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Chapitre final part 1

Hello ! Surprise, le dernier chapitre était tellement long que je l'ai coupé en deux donc vous pouvez encore respirer un peu avant la fin ^^

Enjoy !!

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Jimin est allongé dans le noir depuis deux jours et une nuit. Autant de temps sans manger, boire ni dormir. Autant d'heures à retourner les paroles du guérisseur comme un mauvais sort sans conjuration. Il a oublié le goût des larmes, le goût salé de cette tristesse étouffante. Celle qui envahit son être et son esprit comme un vice le dévorant corps et âme. Que penser de Jungkook ? De sa réaction ? Il le hait autant qu'il l'aime. Il hait ce sens de la justice qui le fait rester sur place, cette douleur qui le tiraille par sa faute, sa souffrance qu'il est incapable de consoler. Par-dessus-tout il hait cette haine qui le ronge autant qu'il hait cet amour qui marche vers son épilogue la tête basse. Et pourtant il veut le voir. Ce garçon aux yeux de biches, au visage enfantin, cet homme auquel il voue des sentiments dont il ne connaissait pas l'existence. Pourtant il sait que personne ne le laissera approcher. Le directeur trop désireux de garder un « pion » aussi puissant que lui ne souhaite qu'une chose, que leur lien se distende pour ne pas perdre son représentant d'élite en même temps que Jungkook.

Un coup contre la porte le sort de ce tourbillon de pensées insidieuses. Il croit d'abord à un mauvais tour de ses neurones fatigués mais on frappe de nouveau avec plus d'insistance. Jimin gémit dans ses draps, incapable de lever son corps lourd et douloureux pour ouvrir la porte. Yani, ne le fera pas non plus cette fois-ci...

On frappe une troisième fois et Jimin use de son pouvoir pour déverrouiller la porte et l'entrouvrir.

Yoongi entre dans la salle plongée dans le noir. Une odeur de renfermé lui fait comprendre que rien n'avait été ouvert depuis ce jour. Il se fraye un chemin à travers la chambre par la simple lumière de son portable et ouvre les volets inondant quelques secondes ce caveau. Jimin lâche un râle de colère et d'un geste prompt, referme les deux pans de tissus dans un bruit de froissement, seul élément brisant ce silence auquel il s'est habitué.

- Jimin... arrête cette mascarade... tu vas fini par y rester. Tu n'as rien mangé depuis deux jours.

Le soul ne prend pas la peine de lui répondre. L'avis des autres, de Yoongi l'importe peu. Si personne n'est prêt à l'emmener vers le seul être qu'il souhaite voir, alors il ne ferait aucun effort. Si on l'empêchait de voir sa raison de vivre, alors il se laisserait mourir.

- Je ne pense pas qu'il aimerait te voir ainsi.

Jimin ne délie pas ses lèvres comme scellées dans leur mutisme et il referme les yeux. A quoi bon essayer de se relever.

- Jimin... tu les as senti n'est-ce pas ? On va avoir besoin de toi. Nous ne pourrons pas les vaincre sans toi. Tu dois manger, prendre des forces, je t'en prie.

- A quoi bon...

- Protéger la vie des élèves, c'est notre rôle, notre mission, tu l'as toujours remplie avec ardeur et...

- Alors pourquoi m'en empêcher cette fois-ci ?

- Jimin...

- Ne prend pas cette voix faussement chagrinée Yoongi.

- Elle n'est pas fausse.

- Tu me dégoûte. Le pire c'est que je suis certain que tu as été volontaire pour surveiller ma chambre comme un chien de garde.

- Nous ne savons pas les effets qu'auront ...ses agissements... sur toi Jimin. Si cette séparation peut sauver l'un de vous, il faut saisir cette chance.

- Laissez-nous juste tranquille... dit Jimin le souffle coupé.

Des pensées abominables traversent son esprit. Et s'il abandonnait cette école à son sort ? S'il s'enfuyait avec Jungkook sans se retourner ? Après tout qui importait à ses yeux, autre que Jungkook ?

Et qui a dit que ce lien se distendrait ? Qui a cru un instant que l'espace-temps changerais cette union ? Quelle naïveté...

Jimin ressent la rage de Jungkook comme si c'était la sienne. Une envie de tuer, une soif de sang comme s'il en était l'auteur.

Parce qu'un étage plus bas, dans la chambre d'un blanc immaculé où Jungkook est assis sur un lit assortit, un homme vient de passer la porte.



****



Je croise son regard au moment où je lève les yeux. Ce désir d'abandon, cette lâcheté soudaine s'évapore remplacée par un sentiment de rage brusque et féroce. Il le voit. Il recule. Il sait qu'entrer dans cette salle peut lui coûter la vie. Non pas seulement parce que mon pouvoir incontrôlable peut fondre sur lui sans un mot de ma part, mais parce que je le hais. Et cette haine est plus mortelle et dangereuse que la moindre goutte de sang qui circule dans mon corps.

Jin se tient dans l'encadrement de la porte déverrouillée. Namjoon est dans le couloir, derrière, prêt à intervenir.

- Pourquoi ?

Ce mot franchit mes lèvres comme une insulte. Il sous-entendait un millier de question. Pourquoi n'es-tu pas venu avant ? Pourquoi n'as-tu jamais pris de mes nouvelles ? Pourquoi n'as-tu pas affronté l'image détruite de ton propre frère plus tôt ? Pourquoi es-tu si lâche ?



Si beau ?

Si présent ?

Si important ?



Son regard me déboussole. J'ai soudain envie de son étreinte parce que je me refuse celle de Jimin. Et parce que depuis trop longtemps je veux briser ce masque d'assurance. Ce masque fêlé que j'entretiens devant Jimin pour ne pas fondre en larmes dès qu'il pose les yeux sur moi. Dès que je me souviens l'abandonner. Je ne saurais décrire ce sentiment, il y a deux nuits. Une sensation d'une violence inouïe avait forcé ma chute sur le sol. Une douleur pleine et lancinante qui me broyait le cœur, me faisant suffoquer. J'ai tenté de la déchiffrer mais la souffrance était telle que je n'étais plus capable de réfléchir ou même de penser. Puis des larmes de cristal se sont misent à dévaler mes joues et j'ai compris la source de ce mal. C'était la tristesse à l'état pur. Et ses larmes si douces, si fines et fragiles, si rares, n'étaient pas les miennes à cet instant mais celle de Jimin.

J'étais bouleversé de ne pas être à ses côté dans cet état de faiblesse qu'il ne m'avait jamais montré. Mais je suis sûr qu'il sait que cette tristesse m'a atteinte, que même à l'autre bout du monde elle l'aurait fait, aussi déchirante et paralysante qu'elle ne l'a été pour lui. Et qu'elle le sera lorsque tout sera fini...

Lorsque les larmes débordent sous mes paupières Jin fait une chose qui aurait pu lui couter la vie. Il me rejoint en trois enjambée, agrippe mon bras et me tire contre lui. Mon don se braque instantanément et fond sur lui alors qu'il ferme les yeux en serrant son étreinte autour de mes épaules, si fort. Comme pour me protéger de ses filets fous qui ne s'embêtent même plus à regagner mes veines. Il me protège de moi-même. Si bien que mon don se heurte à une résistance souveraine. Celle de ma conscience qui le fige sur place et l'arrête juste avant qu'il ne fende en deux le cœur de Jin.

Lorsqu'il ouvre les yeux, les trames écarlates se sont couchées au sol comme un chien apeuré et dominé devant ma volonté.

- Tu es devenu si fort.

- Mon pouvoir oui...

- Non Jungkook. Tu surpasse, tu domines ce pouvoir tu es beaucoup plus puissant que lui.

Mes épaules s'affaissent et je ne sais si mes mots s'efforcent de sortirent pour s'en prendre à Jin et se venger de sa avenue tardive, ou si par faiblesse je prononce ses paroles que Jimin aurait été incapable d'entendre. Ce sont des mots que j'ai enfouis au fond de mon âme, m'interdisant même de les penser. Mais s'il y a bien un homme capable de les entendre et de les écouter, c'est Jin. Alors sans plus aucune retenue je les lui dis, d'une voix plate et informe, témoin d'un état qui vacille déjà dans le renoncement.

- Jin... Je ne veux pas mourir.

Il décolle son corps du miens et me tient à bout de bras affichant une expression que j'aurais pu deviner sur son visage. Une tristesse intense trace un chemin tortueux au milieu de son estomac contracté tandis que l'image de mon reflet est renvoyée dans ses yeux brillants.

- J'ai tellement de choses à voir, à découvrir, tellement de gens à rencontrer, de chose à faire et à construire. Jin, je n'ai pas encore commencé à vivre !

Chaque mot est une lame glissant sur ma langue et dans ma gorge, chaque lettre un poids de plomb pesant sur les épaules de Jin et responsable de l'effondrement de miennes.

- Je n'ai jamais conduit, je n'ai jamais vu la mer, je n'ai jamais exprimé mon amour comme je l'aurais souhaité... Jin... Je ne parviens même plus à profiter des derniers instants. Je ne sais pas ce qu'il y a après la mort, probablement rien, le néant, le vide, je n'y verrais rien, je m'enfoncerais dans mon ignorance. J'aurais dû rester à tes côté écouter tes mise en gardes, rester dans la maison, regarder sagement la télé et continuer de me plaindre de cette vie monotone.

- Jungkook arrête, tu as accompli de grandes choses.

- Non, je n'ai rien accompli. Tous les événements qui semblent être reliés à moi ne sont qu'une suite de coïncidences mais je n'y suis pour rien.

- Je ne crois pas aux coïncidences Jungkook. Quel était le pourcentage de chance pour que tu découvres ton pouvoir deux jours avant l'arrivée des Soul ? Quelle chance avais-tu pour te retrouver dans la chambre de celui qui deviendrait ton âme complémentaire ? Quelle chance avais-tu de changer les mentalités simplement par ton comportement, simplement par tes questionnement qui se sont étendues jusqu'à atteindre les 1600 élèves de cette académie ? Non, ce ne sont pas des coïncidences, tu es né comme une clé, le déclencheur de quelque chose qui serait grand, quelque chose qui changerait le monde. Tu as amorcé la plus grande transformation depuis des millénaires. Je pense que de tous ses miracles qui se sont enchaînés, tu y es pour beaucoup.

- J'aurais voulu voir s'accomplir cette transformation.

- Moi-même ne le verrais peut-être pas. La reconstruction sera lente, semée d'embuches mais je pense que nombreux seront prêts à le faire pour toi et en ton nom.

La porte s'ouvre soudainement sur Namjoon coupant Jin dans son discours.

- Jin...

Le grand blond prononce son nom dans un souffle. Je remarque son front luisant, sa respiration étrangement rapide et lui, habituellement imperturbable, semble soudain saisit d'une certaine panique. Jin se lève et je sens sa chaleur m'abandonner. J'aurais voulu le rattraper mais il est déjà sorti et referme la porte derrière lui. J'entends le timbre de leur voix mais je ne comprends pas ce qu'ils se disent si bas. La voix de Jin s'élève lorsqu'une troisième voix se joint à eux et je la reconnais comme celle d'Hidan. Et cette dernière fait taire celles de Jin et Namjoon. Un silence angoissant s'est installé bientôt ponctué de paroles basses. Ils échangent ainsi encore trois minutes. Trois minutes de longue attente avant que la poignée ne s'abaisse de nouveau pour laisser Jin réapparaître devant moi. Ses larges épaules son basses et son teint livide. Il est atteint d'une vulnérabilité qui le pousse à s'asseoir sur le matelas, à côté de moi, peut-être trop proche puisque qu'une ombre de peur se propage de son corps jusqu'au mien.

- Jungkook...

Il ne termine pas. Je connais cet air et cette sensation de voir sa gorge s'obstruer de sentiments jusqu'à former un bouchon hermétique empêchant aussi bien l'air d'entrer que les mots de sortir. Ses longs doigts s'enroulent dans les miens qu'il regarde et semble s'imprégner comme il ne l'a jamais fait. Jin n'est pas tactile, Je n'ai reçu que peu d'étreinte de sa part lors de mon enfance. Il préférait partager mes mondes et mes jouets pour me montrer son amour et son intérêt. Mais aujourd'hui je sens comme une hésitation dans ses sentiments, dans ces geste, dans le moindre de ses souffle. Jin est un homme organisé et droit, il analyse tout, interprète tout, sait tout... mais à cet instant, il agit comme un enfant apeuré... comme moi. Il cherche ses mots, emmêle ses mains, se mordille la lèvre inférieur et par-dessus tout, ses yeux fuyants se posent sur tout ce qui l'entourent pour éviter les miens. Je contemple ses mains dans les miennes, hésitantes et tremblantes, puis son regard perdu dans une douleur muette.

- Jin... parle-moi.

Il ne dit rien, il lâche mes mains lorsqu'il sent les siennes se mettent à trembler plus violemment.

- Kook... je suis désolé.

En prononçant ces mots il relève vers moi un regard dévasté et impuissant. Sa voix tressaille, il ne contrôle plus son timbre qui monte dans les aigu et se brise sur la fin de sa phrase. Il délaisse sa pudeur, sa fierté pour passer ses bras autour de mes épaules et me serrer contre son cœur. Je me retrouve emprisonné dans une étreinte inhabituelle qui m'embarrasse.

Un bruit assourdissant et répétitif retentit soudain comme un appel morbide et inquiétant. Je devine ce que signifie ce son abominable qui force mon frère à s'imprégner de mon odeur, de mon toucher, c'est une alarme.

Une alarme signalant une intrusion.

- Jin lâche-moi.

- Non...

- Ils vont avoir besoin de moi.

- Non Jungkook.

- Lâche-moi ! Criai-je plus fort.

- Jungkook on ne peut pas ! ton pouvoir pourrait s'allier avec eux !

J'ouvre des yeux immenses et ses bras puissants se resserrent autour de moi m'imposant de rester à ma place. A quel point n'ont-ils pas confiance en moi ? A quel point ont-ils peur de moi ? Au point de mettre en péril la vie de l'école pour me garder sou clé ? C'est insensé, je suis le seul à pouvoir les détruire ! C'est pour ça, pour accomplir ce but que j'ai refusé de fuir, pour ce seul objectif que je me suis fait violence pour m'éloigner de Jimin !

- Ils vont y laisser la vie !! Hurlais-je, tentant de me débattre.

- Calme-toi !

- NON ! Lâche-moi ! Ou je devrais te faire lâcher...

Le bruit métallique de la porte d'acier attire mon regard vers le nouvel arrivant. Hidan vient de passer le seuil de la porte soulevant en moi une colère sourde. A sa vue mon don se glace, les mailles jusqu'ici couchées au sol frémissent à l'unisson.

- Jin, il est temps d'y aller.

Il s'adresse à mon frère avec une voix emplie d'un semblant d'autorité qui cache sa réelle inquiétude. Il lui donne un ordre pour garder sa contenance, comment ose-t-il lui adresser ne serait-ce qu'un seul mot sur ce ton ? Lui qui a détruit sa vie, et la mienne et celle de mes parents par sa simple soif de pouvoir...

- Jin ! Le presse Hidan sans me regarder.

- Dégage.

Ma voix vient de résonner dans la salle comme amplifiée par un phénomène inexpliqué, témoignant sans doute d'une voix qu'aurait eu mon pouvoir s'il avait été pourvu de parole.

- Jungkook recule.

- Non.

- Ne m'oblige pas à user de la force pour te faire asseoir.

- Tu réutiliseras ce gosse ? Tu vas continuer à le mêler à tout ça ? Tu n'as pas honte ? Tu n'as pas honte de tous nous utiliser comme tes pions !?

Je n'ai pas cessé d'avancer, parcourant les quelques mètres qui me sépare de lui.

- Jungkook, cette haine est tournée vers moi et rejoint celle des P7. Je doute que ton pouvoir se lève contre eux alors que la principale source de sa colère c'est moi...

- Tu as raison d'avoir peur et de trembler. Tremble Hidan. Pour ta vie et ta misérable autorité. S'ils se plient à tes ordres aujourd'hui, c'est seulement parce qu'ils te voient encore comme un sauveur. Le jour où ils sortiront d'ici et verront ton vrai visage, sois sûr de fuir.

Je ne suis plus qu'à quelques centimètres de lui lorsque je termine cette phrase qui ne m'appartient plus. Jin n'a pas bougé, tétanisé sur le lit, retenant sa respiration lorsque mon don s'est levé. Il créer dans mon dos ces deux axes sanglants, bras démoniaques engloutissant mon âme. L'alarme n'est pas utile, mon sang à sentit leur présence dès l'instant où leurs mandibules mécaniques ont foulé le sol de l'académie, depuis que ces monstres ont outrepassé la barrière. Et avec eux, dépassant cette frontière, une vague sombre et grouillante s'infiltrant entre les murs comme une eau impure dans les moindres recoins. Cette vague, présence invisible sans enveloppe ni conscience, pèse sur l'atmosphère. Cette masse sinistre porte le nom de peur et est portée par l'extérieur, par le monde privé de ce confort qui nous a été offert. Le double visage tapis derrière les frontières attendant une faille aujourd'hui engendrée par les robots qui s'engouffre dans ce cocon sécurisé. Personnification du mal sous leur visage de géant mécanique, leurs yeux incendiant les lieux et leur langue imprononçable, soumettant la faune et la flore à plier sur leur passage.



Trois monstres qui détruiront ou seront détruits.

Détruiront si l'on s'obstine à me garder ici.

Seront détruits si ce jeune ne réapparait pas devant moi.





Les murs jadis blanc sont éventrés de fissures écarlates, stigmates d'une colère dont je cherche encore la provenance. Elle s'est manifestée subitement coulant dans mes veines à la manière d'une lave incandescente. La douleur incomparable me surprend encore te je me demande quand et de quelle manière le paroxysme de cette douleur finira par emporter mon corps. Jusqu'où s'immiscera-t-elle pour détruire définitivement ma raison ? Quand est-ce que tout ça s'arrêtera ? Quand est-ce qu'on me permettra de tout abandonner ? Vivre ou mourir, simplement bercé par les battements régulier de mon cœur et non pas cette suite de soubresaut meurtriers. Ou meurtriers à petit feu pour moi mais instantané pour ceux qui se dressent devant moi. Cette ombre maléfique et sanglante comme un membre écarlate poussé entre mes omoplates qui ne me quittent plus et s'attaque férocement à la peinture immaculée et à la porte d'acier. Les coups ponctuent le silence d'affreuses plaintes métalliques et elles ne s'arrêteront que lorsque mon pouvoir sera libre. Aussi bien de cette prison de blancheur que de mon corps. Ce dernier est surement déjà détruit. Je n'ai pas mangé depuis deux jours. Non pas que la faim ne se soit pas manifesté avec rage, nouant mon estomac dans des grondements sourds et douloureux ; mais parce ce que personne n'a osé passer la porte pour m'apporter un quelconque repas.

Pourtant ils sont là.

J'entends leur voix, je ressens leur souffle, effleure leur présence derrière cette porte au blindage indestructible. Ils savent qu'un pas dans cette chambre signera leur dernière erreur. Mais il demeure une chose qu'ils ne savent pas. Derrière cette apparence démoniaque aux ramifications sanglantes et aux orbes dilatées, est emprisonné un enfant perdu et affolé. C'est moi.

Je subis ces visions, ces peurs et cette douleur. Mon estomac crie famine, mon esprit appelle au secours mais mes cris sont muets, dissimulé derrière un visage sombre, masque de marbre figé dans une expression de haine.

- Calme-le, il faut qu'il mange, il ne tiendra pas un jour de plus.

Ces mots me glacent l'échine. Me calmer ? Qui est capable de me calmer ? Jimin ? Ils ont fini par se résigner ? Jimin va entrer, il va me sortir de là. Jimin vient pour me sauver.

Non...

Ce n'est pas sa chevelure aux couleurs de lune ni ses yeux clairs qui se posent sur moi. C'est un regard apeuré et tremblant, des cheveux châtains coupés court sans grâce ni tenue, un corps frêle et hésitant. Un enfant, un adolescent déboussolé mis là sans trop savoir dans quoi il s'embarquait. Il est l'un des rares à voir ce monstre tapis dans les couloirs interdits, l'un des seuls à voir la transformation de ce light au don du sang. Et il a peur. Celui qui n'a pas peur est un fou. Cet enfant lucide et attentif se retrouve devant moi, et une armée de filets écarlates qui sont se sont agités à l'ouverture de la porte. Lorsque mon pouvoir voit cette ouverture vers la liberté il ne pense qu'à éliminer cet obstacle qui l'en sépare. Il glisse sur le sol et les murs comme une cage mobile et liquide vers cet adolescent lâché face à la bête noire. Je me laisse avoir par son air apeuré et ses prunelles brillantes, je suis convaincue que cette liberté à portée de main est déjà mienne. Quelle naïveté... Je commande à mes jambes de me porter jusqu'à la porte mais elles ne répondent pas, engluées dans une matière invisible lourde de miséricorde. Mes pieds sont cloués et je tente vainement de mouvoir mes muscles engourdis. Mes filets de sang ralentissent dans leur progression jusqu'à se figer à quelques mètre du garçon qui me fait face. Cette force immatérielle statufie mon corps à chaque inspiration, à chaque mouvement. Comme une deuxième peau de marbre, son pouvoir m'enduit d'immobilisme. Mes membres se paralysent jusqu'à l'état le plus statique et mon pouvoir est suspendu dans les airs contre sa volonté. L'adolescent me regarde incertain et s'assure que son emprise est entière sur moi avant de me pousser contre la chaise et de m'y asseoir.

Je n'ai d'autre choix que de lui obéir, son don est celui de l'entrave.

Sans me quitter des yeux, il recule pour ouvrir la porte timidement. Hidan entre à sa suite et pose une main sur son épaule.

- Bon travail.

- Me...Merci...

- Peux-tu le garder immobile pendant qu'on le nourrit ?

- Oui.

Et il le fait jusqu'à ouvrir ma bouche et forcer le passage de la nourriture qui me déchire la gorge. J'aurais hurlé si mes cordes vocales n'avaient pas elles-aussi été piégées dans cette toile faisant de moi une marionnette muette et docile.





Mais ce jeune garçon ne réapparaît pas devant moi. Hidan soutient mon regard seul. Le poids de son autorité me fait encore hésiter mais je suis soulagé de voir qu'il n'y aura pas d'entrave ce soir.

- Laissez-moi y aller.

- Jungkook je ne peux pas faire ça. Essaye de comprendre, si tu te lies avec les P7, le monde sera définitivement perdu.

- Aucun de vous n'a la puissance de les vaincre

- J'ai déjà fait une erreur par le passé, je ne laisserais pas arriver cela une seconde fois.

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