Kate s'était réveillée et marchait à présent d'un pas pressé pour partir le plus loin de moi possible.

-Kate, laisse-moi tout t'expliquer, je t'en supplie.

-Non Liam, tu as choisi ton camp, déjà avant, tu étais du côté de Mia persuadé que j'étais la méchante de l'histoire. Pour toi, j'étais la fille jalouse, la fille qui déchire une peinture sans raison, une peste quoi ! Et là, je me réveil, la première chose à laquelle je pense c'est toi, j'ai peur qu'il ne te soit arrivé quelque chose pendant la bataille alors malgré la douleur je me lève pour venir te rejoindre. J'ai entendu du bruit alors évidemment je me suis approché et là, je te vois, Mia dans les bras et elle qui te tiens par le cou. Je ne suis pas idiote, je vois bien ce qu'il se passe entre vous. Maintenant laisse-moi et va la rejoindre.

J'étais tellement sous le choc que le temps de formuler mon explication, elle était loin, hors de porter. Il faut vraiment que je mette les choses au clair avec elle...

Comme c'était initialement prévu, je me dirige vers la grande salle.

Apparemment, cette idée avait aussi traversé l'esprit de Kate. Elle était en train d'embrasser tout le monde les enserrant de ses bras frêles. Je vis Charlotte se diriger vers elle en courant les larmes aux yeux. Kate faillit perdre l'équilibre quand sa novice dont elle était en charge lui sauta dans les bras.

-Pourquoi vous êtes tous là ? Qui vous replace dehors déclara telle soucieuse.

-Personne ne t'as prévenue ? La guerre est finie ! Dit quelqu'un dont je ne devinais pas la provenance.

-Quoi ? Mais c'est génial !

...

Antoine s'éclaircit la voix.

-Très chers élèves. Félicitations ! La guerre s'est terminée en ce début d'après-midi ensoleillé. Il est donc normal que tout redevienne comme avant. Les cours reprendront dans 1 semaine pour que vous aillaient le temps de vous remettre de vos émotions et de prendre note vos emploie du temps et votre nouvelle vie ici. En vue des... Récents événements, il y a bien plus de place que nécessaire, alors pour ceux qui n'en n'ont pas encore, vous pourrez choisir vos chambres demain ainsi que votre colocataire. Les professeurs et moi-même viderons les chambres qui n'ont plus de propriétaires. Sur ce bon rétablissement à vous. Sachez que si le besoin en est, vous pouvez demander de l'aide pour quoi que ce soit.

...

-Ça, ça m'avait manqué ! Dis-je tout content en ouvrant la porte de ma chambre. Oh, oh. On dirait bien que les chasseurs étaient passés par là. Mon lit était cassé, mon oreiller éventré vomissait des plumes sur le sol et mon armoire tombait en ruine. En fouillant dedans, j'ai réussi à dégoter quelques vêtements encore entiers, le reste étaient des loques. Rahh, heureusement pour eux que la guerre est finie sinon ils auraient pu payer cher ces monstres. Je crois qu'un petit tour au magasin s'impose.

Il me fallait d'abord une chambre qui n'aurait pas été saccagé. Par chance, Antoine a dit qu'on pourrait se servir demain.

Ceux qui n'ont pas encore de chambre doivent dormir dans la grande salle cette nuit. Génial ! Après des quantités de nuits passé avec tout le monde, j'ai encore le droit à cette expérience !

...

Nos professeurs conscients qu'on allait avoir besoin de vêtements promptement ont fait ouvrir le magasin ce qui m'arrangeais bien, je dois l'avouer. Cette grande enseigne avait perdu de sa splendeur d'autre fois. Entre les étales sur le sol et le bazar qui y a été mis, s'y retrouver fut encore plus complexe qu'à l'ordinaire.

Au final, je suis reparti avec peu de choses comparés à ceux que j'avais perdue. Dans ce que j'avais pris, il y avait, deux jeans, basiques, un t-shirt blanc et un noir, un sweat gris et pour finir une chemise blanche. Du classique, pile ce que j'aime. En sortant du magasin, je suis tombé sur une robe. C'était exactement le même modèle que la robe jaune de Kate mais en rouge. Pourquoi diable est ce que j'arrive à penser à Kate même en allant faire les magasins ?

Aller mon vieux arrête de penser à elle jusqu'à ce que tu la revoies, ça te fera un peu de répit. Sur ces mots, je sortis du magasin, mes achats en mains en direction de la grande salle. Tellement concentré sur mes pas afin de ne pas penser à elle, je fonce tout droit et percute quelqu'un.

-Tu ne peux pas faire attention un peu ?

Cette voix... Kate ! Mais celle-ci était repartie dans la direction opposée où j'allais. Bon, je crois bien que mon répit aura été de courte durée...

Les prochains jours s'annonçaient bien durs.

...

Je me réveille en plein milieu de la nuit et me lève. Quand je vois que je suis dans l'impossibilité de me rendormir, il faut que j'aille marcher. En déambulant dans le bâtiment silencieux, je passe non loin de l'infirmerie. Je décide d'aller y faire un tour. Instinctivement, je me dirige à l'endroit où Kate reposait pendant son coma.

Des voix s'échappaient de cette chambre. Caché dans la pénombre, j'observais la pièce cachait derrière la porte et reconnu Engel et Kate en pleine discussion.

-Tu ne penses pas que tu dois aller lui parler plutôt que de te morfondre ici seule en pensant à ce que tu devrais lui dire.

-Je ne suis pas seule, tu es ici avec moi...

-Kate...

-Tu sais très bien que j'en meurs d'envie... Je ne peux pas, tu le sais bien...

- Tout ça par ce que tu as vu Mia dans ses bras... Tu sais que tu es la seule personne qu'il aime...

C'est donc de moi qu'elles parlaient, je m'en doutais... Au fond de moi, j'étais comblé, tout n'était pas perdu, elle voulait me parler ! Si seulement elle savait ce que je pense de cette peste elle ne serait pas jalouse !

-Je n'en sais plus rien... C'est ça le problème !

-Si ça peut te rassurer, tous les jours pendant que tu étais inconsciente, il est venu te voir et te parler ! On m'a dit qu'il t'a même apporté une tartine en guise de gâteau pour ton dix-septième anniversaire !

Kate se mit à rire. Cela me surprit à un point tel que j'ai trébuché et ouvert la porte en grand.

-Tiens les filles, comment ça va ?

Je ne suis qu'un crétin !