Chapitre 1
Voilà le réel commencement de cette histoire ! 3000 mots pour vous, alors installez-vous confortablement dans votre canapé avec des cookies et du chocolat chaud, parce que ça risque d'être long.
Je m'approche du panneau d'affichage des classes. Je suis en seconde une. Je me demande si on met les classes par niveau...enfin, sûrement pas, sinon je serai en seconde 4 ou 5. Je suis pas un génie mais je me débrouille.
Je dois me rendre en salle 417, à l'autre bout de l'établissement ( d'après ce que j'ai compris de l'agencement des salles ). C'est un coup à me faire arriver en retard, tout ça !
Je me dépêche de rejoindre ma salle. Les longs couloirs sont dégarnis de fenêtres et des torches artificielles les éclairent ( c'est quoi ce lycée ultra bizarre ? Ça m'étonnerai pas que les élèves soient des vampires, tiens ).
Ah, enfin, salle 417 ! Au quatrième étage, faut le faire...les élèves de ma classe sont déjà là, pour la plupart. Certains doivent venir du collège et se connaître, parce qu'ils parlent entre eux. Je me met au fond du rang, style "l'exclue de service".
Deux autres filles sont devant moi dans le rang, elles pouffent de rire pour une raison inconnue.
La première est brune aux cheveux extraordinairement longs, je me demande comment elle fait pour les brosser le matin. Elle a les yeux verts foncés surlignés de trois couches de mascara, au moins. Elle a du fond de teint qui la rend un peu...orange à l'éclairage.
Sa copine a les cheveux plus courts châtains clairs, qu'elle a savamment attachés en une natte beaucoup trop compliquée qui a dû lui prendre trois heures à faire. Elle a un peu moins de fond de teint et ses yeux noisettes sont moins maquillés, mais porte un rouge à lèvres rouge foncé qui ne lui va absolument pas ( ça irait plutôt à une dame de 45 ans qu'à une fille de 15 ans, si vous voulez mon avis. )
La première porte une jupe rouge et l'autre une grise. Elles piaillent telles des oies en chaleur et rient de façon extraordinairement niaises.
Je soupire. C'est vrai que ce n'est pas bien de juger les gens au premier regard, mais je pense n'avoir strictement aucun point commun avec ces filles. Je ne me maquille pas, je n'aime pas les bijoux ( elles en portent plus que la reine d'Angleterre ), et me coiffer me soûle sérieusement. C'est pour ça que mes cheveux ne sont pas extraordinairement long, ça me demande moins d'entretien. Je déteste les tâches du genre "éternel recommencement".
Sans le vouloir, j'entends un bout de leur conversation.
- Ça fait trop longtemps que j'ai pas eu de mec, se plaint celle au teint orange. J'ai cassé avec le mien avant l'été...
Wow. Intéressant.
- T'inquiète Jess, y paraît qu'il y a des tonnes de beaux mecs ici ! Surtout dans l'équipe de foot.
- Tu dis ça uniquement parce que y a ton copain ! Les autres sont pas fantastiques.
J'ai déjà entendu parler de l'équipe de foot. Apparemment, une seule fille y serait entrée en plusieurs années. Mais j'aimerais bien tenter ma chance...pour jouer, non pour "avoir un mec" comme le dit si bien celle dénommée Jess ( un nom de pouffiasse ou je m'y connais pas ).
- D'ailleurs ça se passe comment avec lui, Véro ?
Véro ? Elle s'appelle Véronique ?
Sans commentaires.
- Il est distant...je crois qu'il drague Mégane dans mon dos.
Mégane ? C'est qui elle ?
Bon, j'en ai marre de suivre une conversation qui de 1) ne m'intéresse pas le moins du monde et de 2) dont je ne comprend absolument rien, Jess et Véro parlant de personnes que je ne connais pas.
Je cesse donc d'écouter. Quand est-ce qu'il va nous laisser entrer en classe, ce fichu prof ?
Jess éclate d'un rire de hyène hystérique et je prend sur moi pour ne pas sursauter.
- Jessica, calme-toi un peu ! Lance le mec devant elle.
- Ça te pose un problème, Bryan ?
J'suis vraiment au Japon là ? Pourquoi tous ces gens ont des noms de lycéens Américains stéréotypés ?
Bryan est un mec de taille moyenne aux cheveux blonds foncés, et aux yeux noirs. Il a une mèche de cheveux devant les yeux qu'il repousse de façon qui se veut arrogante, mais ça donne un effet ridicule ( WTF c'est quoi ce gars, il me donne envie de rire ! ).
Bryan me fixe soudainement et semble vouloir dire quelque chose à mon attention, mais le prof ( enfin ! ) l'interromps.
- Entrez en classe dans le silence, je n'ai pas envie de donner des heures de colles le premier jours.
Sympa. Je sens que je vais m'en prendre plein, d'heures de colles, vu mon savoir-faire en insolence.
Il nous place par ordre alphabétique, commençant par la fin de l'alphabet. Neirein...j'espère que Jessica, Véro et Bryan n'ont pas un nom de famille en "N" en où "M"
- Jude Sharp, Caleb Stonewall, placez-vous ici.
Un garçon que je n'avais pas vu ( sûrement au début du rang ) s'avance et s'assoit à la place qui lui est attribuée. Il est plutôt étrange: il a des dreadlocks attachés en queue de cheval et des lunettes de plongée bleues vraiment bizarres !
Il conserve un air totalement neutre alors qu'un léger murmure se lève dans la classe. Jessica et Véronique se parlent à voix basse, et j'arrive à entendre ce qu'elles disent:
- C'est le capitaine de l'équipe ! Il paraît que sans ses lunettes, il est grave beau gosse...
Une info utile sur deux, c'est déjà ça.
Merci les pouffes.
Caleb Stonewall sort du rang, étrange, je ne l'avais pas vu non plus. Il a les yeux bleus durs et une crête bizarre sur la tête ( peut-être que les garçons de ce lycée ont été les victimes d'un coiffeur psychopathe...)
Il fait un sourire sarcastique en voyant qu'il est à côté de Sharp.
Il lui dit quelque chose à voix basse, l'autre prend un air agacé mais ne répond pas.
Ok, tout le monde se connaît dans cette classe ? J'ai pas envie d'être l'exclue asociale, moi !
Au bout d'un temps qui me semble interminable, on me place enfin. Je ne suis pas à côté de Jessica ou de Véronique, mais bel et bien de Bryan. On est au quatrième rang, juste derrière la table de Sharp et Stonewall. Je suis encerclée par des mecs ( et par des pouffes, vu que Jessica est à la table de droite ).
Le nom de famille de Bryan est O'well. Dans cette classe il n'y a pas d'autres personnes avec des "N" comme première lettre du nom de famille. Jessica Perkins, j'ai failli être à côté d'elle. Véronique Blanchet est loin devant.
- Bonjour à tous, lance le professeur une fois que nous sommes installés. Je suis monsieur Sakamoto, votre professeur principal cette année. Je vous enseignerai aussi les sciences-physique.
Au. Secours. Je hais cette matière ! Je rate toujours mes préparations !
- Sachez qu'avec moi, ça ne plaisante pas. Un seul écart de discipline et vous aurez une heure de colle. Si vous perpétuez votre mauvais comportement, je n'hésiterai pas à vous envoyer chez le directeur.
Whaou. J'ai hâte de le rencontrer, ce directeur ! ( je suis assez fataliste quand à mes capacités à ne pas recevoir de punitions...)
- Vous êtes dans le meilleur lycée de la ville, alors j'attends de vous des résultats à la hauteur et une attitude irréprochable.
Je lève la main.
- Oui, mademoiselle...?
- Lyrna Neiren. Quand vous dites "résultats à la hauteur", ça veut dire quoi ? Quelle hauteur exactement ? Car je pense que la mienne et la votre sont différentes...il faut être précis dans la vie.
Un silence de mort plane dans la salle. Quoi, qu'est-ce qui se passe ? J'ai posé une question tout à fait logique !
Le professeur fronce ses gros sourcils broussailleux en me regardant.
- Vous avez raison, mademoiselle Neiren. La précision est très importante, surtout dans ma matière.
Il m'aurait dit "je vais te démembrer après avoir arraché ta peau et t'avoir brûlé vive", il aurait pris exactement le même ton.
- Ce lycée est le meilleur, comme je l'ai déjà dit. Alors...j'attendrai des résultats supérieur à 15 dans ma matière.
Ok, je suis foutue avec ce prof. Sakamoto me hait déjà ( je le vois dans ses yeux ! ) et je suis une patate pourrie en physique. La meilleure note que j'ai jamais obtenu, c'est 14, donc en dessous de son barème nul et illogique ( justement, si le lycée est super dur on devrait avoir des notes moins bonnes ! Tss ! )
Il reprend ses explications comme si rien ne s'était passé. Il explique le système de la cantine, de la bibliothèque et des clubs, qui n'est pas très différent des autres lycées.
Au bout d'un temps in-ter-mi-nable, la cloche sonne.
Je fixe l'emploi du temps qu'il nous a distribué et voit avec désespoir que nous n'avons non pas une mais deux heures de physique à la suite. Et cette fois-ci, nous allons sûrement commencer un cours...la poisse...
- On va commencer une activité par groupe de quatre. Bien sûr, vous ne choisissez pas vos partenaires !
Bien sûr, gna gna gna. Je hais ce prof ! Je le hais de tout mon cœur ( même si ça fait une heure que je le connais !) Même sa voix me tape sur le système !
Je me retrouve avec Bryan, Sharp et Stonewall pour faire l'activité, qui est aussi utile que de récurer ses toilettes avec du jus de cerise ( je ne sais vraiment pas d'où me vient cet exemple ).
- Commençons l'exercice, dit Sharp d'un air concentré.
- Je comprend rien, se plaint Bryan sans même avoir lu l'énoncé.
Je suis tentée de faire de même mais je décide de faire un effort. Car si je veux avoir une moyenne décente, faut que je me mette à bosser dès maintenant.
- Pourquoi ce serait toi le chef de notre groupe ? Lance Stonewall à Sharp.
- Y a pas de chef, on fait une activité de physique, je marmonne.
- Je t'ai rien demandé, la blondasse !
- Tu veux qu'on aille sur le terrain capillaire ? Vaudrait mieux pour toi que non.
Bryan se met à rire comme un déchainé, ce qui attire évidemment le prof.
- Ravi de voir que la physique vous enthousiasme autant, M. O'Well.
Le blond se calme et me jette un regard complice ( euh ? Complice de quoi ? Je le connais pas, moi ! )
- Quelle bande de bouffons, lance Stonewall à notre intention.
Ce groupe est peut-être le pire de la classe. Cette classe est peut-être la pire de l'établissement. Ce prof est peut-être le pire du monde !
- J'aimerais qu'on avance dans le travail, répond Sharp.
Je lis l'exercice. Ça aurait pu être en Hébreux, j'aurai compris la même chose: strictement rien !
Jude Sharp semble être moins bête que Bryan, et plus sympa que Stonewall ( par plus sympa, j'entends qu'il n'est pas aussi désagréable. Mais il ne montre pas des signes particuliers de sympathie ).
- Je n'arrive pas à comprendre l'exercice, je lui avoue à voix basse ( pendant que les deux autres se disputent ).
- Je vais t'expliquer, répond-il d'un ton neutre.
C'est carrément impossible de croiser son regard. Ses lunettes sont apparemment opaques, et de toutes façons il ne me regarde jamais dans les yeux.
Enfin, son explication est plutôt claire, et malgré mes piètres capacités dans cette matière, j'arrive à terminer l'exercice.
J'en profite pour lui demander:
- On m'a dit que tu étais le capitaine de l'équipe de foot.
- Oui.
Ok. Super ouvert à la discussion, dis donc !
- Comment on fait pour le rejoindre ?
Il semble se figer. Sa main arrête d'écrire sur le papier, et il ne fait plus aucun mouvement. On dirait que j'ai tiré une sonnette d'alarme ou un truc du genre.
- C'est très compliqué. Oublie cette idée.
- Pourquoi donc ?
Stonewall, qui apparemment avait entendu, décide de se mêler à la conversation. Il a un sourire narquois collé sur le visage, ce qui n'annonce rien de bon.
- Ce serait une bonne idée, une bonniche pour nous apporter à boire après l'entraînement.
Très bien. Tentons de ne pas nous énerver.
- Je ne souhaite pas être une manageuse, mais une joueuse. Alors si tu redis une seule fois que je pourrais être ta bonniche, attends-toi à recevoir mon poing dans la figure.
L'ambiance est tendue. Stonewall et moi nous défions du regard.
- Pas la peine de s'énerver, glousse soudainement Bryan. Tu n'as qu'à rejoindre le club de cuisine, ou un autre truc plus adapté à une fille...
J'ai envie de le tuer. Là, tout de suite. Ces mecs me sous-estiment parce que j'ai un vagin, c'est ça ? Ils me prennent pour une idiote tout juste bonne à faire la cuisine.
Il faut que je me calme. J'ai envie de gifler Bryan, mais si je le fais je vais me prendre une heure de colle. Et le premier jour, c'est pas top.
- Non merci, je répond d'un ton glacial. Je veux jouer au foot.
- Le problème n'est pas que tu sois une fille, soupire Sharp, seulement nous n'avons pas besoin de joueurs supplémentaires. Point.
Ma colère ne retombe pas pour autant. Bryan me regarde avec un air condescendant, Stonewall se moque carrément de moi et Sharp a remis le nez dans ses exercices.
Sakamoto passe et nous engueule car nous n'avons pas beaucoup avancé. Je hais ce prof. Je hais mes camarades, je hais cette classe, je hais cette école. J'ai envie de tous les tuer.
La sonnerie annonce la fin des cours de la matinée et je range mes affaires le plus vite possible. Hors de question de rester une seconde de plus en compagnie de ces exécrables personnes.
Malheureusement, ce n'est pas au goût de Bryan, qui m'interpelle dans le couloir.
- Eh, Lyrna, tu veux pas manger avec nous ?
- Qui ça "vous" ?
- Moi et l'équipe de basket. Je te présenterais, tu verras, ils sont super sympa ! Si tu veux tu pourras même devenir manageuse de notre équipe !
Je m'en branle, de leur équipe. J'ai pas envie de faire du basket, moi, j'ai envie de jouer au foot ! ( Bryan doit être un peu bête, car il me propose la même chose que j'ai refusé à Stonewall...)
- Désolée, j'ai pas très envie. Je veux vraiment entrer dans l'équipe de foot.
- C'est super fermé là-bas, je pense que t'y arriveras pas.
Il se penche vers moi avec un air de confidence, et chuchote:
- Leur coach, c'est le directeur de l'établissement. Il est très sévère et ne tolère pas que son équipe perde un seul match ! C'est pour ça qu'il recrute seulement les meilleurs joueurs.
Je le vois dans les yeux de Bryan. Pour lui, je ne suis pas assez douée.
Pourtant, plus ça me paraît inaccessible, plus j'ai envie de jouer dans l'équipe de foot. Peu importe si je m'y incruste totalement !
- Donc, tu manges avec nous ? Reprend Bryan.
- Non merci. Une prochaine fois, peut-être !
Sache, Bryan O'Well, que jamais je ne mangerai avec une personne qui pense que les fille ne sont bonnes qu'à faire la cuisine.
Je vais vers la cantine, essayant de repérer où sont Sharp et Stonewall. D'après ce que j'ai compris, ce dernier joue dans l'équipe de foot lui aussi. Mon plan: je vais m'assoir à leur table et les harceler jusqu'à ce qu'ils acceptent de me faire entrer au club de foot ! Je ferais ça tous les jours s'il le faut, mais j'y arriverai.
Je repère le look étrange de Sharp. Miracle ! Il y a une place vide à côté de lui !
Je me dépêche de prendre un plateau et file comme le vent pour saisir cette occasion inespérée.
Quand je m'assois ( sans demander leur avis aux personnes déjà présentes ), tous me regardent bizarrement. Sharp le premier.
- Quoi ? Cette table est réservée aux gens de l'équipe de foot, c'est ça ?
J'ai dit ça au pif, mais vu les regards mal à l'aise que s'échangent les garçons de cette table ( oui, que des mecs ) je ne dois pas être très loin de la vérité. Le gars en face de Jude, qui a de longs cheveux gris et un cache-œil, lance d'une voix que je trouve personnellement insupportable:
- Tu la connais, Jude ?
- Oui, soupire-t-il. C'est ma camarade de classe.
- Je m'appelle Lyrna Neirein ! Dit-je en m'asseyant. Et je compte bien rejoindre le club de foot.
- Tu veux être manageuse ? Demande un gars qui a les cheveux châtains et une coiffure vraiment bizarre.
- C'est quoi, votre problème ? C'est parce que je suis une fille que vous pensez direct que je ne peux avoir d'autre ambition que celle de devenir manageuse ?
Ma réplique en bouche un coin à toutes les personnes présentes.
- Je t'ai déjà dit d'oublier l'idée de devenir joueuse, répond Jude lentement, comme si j'étais une débile. On joue à un trop haut niveau pour des débutants...
- Qui vous dit que je suis une débutante ? Arrêtez de me juger sans me connaître !
Ils se jettent des regards agacés. Apparemment, je les ennuie plus qu'autre chose.
Je commence à manger, bien décidée à rester là tout le long de mon repas. Je ne m'avouerai pas vaincue de sitôt !
- Jude, t'es dans la classe de Stonewall, non ? Demande le mec au bandeau.
- Oui, David. Je suis même assis à côté de lui à cause de nos noms de familles.
- Aha, pauvre de toi, ricane le gars à la coiffure improbable.
J'ai l'impression qu'ils m'ont totalement oubliée. Ils continuent de parler comme si de rien n'étais.
Au bout d'un moment, l'un d'eux se lève et part vers la sortie pour déposer son plateau. En passant au dessus de moi, le coin de son plateau me heurte la tête.
- Aïeuh ! Dit-je en me retournant vers lui. Fais gaffe !
Il marmonne un "désolé" aussi sincère que moi lorsque je mens et va vers la sortie. Tous les mecs de ma table me regardent d'un air moqueur.
Ils doivent penser que si je suis assez chochotte pour crier quand un plateau me heurte, je ne mérite pas de rejoindre leur équipe. Si Stonewall était là, il l'aurait dit à voix haute.
C'est évident: je n'ai pas ma place ici.
Je me lève et m'en vais avec mon plateau, après leur avoir dit au revoir. Je range mon plateau avant d'aller aux toilettes ( même si je ne sais pas où ils sont ). Soudain, sur le chemin, Jessica et Véronique m'interpellent.
- Eh, la nouvelle ! Attends deux secondes !
- On est tous nouveaux ici, je vous rappelle, dis-je d'un air un peu agacé en croisant les bras.
- Peut-être, mais t'étais pas au collège avec nous, répond Véronique d'une voix un peu trop aiguë.
- On t'a vu avec manger l'équipe de foot, continue Jessica d'un ton qui se veut menaçant. T'essaie de les draguer, ou quoi ? Si c'est ça que tu veux, sache qu'on était avant toi sur le coup et que si...
- Ok.
Je m'en contrefous de leurs histoires à la con ! Je veux un plan efficace pour rejoindre l'équipe de foot, pas sortir avec les gars de ladite équipe ( qui ne m'ont pas l'air sympathique pour deux sous ).
Interloquée par ma réponse, elles me laissent partir. Je trouve rapidement les toilettes de l'étage ( il faut avouer que c'est bien indiqué ).
J'y entre et referme la porte derrière moi, puis fais couler l'eau d'un des robinets et m'en asperge la figure.
- J'entrerai au club de foot...coûte que coûte !
Je m'interromps en soupirant. Quoi que je dise, cette journée était totalement décourageante. Personne ne me prend au sérieux, ça m'énerve, et en prime j'ai une bosse sur le crâne.
Soudain, alors que j'allais partir des toilettes après avoir prit une grande inspiration, j'entends comme...un sanglot.
Je fais immédiatement volte-face et me rapproche des cabines. Le bruit semble venir de l'une d'elles.
- Il y a quelqu'un ?
Un silence suspect suit mon interrogation. Je regarde attentivement chaque cabine, avant de tomber sur celle du bout du couloir, fermée avec le verrou.
- J'tai entendu. Pas la peine de faire comme si tu n'étais pas là.
La porte s'ouvre soudainement sur une fille. La première chose que je voit est sa jupe grise...trempée.
- Qui es-tu ? Qu'est-ce qui t'es arrivé ?
Je la regarde un peu plus en détail. Elle semble être une seconde, tout comme moi, et fais un ou deux centimètres de plus. Cependant, elle est toute recroquevillée sur elle-même. Elle a des cheveux noirs très courts, et des yeux de la même couleur.
- Je m'appelle Haru, dit-elle timidement. Et...c'est Mégane qui m'a balancé de l'eau dessus.
Elle ne pleure plus. Elle a l'air plutôt honteuse. Mégane...encore elle ? Qui est donc cette fille ?
- C'est qui, Mégane, exactement ?
- Tu ne le sais pas ? C'est la nièce du directeur. Elle a beaucoup de pouvoir dans le lycée, et...c'est la manageuse du club de foot.
Vous êtes encore là ? Parce que cet énoooorme chapitre pourrait décourager. Promis, les autres seront un peu moins longs.
Dites-moi ce que vous en avez pensé et si ça vaut le coup de continuer à publier ce truc !
À bientôt !
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