Une boîte noire, je suis dans une boîte noire. J'ai la désagréable impression que l'histoire se répète. Comme si j'étais enfermée dans une de ces poupées russes géantes. 

Toujours coincée entre 4 murs, sans lumière, j'avance à tâtons, les bras tendus en avant pour préparer un choc avec un mur éventuel. 

Cette fois, c'est dans une pièce que je suis. Ou du moins, ça en a la taille, car je ne sens aucun meuble ni porte, ni fenêtres et ces murs m'ont l'air fait de béton. 

Impossible de s'enfuir... Alors c'est ça la blague ? On me fait croire que je m'échappe d'une mort certaine pour finalement m'enfermer dans un endroit sans issue ? Mais qu'est-ce, c'est tout ce cirque ?!? 

Je continue d'avancer, espérant la trouver, mon issue de secours. Je semble marcher pendant des heures, chose que je peux rajouter à ma liste des inconvénients du noir, ne pas avoir la notion du temps. 

Mon pied heurte quelque chose, je trébuche et tombe face sur le sol mettant mes mains devant mon visage pour le protéger de la chute.

Sans penser à la douleur, je me retourne pour essayer de discerner la chose qui m'a fait tomber. Serait-ce une trappe ?

C'est vrai que je n'ai pas vérifié le sol, il y a encore un espoir. 
Ma main recherche la cause de ma chute, jusqu'à ce qu'elle rencontre un tissu. 

Oui, ce que je tiens dans ma main est léger, un sac, j'ai trouvé un sac ! Ce n'est pas ma trappe qui me mènera vers ma liberté, mais c'est déjà ça. 

Je m'organise pour vider son contenu sans en perdre le moindre objet qui pourrait m'être utile pour ma survie. 
Ce qu'il y a dans ce sac :

*un second bout de papier, il faudra que je pense à les lire si je trouve de la lumière, je souris à mon propre ton sarcastique. Je le mets sagement dans ma poche de pantalon lui aussi pour ne pas le perdre ou l'abîmer. 

*une boîte d'allumettes. Je le détecte toute suite grâce au côté accrocheur de la boîte, je prie pour qu'elle en contienne, car vu a quel point le destin si c'est bien lui me joue des tours, elle pourrait très bien être vide... 

Elle en contient six, six allumettes auxquelles je vais m'accrocher précieusement, il faut absolument que je les économise.

*Cinq boites en métal, il y a une sorte de languette en métal dessus, je suppose donc que c'est peu être de la nourriture en conserve. 

*une petite bouteille d'eau qui ne m'a pas l'air pleine. 

Je passe et repasse ma main dans ce sac. Vide, il est maintenant vide ce qui n'est pas pour m'arranger, car même si c'est déjà pas mal et que j'ai récupéré un peu de choses utiles, cela reste le minimum. 

Je décide de craquer une première allumette, voir si il ne reste pas des objets tel que le sac que je n'aurais pas vu. 

Dans un crissement, la faible lueur de la flamme revient. 
Cette pièce était noir, vide, lisse du sol au plafond ainsi que tout les côtés... Il n'y aurait vraiment aucune issue..? 

La seule chose qui se trouvait encore dans cette pièce était mon coffre de bois, fidèle à sa place, le couvercle du haut abîmé et posé juste à côté du reste du coffre. 

La flamme s'est éteinte en même temps que tous mes espoirs. Alors c'était la fin ? J'allais mourir ici sans même savoir qui j'étais ? Je résisterai jusqu'à la fin, je me le jure. 

Je sais que je dois économiser, mais au bout de quelques heures, je décide de craquer une seconde allumette. Je sors les papiers de mon pantalon ainsi que ma bouteille. 

Et je peux vous dire quelle surprise et quel effroi j'ai eu quand je me suis aperçu que le liquide dans la bouteille n'était pas de l'eau, mais de l'urine ! Alors ça, c'était le pompon! 

Mais attendez une minute... Je me retrouve ici avec une bouteille contenant de l'urine, il n'y a aucun corps ici, donc c'est qu'il y a un auteur derrière tous ça... Un être sans cœur qui m'observe peut être en ce moment même... 

J'espère seulement qu'il y a une sortie et qu'on ne m'est pas placer ici avant de construire les autres murs. Mais pourquoi faire ça ? Qui suis-je pour mériter ça ? 

Avec tous ça, là flamme c'était éteinte et je n' avais pas lu les mots... 
Bon, de toutes façons sans eau, je ne vais pas survivre bien longtemps alors autant utiliser mes ressources maintenant... 

Et c'est ainsi que j'ai craqué ma troisième allumette... Je place le mot à côté de la flamme pour discerner quelque chose. Ce que je vis était pire que tout...