La pluie a continué de s'abattre sur nous pendant plus d'une semaine. Semaine durant laquelle je n'ai pu aller courir. J'ai bien tenté une fois, Liam et moi étions équipés d'une cape de pluie, mais malgré cela, à peine cinq minutes après avoir mis les pieds dehors, nous étions trempés jusqu'aux os.

Nous sommes rentrés tout de suite après ça et Liam à était malade les trois jours qui ont suivis. Je m'en voulais, c'est moi qui avais insisté pour qu'on aille courir. Et devinez qui c'était précipité à son chevet quand elle a appris pour sa convalescence ? Mia évidemment, qui d'autre ?

Le pire, c'est qu'elle avait demandé à Antoine de nous interdire de faire du sport ensemble, car je le mettais en danger et qu'à cause de cela, elle n'avait plus de tuteur.

Bien entendue, Antoine a refusé sa proposition. Par contre, durant toute la durée de rétablissement de Liam, j'étais chargé d'entraîner Mia en plus de Charlotte. Mia faisait tout pour me mener la vie dure, elle n'écoutait rien la plupart du temps et, quand elle le faisait, c'était pour faire l'inverse de ce que je lui demander d'accomplir...

Exemple type, je leur demande de courir sous forme humaine, de sauter et durant leur bond, de se transformer. Je montre l'exemple. Charlotte exécute parfaitement, comme toujours. C'est au tour de Mia, elle court sous son apparence humaine, elle se transforme et saute une fois que son renard est apparu.

Elle le fait exprès, je le sais.

J'en suis persuadé, car elle a déjà fait le même entraînement avec Liam qu'elle a parfaitement exécuté.

...

Après ses trois jours de repos, Liam était de nouveau sur pieds, me débarrassant au passage de la corvée Mia. Sur un des murs du hangar, nous avons pris l'habitude de peindre un trait blanc chaque jour, pour nous rappeler du temps passé ici. Chaque trait tracé nous rappelle le combat imminent. Plus que trois semaines.

Ce matin, je vais aller faire un tour à la brocante de ma tante. Quand la porte de la vieille boutique s'ouvre, le tintement musical des clochettes se fait entendre. C'est fou comme ici, on se sent directement chez soi. Ce doit être dû à l'ambiance.

Je vois Marie sortir de la pièce de derrière le comptoir. Lorsqu'elle me voit à son tour, un sourire se plaque sur son visage. Elle ouvre ses bras et on se fit une brève accolade.

On a parlé longuement cette fois encore, ne nous stoppant de parler que lorsque Marie devait s'occuper d'un client.

-Au fait Kate, je pense que j'ai quelques petites choses qui pourraient vous intéresser. Je sais que vous avez dû quitter votre école et que ça ne doit pas être très marrant de vivre dans ce bâtiment, sans moyen de distraction. Alors voilà.

Elle m'entraîner au niveau de son comptoir et me demande d'attendre un petit instant.

-J'avais mis ça de côté pour vous.

Elle dépose à côté de sa caisse une grosse mallette en bois et un petit paquet.

-Tu peux ouvrir.

J'ôte les fermoirs de la mallette qui s'ouvre en deux instantanément. Elle contient plusieurs plateaux de jeux ainsi que de nombreux pions de toute sorte.

-C'est ma vielle mallette de jeux de société. Ta mère et moi y jouions beaucoup quand nous étions petites. Tu peux même voir au dos d'un des plateau une feuille de coller par-dessus laquelle ta mère avait créé un autre jeu... Je me suis dit que peut-être, tu aimerais avoir cette mallette. Ce n'est pas moi qui vais y jouer maintenant...

Le petit paquet est un jeu de cartes. C'est toujours utile. J'ai remercié grandement ma tente, qu'elle est gardée ça me faisait extrêmement plaisir.

-Combien je te dois ?

-Tu rigoles ? Rien du tout voyons, c'est un cadeau !

C'est le plus beau cadeau qu'on m'ait fait depuis un sacré bout de temps.

...

À 13h, je suis repartie avec Liam pour qu'on retourne au hangar manger. Il est vraiment gentil de toujours m'accompagner. Attendre des heures comme ça ne doit pas être très amusant pour lui. Il faudrait que je trouve un moyen de le remercier pour ça...