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Chapitre 11

Bonjour tout le monde ! Je dois avouer que j'ai totalement oublié de publier ce chapitre plus tôt...pour me pardonner voici Haru, Mégane et Bryan ! Je sais même plus si Bryan est censé ressembler à ça mais dans ma tête il est comme ça alors voilà...

Enfin, le chapitre est là ! Je devais avoir pas mal de fièvre quand je l'ai écrit car c'est un peu n'importe quoi 😂🤒
Mais bon, je le laisse comme tel. On est là pour s'amuser après tout !
Bonne lecture !

En arrivant sur le terrain près de la rivière, je vois que Mark est déjà là.

- Il y a quelqu'un sur le terrain ? S'étonne Sharp.

- C'est moi qui l'ai appelé. C'est un gardien.

- T'as des amis, toi ? Se moque Stonewall.

Je lève les yeux au ciel et avance vers le terrain sans faire attention. Nous avons tous les trois gardé nos maillots, j'ai vite mis mes affaires dans mon sac.
Je fais un signe de la main à Mark en arrivant sur le terrain. Il répond par un grand sourire débile en secouant le ballon qu'il a amené au-dessus de sa tête.

- Les gars, je vous présente Mark Evans ! Mark, voici Jude Sharp et Caleb Stonewall.

Le gardien les salue, toujours en souriant. Puis il se tourne vers moi et dit:

- Alors tu vas enfin être acceptée dans ton club ? C'est génial !

- Si je réussis le test. C'est pour ça que t'es là ! Pour que l'entraînement soit complet, j'ai besoin d'un gardien de but !

- Bon, c'est pour aujourd'hui ou pour demain ? Questionne Stonewall en baillant.

Ils se mettent tous les trois en place, en face de moi. J'ai le ballon, je dois passer Sharp puis Stonewall et enfin mettre un but (avec Mark en gardien).
Ils m'ont prévenue: ils ne seront pas tendres. Je vais sûrement me faire rétamer.

Je me suis fait rétamer.
Ça fait environ une heure qu'on joue, et je crois que je vais tomber d'épuisement. Le match d'entraînement de tout à l'heure plus ça, je crois que je ne peux pas encore le supporter.
Soudain, mon pied bute contre quelque chose et je tombe par terre, face contre le sol. Puis tout est noir.

~~~

- Lyrna ! Ouhouh !

Mark s'approche d'elle et la secoue doucement pour la réveiller.

- Tu crois qu'on a été trop forts ? S'inquiète Jude auprès de Caleb.

- Nan...bon, peut-être un peu. Mais elle nous a demandé de la préparer, alors c'est ce qu'on a fait.

Toujours est-il que Lyrna est évanouie, par terre. Malgré tous ses efforts, Mark n'arrive pas à la réveiller.

- Faudrait la ramener chez elle...vous savez où elle habite ?

- Oui, répondent les deux autres.

Mark reçois soudainement un texto. Il sors son téléphone et dit:

- Mince, je suis en retard pour le dîner ! Ramenez-la, les gars.

Il ramasse son ballon et se met à courir en leur faisant un dernier signe de la main.
Caleb s'accroupit à côté de Lyrna et la secoue:

- Eh, j'ai pas envie de te porter alors bouge tes fesses !

Aucune réaction. Elle est beaucoup trop fatiguée pour se réveiller.

- Je crois qu'on va être obligés de la porter jusqu'à chez elle, remarque Jude.

- Hein ? Pas question que je fasse ça, moi !

Jude soupire devant le refus de son rival. Il se résigne et se penche vers la jeune fille, ne sachant trop comment s'y prendre. Il n'a jamais porté une fille dans ses bras, lui !
Il la tourne alors pour qu'elle soit sur le dos, passe un bras dans son dos et un autre sous ses ses genoux.
Il se relève et titube un peu. Parce qu'elle n'es pas si légère que ça !
Mais il se stabilise et se retrouve debout, portant Lyrna comme une...mariée.

- POU AH AH AH ! Explose de rire Caleb devant la scène.

- La ferme ! Soupire Jude, les joues rouges. Mettons-nous en chemin, je ne vais pas pouvoir la porter indéfiniment.

Ils marchent vers le domicile de la demoiselle. Caleb se dit que ça a l'air drôlement louche, deux gars avec une jeune fille inconsciente marchant dans les rues le soir.
Il espère sincèrement que le père de Lyrna n'est pas chez elle.

- Bon, je dois vous laisser, dit-il alors qu'il arrive à son croisement.

- Quoi ? Tu m'accompagnes pas jusqu'à chez elle ?

- T'as l'air d'avoir les choses en main, je ne me fais pas de soucis, ricane Caleb en partant dans la rue.

Jude jure intérieurement, mais il ne fait rien et continue d'avancer.
Pour éviter que la jeune fille ne tombe, il doit la serrer contre lui. Cette situation est atrocement gênante. Il sent l'odeur des cheveux de Lyrna, elle utilise un shampoing à la vanille. Et ça sent bon. Il penche légèrement la tête pour sentir encore un peu leur odeur et...
Il s'inflige une claque mentale: Mais qu'est-ce qu'il est en train de faire ?! Ce n'est vraiment pas gentleman !
Soudain, pour une raison qui lui est inconnue, Lyrna agrippe son Tee-shirt de la main. Elle dort encore, pourtant. Peut-être fait-elle un rêve ?
Il arrive devant la maison de Lyrna. Les lumières sont éteintes, ce qui est assez étrange à cette heure-là. Ses parents ne sont sûrement pas là, car il est trop tôt pour qu'ils soient couchés.
Jude se dit qu'il doit attraper les clés de Lyrna qui sont sûrement dans son sac, qu'il a prit soin d'apporter. Il se demande comment il va l'attraper sans faire tomber la jeune fille.

~~~

J'ai l'impression de flotter, de ne plus toucher le sol...
J'entrouvre les yeux. Je suis...dans les bras de quelqu'un ?! Je lève un peu la tête. C'est...Sharp ?!!

- AAAAAH !

Il sursaute violemment et baisse la tête vers moi. Il est tout rouge.

- Tu...tu as un problème ?

Tiens, je pourrait presque apercevoir ses yeux à travers les verres de ses lunettes, vu que nos visages sont super proches.
Mais on s'en fout ! Qu'est-ce que je pense, là ?!!!

- Lâche-moiiiiiiii ! Je hurle en secouant mes jambes.

- Oui, mais arrête de gigoter !

Il finit par me reposer sur le sol, et je recule jusqu'à la porte de chez moi.

- P-Pourquoi...?

- Tu étais évanouie ! Je t'ai simplement reconduit chez toi, tu n'as pas à t'inquiéter. Tiens, ton sac.

Je lui prend des mains en le fusillant du regard ( Sharp, pas le sac ). Je suis sûre qu'il me trouve pathétique, et je déteste ça. Je n'arrive pas à me sortir de la tête ce qu'il a dit de moi devant Ray Dark.
Je fouille mon sac pour trouver mes clés.
Je fouille.
Je fouille.
Non...c'est pas possible.

- Euh...je crois que j'ai pas mes clés.

J'ai honte d'être aussi nulle. Pourquoi je fais toujours tout de travers ? Je lui donne toujours des occasions de se moquer de moi !

- C'est pas grave, je vais attendre avec toi que tes parents rentrent.

- C'est parce que je te fais pitié que t'es aussi gentil ?

- Quoi ?!

Il fronce les sourcils, semblant ne pas comprendre. Il regarde mon expression fâchée, puis ouvre la bouche d'un air stupéfait.

- Tu parles de ça ? Ce que j'ai dit au Commandant ?

J'acquiesce, me demandant ce qu'il va me dire. Il secoue la tête, puis s'approche de moi et me prend par les épaules.

- Lyrna, la pitié est le dernier sentiment qui me vient quand je pense à toi.

Cette phrase était un peu étrange. J'avoue que je reste bouche bée.
J'arrive tout de même à murmurer:

- M-Mais...

- Quand je t'ai donné ma feuille, je ne pensais pas à ça. J'ai vu que tu n'étais pas dans ton état normal, et j'ai voulu t'aider.

Je ne sais toujours pas quoi dire. Je me rend compte que j'ai été un peu désagréable avec lui, pour rien.
Il ne semble pas avoir terminé de parler.

- Je ne te croyais pas assez forte pour rejoindre l'équipe. Mais tout ce que tu as fait...ce que tu continue à faire...tout ça pour te dire que j'avais tord !

Il me lâche et attends ma réaction.
Je bug.
Alors je ne lui faisais pas pitié du tout ? Il aurait menti à Dark ?
Je me suis inventée toute cette histoire sur...rien ?

- Je ne sais pas quoi dire...mais, merci. Je suppose...

Gênant. J'aimerais m'excuser d'avoir été désagréable, mais je n'arrive pas à trouver les mots.
Je recommence alors à fouiller dans mon sac pour chercher mes clés, histoire d'arrêter de le regarder.
Et là, je les trouve. Elles étaient dans la poche de ma jupe ( ??! ).

- Je...j'ai trouvé...

- Je vais m'en aller, alors.

Alors qu'il tourne les talons, je me dit que je ne peux pas le laisser partir de cette façon. Sinon, il y aura toujours un malaise entre nous.
Je fais quelques pas et le saisis par le bras pour qu'il se retourne vers moi.

- Je m'excuse d'avoir été désagréable...Jude. Et je te remercie de m'avoir ramenée chez moi.

Il sourit ( et ses sourcils ne sont pas froncés ! ).

- De rien. Repose-toi bien pour demain.

Et il s'en va. Contente de moi, je me retourne et rentre dans ma maison.

~~~

Mon père est rentré vers 00h, hier. Heureusement que j'avais mes clés, finalement ! J'ai veillé jusqu'a l'entendre rentrer, mais j'ai fait semblant de dormir quand il est passé dans ma chambre.
Une odeur d'alcool fort, de la vodka peut-être, a flotté dans la pièce, ainsi qu'un relent de tabac froid. J'ai pris sur moi pour ne pas tousser.
Ce matin, je me suis levée de mauvaise humeur à cause de ça. Il est assis à la table et boit son café.

- T'es rentré tard.

- Tu dormais, je ne voulais pas te réveiller...

- C'est pas ça le problème. Imagine que je perde mes clés et que tu rentre super tard ? J'ai nulle part où aller, moi ! Tu aurais au moins pu m'envoyer un sms.

Il me demande si j'ai perdu mes clés. Je lui répond que non.

- Il n'y a pas de problème alors.

- Comment tu peux être d'aussi mauvaise foi ?! Tu te comportes comme un enfant ! C'est pas moi l'adulte ici, je te rappelle.

J'ai déjeuné super rapidement et je suis sortie, l'atmosphère glaciale en contradiction avec la chaleur qui règne dehors.
Moi qui étais heureuse hier, je me sens déçue et énervée. Mon père est vraiment irresponsable ! Il aurait pu m'arriver n'importe, si je n'avais pas pu rentrer chez moi. Bon, il s'avérait que Jude était avec moi, donc j'aurai pas pu me faire agresser. Mais même ! S'il était parti j'aurai pu me faire enlever par...un tueur, un violeur, un psychopathe !
J'inspire profondément pour me calmer avant d'aller devant ma salle.
Je suis en avance. Bryan discute avec...Mégane. Ils arrêtent de parler en me voyant arriver, et Bryan semble s'énerver, mais Mégane l'arrête d'un air craintif et s'en va aussitôt.
Euh...Ok. Mégane flippe carrément devant moi. C'est pas comme si je lui avait donné un coup de poing et menacée de mort ! Je lui ai seulement dit de laisser Haru tranquille et de s'excuser. C'est pas la mer à boire, non plus.
Bryan s'avance vers moi d'un air ultra énervé. Je soupire en me demandant comment j'ai pu en faire mon ami, il y a longtemps ( deux jours ).

- Je veux que tu t'excuses envers Mégane.

- Je t'ai déjà dit que je ne le ferai pas! Et arrêtez de me donner des ordres, tous, là ! Ça me soule.

- Tu ne veux pas t'excuser ? Tans pis ! Je vais venger Mégane !

Avant que je n'ai le temps de me demander ce qu'il veut dire par là, il me saisis par le col et me pousse contre le mur, levant sa main droite pour...euh...me frapper ?

- Mais t'es complètement malade ? Ça n'a rien à voir ! J'ai à peine fait mal à Mégane. Je voulais seulement lui remettre les idées en place.

Ça n'a pas l'air de lui plaire. Il s'apprête à me gifler, je crois, mais son geste reste suspendu.

- Je...je ne peux pas...

Ah. Super.
Il est vraiment bizarre ! Est-ce qu'il fait une dépression nerveuse ou un truc du genre ?

- Je voulais venger Mégane...mais je suis incapable de te faire du mal !

- Ah bon ? Pourtant tu viens juste de me jeter contre le mur et...

C'est sûrement pas le meilleur moment pour faire la maligne. J'essaye de me dégager en lui donnant des coups de pieds, je vois rien alors je frappe dans le vide. Et comme Bryan fait du basket, il a beaucoup de force dans les bras.
Et personne n'est dans ce foutu couloir ! Je suis condamnée à écouter le monologue de Bryan !

- Je crois que je suis tombé amoureux de toi...

Heiiiiiin ? Mais ça n'a aucun sens ! On se déteste ! Et puis je pensais qu'il était amoureux de Mégane...
Soudain, je vois le visage de Bryan se rapprocher de moi à la vitesse de la lumière. Non non non ! Je veux pas l'embrasser ! Je ne sais pas pourquoi mais j'ai l'impression d'être paralysée, mes muscles ne répondent plus.
Je sens son souffle sur mes propres lèvres, et je trouve ça répugnant. Ça sent le pop-corn...et je trouve que le pop-corn, ça pu.
C'est trop tard, ses lèvres s'écrasent contre les miennes. Je garde les yeux ouverts et tente de le repousser.
Soudain, sans que j'y sois pour quelques chose, le poids qui me retenait s'évapore et Bryan disparaît de mon champ de vision.
Je vois à la place Jude, l'air plus furieux que jamais, tenant Bryan par la capuche de son sweat et le secouant violemment.

- Qu'est-ce qui s'est passé ?

- Il m'a embrassée...contre mon gré ! Beurk !

Je m'essuie frénétiquement la bouche, alors que Bryan me regarde en clignant des yeux. Puis il se dégage de Jude et dit:

- Je...je suis désolé...

Et il part en courant, là, comme ça.
Je tente de reprendre ma respiration devenue saccadée, par le stress sûrement. Une main se pose sur mon épaule et je sursaute, avant de me rendre compte que c'est Jude.

- Ça va...?

- Oui, oui, il m'a juste...euh...vaguement embrassée. J'ai pas trop compris, donc j'ai pas pu le repousser à temps, mais heureusement t'es arrivé.

- En retard, soupire-t-il.

Il culpabilise de pas avoir empêché Bryan de m'embrasser ? C'est bien ça ?

- Non mais t'inquiète pas, je suis pas traumatisée non plus !

- Qu'est-ce qui vous arrive ? Vous avez des têtes d'enterrements...

C'est Caleb qui vient d'arriver. Jude lui explique rapidement, l'air toujours en colère.

- Mais c'est ton voisin, dit soudain Caleb en se tournant vers moi. Tu veux changer de place ?

Je me sens submergée par l'émotion. Caleb et Jude ont l'air de réellement s'inquiéter pour moi, comme s'ils étaient mes amis. Est-ce que j'ai enfin réussi à me faire accepter ?

- Eh, qu'est-ce qui t'arrive ? Si t'es vraiment traumatisée on peut demander au prof de te changer de place ! Lance Caleb.

Je me rend compte que mes yeux sont remplis de larmes...de joie.
Je me sens sincèrement heureuse ( malgré mon dégoût en repensant au baiser de Bryan ).
Je leur fait un sourire.

- Ça va aller...je vous remercie...

- Tu pleures ? S'inquiète Jude.

- Non ! Enfin, si...mais c'est parce que je suis contente...

- T'es vraiment bizarre comme fille ! Rit Caleb.

Je le frappe avec mon sac et lui dit que je l'emmerde. Jude soupire devant notre dispute stérile et croise les bras.
Puis le prof arrive et nous entrons dans la salle. La porte se ferme sans que Bryan ne revienne.

À l'heure de déjeuner, Jude me demande si je veux manger avec l'équipe de foot. Je décline pour aller avec Haru.

- Elle peut venir, dit-il.

- Sérieux ?

Mais je me souviens que le jeudi, Mégane mange avec l'équipe de foot. Alors je refuse mais le remercie pour sa proposition.

- Il t'a embrassée sans ton accord ? S'écrie Haru alors que nous mangeons.

- Oui...mais il n'a rien fait d'autre, parce que Jude est arrivé et m'a aidée.

- Tiens, tu ne l'appelles plus "Sharp"?

C'est venu naturellement. Je lui explique que comme je considère Jude et Caleb en amis, je les appelle maintenant par leur prénom.

- Tu aurais pu aller manger avec eux, tu sais.

- Ben non, y a Mégane ! Et j'allais pas te laisser toute seule !

Elle soupire et regarde d'un air triste son assiette. Soit son plat est particulièrement dégueulasse, soit quelque chose ne va pas.

- Haru, qu'est-ce qu'il y a ?

- Je me disais que...vu que tu a de nouveaux amis...tu n'aurais plus besoin de moi.

- Mais...hein ? Ça n'a rien à voir ! C'est pas parce que j'ai besoin de toi que je suis ton amie ! Enfin si, mais pas dans ce sens-là...Et je vais pas t'abandonner du jour au lendemain !

- En général, les nouveaux se tournent vers moi parce que je semble la moins hostile...mais dès qu'ils se trouvent d'autres amis, ils s'en vont et font comme s'ils ne me connaissaient pas.

Je suis carrément vexée qu'elle pense que je serait capable de faire une chose pareille. Je l'ai défendue contre Mégane, quand même !

- Tu as une bien piètre opinion de moi...

Elle ne répond pas et ne lève toujours pas les yeux. Elle est coincée dans son espèce de complexe de solitude.
Je ne sais pas quoi lui dire de plus. Je ne suis pas douée pour les grands discours d'amitié cul-cul !
Le malaise dure jusqu'à la fin du repas. Je ne sais pas ce qu'elle attends de plus de moi, alors je ne sais pas quoi faire.
Quand la cloche sonne et que nous nous séparons, personne n'a dit un mot.

Qu'avez-vous pensé de ce chapitre beaucoup trop long ?
Bref, à bientôt !

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