Les pas du directeur résonnèrent du couloir jusqu'à son bureau. Bien que je ne sache pas de quoi il en retourne, j'appréhendais quelque peu je dois bien l'admettre. Il entra en trombe un peu sur les nerfs.

-Ais-je fait quelque chose de mal monsieur ?

-Oui, et non...

Il tournait maintenant en faisant les cent pas.

-Monsieur ?

-Ecoute, nous savions, tous qu'il était résistant...

-Quoi ? Mais pourquoi n'avoir rien fait dans ce cas..? Ne me dite pas que ..?

-Il n'était pas très futé, nous étions tout les quatre sur nos gardes si il tenté quoi que se soit, il pensait que son tatouage ne se voyait pas mais depuis la première épreuve, on surveille tout de très près. Nous avions pour but de le suivre dès la fin des test pour trouver leurs planques... Mais tu t'en ai aperçu et a joué au héro... On a pas eu d'autre choix que d'annuler la mission... Mais dans le fond tu as bien fait, tu ne pouvais pas t'en douter...

-Je vois... Et bien veuillez m'excuser...

On a discuté près de quinze minutes mais il devait faire vite, d'autres élèves attendaient de passer leur examen après tout...

...

J'avais passé le test de survie de sept jours et le test d'aptitude manière détourner de parler de l'preuve de transformation, et il ne me restait donc plus qu'à passer le test des CAU, le test de connaissance et le test théorique qui était le plus flou pour moi.

...

Nous avions défini de se voir se soir avec Kate, Engel allait passer la nuit autre part, n'importe où à vrais dire tant qu'elle nous laissait tranquille... Cela commençais à faire un bout de temps qu'on ne s'était pas vu en tête à tête. Nous étions fiancés après tout...

Assis l'un en face de l'autre à la cafétéria, on déguste nos plateaux repas qui n'ont pourtant rien exceptionnel. Je crois que ni elle ni moi ne nous somme remis totalement de la privation des sept jours passés. 

Elle mange une mousse aux chocolat pendant que je lui parle de mon test. Elle me regarde d'une manière qui signifie clairement "cause toujours", et pour accentuer cela elle trempe son doigt dans la mousse et m'en applique sur le bout du nez et sur l'avant bras. 

-Oh ça ma vieille tu vas le regretter ! 

Je me lève d'un bond ma crème à la pistache dans la main. Rapide, elle se lève à son tour et se met à courir loin de la table.

-Vos plateaux ! N'oubliez pas vos plateaux ! Nous crie quelqu'un derrière nous.

-Désolé, pas le temps, on ne le refera plus promis ! Répondis-je en riant.

Elle se rue dans des couloirs aléatoire menant à la rue commerçante. Moi toujours ma crème dans les mains, fais mon possible pour ne pas en renverser.

Elle crois m'avoir semé mais je la vois se cacher dans le photomaton longeant l'allé. Mauvaise idée cocotte.

Au moment ou j'entre, j'entend le premier "clic" de la première photo. Je renverse ma crème sur sa tête m'implorant de ne pas le faire deuxième "clic" elle me boude et je ris aux éclats troisième "clic" elle se retourne et m'embrasse me rendant un peu de ma crème à la pistache au passage dernier "clic".  Parfait, je vais les prendre ces photos.

...

Elle sort de la douche les cheveux encore un peu humide et vient se poser à côté de moi sur le lit. Elle éteint la grande lumière nous laissant bercé par la lumière du clair de lune et on se raproche comme cette fois en forêt. Tout se passe si bien, c'est comme si en plus de nos âmes, nos corps aussi se compléter de façon à ne former qu'un. 

-Je tiens à te dire, ma fiancé, tu as été superbe, c'était extra.

-Fiancé, fiancé, si tu respecte notre engagement... Mais oui c'était pas mal du tout ! Dit-elle pleine de malice. Prêt pour un deuxième tour ?

-Toujours! Maintenant c'est à mon tour de rire.

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Je me réveille la main de Kate sur mon visage, sa jambe m'entourant, je suis bloqué, super ! Le soleil brille déjà et traverse la fenêtre que nous n'avions apparemment pas fermé la nuit dernière. Je soulève sa main et parviens à me glisser hors du lit. Je lui laisse un petit mot à côté d'elle. Je dois partir m'entraîner.  Après tout, dans deux mois les cours seront finis, cela veut donc dire qu'il reste deux mois pour se préparer aux trois dernières épreuves. Et l'épreuve de connaissance demande un travail continue et appliqué. Je dois m'y mettre dès maintenant.

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Je passe dans ma chambre me changer, passe me chercher un café viennois et part me poser à mon repaire du moment, la bibliothèque. En chemin je me pose tout un tas de question sur mon épreuve de la veille. Peut être que je vais perdre des points car j'ai empêché le bon déroulement de la mission..? Ou par ce que je n'ais pas réussi à faire l'intégralité de mon parcours sous mon apparence animal..? Malgré ça je leur ai prouvé que je savais et arrivé à me transformer quand bon me semble sans la moindre difficulté.

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Camouflé par une pile de livre retraçant l'histoire des transformations aux cours de l'humanité, je décide de commencer par la fin et de remonter vers le début. Le premier ouvrage que j'entame n'est autre que le recueil des personnes influentes du mondes des gens se transformant. Antoine y figure, Grégoire aussi... C'est normal après tout, il s'agit d'une oeuvre récente publié à la fin de l'année dernière. Je tourne les pages unes à unes en apprenant quelque noms au passage, c'est toujours utile à replacer dans un copie, cela montre l'étendu de nos connaissances. Vers le centre du livre, je tombe sur le loup noir, le membre des CAU dont j'ai tenté de battre le record de saut, c'est de lui dont je me suis inspiré pour mon épreuve. Intrigué, je finis par lire le paragraphe biographique qui le décrit. 

Henri Suzanne qui à vécu l'histoire d'amour impossible la plus tragique de notre siècle. Il s'est épris d'une chasseuse et tout deux ont été abattu pour avoir donnés naissance à deux êtres qualifiés d'impures pour la société de chasseurs des SMA(...). 

Je ne continue pas ma lecture, je vient de capter à l'instant, Henri Suzanne, c'est le père de Kate! L'homme dont je m'inspirais et pour qui j'éprouvais du respect, c'est vraiment son père ! Le monde est plus petit qu'on a tendance à le croire...

Avant, j'avais du mal à comprendre comment on pouvait aimer quelqu'un du camp opposé, ça m'était impensable. Et ça m'est finalement arrivé. Même si aujourd'hui elle fait partie de notre camp, ça n'a pas été toujours le cas. 

Mais je m'égare, j'ai du travail à poursuivre. Je me replonge dans mon livre en passant à la page suivante. Je sens que je vais y passer ma journée...

...