôt envie de rentrer chez moi, mais je dois faire comme si tout s'était bien passé. Sinon, ils me poseront des questions et je ne pas qu'ils sachent ce qui m'est arrivé dans ce bureau. Jamais.
Je croise Caleb avant d'arriver. Il arrive et dit:
- Whaou, t'as survécu ?
Je rit, mais en fait je pense que c'est exactement ça: j'ai survécu à un horrible moment.
Soudain, il fronce les sourcils en regardant...mon bras. Il avance sa main en disant:
- C'est quoi, ça ? Tu l'avais pas avant...
Je recule aussitôt.
- Touche pas ! Ça fait mal !
Ses yeux demandent une explication, et je sais qu'il ne me laissera pas tranquille avant que je lui en donne une.
- J'ai été mordue par une araignée.
- Dans le bureau de Dark ?
- Ouais. À croire qu'il fait pas le ménage souvent, haha.
Caleb ne rit pas et reste dubitatif. Puis il me tapote l'épaule ( l'autre ) et dit:
- Tu devrais mettre un pull, si tu veux pas que les autres le sachent.
Et il continue son chemin.
Je décide de suivre son conseil et enfile mon pull avant d'aller voir les autres sur le terrain. Ça frotte contre la blessure, mais peu importe.
- Eh, les gaaaars ! Je suis avec vous maintenant ?
- Quoi, tu t'étais pas déjà incrustée ? Lance David.
J'ai envie de le frapper mais me retiens. C'est pas comme ça qu'on traite ses coéquipiers !
J'ai l'impression que je ne suis pas vraiment entrée au club de foot. Que j'ai encore du chemin à faire.
- Comment ça s'est passé ? Demande Jude.
- Pas mal. Je dirai pas "fantastique", ni "génial", mais c'était pas...horrible.
Si ! C'était définitivement horrible !
Je dis que j'aimerai bien m'entraîner avec eux, mais ils ont terminé. Je dis que je viendrai demain.
- Caleb est déjà parti ? Je demande à Jude quand nous sortons du stade ensemble.
- Oui. Il a dit qu'il avait quelque chose à faire.
Alors qu'il ferme le stade à clés, on entend quelqu'un m'appeler.
- Lyrna ! Attends !
Je me retourne et voit Bryan, qui court vers nous jusqu'à en perdre haleine. Et Jude fronce les sourcils jusqu'à en perdre ses lunettes.
- Qu'est-ce que tu lui veux ? Demande-t-il alors que Bryan arrive à notre hauteur.
- Je voudrais seulement te parler !
Bryan fait comme si Jude n'était pas là et me supplie du regard. Je ne vois pas de raison de refuser.
- Ben euh...si tu veux...
- Seul à seule.
- Hors de question ! S'écrie Jude. Je reste ici !
Mon regard va de l'un à l'autre des garçons, ne sachant que faire. Je n'ai pas spécialement envie de me retrouver seule avec Bryan, mais...je suis vraiment curieuse de savoir ce qu'il veut me dire.
- Jude, est-ce que tu peux m'attendre s'il-te-plait ? Ça ne prendra que cinq minutes...
- Je ne reste pas loin.
Il s'en va en jetant un regard d'avertissement vers Bryan.
Une fois Jude parti, le blond s'approche un peu de moi, respectant une certaine distance de sécurité.
- Lyrna...je m'excuse pour ce que j'ai fait. Je ne sais pas ce qui m'a pris.
- Moi non plus je ne sais pas trop ce qui t'as pris.
- Je voulais tellement...j'en sais rien, je suis tellement amoureux de toi ! Je suis ami avec Mégane, tu sais. Je l'apprécie réellement. Mais quand je t'ai vu lui tenir tête dans la cantine, si grande, si fière...
C'est sûrement la déclaration d'amour la plus bizarre du monde.
Je reste muette, parce que je ne sais pas quoi répondre. Bryan continue de parler, il s'enfonce, et moi je ne fais rien.
- Bryan...je l'ai passé. Le test.
- Que...je te parle de mon amour pour toi ! Ne parle pas de ça !
- Ton pire défaut...c'est lequel ?
Il me regarde et ses yeux sont plein de larmes. Il pleure, carrément.
Puis il tombe par terre. À genoux.
Les larmes coulent sur son visage qu'il cache avec ses mains, sanglotant.
- Je suis un froussard...j'ai même peur de l'obscurité, tu te rends compte ?
Bryan n'est pas fort. Il est aussi fragile qu'une feuille morte, qu'on peut détruire en quelques secondes.
- Je ne peux rien pour toi, Bryan. Je suis désolée...mais je ne peux pas me permettre de supporter ta douleur à ta place. En temps normal, j'aurais peut-être pu le faire...
Je recule de quelques pas. Il va devoir trouver une autre personne pour l'aider.
Je me retourne et me met à courir pour m'en aller.
Je cours jusqu'au portail de l'établissement, avant de m'arrêter pour reprendre ma respiration.
- Comment ça s'est passé ?
Jude arrive près de moi et pose sa main sur mon épaule.
- Aïe !
Il a appuyé sur ma piqure/morsure ( sans faire exprès évidemment ). Je me mord la lèvre.
- C'est lui qui t'a fait mal ? S'écrit-il d'un air énervé.
- Non, non ! Pas du tout. J'ai juste été piquée par une araignée.
- Tu n'avais pas ça tout à l'heure.
- T'en sais rien ! Je te dis pas tout ce qui se passe dans ma vie non plus !
Il a un mouvement de recul. Puis il hausse les épaules et commence à avancer en silence.
Je m'en veux un peu, même beaucoup. On continue de marcher côte à côte, mais il y a un silence pesant entre nous.
- Je te demande pardon, dis-je timidement quand ce silence en devient insupportable.
Il soupire mais ne répond rien. Je me demande s'il m'en veut pour ma réponse virulente ou plutôt pour lui avoir demandé de partir quand Bryn est arrivé.
Il s'arrête soudainement de marcher et dit:
- Qu'est-ce qu'il t'a fait ?
- Euh...Bryan ? Ben rien, justement c'est...
- Non. Ray Dark.
Forcément. Je suis entrée dans le bureau de Satan en personne, il n'allait pas me donner des bonbons et me laisser repartir en me souhaitant la bienvenue dans son club.
- Pourquoi...pourquoi c'est toujours moi qui doit raconter ma vie ? Personne m'explique rien ! Qu'est-ce qu'il fait à ce poste, Ray Dark ? Il se fout du lycée ! Ce qui l'intéresse, c'est le foot.
Jude se tourne lentement vers moi (mais je peux pas voir ce qu'il ressens parce qu'il a ses putains de lunettes ! ).
- Tu as raison. C'est une longue histoire, donc je vais abréger: tout ce que Ray Dark veut, c'est créer l'équipe la plus parfaite possible. Pour...écraser les autres et détruire le football.
Ah ouais...un peu mégalo sur les bords, le gars.
Je repense à l'araignée. Décidément, c'est un fou furieux. Ça ne m'étonne même pas qu'il soit aussi tordu !
Jude me regarde et je sens que c'est à moi de dire quelque chose.
- Il ne m'a rien fait. Pourquoi tu me demande ça ?
Ben, c'est vrai, techniquement. C'est moi qui ai but le lait avarié, pris l'araignée sur mon bras et me suis mise à genoux. Il m'a laissé le choix en plus ( choix qui n'en était pas vraiment un, mais bon...)
- Je dois protéger mes joueurs. Je suis le capitaine, et en plus je connais Dark depuis plus longtemps que tous les autres ! C'est mon rôle de vous défendre de lui !
- Je n'ai pas besoin que tu me protèges, Jude. J'y suis toujours arrivée toute seule et ce n'est pas maintenant que ça va changer.
- Tu n'es pas de taille contre lui.
Peut-être pas maintenant, mais un jour je le serai ( j'ai déjà giflé sa nièce alors pourquoi pas faire toute la famille ?).
Je lui revaudrai l'humiliation et la la honte que j'ai subies aujourd'hui.
- Ta piqure d'araignée...je peux la voir ?
Je ne vois pas de raison de refuser (au moins il saura que je dis la vérité!). J'enlève donc la veste et lui montre la piqure/morsure ( aucune idée de ce que c'est ).
- C'est tout rouge ! Tu ne l'as pas désinfectée ?
- Non...aïe !
- Pardon.
En effleurant la blessure du bout du doigt, il m'a fait super mal. Je regarde moi aussi et voit que la peau de mon bras est toute rouge, c'est vrai. Je touche avec mon doigt le bord de la blessure et grimace de douleur.
- Euh...Jude...je viens de me souvenir d'un truc.
- Quoi donc ?
- Je crois que je suis allergique aux piqûres et aux morsures d'araignées.
Quand j'étais petite et que je ne connaissais pas encore l'infamie de ces créatures, j'ai laissé trainé mon pantalon par terre. Quand je l'ai remis plus tard, j'ai senti quelque chose me mordre ( ou me piquer ) sous le tissu, sur ma cuisse.
Il s'avérait qu'une araignée était venue dans mon pantalon et, coincée entre ma peau et la toile, elle s'est défendue.
J'étais devenue toute rouge, j'ai eu des vertiges et j'avais du mal à respirer.
Exactement comme maintenant.
- Quoi ?! Mais qu'est-ce qu'on peut faire ?
- Il y a un...(je prend une respiration) médicament chez...(je prend une autre respiration) moi...
J'ai fais un pas et la route a brusquement bougée. Attendez, quoi ? Ça ne bouge pas une route !
C'est moi qui titube de façon ridicule, plutôt.
- Bon, je vais te ramener chez toi. Monte sur mon dos.
- Mais...(je respire fort) je vais salir...(je respire fort) ta cape.
Il bug puis se met à rire. Il retire sa cape et me la pose sur les épaules (??)
- Ça va, comme ça ? Allez, dépêche-toi ou tu vas t'étouffer.
Je monte sur son dos. Il attrape mes jambes pour bien me soutenir et j'agrippe ses épaules.
Puis il se met à courir pour arriver plus vite chez moi. Ses cheveux me gênent pour voir la route, alors j'abandonne, pose ma tête sur son épaule et attends qu'on soit arrivés.
- Où sont tes clés ?
- Dans mon sac...
Il les prend et ouvre la porte. Heureusement, mon père n'est pas là. Je n'imagine pas sa réaction en nous voyant entrer comme ça...
Je descend du dos de Jude pour aller dans la salle de bain, cherchant mes médicaments contre l'allergie.
- Mais tu n'as pas remarqué qu'une araignée montait sur toi ?
- Apparemment, non.
J'espère qu'il va arrêter de m'embêter. Sinon je serai obligée de trouver des arguments, soit il me croira mais je me sentirai mal de me mentir, soit il ne me croira pas et je vais être obligée de tout lui raconter.
- Merci de m'avoir ramenée, mais tu vas devoir partir.
Je le pousse vers la porte. Il ne proteste pas vraiment, mais je sens qu'il est dubitatif. Il finit tout de même par partir en disant:
- Oublie pas, y a un entraînement demain.
Voilà. J'espère que ça vous aura plu XD. Je me rappelle vaguement m'être bien amusée à écrire ce chapitre. J'aime bien quand mes personnages souffrent je crois...
Breeeef, à bientôt ( même très bientôt si tout se passe bien A-ha).
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