Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

47. Moving on

Après ce qui me semble à peine quelques secondes, je me réveille dans mon lit, seule. La nuit dernière a été atroce. Ayden n'a pas arrêté de marmonner des choses affreuses dans son sommeil, et j'ai eu toutes les peines du monde à ne pas intervenir pour le réconforter. Mais j'ai tenu bon, encouragée par les souvenirs de la bouche de Melody sur la sienne. Juste en dessous de moi, Ayden semble enfin avoir trouvé la paix dans son sommeil. Bien évidemment, juste au moment où il faut que je me lève. 

Cette petite anecdote résume assez bien notre relation. Jamais dans le bon timing. A chaque fois, il semble que le karma se ligue contre nous. Ou bien nous-même. Ou les deux. Nous n'avons jamais réussi à nous trouver, finalement. Il me semble que j'ai fait tout ce qui était en mon pouvoir pour qu'on tienne debout, j'ai beaucoup pardonné. Mais cette fois, tout est allé trop loin. 

Les larmes aux yeux mais plus déterminée que jamais, je profite de son silence et de ses rêves pour graver une fois de plus en moi ses traits parfaits. Il a toujours eu l'air d'un ange dans son sommeil. Il a été un ange, parfois. Mais pas assez pour nous sauver de nous-même. J'ai vécu beaucoup de choses magnifiques et incroyables à ses côtés, j'ai éprouvé des sensations rares, mais je n'arrive toujours pas à gérer. Je croyais qu'avec le temps, je pourrais apprendre à le faire, mais c'est l'inverse qui se produit. Le passif d'Ayden est trop lourd pour que j'arrive à moi toute seule à lui faire oublier d'où il vient et ce qu'il a traversé. pourtant, il a fait beaucoup de progrès, je ne peux pas le nier. Mais cette colère, cette rage incroyable qui se déclenche parfois pour une simple étincelle est toujours trop présente pour qu'il prenne en compte ce que je ressens. 

Je sais qu'il n'y est pour rien, au fond. Il est juste... comme ça. Mais c'est trop dur. J'ai essayé d'être forte, par tous les moyens possibles, de lui montrer que comme tout le monde, il avait droit à la paix et au bonheur, mais là-dedans, je me suis oubliée moi-même. Depuis que je le connais, j'ai pris toutes mes décisions par rapport à lui. Mon départ de New-York, ma venue à Londres... à chaque fois, il était dans l'équation. La différence avec lui, c'est que je n'ai jamais été dans la sienne. C'est comme s'il était persuadé qu'au fond, je ne pourrais jamais le quitter. Et je l'ai toujours laissé faire. Même hier soir, je n'ai pas été capable de le laisser se démerder tout seul. Ça fait partie de ce que je suis, et quelque part, il en profite, même inconsciemment. 

Mes yeux se posent avec nostalgie sur le creux de son épaule. Mon refuge, l'endroit que je préfère au monde. Il va me manquer. Il ne me restera rien d'autre que des souvenirs, et il va falloir que je m'en débrouille. Mais je crois que je suis sur la bonne voie. Quoi qu'il se passe, Ayden a dépassé les  bornes, et on ne peut pas continuer comme ça. 

- Ayden. Réveille-toi. 

Avec douceur, ma main se pose sur son bras et imprime une légère pression. J'ignore le frisson qui me traverse quand j'approche mon visage du sien, attendant une réaction qui ne vient pas. 

- Ayden. Debout. Je dois partir travailler. 

Un léger grognement m'apprend qu'il est toujours en vie. Ses paupières se soulèvent avec peine. Ses yeux embrumés de vapeur d'alcool réagissent mal à la lumière qui provient de la fenêtre, et il les referme aussitôt en détournant la tête. Si c'était un jour normal, j'aurai adoré le taquiner. M'allonger sur son corps ferme et profiter des caresses de ses mains sur son dos. Rire de son mal de crâne. Mais aujourd'hui n'est pas un jour normal, et nous n'en aurons plus. Par sa faute. J'élève la voix, prise d'un accès de colère. 

- Je n'ai pas que ça à faire. Lève-toi maintenant, merde ! Tu ne crois pas que tu en as assez fait comme ça ?

Cette fois, j'obtiens toute son attention. Ayden s'assoit sur le sol, et m'observe d'un air hagard. 

- Putain, mais qu'est-ce qui te prend ? 

- il me prend que je dois partir bosser et que tu es encore là à cause de tes conneries d'hier soir. Et que j'aimerais bien que tu t'en ailles, j'ajoute d'un ton sec. 

- Attends, de quoi tu parles ? Quelles conneries ?

- Ta petite virée au Behive. Oh, tu ne t'en souviens pas, je suppose. Tu sais que tu as un sérieux problème avec l'alcool, Ayden ?

- Je n'ai aucun putain de problème. 

- Ouais. Comme ton père n'en avait pas, sûrement. 

Ma répartie semble lui faire l'effet d'une giffle. L'espace d'une seconde, il semble prêt à me hurler dessus mais se ravise et soupire. 

- Je suis allé boire un verre. 

- Jusque là, je n'y vois rien de mal. Mais je n'ai pas la même vision que toi. Tu es allé te défoncer après une énième rupture avec la personne que tu es supposé aimer plus que tout. Ensuite, ladite personne a été réveillée à deux heures du matin par un putain de barman pour que personne ne t'embarque. 

- Alors c'est pour ça que je dors par terre ? Tu es venue me chercher ?

La lueur d'espoir dans ses yeux ne devrait pas être là. Je dois l'étouffer tout de suite. 

- Oui. Mais ça ne change rien. Je suis venue pour que tu ne sois pas dans la merde. Je veux toujours qu'on se sépare. 

- Et moi, je ne le veux toujours pas. 

On y est. 

- Ayden, quoi que tu en dises, cette relation ne fonctionne pas. Elle me fait du mal, je fais trop de sacrifices. Et tout ça pour rien. 

- Qu'est-ce que tu me reproches exactement, Mélanie ? 

Je repense à cette phrase qui m'avait beaucoup meurtrie il y a longtemps maintenant, le premier soir où il m'avait embrassée. "Tu es juste... toi." C'est exactement ces mots-là que je voudrais employer, mais je ne le ferai pas. 

- Tu vis pour toi, Ayden. Tu ne prends que ce qui te fait du bien dans notre relation. Quand j'ai besoin de toi, j'ai l'impression que je ne peux pas compter sur toi. Tout est à sens unique. Tu ne réfléchis pas aux conséquences que ton comportement peut avoir sur moi. Tu ne penses qu'à toi.

Seule la tristesse de ma voix résonne dans le petit espace de mon appartement. Ayden m'observe avec circonspection, comme s'il était seulement en train de comprendre que je ne plaisantais pas. Je poursuis ma tirade, encouragée par le besoin de vider mon sac. 

- Je n'ai plus d'énergie. Je ne peux pas être la seule à nous porter. Ce n'est pas comme ça qu'un couple doit fonctionner. 

- J'étais là. Qu'est-ce qui t'empêchais de me parler ?

- Tu te moques de moi. La seule fois où j'ai eu besoin de te parler, tu étais en train de t'amuser avec Melody. 

- Putain, mais comment tu peux me reprocher de ne pas avoir été là ? Tu t'es barrée !

- Justement. Je me suis barrée parce qu'il était impossible de discuter. Tu étais en colère contre moi, et j'ai préféré ne pas envenimer les choses. J'ai pensé à nous.  

- Ouais. C'est ce que tu fais. Tu es douée pour ça. Est-ce que c'est ma faute si tu es la meilleure de nous deux à ce petit jeu ? J'ai fait tout ce que je pouvais pour toi, Mel. Tout. Je t'ai tout donné. 

Et le pire, c'est que je le sais. 

- Je suis désolée, Ayden. Mais ce n'est pas assez. J'ai besoin... J'ai besoin de toi. Que tu sois là pour moi comme je le suis pour toi. Il ne s'agit pas juste de mon père, ou même de mots. J'ai besoin de sentir que quoi qu'il se passe, tu seras toujours là pour me tenir debout comme j'essaie de le faire avec toi. Je ne peux pas faire tout ça toute seule. 

Ayden se tait, semblant chercher comment me contrer. Les larmes aux yeux, je prononce un peu plus calmement que la veille cette phrase si douleureuse et improbable venant de moi :

- C'est terminé, Ayden. Je ne changerai pas d'avis. J'ai besoin de vivre. D'être heureuse. 

- Je ne te rends pas heureuse ?

- La plupart du temps, si. Mais la plupart du temps seulement. 

- Tu me rends heureux tout le temps. Sans toi, je ne pourrais pas avancer, Mel. S'il te plaît, ne me fais pas ça. J'ai déjà fait beaucoup d'efforts, j'en ferai encore, mais... reste. Je ferai tout ce que tu voudras. 

- Non. Je ne veux pas que tu fasses ce que je veux. Je veux simplement vivre avec quelqu'un capable de réfléchir aux conséquences de ses actes. 

- Je suis capable de faire ça si tu me l'expliques. S'il te plaît. S'il te plaît, me laisse pas. Putain, tu sais que je suis rien sans toi. 

- Justement, non. C'est aussi quelque chose que tu dois comprendre. Je ne peux pas être ta béquille. Tu dois y arriver sans moi. On en a déjà parlé, Ayden. 

- Je suis désolé. J'ai merdé avec Melody. Mais ce n'est pas une raison pour... merde, on  peut en parler... 

- C'est avant qu'il aurait fallu le faire. Quand tu m'as mis Ivy sur le dos. Mais c'était déjà trop tard. 

- Alors c'est ça ? Au premier obstacle, tu baisses les bras ?

Ah. Le retour de la mauvaise foi. 

- Ce n'est pas ce que je voulais. 

- Mel, s'il te plaît. Je t'aime, putain. Je t'aime plus que ma propre vie. Je sais que la plupart du temps, je ne te le montre pas, et que je passe mon temps à merder. Que je n'ai pas les bonnes réactions. Que je ne fais pas ce qu'il faudrait pour toi. Mais s'il te plaît, s'il te plaît ne fait pas ça. 

- Je t'aime, et je sais que tu m'aimes aussi. Mais c'est mieux pour tout le monde. 

- Putain !!! 

Ayden a hurlé. Subitement, il se lève, et son poing s'abat sur la table de la cuisine, qui se fend en plusieurs endroits. Quand il se retourne vers moi, ses yeux se remplissent de douleur et de larmes. C'est horrible de le mettre dans cet état. Mais si je veux avoir une chance qu'il aille bien un jour, qu'il cesse de s'enfoncer un peu plus dans le noir, je n'ai pas le choix. Notre relation lui fait oublier ses démons, et il ne réussira jamais à les vaincre tant que je serai là. C'est paradoxal, mais je suis persuadée que j'ai raison. 

- Merde... Je suis désolé... 

Incapable de me contrôler, je sanglote doucement. 

- S'il te plaît. Va-t-en, Ayden. 

Respirer. Tenir debout. 

Incapable de le quitter des yeux, je l'observe serrer les poings. Se mordre les lèvres. Garder le silence. Au moment de passer la porte, sa voix brisée murmure :

- Tu sais, pour ton père... laisse lui sa chance. Je n'ai pas eu le choix. Toi, tu l'as. 

Étouffant de douleur, je me rue dans la salle de bains. Comme un zombie, j'efface les traces de ma mauvaise nuit. Je me retiens de pleurer en fermant à clé la porte de mon appartement, avec la sensation de jeter aux oubliettes notre histoire. 

Toute la journée, je lutte en souriant faussement pour ne pas me plier en deux de douleur. Mais je n'aurais pas pu faire autrement. Tout comme notre amour était inéluctable, notre séparation l'était aussi. Maintenant, il ne me reste plus qu'à souffrir, une bonne fois pour toutes, en espérant qu'un jour j'arrive à oublier cet être exceptionnel qu'est Ayden. Mais je ne parierai pas là-dessus. 

En avance. Pas de chapitre demain donc. 

La suite vite.

Love you. 

<3.


Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro