Ce chapitre ci et le suivent ne comporteront pas de choix, cependant les suivants, eux, seront plus court car correspondront chacun à un seul de vos choix. J'espère qu'avec cela, la lecture sera plus simple et compréhensible.

Zoé

J'ai fini par m'endormir tellement j'étais épuisée. La faim me tiraille le ventre.

J'ai vraiment besoin de lumière mais n'ai plus d'allumette depuis que j'ai lancé ma dernière au-delà de la trappe. Je sors doucement une conserve de mon sac et commence à tirer sur la languette.

Une forte odeur viens me caresser les narines. C'est du poisson je dirais. De la sardine plus précisément. Je n'aime pas ça d'habitude mais je ne vais pas faire la fine bouche.

Je n'aime pas ça ?! Mais comment je peux le savoir ?? Serait-ce une bribe de souvenir qui me reviens ? Peut-être, à bien y penser, j'ai toujours souvenir de la globalité des choses, je sais ce qu'est une chaise ou encore une addition. Non, ce dont je ne me souviens plus, c'est tout ce qui se rapporte à moi en général. Ma vie d'avant, ma famille, mes amis... Je n'ai aucun visage en tête ni aucun nom. Je ne sais rien à propos de moi et de mes goûts à part le fait que je n'aime pas les sardines. C'est donc pour cela que ce n'est pas le vide total dans ma tête.

A quoi peut bien penser quelqu'un qui ne se souviens de rien ? A toute les chose qu'il connaît malgré tout mais qui n'est pas un souvenir en soi. Je pense à tout ce que je ferai en m'échappant d'ici, courir dans l'herbe, nager dans la mer sous un soleil de plomb, danser sous la pluie jusqu'à être trempée. Oui, si je sors d'ici, je compte crier au gens à quel point le monde est beau. Je leur expliquerai qu'il ne faut pas se plaindre sans cesse car il y aura toujours plus malheureux qu'eux. Je leur dirai de profiter pleinement de leur vie, de ne penser à rien d'autre qu'à l'instant présent pour ainsi ne jamais avoir de regret. Alors voilà, ce à quoi pense quelqu'un sans souvenir, il pense à ce qu'il peut se raccrocher.

L'ennuie me laisse aussi le temps de réfléchir. Quand il est trop présent, je fais toute sorte de calcul dans ma tête. Je ferme les yeux dès que j'en ai l'occasion car cela me laisser penser que j'ai le contrôle sur l'obscurité.

Sauf qu'en les réouvrant, à chaque fois la déception se fait plus grande. Je plein énormément les gens qui, par déficience, sont dans la perpétuelle obscurité.

...

Je mange ma sardine, prenant un des bouts entre mes doigts m'éclaboussant de jus au passage. C'est en terminant que je me rends compte de la faim qui me tenaillait le ventre. Pour ne rien gâcher, je bois son jus jusqu'à ce que la conserve soit totalement vide.

Je garde la conserve vide que je replace dans mon sac, sait-on jamais, cela pourra peut-être me servir encore... Je remets mon sac sur mon dos et enfouit mes mains dans mes poches.

Mes doigts rencontre du papier. C'est vrai que j'avais mis les mots dans ma poche. Mais oui ! je n'avais lu qu'un mot sur deux... ! Je me demande ce qu'il peut contenir... Mon envie absolue de lire ce deuxième bout de papier est bien vite calmer par mon manque de lumière.

Il faut que je trouve une allumette. Je décide de repartir en exploration.

La quatrième porte m'attend !